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Démographie : quand la solution fait problème

— Par Marie-Laurence Delor —

Le projet de la CTM pour « enrayer » le déclin démographique de la Martinique a, je l’accorde volontiers, le mérite d’exister. Et ce grâce, il faut le dire, aux subsides du gouvernement que quelques-uns accusent avec mauvaise foi de faire peu de cas du sujet. Paris gère et n’a jamais cessé de le faire; certes à bas bruit et selon ses intérêts et ses priorités. Depuis des décennies il mène une politique migratoire dont chaque Préfet a la charge dans le territoire qu’il administre. Ainsi 50 à 70 étrangers, en très grande majorité d’origine haïtienne, saint-lucienne et dominicaine, obtiennent chaque année en Martinique la nationalité française et bon nombre bénéficie d’une carte de séjour(1). Aucun politique local ne s’y est intéressé jusqu’ici : tous, tout parti confondu, ont laissé l’entière responsabilité de la politique migratoire dans notre île à ceux qui dit-on nous néo-colonisent. Soit-dit entre parenthèse, pour ceux qui sont hostiles aux étrangers, que la Martinique est la région française où le taux d’immigration est le plus faible, environ 2% contre 12,7% en France, 14,8% en Espagne et 18,1% en Allemagne (chiffres Insee 2020).

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Cette année l’art s’invite au carnaval !

Le projet BIAC-réseaux* annonce le carnaval des arts : populaires, vivants, visuels….

Après les vidés venez vivre des nouvelles sensations, et découvrir les performances de cirque contemporain au milieu de la plus grande performance collective de l’île, le carnaval de fort de France.

Ce dimanche et ce mardi gras à partir de 18 heures l’art vous donne rendez-vous sur la place de la Savane et sur le Malecon Deux spectacles mêlant cirque et danse ajoutent de la folie à la folie ,de la voltige au tourbillon et encore plus de fête à la fête.

Dimanche et mardi à 18 heures sur la Savane, La bascule fait monter en l’air le Précieuses, Et Mardi à 19hh sur le Malecon les Caribéennes font du pôle dance sur mât chinois

N’enlevez pas vos masques : au carnaval tout art est permis.

* Un projet de coopération culturell, finance par le fonds INTERREG et mené par la Collectivité Territoriale de Martinique avec des partenaires d’Aruba, Bequia, Guadeloupe, Martinique et Sainte-Lucie.

Principaux temps forts à venir de la BIAC-Réseaux 2023, sur le thème La Plénitude du Vivant :

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« Moi Cyrilia, gouvernante de Lafcadio Hearn 1888. Un échange de paroles à Saint-Pierre de la Martinique » , texte Ina Césaire, mise en lecture Yna Boulangé

Vendredi 27 janvier / 19h / Médiathèque du Saint-Esprit

“Sé bèf douvan ki bwè dlo klè !”

Monsieur Hearn avait déjà sorti son petit cahier noir. Cette fois-ci, j’osai lui demander la raison de ce que je considérais comme une indiscrétion.
“La curiosité est mon métier, Cyrilia. J’ai dans l’idée que la phrase que vous venez de prononcer est un proverbe de chez vous, domaine qui me passionne… Quel est son sens ?”
“ C’est le boeuf qui est arrivé le premier qui a droit à l’eau la plus claire” signifie que, contrairement à ce que vous venez d’affirmer, les mieux placés sont toujours lesprivilégiés !”

[…]

– Quelle chaleur, ma fille ! On se croirait en plein carême et je meurs de soif !
– Voilà que je manque à tous mes devoirs ! Tu prendras bien un peu de café ou d’eau de coco ?
– N’aurais-tu pas plutôt une petite goutte de shrubb * ?
– Du shrubb, au beau milieu de la matinée ?
– Il est certes un peu tôt, mais tu sais bien que c’est mon péché mignon !

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Mémoires en translation autour de l’ouvrage de Patrick Chamoiseau « Le Vent du Nord dans les fougères glacées »

Jeudi 08 décembre 2022 / 16h-19h Campus de Schœlcher

Lieu : Amphithéâtre Hélène Sellaye, Université des Antilles, Pôle Martinique

Partenaires : Université des Antilles, CRILLASH EA 4095, Université de Perth (Australie), Librairie Présence Kréol, Trésors de mes Tiroirs, K. Éditions, AKM, Kiron Key, Mairie de Schoelcher, Mélanges Caraïbes, Kapok, Nakan.

Maître de cérémonie : Gérald DÉSERT

Propos fédérateur :

À l’heure où il semble possible de tout enregistrer, la mémoire reste pourtant ce qu’il y a de plus volatile et intangible, et, partant, de difficile à partager. Elle est l’écran de projection vers lequel convergent tous les fantasmes du monde moderne. Celui-ci entend la figer, la diffuser, parfois la confisquer, mais surtout la remettre en scène grâce aux nouvelles technologies de l’image et de communication. Mais, pour tant d’efforts, qu’en reste-t-il, de cette mémoire ?

Retour à la case départ, et à l’Egypte, espace primordial des translations ancestrales, qui fait de Geb le dieu de la terre et de la mémoire, le guide des scribes qui consignent les hauts-faits royaux. Dans le sein du Père-Terre, la Mère-Ciel nourricière, dispensatrice des eaux baptismales, puise aux sources du temps, pour revivifier l’éternel Étant, et se répand en oracles tutélaires.

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Frantz Fanon – Écrits sur l’aliénation et la liberté

Frantz FANON, Œuvres. N° 2, Écrits sur l’aliénation et la liberté , La Découverte, 2018, éditeurs: Jean Khalfa et Robert JC Young

—Un compte rendu par Thomas C. Mercier —

Écrits sur l’aliénation et la liberté est un recueil de matériaux d’archive et de textes rares dont l’ambition est de conclure la publication des œuvres complètes de Frantz Fanon, correspondance mise à part. Le recueil compile des textes pour la plupart inédits, auxquels s’ajoutent des articles ou des essais déjà publiés mais quasiment introuvables. C’est un livre épais, donc, qui se présente comme le deuxième volume des œuvres complètes de Fanon. Cette ambition — qui consiste à vouloir épuiser le matériau bibliographique de Fanon, excepté sa correspondance — est plusieurs fois affichée par les deux éditeurs, Jean Khalfa et Robert Young, dans l’appareil critique qui accompagne le volume. Le livre se présente explicitement comme le couronnement d’une entreprise de compilation des écrits de Fanon, une entreprise qui aura commencé il y a des années de cela. L’ambition conclusive du volume s’explique pour une raison assez simple : Frantz Fanon est mort très jeune, à 36 ans, victime d’une leucémie.

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En attendant cargo

Une lecture de La désapparition de Gerry L’Etang

— Par Jean-Durosier Desrivières —

Si l’on prend bien le pouls du champ littéraire franco-créolophone, si l’on suit bien les tendances, attitudes et habitudes nouvelles des lecteurs de ce champ, l’on peut aisément admettre que le grand public, antillais-français spécialement, n’est nullement en attente du dernier roman qui illustrerait l’esthétique de la créolité dont Jean Bernabé, Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant faisait l’éloge1. Ce qui n’empêche au premier roman individuel de Gerry L’Etang, La désapparition (après Fillette Lalo, avec Dominique Batraville2), d’arriver dans le paysage des lettres caribéennes, avec une parole de Confiant propulsant l’auteur comme « une nouvelle voix de la créolité, à la fois singulière et puissante ». Certes l’on peut attester les traits d’une telle esthétique, tardive, dans le mince récit polyphonique de l’anthropologue martiniquais qui dresse le portrait d’une île – la sienne vraisemblablement – asphyxiée par une économie de comptoir, une économie de fiction, dans l’attente perpétuelle de la cargaison nécessaire qui, un beau jour, ne viendra peut-être pas. Mais cette étiquette ne suffit pas pour bien caractériser cette écriture foncièrement singulière.

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Festival International du Film documentaire Amazonie-Caraïbes 2022

Du 11 au 15 octobre 2022 à Saint-Laurent du Maroni
— Présentation par Emmanuelle Choin, Directrice du FIFAC —

Le Festival International du Film documentaire Amazonie-Caraïbes est une compétition interna­tionale de films issus des Caraïbes et de l’Amazo­nie et un lieu d’échanges, de partage et de décou­vertes professionnelles ayant pour ambition de donner la parole à une filière créative et métissée.

Dans un lieu symbolique

Donner vie au FIFAC à Saint-Laurent du Maroni n’a rien d’un hasard. Ville en devenir au cœur de la forêt amazonienne, elle matérialise le carrefour des influences sud-américaines, caribéennes et européennes.

Durant 5 jours

Des projections, des avant-premières, des conte­nus digitaux, des tables rondes, des rencontres de coproduction avec de jeunes auteurs sont proposés au grand public, aux scolaires et aux professionnels.

Développer les publics

Porter la voix des pays et populations d’Amazonie et des Caraïbes pour faire connaître et mieux com­prendre leurs préoccupations auprès de la jeu­nesse locale et du grand public,d’ici et d’ailleurs.

S’impliquer dans le devenir du territoire

Soutenir le développement de la filière de pro­duction audiovisuelle locale et régionale en of­frant aux professionnels de la région Amazonie Caraïbes un univers de travail qui multiplie les oc­casions d’échanges et favorise le partage, renforce ou initie la coopération avec les pays voisins.

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« Les lumières de l’ombre », de Liliane Salcede

Synopsis:
Connaissez-vous, Josua, Siméon, Keita, Gwada, Tre, Eve, Chantel, Ada, Marcia, Freda… personnages du cinéma noir des années 1990 à nos jours que dévoile Liliane SALCEDE ?
Dans cet essai qui s’intitule « Les lumières de l’ombre » l’auteure revendique une visibilité et une considération plus grandes à l’égard des héros et héroïnes précités.
Campés par des acteurs et actrices africains ou afro-descendants (Caraïbe, USA et diasporas), ils ont été imaginés par des cinéastes de même origine. Pourtant, ces derniers, malgré leur panache sont loin d’inonder les marchés du cinéma mondial.
Leurs histoires, reléguant souvent cette « parole de nuit » héritée des griots de l’Afrique originelle, reflètent aussi à l’écran une modernité réinventée. Une étoile pointe à l’horizon en cette année 2022, avec une qualification caribéenne pour Freda (Haïti) à l’Académie des Oscars. L’occasion de sortir ces lumières afro-descendantes de l’ombre pour que la magie et la force de leurs images contribuent, elles aussi, au patrimoine mondial du Septième Art.

 

Auteur : Liliane SALCEDE
Née en Guadeloupe, Liliane SALCEDE consacre sa carrière de professeur certifié en lycée, à l’enseignement de la langue anglaise avec l’image fixe ou mobile comme support incontournable de son apprentissage.

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Nous sommes de celles qui disent non à l’ombre

Des pans entiers de territoire en déshérence et la paupérisation galopante de nos populations.
L’explosion des violences quotidiennes sur les plus faibles.
Depuis plus de deux ans, une crise sanitaire inimaginable.
L’effondrement démographique de nos pays qui perdent leur sang et une grande partie de leur force créatrice depuis 60 ans…
– Notre eau intoxiquée.
– Notre air intoxiqué.
– Notre terre intoxiquée.
– Notre mer intoxiquée.
– Nos rivières intoxiquées.
– Notre sang intoxiqué.
– Nos esprits intoxiqués.
Nos pays semblent bien au bord du gouffre.

Mais NOUS, Femmes écoféministes de Guadeloupe et de Martinique nous disons NON à l’ombre de la désespérance qui s’étend sur nos pays.

Nous pensons que :
– Voici venu le temps d’écouter les messages de la crise avant la catastrophe.
– Voici venu le temps de faire ensemble.
– Voici venu le temps de changer nos habitudes.

Face à ce bien sombre tableau de la situation de nos deux pays…

Nous, Femmes écoféministes savons que dans un monde capitaliste construit par les hommes, les violences contre les femmes vont de pair avec les violences exercées sur la planète.

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Le Festival Culturel de Fort-de-France 2022

Le Festival Culturel de Fort-de-France revient pour sa 51e édition qui a lieu du 3 au 30 Juillet 2022.La 51éme édition a préféré retenir une dédicace plutôt qu’un thème en rendant hommage Renaud Jouye de Grandmaison qui a pris l’initiative en 1971 de la création d’une semaine culturelle.

Au programme du Festival Culturel de Fort-de-France 2022, de nombreuses activités issues de plusieurs domaines comme des concerts, des spectacles et aussi des pièces de théâtre.

Le programme ci-dessous :

Infos réservation :

Billets en vente
Au Grand carbet du Parc Aimé CÉSAIRE de 8h30 à 19h du lundi au samedi et le dimanche de 9h à 13h à compter du 1er juillet 2022
A l’Atrium de 8h30 à 16h du lundi au samedi du 1er juillet au 16 juillet 2022
Sur datacaraibes.com
Une heure avant tous les spectacles les billets restants seront en vente.

Tous les artistes de Festival Culturel de Fort de France 2022

Virsky Ensemble National D’ukraineRavi ColtraneTanbou Bo Kannal • Mc Janick • La Perfecta • Uwi Arts Steel • Arewhana Gang • Jahlys • Maarcolme • Paille • Ozmoz Dance Crew • Dj Dav • Stonekilla • Célia Wa • Compagnie Zion B-boyz • Hiphop Bokay • Princess Lover • Asna • David Obadja • Malik Duranty • Lévity • Bikutsi 3000 • Sarah Camille • Qovop • Kolo Barst • Max Cilla • Wapwabap • Majokann • Jean-philippe Fanfan • Latin-jazz • Nu Look • Jet Live • Koézyon • Leïla Brédent • Spirituals • La Dorsale De L’iguane • Syto Cave • Daniel Marcelin •

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Si le théâtre, c’est du mentir, c’est aussi du mentir vrai.

Première édition du Festival Jamais Lu Caraïbe. Soir de clôture.

À contre-courant NOS LARMES !

Texte d’Emmelyne Octavie, mise en lecture par Soleil Launière.

—Par Widad Amra —

La flèche à droite, inter-îles. Bassin de Radoub. Le port de Fort-de-France. Salle D, ils ont dit.

J’y suis. Il y a du monde. Ticket ! Scan. On y est. C’est une salle de départ et d’arrivée, et ce soir aussi salle de théâtre. Des textes jamais lus. L’espace est conséquent. Au fond, une estrade, des spots. Des installations sommaires sur des palettes. Quelques coussins. Bar à droite. Des visages que je connais. Des saluts. Des copains. Les gens sont joyeux de se retrouver. Je suis joyeuse, moi aussi. Enfin, du théâtre ! C’est le troisième jour de cet étonnant festival. De ce fabuleux festival. Un partenariat Montréal- Fort-de-France. Une rencontre autour d’une même passion : le théâtre et d’une même langue, celle de Molière qui fête ses quatre-cents-ans, et de Baudelaire, dont c’est le bicentenaire. Une rencontre en francophonie. C’est le soir de clôture. Avec une nouvelle mise en lecture d’un texte jamais lu.

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La culture et la mission de l’artiste chez Jacques Stephen Alexis

Conférence à la BU Schoelcher vendredi 27 mai – 16h à 18h

À l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain haïtien Jacques Stephen Alexis (1922-1961), la BU du campus de Schœlcher accueillera vendredi 27 mai, de 16h à 18h, une conférence d’Odonel Pierre-Louis intitulée :

 « La culture et la mission de l’artiste chez Jacques Stephen Alexis »

Odonel Pierre-Louis est docteur en philosophie et enseignant-chercheur à l’Université d’État d’Haïti (UEH). Il est aussi responsable du Département de Philosophie de l’ENS de l’UEH et membre du laboratoire Langages, Discours et REPrésentations (LADIREP).

« La culture trouve une importance capitale aux yeux de Jacques Stephen Alexis. Il la définit, dans « Du réalisme merveilleux des Haïtiens », comme une communauté de psychisme et historiquement formée, « une communauté résultant d’un héritage psychique et s’extériorisant par des œuvres de beauté et de raison ». Elle serait donc un fait social total, pour parler à la manière de Mauss, en ce sens qu’aucune dimension de la vie d’un peuple — « pris dans sa masse, source de toute culture vivante » — ne saurait y échapper.

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Sargasses : aux Antilles, « On craint le pire »

Adopté en mars, le deuxième plan Sargasses vient d’être lancé en Guadeloupe, au moment où les Antilles font face à de nouvelles arrivées importantes de ces tapis d’algues brunes qui défigurent leurs côtes.

Par Jean-Michel Hauteville (Fort-de-France, Martinique, correspondance) —

D’un air soucieux, Rémy Harnais observe les manœuvres d’une tractopelle sur la dalle de béton qui s’enfonce en pente douce dans l’eau, le long du front de mer de la commune du Robert. L’engin s’affaire à ramasser les algues brunâtres accumulées à cet endroit, puis à les rassembler en de gros monticules suintants et malodorants. Les sargasses seront ensuite chargées sur un camion-benne qui les achemine à quelques kilomètres de là, vers une clairière de deux hectares, où la municipalité du Robert laisse pourrir, depuis plusieurs années, ces encombrants déchets venus de l’océan Atlantique. Un travail de Sisyphe. « C’est comme ça chaque jour : on les enlève aujourd’hui et, demain matin, c’est plein », soupire Rémy Harnais, en désignant la dalle, encore à moitié couverte de végétaux rouge-brun.

Pourtant, selon ce conseiller municipal robertin, le dernier arrivage est resté somme toute modeste : quatre camions devraient s’avérer nécessaires pour collecter les algues échouées à cet endroit durant la nuit. 

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Les formes du désir. Amours fous… Passions fatales.

Jusqu’au 12 mars au Centre d’Activités de Bellevue

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.» Dire cette passion relève tout autant de la fable que de l’ineffable, pour atteindre au plus secret de soi et éclairer au plus près l’essence même de la création.

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Les formes du désir. Amour fous … passions fatales.

Jusqu’au 12 mars 2022 au Centre d’activité de Bellevue à FdF

— Par Christian Antourel —

Les Formes du désir est une exposition collective regroupant le travail de neuf artistes sur un savoir intime qui prend le visage de la passion.

La vie l’amour, l’érotisme, la sexualité, la perspective, la couleur, le noir le blanc, la forme, la matière, tels sont les mots de la subtile équation que ces artistes ont tenté de résoudre. Ils ont ainsi été les vigiles frénétiques du temps qui passe et aussi les gardiens de la vie livrant sur chaque tableau choisi un véritable exploit du désir sous toutes ses formes.

Lorsqu’.ils tissent cette histoire, cette légende singulière, d’une certaine manière l’amour passion, l’éphémère, le désir le baiser, l’érotisme sont attirés dans des guets-apens qu’ils ont savamment mis en scène, conçus, préparés puis improvisés. Coup de foudre fatal entre œuvres et artistes qui les engagent aussitôt dans une relation d’outils de passage, relevant sans doute d’un hasard arrangé par des évidences cosmiques. Et jusqu’au fantasme des voies de traverse « jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux.»

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« Une utopie refondatrice : comment redevenir Martiniquais-Caribéens »

Par Guy Lordinot

« Entre l’intégration et la désintégration, il y a place pour l’invention. » (Aimé Césaire) C’est sur le fondement de cette citation que j’ai nourri la réflexion relative à l’avenir de la Martinique que je vous livre ici.

L’intégration aurait pu être obtenue par l’application du principe de continuité territoriale qui consiste à considérer qu’il n’y a aucune distance géographique entre la France hexagonale et les départements d’Outre-mer. Tel était l’esprit (non écrit) de la loi du 19 mars 1946 qui érige la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion en départements. Pour des raisons financières, le gouvernement est résolument hostile à cette conception.

La désintégration est la voie sur laquelle la Martinique se situe actuellement. Une étude récente de l’INSEE montre qu’elle conduit à notre extinction. Telle est la conclusion que nous pouvons tirer de l’étude récente de l’INED (Institut National d’Études Démographiques) réalisée pour l’Union Européenne (disponible sur internet).

L’invention peut être de faire vivre la Méditerranée Amérindienne une utopie refondatrice. Son ambition est de permettre aux Martiniquais de retrouver leur culture caribéenne.

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« Vibrasyon a Mas », exposition photographique

Du 19 février au 2 avril 2022 au Créole Arts Café à Saint-Pierre
Présentation de l’Exposition

Vibrasyon a Mas est une exposition collective regroupant le travail de 4 photographes: Carla Bernhardt, Malaine Blonbou, Jessica Laguerre et Yannick Mondelo. Les 4 photographes parlent ici de l’identité culturelle de la Guadeloupe à travers leurs images, leurs émotions et leurs sensibilités.

Environ 50 photographies de moments forts du Mas sont présentées au public afin de lui permettre de s’immerger dans l’ambiance des rues lors des déboulés des groupes à Po.

Vibrasyon a Mas porte un regard artistique sur le carnaval d’aujourd’hui. Il ne s’agit pas de présenter des photographies conventionnelles mais de transporter le visiteur dans un univers d’émotions, de sensations et de vibrations multiples.

Des moments intimes, de solitude ou d’extase côtoient des scènes d’effervescence, où groupes et publics se mêlent au coeur de la ville de Pointe-à-Pitre. Des images qui dialoguent entre elles, des regards qui se croisent et finissent par ne parler que d’une seule voix. Le rythme du Mas est donné par l’intensité de ces arrêts sur image.

L’esthétique, la lumière, l’expression, la couleur sont les leviers des photographes qui accompagnent ou croisent ces groupes.

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Les Formes du Désir

Jusqu’au 12 mars 2022 au Centre d’Activités de Bellevue

— Par Marie Gauthier —

L’exposition invite à porter des regards croisés sur la représentation du désir dans les relations d’amour. D’abord pulsion de vie, le désir se manifeste par l’envie de voir, d’avoir, de savoir et d’être.

La pratique artistique a quelque chose à voir avec la jouissance, tout comme la contemplation de l’art par le spectateur. Le désir s’y éprouve dans une expérience du corps et du mental, hors du champ visible. Alors, comment donner formes au désir ?

Dans la manière d’organiser son dispositif plastique, l’artiste transmet, par son intention consciente ou inconsciemment, des images qui attisent notre curiosité et nourrissent notre imaginaire. Pour cela, il use de moyens plastiques (formes, figures, couleurs, matières) jouant avec l’allusion et les sous-entendus des jeux amoureux. Parfois tragiques, parfois sensuelles ou humoristiques, les œuvres font lien avec le mystère d’un manque qui nous caractérise en tant que sujet ou être désirant.

Les thèmes représentés questionnent l’essence du désir : le rendez-vous amoureux, le rapprochement des corps dans la danse, les baisers échangés, la représentation du nu, l’érotisme, la passion dévorante, la jouissance, l’éphémère, mais aussi le désir d’absolu ou de l’Autre.

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Littérature : le poète Martiniquais Loran Kristian remporte le 31e prix Carbet

Les silences du poète racontent.
Ils racontent un silence qui fait peuple.
Un silence de mots qui nous emportent loin, si près de nous-mêmes,
À l’écorché des âmes.
Mots-hommages qui boucanent aux aurores,
Mots-furtifs qui luisent aux nuits de sabbat.
Mots-Liberté,
Mots-debout dans l’asphalte poudrée en son or,
Mots pour dire son précieux reflet,
Mots-purs, intenses, neufs qui s’inscrivent dans les soubresauts de nos horizons actuels.
Mots-oxygène, ils sont,
Mots instants de vie,
Mot-solitude,
Mot-amour
Mots-résistances qui échappent aux discours dominants.
Mots-mélodies,
Mots-mélancolies,
Aux accents et aux imaginaires de nos « moi » créant ainsi un langage singulier, une langue unique qui manifeste nos alphabets caraïbes et américains.
Mots si près de l’humain,
Mot-émancipation,
Mot-décolonisation,
Mot-souverains,
Mot-destruction des mondes anciens et rétrogrades.
Mots-sans peur qui ne se soumettent pas aux ordres militants.
Mot-Liberté.

…Je dépose ça là, en silence, pour la hauteur du combat avenir…

Mots qui nous obligent à dire : le Prix Carbet de la Caraïbe et du Toutmonde, réuni à Paris, ce 11 décembre 2021, est attribué à Loran Kristian
pour son ouvrage Les mots de silence paru chez K.

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Un week-end musical à Fort-de-France

Des concerts de toutes couleurs musicales, les 3 et 4 juillet 2021

Le Festival Culturel de la Ville, une création d’Aimé Césaire et du Sermac

“Quintessence” : selon les dictionnaires, au sens figuré : ce qu’il y a d’essentiel, de meilleur, de plus précieux dans une chose !

Malavoi et Ralph Thamar, au Grand Carbet à 20 heures
Guest : Pipo Gertrude

Coup d’envoi du Festival Culturel de Fort-de-France, ce samedi soir… Intitulée “Quintessence”, la 50e édition du festival de Fort-de-France s’ouvre sur un concert de Malavoi et Ralph Thamar. Et jusqu’au 22 juillet sera proposé un florilège de rendez-vous culturels. Au menu : danse, conférences au Cénacle Bord de Baie, expositions, théâtre, concerts, journée des enfants, nuit du jazz… etc.

Michèle Mondésir, chargée de communication du Sermac, nous parle de cette nouvelle édition dans le journal France-Antilles du 3 juillet 2021 : « On est fier d’avoir atteint 50 ans… ce qui fait du Festival de Fort-de-France, l’un des plus vieux festivals de France et, très certainement, d’ailleurs ! », explique-t-elle. Celle qui suit le festival depuis ses débuts – « J’étais jeune fille à l’époque !

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Le Ghana de retour sur la scène musicale internationale grâce à l’afrobeats

Accra – Le samedi soir, c’est jour de fête au Purple Pub d’Accra, la capitale du Ghana. Et même en pleine pandémie, alors que bars et clubs sont officiellement fermés, l’afrobeats fait danser et… s’exporte.

Dans le quartier animé d’Osu, les premiers fêtards vident des bières locales sur des chaises en plastique, alors que les enceintes poussées à plein volume couvrent les voix.  

Passé minuit, les corps se réveillent et les chaises se vident. C’est toute la rue qui se déhanche ensuite sur un air de Sarkodie ou de Stonebwoy, les rois de l’afrobeats ghanéen. 

« Non seulement l’afrobeats est hyper-populaire ici, au Ghana, mais il obtient maintenant une véritable reconnaissance sur la scène internationale« , affirme Stonebwoy dans son studio d’enregistrement, tapissé de récompenses internationales. 

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À paraître, de Mérine Céco : « Le Pays d’où l’on ne vient pas »

Annonce sur le site Montraykréyol 

La littérature féminine martiniquaise, qui faisait, jusqu’à tout récemment, pâle figure à côté de son alter ego guadeloupéen, s’affirme d’année en année. Avec Térez Léotin, Ina Césaire, Nicole Cage, Suzanne Dracius, Christiane Sacarabany, Jala, Anique Sylvestre, Gaël Octavia, Nady Nelzy-Odry… et tant d’autres, elle trace son chemin, certes dans un relatif silence médiatique, lentement mais sûrement, cela avec une vigueur et une inventivité surprenantes : le 25 mars 2021, le nouveau roman de Mérine CécoCe pays d’où l’on ne vient pas, qui paraît aux éditions Écriture, sera disponible en librairie.

Biographie brève : extrait de Mondesfrancophones

Corinne Mencé-Caster, de son nom de plume Mérine Céco, née en 1970 à La Martinique, est une universitaire et écrivaine française (romancière, essayiste…).

Elle suit en parallèle des études de philosophie et de littérature. À 22 ans, elle est agrégée d’espagnol puis docteur en sciences du langage (1996). Elle commence sa carrière à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG), en 1994, en tant qu’attachée temporaire d’enseignement et de recherche. Elle devient ensuite maître de conférences (1997-2007), puis professeur des universités, en 2009 doyen de la Faculté de lettres et de sciences humaines sur le pôle Martinique.

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« Mémoires d’îles » : texte d’Ina Césaire, m.e.s. José Exélis

Mercredi 17 mars 2021 – 20h Salle mobile – Saint-Esprit 

Avec : Suzy Singa, Catherine Césaire

Une nuit tropicale, une véranda en rase campagne. La pleine lune flirte avec les étoiles, les kataks bois rivalisent de concert. Nous sommes dans les années 60. Deux vieilles, deux « gran moun » Hermance et Aurore revisitent l’île du début du 20e siècle, à grands anhan de souvenirs, d’anecdotes croustillantes, douloureuses, nostalgiques et joyeuses. Mais au détour de cette parole feutrée à la limite du conte au quotidien, se révèlent des non dits, des joies et des souffrances, des peurs et des refoulements traversés d’exaltations restituant et révélant l’âme caribéenne et martiniquaise, mais aussi ses antagonismes de classes, ses conditions sociales disparates et un pan de notre histoire collective… donc du monde…

Lire la critique du 22 mars 2008 de Roland Sabra

Ina Césaire
Née en Martinique où elle s’installe après des études supérieures et un début de carrière universitaire en France en tant qu’ethnographe, elle est chargée de mission à la conservation du patrimoine de Martinique pour le CNRS. Parallèlement à ses articles scientifiques et films ethnographiques, elle a publié plusieurs recueils de contes, romans et pièces : « Ti Jean », « Rosanie Soleil », « Mémoires d’Isles »…

José Exélis
José Exélis débute au théâtre en 1984 en tant que comédien sur une trentaine de productions et a écrit cinq pièces.

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Steve McQueen : « Cette série était un devoir »

« Small Axe, la série coup de poing nommée aux Golden Globes, un chef d’œuvre en cinq actes » 

Steve McQueen, le  réalisateur britannique oscarisé pour Twelve Years a Slave en 2013, propose, sur la plateforme Salto, une anthologie de cinq films pour raconter le racisme qu’a rencontré la communauté noire et antillaise, à Londres, des années 60 aux années 80. Dans le  long-métrage qui lui a valu une réputation bien méritée,  il disait déjà la descente aux enfers d’un homme noir, devenu esclave dans le Sud des États-Unis, au XIXe siècle. Aujourd’hui, il choisit avec soin cinq histoires de vie, cinq histoires authentiques de harcèlement, de racisme, de discrimination et d’injustice, mettant  en scène la communauté de ces immigrés caribéens, partis de leur terre d’origine pour rejoindre l’Angleterre, et parfois aider à la reconstruire.

Télérama : En mettant en lumière des événements souvent absents des livres d’histoire britanniques, et en reconstituant avec soin les conditions de vie de la communauté caribéenne londonienne sur deux décennies, McQueen délivre une œuvre puissante, nécessaire, où l’esthétique est toujours au service du politique.

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Serions-nous vraiment « Les Damnés de la terre » ?

— Par Bernard Dendelé Leclaire —

« Les concitoyens font le Peuple. Si nous voulons « décoloniser » ce peuple il est clair que chaque être faisant alors « peuple » est en devoir immédiat tout d’abord de se libérer mentalement. Il y va que seul le chemin de l’individuel nous permettra in fine d’accéder au destin du collectif ». Frantz Fanon.

S’agissant d’un Centre des Arts plus rentable en l’état à être rasé que d’être terminé.

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En pays colonisé il faut savoir que chaque fois que l’argent public est jeté par la fenêtre nous perdons en capacité d’infrastructure, nous reculons et nous oblitérons notre possibilité d’émancipation. Chaque pièce dilapidée est un jeune guadeloupéen qui s’en va du pays, un compatriote qui perd son travail ou une famille en deuil de son devenir. Quand nos Politiques guadeloupéens comprendront-ils vraiment cela ? 

En 2021 nous n’avons plus droit à l’erreur et chaque seconde devient vitale pour la survie de la Guadeloupe.

Au sujet de ce Centre des Arts inachevé nous avons là, encore une fois, malheureusement l’exemple flagrant de ce que nous ne devons plus jamais faire.

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