237 search results for "José Alpha"

« Georges Dandin » ou la fable timide

18 & 19 novembre 20h – salle Frantz Fanon. FdF.

23 novembre 19h au Carbet

george_dandin-3— Vu par José Alpha, le dimanche 13 novembre 2016 au Marin —

En épousant Angélique Sotenville incarnée ici par l’impétueuse Daniely Francisque, le paysan fortuné Georges Dandin créé par Molière le 18 juillet 1668 à Versailles à la demande du Roi Louis XIV, espère s’élever au-dessus de sa condition pour faire partie de la noblesse de la cour. Seulement la jeune femme trompe son mari et chaque fois que Dandin tente de la confondre, celle-ci l’humilie en retournant la situation contre lui, le faisant passer pour un goujat, au point de demander à ses parents de la libérer de cette union trop contraignante pour sa jeunesse.

« Monsieur de la Dandiniere » (Patrick Womba) , le père d’Isabelle et son épouse Mme Sotenville (Lucette Salibur) qui voient dans la fortune de Dandin le moyen de renflouer leurs affaires, feront tout pour sauver les apparences et garder la dot de l’ambitieux mari.

Cette farce populaire en trois actes de Molière qui n’est pas la plus célèbre, a fait pourtant l’objet de plusieurs adaptations plus ou moins réussies.

→   Lire Plus

Mais qui es-tu donc doudou dis moi ?

Le dorlis de ces dames vu par José Alpha —

le_dorlis_de_ces_damesAlors que les festivaliers autant d’Avignon que de Fort de France déambulent avec ravissements entre les salles équipées et les spectacles donnés dans les rues ou sur la savane foyalaise, une petite troupe de comédiens arrachés à la torpeur insulaire par le 45eme Festival de la capitale de la Martinique, donnent à voir une comédie populaire désopilante dans les centres culturels de la périphérie de Fort de France : le Dorlis de ces dames.

Le dramaturge metteur en scène Jocelyn Régina entouré de ses compères Thierry Adèle, Giovanny Ventura et Nestor Mijéré ont convoqué ce personnage culturel des croyances et légendes des Antilles, singulièrement de la Martinique, qui « terroriserait » encore la gent féminine voire même les hommes les plus virils. Hé oui ! Mais cela est une autre affaire si on considère que certains fantasmes féminins se rapprochent davantage du mythe de la naissance des peuples amérindiens de la Caraibe dont le serpent-phallus se glisse dans le sexe de la jeune vierge accroupie dans l’eau courante de la rivière pour l’ensemencer , que du mystère de la possession sexuelle de la jeune vierge Marie par le Saint Esprit.

→   Lire Plus

Le Festival dans la rue

— Par José Alpha —

festival_de_rue_j_alpha-1Le lancement du 45 eme Festival culturel de la ville de Fort de France, attendu par les Martiniquais et les nombreux juillettistes visiteurs du pays, a clairement affiché une orientation de plus en plus développée par les grands rassemblements internationaux des Arts de la rue : le Carnaval des Arts.

L’important public massé tout le long de la rue de la Liberté, a découvert avec ravissement , pour cette 6eme édition, la grande parade des artistes invités à surprendre, émerveiller et à questionner. Un peu comme durant ces jours gras du Carnaval caribéen avec ses explosions de couleurs, de musique et d’émotions créées par ses extraordinaires mises en scène, la soirée féérique du dimanche 3 juillet dernier a illuminé la savane de Fort de France jusque tard dans la nuit malgré les averses de fin de carême.

Les talentueux jongleurs de lumière, les cracheurs de feu, les masques et tous ces personnages insolites, fantômes, satires politiques, échassiers lumineux, marionnettes géantes, portés par les « vidés » des groupes musicaux et danseurs de rue, ont surpris les spectateurs ; ici par la magnificence du geste poétique , là par des imaginaires doucement détachables de l’être social comme ces étonnantes bulles et personnages lumineux qui mettent en lévitation des univers « extraterrestres » hantises des enfants et de « tous ceux qui le sont encore ».

→   Lire Plus

L’art dans la ville de Schoelcher

—  Par Jean José Alpha —

art_ville_schoelcher-1Acte de Démocratie culturelle  – 12 au 23 juillet 2016

La Ville de Schoelcher qui porte le nom de l’abolitionniste depuis 1888, est l’une des villes de la Martinique à offrir au regard et aux émotions, autant d’œuvres d’art monumentales sur son territoire. C’est en soutien à la création artistique et pour rendre l’art contemporain accessible à tous, que la municipalité poursuit sa politique de promotion des artistes avec sa direction du Développement, en commandant des œuvres d’art qui sont généralement érigées dans les espaces publics.

Avec l’Art dans la ville à Schoelcher, l’histoire de la cité se raconte par les traces esthétiques laissées par les artistes tels Joseph Khokho René Corail, Henri Guedon, Hector Charpentier, Victor Anicet, Oshea et Nuxuno Xan, Claude Cauquil, Christophe Mert, Mickael Caruge, Thierry Fazian, Patricia Donatien, Toussaint Pimenta Da Costa. Des artistes qui participent par le croisement de leurs inspirations, à la compréhension des grandes épopées de l’évolution sociale et historique du peuple martiniquais.

A Schoelcher, dès le mardi 12 juillet prochain, que le Maire Luc Clémenté inaugure au Palais des Congrès de Madiana , l’édition 2016 avec les artistes et les institutions culturelles .

→   Lire Plus

« Tribunal des femmes bafouées », prolongation

T.A.C. (Théâtre municipal de Fort de France Aimé Césaire), samedi 30 avril à 19h30

tribunal_femmes_bafouees-8L’épouse, le mari et la maitresse, répondront-ils à la question de la fidélité conjugale face au miroir de la Comédie créole ? Et puis, La fidélité n’est-ce pas pratiquer l’adultère essentiellement par la pensée ?

Zoom théâtral sur la fidélité conjugale au Théâtre Aimé Césaire de Fort de France

José Alpha, adaptateur et metteur en scène de la Comédie créole TRIBUNAL DES FEMMES BAFOUEES qui expose les passions sociétales, explique

La célèbre comédie Tribunal des femmes bafouées que vous cosignez avec Tony Delsham, est en rappel pour prolongation au Théâtre municipal de Fort de France, ce samedi 30 avril prochain. A quoi attribuez-vous un tel succès ?

José Alpha : … d’abord à la qualité des comédiens qui m’accompagnent sur le projet et puis à la pertinence des histoires développées par les personnages. Les comédiens sont formidables et transpirent de justesse dans la conduite des personnages issus du roman Fanm dèwo de Tony Delsham. Et puis, c’est bien à la demande du public qui s’est manifesté au terme du cycle de représentations du mois de mars dernier, que les comédiens sont ravis de retrouver ce nombreux public qui en demande toujours plus.

→   Lire Plus

Dom JUAN 2.0 : Pétillant pour de vrai, oui !

—Vu par José Alpha—

dom_juan-2_0-cDire que ce spectacle de la Cie des Asphodèles atteste de cette saine agilité et de cette intelligence vivace du jeu théâtral solaire, qui disparait malheureusement aux Antilles et singulièrement en Martinique, sous le poids de « pesantes et savantes préoccupations « sociopolitico scéniques et émotionnelles », est une vérité.

Voici développée là sous nos yeux, une belle leçon de jeux, de mise en scène de comédiens musiciens, chanteurs et « cabotins », issus des imaginaires de Lucas Franceschi, adaptateur et metteur en scène de ce Molière atypique traité au rythme de la rigueur de la Commedia del Arte. Ce metteur en scène comédien ne nous est pas inconnu puisque Michele Césaire, la directrice du Théâtre Aimé Césaire, nous l’avait fait connaitre avec « les Irrévérencieux » au mois de janvier dernier.

Sept comédiens (cinq hommes et deux femmes) tiennent une vingtaine de personnages tous plus « saltimbanques » les uns des autres, « prennent possession du plateau » équipé sur trois niveaux, d’échelles, de zones d’ombre et de plans inclinés, « pour créer un véritable dialogue avec le public. 

→   Lire Plus

Au Théatre, il n’y a rien à comprendre, tout à sentir…

— Par José Alpha —

romyo_&_julie_alphaEn reprenant la maxime de Louis Jouvet, je m’autorise amicalement cette observation à la lecture de l’article paru le 15 avril dernier dans Madinin’art, l’organe critique des arts et spectacles vivants fort apprécié en Martinique.
Tenter de réduire la liberté du créateur du plateau théâtral, en l’occurrence celui de la tragédie romantique Romyo et Julie d’Hervé Deluge produite aux Tropiques Atrium les 14,15 et 16 avril dernier, ne peut selon moi avoir de sens pédagogique si on s’arc-boute à pointer les contre-nature, les gabegies voire les impérities du dramaturge qui poursuit pourtant son rêve de médiation à travers les histoires qu’il raconte avec ses acteurs, qu’il a su convaincre de l’estimable mission de son entreprise.
Tout en reconnaissant aimablement la jeunesse de l’histoire théâtrale en Martinique et dans les Antilles, même si, au demeurant, cette grande histoire qui trouve ses origines dans l’aire de l’esclavagisation, remonte au 18eme siècle dans l’archipel caribéen hispanophone et anglophone, certains critiques ne participent pas réellement à l’évolution perfectible de l’art à « jouer » les confusions, les dépassements, voire le mystère passionné des exaltations refoulées qui maintiennent les consciences dans l’immobilisme et la peur.

→   Lire Plus

« Romyo & Julie » : un symptôme de l’état du théâtre martiniquais

— Par Roland Sabra —

romyo_&_julie-0« Des actions contre nature produisent des désordres contre nature. »
William Shakespeare ; Macbeth (1605)

Disons le tout net de Roméo et Juliette il ne reste pas grand chose dans « Romyo & Julie » que nous présente Hervé Deluge, mais vraiment pas grand chose. Les rares traces de Shakespeare que l’on trouve dans le texte viennent d’autres œuvres de l’homme de Stratford-upon-Avon, de Hamlet déclarant à Ophélia « Doute que les astres soient de flammes, doute que le soleil tourne, doute de la vérité même, mais jamais ne doute que je t’aime » ou de la célèbre tirade de Shylock du Marchand de Venise :   « Un Juif n’a-t-il pas des yeux ? Un Juif n’a-t-il pas des mains… » par exemple. Il y a aussi du Jean-Paul Sartre, celui qui écrit “L’important n’est pas ce qu’on a fait de moi mais ce que je fais moi-même de ce qu’on a fait de moi. ». Il y a aussi un petite pique gratuite à l’encontre de « Tous créoles » et encore un « Touche pas la femme blanche » de Marco Ferreri .

→   Lire Plus

« Romyo & Julie », adaptation et m-e-s d’Hervé Deluge

romyo_&_julieDans cette adaptation du texte de Shakespeare, l’amour se joue sur un fond socio-historique complexe, dans un monde en passe de renouveau. 1848, la France abolit l’esclavage des nègres dans les colonies.
Tout sépare Romyo et Julie, lui est le nègre qui avec son tambour annonce sur les habitations l’abolition.
Elle, est l’héritière des colons hostiles au changement. Pourtant, ils s’aiment d’un amour fou et sincère en dépit des lois, des préjugés et de toutes les manigances. Entouré d’une vingtaine de comédiens, danseurs et musiciens, Hervé Deluge propose une transposition caribéenne, qui tout en divertissant, se situe dans une césure historique qui témoigne du passage brusque d’une société esclavagiste à une société postesclavagiste, voire moderne -à l’image des États-Unis passant du président Lincoln au président Obama.

Hervé Deluge
Formé au Nowtéat, au CDR puis à l’École régionale des Acteurs de Cannes, il joue ou met en scène tous les styles. On lui doit plusieurs adaptations de Classiques, des mises en scène de théâtre de rue avec un sens de la surprise et du spectacle.
Après « Tartuffe » il s’ataque à  » Roméo et Juliette »
D’après Roméo & Juliette de Shakespeare
Création Tropiques Atrium Scène Nationale

Adaptation & mise en scène : Hervé Deluge

Collaborateur artistique : Michel Bourgade

Assistant : Marc-Julien Louka

Création Lumière : Dominique Guesdon
Scénographie : Maud Hostache
Consultant pédagogique : Jean-Durosier Desrivières

Photo-Vidéo : Frédérique Chantossel

Musique : Groupe Bulma : Maurice Mouflet, Eddy Erepmoc, Jean-Marc Réunif
© visuel : Frédéric Lagnau

Avec :

Jean José Alpha, Jocelyne Béroard, Sully Cally, Max Cicéron, Aliou Cissé, Françoise Dô, Jean-Michel Dubray, Sarah-Corinne Emmanuel, , Daniely Francisque, Marina Jean-François, Joël Jernidier, Francky Joseph, Jean-Claude Lamorandièe, Charly Lérandy, Marc-Julien Louka, Aymeric Manuel, Florine Mullard, Gustavo Paz, Emile Pelti, Yannik Rivalain, Robert Ténébay, Virgil Venance, Vincent Vermignon, Patrick Womba

romyo_&_julie_dates

→   Lire Plus

« Tribunal des femmes bafouées » : un théâtre créole nécessaire

— Par Roland Sabra —

« Dans les Antilles, le théâtre peut être considéré comme le dernier genre à naître » écrit Bridget Jones dans «  Comment identifier une pièce de théâtre de la Caraïbe. » On distingue généralement deux branches. La première s’inspire de grande figure de l’histoire nègre, africaine ou antillaise. La seconde est d’une veine plutôt comique qui puise dans la vie quotidienne et qui ne dédaigne pas les procédés du boulevard. Tribunal Femmes bafouées qui emprunte au trio classique et comique du mari de la femme et de la maîtresse sans être une bouffonnade tire volontairement du côté de la farce. L’homme à femmes, ce chasseur impénitent, ce séducteur incapable d’aimer, ce collectionneur mutilé donc le cœur est dans la braguette, qui n’est sur la scène sociale que le représentant d’une virilité qui n’est pas la sienne mais celle d’une figure maternelle toute puissante, cette figure lamentable, puérile d’un certain type d’homme est dans la pièce écrite par Tony Delsham l’objet d’une moquerie et d’un assaut de lazzis haut en couleurs. C’est un théâtre populaire au sens noble du terme.

→   Lire Plus

Femmes en écriture, femmes en scène, mais femmes engagées !

— par Janine Bailly—

IMG_9317Ce mardi 8 mars 2016, jour dédié aux Femmes, c’est dans la Salle du Conseil que Didier Laguerre, maire de Fort-de-France nous recevait, femmes et hommes au coude à coude, pour une soirée littéraire inédite. Quel plus beau lieu aurait-il pu nous ouvrir, autre que cette salle toute chargée de symboles et riche d’un supplément d’âme ? Sous quelle égide tutélaire autre que celle d’Aimé Césaire aurait-il pu placer cette rencontre originale et chaleureuse ? En prélude à la soirée, il trouva les mots justes, rappelant que ce jour n’était pas un jour de fête mais bien un point de départ, point de convergence des combats passés et des combats à venir pour la conquête des droits des Femmes. La ville de Fort-de-France ne sera d’ailleurs pas en reste, qui a signé le matin même la Charte Européenne des Droits des Femmes, s’inscrivant ainsi dans une dynamique qui vise à l’égalité entre tous. Le plan par lequel la ville s’engage, pour la période 2016/2020, ne porte-t-il pas le joli titre créole de Fanm Kon Nonm, Tout Moun sé Moun ?

→   Lire Plus

Au Théâtre Créole, deux blanches pour un noir

— Par Etienne Lallement —
tribunal_femmes_bafouees-4« Tribunal des femmes bafouées » de Tony Delsham – représentation du vendredi 11 mars 2016 au Théâtre de la ville de Fort-de-France; La Martinique. Compagnie Téatlari – Théâtre des cultures créoles.

Ici l’on crie, on hurle même, on enrage, on s’agite, on se fige, on se tait. L’émotion perle. Le rire éclate.
Ici, les femmes accusent. Maladroites. L’homme se défend. Piteux. Les arguments des unes et de l’autre se délitent. Le ciment de la haine ne résiste pas au ravinement de l’amour indélébile. Les rôles s’inversent. L’accusé devient accusateur. La faiblesse de tous se répand sur les planches. Aucune n’est tout à fait blanche. Lui n’est pas tout à fait noir. Ils sont humains. Voilà tout.
La victoire de l’amour est aigre-douce. Il n’est ni vainqueur, ni vaincu. La catharsis n’épargne personne, acteurs comme spectateurs. C’est cela l’antique vocation du théâtre. Chacun y voit plus clair, mais d’autre questions surgissent. L’homme est un éternel chasseur de nuages
En me remettant les billets, l’hôtesse du Théâtre de la ville de Fort-de-France me précisait que ce spectacle était « spectacle d’une troupe d’amateurs » et, de ce fait, n’apparaissait pas dans le programme « officiel » du théâtre.

→   Lire Plus

Tribunal des femmes bafouées

Au T.O.M. de la Croix-Mission les 17, 18 & 19 mars 2016 à 19h

tribunal_femmes_bafouees-3de Tony Delsham, adapté et mis en scène pour la Comédie Créole par José Alpha assisté de Yva Gaubron et Peggy Fargues

L’épouse, le mari-amant et la maitresse
Le trio infernal est face au miroir de la Comédie créole

Béatrice Sieurac, Eric Bonnegrace et Cristèle Calixte

Lire le compte-rendu : Au Théâtre Créole, deux blanches pour un noir par Etienne Lallement

Le public connait bien les ressorts de l’infidélité. Partager un homme marié était, Il y a encore quelques années, l’assurance d’une vie malheureuse et cachée. D’autant que s’accommoder d’une relation conjugale triangulaire, créent toujours frustrations, conflits, violences et chagrin.

Alors, quel est l’intérêt aujourd’hui de faire durer ces amours clandestines ? A quoi s’exposent les protagonistes en pareille situation ? Et puis, pratiquer l’adultère essentiellement en pensée, n’est-ce pas la fidélité ?

La psyché, ce miroir magique placé au carrefour des destinées, qui reflète essentiellement la beauté et la puissance, en fait ce qu’on lui commande, permet à l’homme de passer avec une certaine jouissance, de l’épouse à la maitresse, d’un mensonge à l’autre, d’un univers à l’autre ; saura -t- elle répondre à ces questions ?

→   Lire Plus

LALIN PLENN Lavwa Bèlè pou ti manmay

lalin_plenn-2

– Vendredi 20 et samedi 21 novembre à Saint Pierre : Vava Grivalliers (1926-2011) Bèlè liNo

Trois- ïlets le Samedi 24 octobre : place Gabriel Hayot, devant l’église Matinée – 10h, place Gabriel Hayot, devant le marché du bourg : démonstrations danses et chants, devant le marché avec les ateliers municipaux des 3 ilets et Anses d’Arlet, les visteurs et maraichers en costumes traditionnels Fin de journée – à la Poterie des 3 Ilets :
17h – sur la plage du Village de la Poterie : spectacle vivant avec les Hommes d’Argile
19h – place du Village de la Poterie : rassemblement pour la soirée Moment Bèlè avec les grands maitres du Bèlè , les associations et personnalités.

Saint Pierre : vendredi 20 et samedi 21 nov 2015

Vendredi 20 novembre : rencontre avec la jeunesse scolarisée et associative.
Matinée – 8h30 à 12h dans les établissements scolaires (primaires, collège et lycée ) : interventions , démonstrations, atelier et échanges avec les élèves et leurs enseignants
o Exposition : « Les grandes figures du Bèlè du Nord » Mairie- du 19 au 28 novembre
Fin de journée – 18 h, à Hôtel de VilleSaint Pierre: Hommage à Vava Grivalliers
Conférence / de Vava Grivalliers, ; Les origines du Bèlè, spécificités du Bèlè Li Sid, et Bèlè Li Nò, rôles du tambour, du chant, de la voix égale et de la danse dans l’exécution de la ronde Bèlè … Impacts du Bèlè sur la formation et l’éducation des jeunes, lien social et socle identitaire, etc.

→   Lire Plus

Créon le pouvoir, Antigone la révolte

Séance supplémentaire le Dimanche 18 Octobre – 14h Salle Aimé Césaire du Tropiques-Atrium

antigone2— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

L’intrigue de la pièce s’enracine dans un autre feuilleton la guerre qui passe et d’antiques orgueils et théories politico-religieuses. Créon, roi de Thèbes décrète que Polynice qu’il considère comme traitre contrairement à Etéocle ne recevra pas de sépulture. Antigone leur sœur brave l’interdiction royale en tentant d’ensevelir son frère et encourt la mort.

Quoi de plus moderne ou à tout le moins intemporel que le mythe d’Antigone ? Au delà de la trame assez simple résumée en trois lignes des détails historiques attachés à l’époque et au lieu (Grèce, période hellénistique) et du contexte plus religieux d’alors. Le message de large portée reste universel quelque soit l’auditeur et aisément transposable à plus forte raison ici en Martinique et maintenant, en 2015. Tout ceci participe de l’enrichissement de la pièce parce que modernité et tradition se côtoient heureusement par l’apport délicieusement subjectif du parlér typiquement créole de Georges Mauvois à la langue de Molière.

→   Lire Plus

Antigone contre la folie du pouvoir

— Vue par José Alpha —

alpha_antigoneLa récréation d’Antigone de Sophocle par Aurélie Dalmat (Théâtre Tam) qui a associé au projet, la plume du Théâtre en langue créole de G.E. Mauvois, raconte avec les dispositifs du Théâtre antique grec fidèlement reconstitués, les conséquences néfastes de l’exercice d’un pouvoir absolu incarné par le Roi Créon.

Celui-ci refuse net toute égalité de traitement aux sépultures de ses deux neveux, Etéocle et Polynice, victimes d’un duel fratricide dont l’enjeu politique était l’héritage du trône de leur père Œdipe. A la disparition de ses deux neveux, Créon a donc succédé à Œdipe et règne en maitre absolu sur Thèbes. Mais, Antigone fille d’Œdipe et de Jocaste, se révolte contre la décision de son oncle Créon, celui qui incarne le pouvoir et l’exerce avec tyrannie. Il a en effet décrété de ne donner une sépulture décente qu’à Etéocle, refusant la mise en terre de Polynice. Pourquoi ?

Les multiples adaptations de cette tragédie politique écrite par Sophocle en 441 avant J-C, qui suscitent encore de nombreuses analyses, ont pourtant un point commun qui nous interpellera toujours : celui de la lutte contre le despotisme, de la résistance à la tyrannie, « du contrôle du tyran à qui, pourtant, on confie le pouvoir ».

→   Lire Plus

Antigone : entre péplum et bande dessinée

— Par Roland Sabra —

antigone3C’était une « scolaire ». une représentation pour un public de collégiens et lycéens. Une de ces représentations que parfois les comédiens redoutent. Nombre d’entre eux se souviennent avec douleur de pièces interrompues par le chahut de la salle. Public intransigeant à qui « on ne la fait pas », du genre « ça passe ou ça casse ». Public généreux et spontané dans ses appréciations, ses interrogations, son questionnement comme en témoigne le dialogue qui s’installe à la fin de chaque représentation entre le plateau et la salle. Ce jour là ils étaient conquis. Les autres fois aussi parait-il. On veut bien le croire. Du grand spectacle. Du spectacle en grand. En grandes dimensions. Les plateaux de la salle A. Césaire et de la salle F. Fanon de « Tropiques-Atrium » étaient pour la première fois dans l’histoire de la bâtisse réunis et la scène offrait une profondeur de champ inédite. Les chœurs innombrables en toges installés avant l’ouverture sur les balcons latéraux contribuaient à cette impression d’un public cerné par la tragédie avant même que la narration en soit faite puisque la révolte contre la tyrannie est le devoir de tout un chacun à toute époque et en tout lieu.

→   Lire Plus

Tjenbé larel, un festival foyalais qui chante son identité : premier acte

— par Janine Bailly –

Si le festival de Fort-de-France fut, pour cette quarante-quatrième édition, fort pauvre en théâtre, si la promesse n’a guère été tenue d’investir d’autres lieux, tel le Parc Naturel de Tivoli, où l’on avait pu voir l’an passé « Folie », superbe lecture-spectacle offerte par une Ina Boulanger aux prises avec le vent fripon qui soulevait ses feuillets autant que ses jupons et ses rideaux de scène improvisée, il nous fut pourtant donné de connaître cette année de beaux moments de grâce et d’émotion, loisible de vivre des instants privilégiés de partage sous un ciel qui ne fut, hélas ! pas toujours clément. Et s’il arriva que parfois les festivaliers durent déplier leurs parapluies en une symphonie colorée, qu’il fut bon d’écouter, dans la douceur des nuits tropicales, les musiciens sous les frondaisons tutélaires des jardins du Parc Culturel Aimé Césaire, autant que les conférenciers du désormais rituel Cénacle en bord de baie !

Le festival, c’est un peu la vitrine du Sermac, qui présentait, dans les salles du centre Camille Darsières, les travaux réalisés dans les différents ateliers : j’ai été personnellement bluffée par la beauté de certaines poteries, l’esthétique parfaite des calebasses faites lampes, l’originalité des masques et photographies exposés.

→   Lire Plus

Aimez-moi … pour que j’existe

Comment réagir face à un mauvais spectacle de théâtre ?

aimez-moi— Vu par José Alpha —

Le spectateur au théâtre du spectacle vivant qu’il soit dansé, chanté, ou en voltige, vient à la rencontre de l’histoire racontée par un (ou plusieurs) personnage qui incarne les situations de la tragédie, de la comédie ou du Théâtre du silence. Et c’est bien à partir d’un récit toujours fantasmagorique, dramatique ou de méprise, en tout cas, de rencontres entre inattendu, intrigue et émerveillement que l’organisation poétique du metteur en scène donne du sens à la projection théâtrale.
L’artiste en scène pour la circonstance, Mme Suzy Singa de la Cie Sinji, nous invite à découvrir « Aimez-moi », sa création au 44eme Festival culturel de la ville de Fort de France Tjebé Larèl.
Favorablement observée notamment pour son courage et son engagement professionnel, la comédienne s’entoure de trois créatifs de la scène théâtrale martiniquaise dont les expériences ont, à un moment de leur évolution respective, rencontré disent-ils, la force poétique et politique de l’écrivain dramaturge du « Cahier d’un retour au pays natal », du « Discours sur le colonialisme », d’ « Une tempête » et de « la tragédie du Roi Christophe ».

→   Lire Plus

9 ème Rencontre de Théâtre Amateur au T.A.C.

— Par Christian Antourel —

theatre_amateur-9eme

« Alarmes, etc… »
19/20/21/mai
Mise en scène :Julie Mauduech

« Diable d’homme »
28/29/30. mai
Mise en scène : Claude Georges Grimonprez

*****
***
*

«L’amateur » est au sens propre celui qui aime et sa passion mérite d’être encouragée et soutenue. L’histoire du théâtre nous a plusieurs fois révélé que certains parmi ceux que l’on nomme ainsi, se sont avérés par la suite aussi talentueux que d’éminents professionnels, tel Le Théâtre du soleil, Le Bread and puppet et bien d’autres… Des auteurs, des metteurs en scènes et des comédiens se mettront au service de leurs troupes pour s’exprimer et apporter à ce terme ses lettres de noblesse.
Les rencontres de théâtre Amateur sont chaque année révélatrices de talents, c’est pourquoi cette saison, nous invitons des compagnies professionnelles de la Martinique à ouvrir et à clôturer cette manifestation avec bien sur des créations et du théâtre contemporain.

→   Lire Plus

« Laisse tomber la neige » de Pierrette Dupoyet avec Elizabeth Lameynardie

— Par Selim Lander —

laisse tomber la neigeUn certain L. Andreïv a écrit une nouvelle inspirée d’un fait divers sous le titre La Pensée, titre énigmatique, pour le moins, qui fait penser à un « soliloque », l’acte intime de qui se prend à parler tout haut dans une tentative, risquée, pour atteindre le fond de sa… pensée. Le théâtre, lieu de tous les artifices, a adopté le soliloque, le personnage se comportant comme s’il était seul, comme si les spectateurs (éventuellement les autres personnages présents avec lui sur la scène) n’étaient pas là. Si l’on ignore comment est construit le texte d’Andreïv, l’adaptation de Pierrette Dupoyet en fait plutôt un monologue, « adressé » au public. L’héroïne, Antonia, ne se parle pas à elle-même mais à des interlocuteurs censés se trouver à la place des spectateurs – peut-être les imagine-t-elle, peut-être pas ? – médecins ou juges face auxquels elle entend se justifier, ou au moins s’expliquer. Car il ne s’agit de rien de moins que d’un meurtre, un assassinat dont elle fut l’auteur et qu’elle revendique.

Pierrette Dupoyet ! Tous les habitués du festival (Off) d’Avignon la connaissent.

→   Lire Plus

La Cathédrale de Saint Pierre a accueilli la douleur de Lazare

— Par Michel Thimon —

lazare_st_pierreC’est devant un parterre de plus d’une centaine de spectateurs installés samedi dernier, en fin d’après-midi, sur le parvis de la Cathédrale Notre dame de l’Assomption de Saint Pierre, que les six comédiens amateurs du Théâtre de l’Histoire de la ville, ont raconté avec une grande émotion partagée, la tragédie de Lazare réécrite par le poète libanais Khalil Gibran (1883-1931) et mise en scène par José Alpha .

« Le jeu des acteurs était émouvant diront plusieurs spectateurs, et ce texte si beau, et puis devant la cathédrale; quel bon moment de grâce ! »
C’est vrai que Marthe, la sœur de Lazare interprétée par Béatrice Sieurac, en chaise roulante, a bouleversé plus d’un, et puis Christelle Hamelberg dans le rôle de la douce Marie qui tente en vain de ramener son frère Lazare à la raison, quand celui-ci accuse Jésus de l’avoir ressuscité contre son gré. Surtout de l’avoir « ramené à cet enfer terrestre  par pitié pour la douleur de sa mère et de ses sœurs, parce qu’il fallait un miracle ! »
Le public ne s’attendait visiblement pas à une telle accusation à l’encontre de Jésus, mais le Père David Rondof qui avait pris lecture du texte avant de donner son accord pour la représentation, a rassuré l’auditoire en avant-propos, sur les tourments de « ce  Lazare » imaginé par le poète.

→   Lire Plus

« Laisse tomber la neige » : des réactions de spectateurs

laisse_tomber_la_neige-3José Alpha le metteur en scène dela pièce ci-dessus nommée nous commuique des réactions de spectatrices et spectateurs et si  elles sont assez différentes des  appréciations de R. Sabra nous les publions volontiers. M’A

Laisse tomber la neige de Pierrette Dupoyet avec Elisabeth Lameynardie dans une adaptation et mise en scène de José Alpha
Reprise à la demande du public programmée au Festival du Théâtre amateur de la Ville de Fort de France, le mardi 12 et mercredi 13 mai 2015 à 19h30 au Théâtre Aimé Césaire.
Depuis sa création en 1983, la Cie Téatlari – Théâtre des cultures créoles fait généralement circuler son Cahier de route lors des représentations données sur les places publiques et dans tous les lieux de vie populaire; les spectateurs y inscrivent leurs ressentis, impressions et suggestions qui, d’une part, attestent de la popularité de la pièce et permettent d’autre part, à la production d’évaluer l’impact du spectacle sur l’auditoire. Quand il s’agit des représentations en salle, la Cie Téatlari – Théâtre des cultures créoles sollicite les réactions des spectateurs par Sms et/ou par email, leur demandant d’accepter de faire parvenir leurs réactions.

→   Lire Plus

Le temps suspendu laisse tomber la neige !

A propos de deux pièces de théâtre proposées à Fort-de-France

— Par Roland Sabra —
tete_en_roueSteve Zébina, le programmateur cinéma de l’Atrium dit souvent lors de la présentation de ses sélections : « Ce n’est que dans l’après-coup que je me suis rendu compte qu’il y avait un fil conducteur dans ce choix… » Par exemple dans la dernière proposition qu’il nous a faite on pouvait retrouver dans chaque film  d’une adolescente autour de laquelle se construisait le film. Steve Zebina nous rassure : il découvre qu’il a bel et bien un inconscient ! L’anecdote ne vaut peut-être pas pour les deux pièces de théâtre dont il va être question maintenant. En effet il y a en jeu au moins deux programmations, hélas concurrentes. Celle du T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire) et celle de l’ATRIUM et il y plus de chances que que la fusion du Conseil Général et du Conseil Régional réussisse que de voir naitre un semblant d’harmonisation entre les deux structures culturelles. Il est des ego incommensurables que nulle salle de spectacle aussi grande soit-elle ne saurait contenir !

→   Lire Plus