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L’éphéméride du 28 août

Abolition (partielle) de l’esclavage dans l’Empire britannique, par le Slavery Abolition Act le 28 août 1833.
Assassinat raciste d’Emmett Till par Roy Bryant et J.W. Milam le 28 août 1955

Le Slavery Abolition Act 1833 (citation 3 & 4 Will. IV c. 73) est une loi du Parlement du Royaume-Uni qui abolit en 1833 l’esclavage dans la plus grande partie de l’Empire britannique, à l’exception des « territoires appartenant à la Compagnie anglaise des Indes orientales » et des « îles de Ceylon et Saint Helena ».
Une abolition graduelle
En 1833, le flot des pétitions déposées au Parlement britannique réclamant l’abolition de l’esclavage devint particulièrement spectaculaire : le gouvernement en reçut cette année-là plus de 5000 réunissant au total plus d’un million et demi de signatures. Un consensus se dégagea dès lors pour proclamer l’abolition légale de l’esclavage dans les colonies britanniques. L’Abolition bill, voté par le Parlement britannique le 8 août 1833 fut confirmé le 28 août par le roi Guillaume IV4.

Afin de ne pas provoquer dans les colonies de plantation un choc économique trop brutal – et accessoirement atténuer la sensibilité des Members of Parliament aux arguments antiabolitionnistes des planteurs -, le texte prévoyait une abolition graduelle.

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L’éphéméride du 25 août

Présentation au Salon du Radeau de la Méduse qui suscite un scandale le 25 août 1819

Le Radeau de La Méduse est une peinture à l’huile sur toile, réalisée entre 1818 et 1819 par le peintre et lithographe romantique français Théodore Géricault (1791-1824). Son titre initial, donné par Géricault lors de sa première présentation, est Scène d’un naufrage. Ce tableau, de très grande dimension (491 cm de hauteur et 716 cm de largeur), représente un épisode tragique de l’histoire de la marine coloniale française : le naufrage de la frégate Méduse. Celle-ci est chargée d’acheminer le matériel administratif, les fonctionnaires et les militaires affectés à ce qui deviendra la colonie du Sénégal. Elle s’est échouée le 2 juillet 1816 sur un banc de sable, un obstacle bien connu des navigateurs situé à une soixantaine de kilomètres des côtes de l’actuelle Mauritanie. Au moins 147 personnes se maintiennent à la surface de l’eau sur un radeau de fortune et seuls quinze embarquent le 17 juillet à bord de L’Argus, un bateau venu les secourir. Cinq personnes meurent peu après leur arrivée à Saint-Louis du Sénégal, après avoir enduré la faim, la déshydratation, la folie et même l’anthropophagie.

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L’éphéméride du 8 août

À Bruxelles, Paul Verlaine est condamné à deux ans de prison le 8 août 1873. Il avait tiré deux coups de revolver sur Arthur Rimbaud, et la justice belge avait mis en lumière son homosexualité (raison majeure de cette condamnation).

Pourquoi Verlaine a-t-il tiré sur Rimbaud ?

— Par Basile Perrin-Reymond —

C’est une histoire d’amour passionnel qui finit en (presque) crime entre deux immenses poètes. L’intrigue se déroule dans leur chambre d’hôtel de Bruxelles, ce 10 juillet 1873…

Illustration : Verlaine et Rimbaud à Bruxelles en 1873

Enfin ! Veux-tu que je t’embrasse en crevant ? La phrase de Verlaine est restée célèbre, qu’il adresse à Rimbaud dans une lettre affirmant qu’il est prêt à se “brûler la gueule”. Son amant – 17 ans à l’époque – accourt à Bruxelles et ici comme à Londres, reprennent les disputes et l’ivresse quasi permanente.

Le 10 juillet 1873, Paul Verlaine entre à 9 heures du matin chez Montigny, une armurerie du centre-ville, où il achète, pour 23 francs, un six coups de marque Lefaucheux, un petit revolver à la crosse en bois comme s’en payaient les bourgeois à l’époque.

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L’éphéméride du 27 juillet

Première journée des « Trois Glorieuses » le 27 juillet 1830

Les Trois Glorieuses, une révolution confisquée par Gabriel Pornet
Les combats des 27, 28 et 29 juillet 1830 chassent du pouvoir le roi Charles X. Malgré l’action décisive du Paris populaire, l’événement est récupéré par la bourgeoisie, qui installe sur le trône Louis-Philippe.

«Paris ne bougera pas !» Dimanche 25 juillet 1830, le préfet Mangin balaie les inquiétudes de quelques ministres. La capitale étouffe sous la chaleur, des habitants flânent dans les jardins et beaucoup de députés sont en province. Ce matin-là pourtant, parmi des proches de Charles X réunis au château de Saint-Cloud, la tension est palpable (1). Le monarque de 72 ans semble hésiter un instant, le front posé dans ses mains et le regard perdu. «Plus j’y réfléchis, plus je suis convaincu qu’il est impossible de faire autrement.» Il se décide enfin, signe les ordonnances préparées depuis des semaines dans le plus grand secret : dissolution de la Chambre tout juste élue avec une majorité libérale, réduction du nombre d’électeurs, suspension de la liberté de la presse… «Messieurs, c’est désormais entre nous à la vie à la mort !»

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L’éphéméride du 22 juin

Début des barricades lors de l’insurrection ouvrière de Paris contre la Deuxième République le 22 juin 1848.

Le Boeing 707, Chateau de Chantilly, s’écrase à Desaye le 22 juin 1962

Les journées de Juin sont une révolte d’ouvriers parisiens du 22 au 26 juin 1848 pour protester contre la fermeture des ateliers nationaux.

Situation sociale et politique

La crise économique et sociale, qui avait causé le fort mécontentement populaire ayant débouché sur la révolution de février 1848, persiste. L’incertitude quant à l’orientation plus ou moins sociale de la république proclamée solennellement le 4 mai, incite les détenteurs de capitaux à retirer leurs fonds des banques qui manquent alors de liquidités pour consentir des prêts et soutenir l’escompte. Le nombre de chômeurs augmente. Il y a près de 115 000 personnes inscrites dans les ateliers nationaux parisiens le 18 mai. Cela entraîne une dépense de près de 200 000 francs par jour. Grâce à la propagande de Falloux (faux rapports de la commission du travail de l’Assemblée constituante) et des partisans de l’ordre, les rentiers et les bourgeois s’exaspèrent de devoir entretenir un nombre croissant de chômeurs.

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Les mondes de Roger Parsemain

(A propos de Fin(s) du monde , aux éditions Long cours)

— Par Georges-Henri Léotin —

Fin(s) du monde, tel est le titre du dernier ouvrage de Roger Parsemain. Un titre qui interpelle. A l’oral, quand on entend fin du monde, on peut avoir une petite idée de ce que cela peut vouloir dire, même s’il est difficile de concevoir, d’imaginer ce que c’est que la fin du monde. Et il se trouve maintenant que sur la couverture du livre de Parsemain, il y a un s entre parenthèses après fin, ce qui signifie qu’il pourrait y avoir plusieurs fins du monde ! Quelque part dans l’ouvrage, le lecteur sera éclairé, il découvrira un des sens que ce pluriel peut avoir. Nous vous laisserons découvrir une des significations possibles, de cette fin plurielle.

Nous remarquons que le tout premier poème, présenté comme « envoi », s’intitule L’œil d’éternité, un titre qui contraste avec celui de tout l’ouvrage, si on considère que l’éternité apparait comme étant tout le contraire de la fin du monde. Nous reviendrons sur ce point, mais nous voudrions faire tout d’abord une présentation de l’ensemble de l’ouvrage.

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L’éphéméride du 31 mai

Début de la bataille du Rocher du Diamant le 31 mai 1805

La bataille du rocher du Diamant a eu lieu entre le 31 mai et le 2 juin 1805 durant les guerres napoléoniennes. Il s’agit du siège et de la prise par une force franco-espagnole commandée par le Capitaine Julien Cosmao, d’une île appelée rocher du Diamant. Cette île, située à l’entrée de la baie de Fort-de-France, était occupée depuis plus d’un an par les forces britanniques.

Les français de Martinique avaient été incapables de chasser les défenseurs de cet îlot stratégiquement important, et la garnison britannique était grâce à lui en mesure de contrôler l’accès à la baie de Fort-de-France. Ils tiraient sur les navires qui tentaient d’y entrer avec des canons qui avaient été placés sur les pentes et le sommet de l’île. L’arrivée, en mai, d’une grande flotte combinée franco-espagnole changea la situation. Le vice-amiral français, Pierre de Villeneuve, avait l’ordre d’attaquer les possessions britanniques dans les Caraïbes, mais attendait d’avoir des consignes plus précises venant de la Martinique. Il fut finalement autorisé à lancer un assaut sur le Diamant avec une flottille franco-espagnole.

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L’enseignement-apprentissage des mathématiques en créole…

… à l’épreuve de la « pédagogie interactive » et de l’« aprantisaj aktif » de l’Inisyativ MIT-Ayiti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

« (…) il n’est pas de production de connaissance robuste et fiable hors du collectif de scientifiques qui s’intéressent aux mêmes objets, faits et questions. La connaissance scientifique doit être mise à l’épreuve et vérifiée par des collègues ou pairs compétents, à savoir ceux qui sont préoccupés par les mêmes questions ou sont pour le moins familiers de la démarche scientifique concernant la matière spécifique (…). » (« Les sciences et leurs problèmes : la fraude scientifique, un moyen de diversion ? », par Serge Gutwirth et Jenneke Christiaens, Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2015/1 (volume 74).

Paru en Haïti dans Le Nouvelliste daté du 16 mai 2024, l’article « Ansèyman ak aprantisaj matematik vin pi fasil gras ak bourad Inisyativ MIT-Ayiti », que signe le Biwo kominikasyon MIT-Ayiti, a médusé nombre d’enseignants préoccupés par la didactique du créole ainsi que des professeurs de créole soucieux d’intégrer à leur enseignement les apports de la lexicographie créole.

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L’éphéméride du 21 mai

Début de la Semaine Sanglante le 21 mai 1871

Retour de l’ordre bourgeois dans le sang, la Semaine sanglante reste l’un des évènements les plus sombres du mouvement révolutionnaire français. Environ 30.000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46.835 seront fait prisonnier.es. Ils et elles seront ensuite 95 à être condamné.es à mort, 4586 seront déporté.es, pour beaucoup en Nouvelle Calédonie, 1 247 seront condamné.es à la réclusion perpétuelle et 3 359 à des peines de prison variables. Si elle avait débuté dans la liesse populaire et l’union entre le peuple de Paris et les bataillons de l’armée [1], la Commune finit dans le sang. L’espoir suscité par l’expérience révolutionnaire régnant sur Paris depuis déjà deux mois était une défiance impardonnable pour le vieux monde. La réponse d’Adolphe Thiers fut sans pareil dans l’Histoire de Paris. En une semaine, du dimanche 21 mai au dimanche 28 mai, l’armée versaillaise reprend Paris dans ce qui reste l’évènement le plus meurtrier de l’Histoire de la ville.

Déroulement de la Semaine Sanglante
Dimanche 21 mai
Le dimanche 21 mai, entre 14 et 15 heures, Jules Ducatel, piqueur des Ponts et Chausées et indicateur de l’armée versaillaise, découvre que la porte de Saint-Cloud et ses environs ne sont plus gardés.

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L’éphéméride du 17 mai

Le Conseil Constitutionnel valide la loi sur le mariage pour tous le 17 mai 2013.

Alfred Marie-Jeanne, Nestor Azérot, Jean-Philippe Nilor avaient voté contre.

Le mariage de couples de même sexe, également appelé mariage homosexuel ou mariage pour tous, est la possibilité pour un couple de deux femmes ou de deux hommes de contracter un mariage civil, initialement réservé à un homme et une femme, instituée en France le 17 mai 2013.

Depuis 1999, les couples homosexuels ou hétérosexuels avaient la possibilité de signer un partenariat civil, appelé pacte civil de solidarité (PACS) ou de s’établir en concubinage. Cependant, l’un et l’autre n’offrent pas les mêmes garanties juridiques que le mariage civil.

Le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe, déposé au Parlement le 7 novembre 2012, a fait l’objet de débats importants et a connu en France une opposition plus forte que dans d’autres pays européens1. La loi no 2013-404 a été définitivement adoptée le 23 avril 2013 puis validée par le Conseil constitutionnel et promulguée le 17 mai 2013. Le premier mariage homosexuel français a été célébré le 29 mai 2013 à Montpellier.

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L’éphéméride du 2 mai

La bataille de Cut Knife s’est tenue le 2 mai 1885

La bataille de Cut Knife est une bataille de la Rébellion du Nord-Ouest qui s’est tenue le 2 mai 1885 lorsqu’un groupe de guerriers Cris et Assiniboines fut attaquée par une force composée de la police montée, de miliciens et de soldats canadiens. Les guerriers ont défait les forces canadiennes avec des pertes des deux côtés.
Au printemps de 1885, les Métis vivant en Saskatchewan forment un gouvernement provisoire sous Louis Riel, prenant le contrôle autour de Batoche. À ce moment Riel commença à contacter les Cris et les Assiniboines. Le gouvernement canadien décida d’écraser la rébellion, craignant que les tribus de l’ouest joignent celles-ci. Les Cris sous la direction de Poundmaker allèrent à Battleford pour parler à l’agent des Indiens, Rae. Le but de la visite était d’obtenir de Rae plus de vivres car il y avait une famine et de discuter de la situation. La population de Battleford et plusieurs résidents autour, en apprenant que plusieurs Cris et Assiniboines quittaient leur réserve pour venir à Battleford, eurent peur pour leur sécurité.

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L’éphéméride du 25 avril

Révolution des Œillets le 25 avril 1974

La révolution des Œillets (Revolução dos Cravos en portugais), également surnommée le 25 avril (25 de Abril en portugais) est le nom donné aux événements d’avril 1974 qui ont entraîné la chute de la dictature salazariste qui dominait le Portugal depuis 1933. Elle doit son nom à l’œillet rouge que les conjurés portaient à leur boutonnière en signe de ralliement2.

Ce que l’on nomme « révolution » a commencé par un coup d’État organisé par des militaires qui se sont progressivement radicalisés par rejet des guerres coloniales menées par le Portugal. Ce coup d’État, massivement soutenu par le peuple portugais a débouché sur une révolution qui a duré deux ans, marquée par de profondes divisions sur la façon de refonder le Portugal, mais qui, finalement, a profondément changé le visage de celui-ci.

La révolution des Œillets a la particularité de voir des militaires, porteurs d’un projet démocratique (mise en place d’un gouvernement civil, organisation d’élections libres et décolonisation), renverser un régime, sans pour autant instaurer un régime autoritaire.

Cet événement est le début de la démocratisation du sud de l’Europe, celui-ci étant suivi par la chute des dictatures espagnole et grecque.

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L’éphéméride du 13 avril

Début de la « Bataille de la Martinique » le 13 avril 1780

Il s’agit de la deuxième bataille de la Martinique. Pour le combat de 1779, voir Combat de la Martinique (1779).

La bataille de la Martinique, également appelé combat de la Dominique, est une bataille navale qui eut lieu le 17 avril 1780 pendant la guerre d’indépendance des États-Unis au large de la Martinique dans les Indes occidentales entre la Royal Navy britannique et la Marine royale française.

Contexte

Les différentes phases de la bataille de la Dominique, le 17 avril 1780.

Le 3 février 1780, le comte de Guichen est envoyé comme lieutenant général des armées navales, avec une escadre forte de seize vaisseaux de ligne et de quatre frégates, une flûte, trois cotres et un lougre escortant aux Indes occidentales (Antilles) un convoi de quatre-vingt-trois navires marchands et embarquant 4 000 hommes de troupes. Il arrive le 22 mars à la Martinique, dont il repart le 13 avril avec vingt-deux vaisseaux de ligne et cinq frégates ou cutters. Monsieur de Bouillé était embarqué sur l’escadre, avec 5 000 hommes de troupes, pour tenter une expédition sur quelques-unes des îles anglaises de la région : mais les renforts arrivés dans ces îles empêchent que cette expédition n’ait lieu.

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Regards croisés sur les tensions identitaires et craintes économiques et sociales des Antilles !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe et la Martinique, joyaux insulaires de la modernité occidentale dans la caraïbe , se retrouvent à un moment charnière de leur histoire, oscillant entre tensions identitaires croissantes, violence exponentielle au sein de la société, et défis économiques colossaux. Dans un contexte où les débats actuellement feutrés mais qui risquent d’être houleux sur l’évolution institutionnelle occupent les esprits de certains élus, et où les frictions ethniques se font sentir, ces territoires ultramarins sont confrontés à des interrogations profondes quant à leur avenir. Il est indéniable que la situation actuelle prédispose à des dérives potentiellement violentes, à l’instar de ce que nous avons connu par le passé chez nous ou dans d’autres régions du globe marquées par des politiques néo coloniales sournoises. Cependant, il est impératif de reconnaître que l’histoire des Antilles françaises ne peut être réduite à un simple écho des erreurs passées. Le monde a évolué, les mentalités ont changé, et l’État français semble prendre conscience non sans malice des risques et des défis qui attendent ces territoires.

Pourtant, selon certains, le spectre d’une substitution de population plane au-dessus des Antilles et surtout de la Guyane.

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L’éphéméride du 28 mars

Début de l’Émeute de Québec le 28 mars 1918

Informations
Date 28 mars 1918 — 2 avril 1918
Localisation Ville de Québec
Caractéristiques
Participants Jeunes réfractaires, rejoints par toute la population
Revendications Révocation de la conscription et de la Loi concernant le service militaire de 1917
Nombre de participants Environ 15 000
Types de manifestations Manifestations, protestations
Bilan humain
Morts 41
Blessés Au moins 75 (70 dans la population et 5 dans l’armée)
Arrestations Plus de 262

L’émeute de Québec de fin mars et début avril 1918 s’est déroulée à Québec (Canada) dans le contexte de la crise de la conscription.
Historique
Contexte
Dès le début de la Première Guerre mondiale, la population du Québec est inquiète car elle craint que le gouvernement fédéral finisse par imposer la conscription quand il n’y aura plus de volontaires. En 1915, Ottawa commence d’ailleurs une campagne discrète afin de rendre la conscription sympathique aux Québécois, car le recrutement de volontaires commence à s’essouffler.

En 1916 au Québec, les premières échauffourées ont lieu entre les recruteurs Canadiens anglais et la population à Québec. Celle-ci accuse le gouvernement d’angliciser l’armée et de favoriser les officiers canadiens-anglais.

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« Voyage de rêve » &  » Vol de nuit »

— de Patrick Mathelié-Guinlet —

Voyage de rêve

Rêver comme on part en voyage
à l’improviste et sans bagage,
juste pour s’échapper de la cage
d’un quotidien banal anthropophage…

Avançant au hasard
sans savoir où l’on va,
oubliant d’où l’on vient,
nomade de passage
sans âge et sans visage,
rêver afin de tourner la page…

Si prétend un adage
que forment les voyages,
les rêves les plus fous
font les hommes plus sages…
Rêver est alors un simple voyage aller
quand on fait de son rêve une réalité !

Vol de nuit

Chaque matin, l’affreux réveil
sonne le glas des illusions !
Moment où les rêves s’en vont
lorsque se lève le soleil…

Pour une autre longue journée
on redevient ce prisonnier
de l’espace et de ses frontières
et du temps menant la matière
à la mort sans retour arrière…

Si la vie est une érosion,
les rêves sont une évasion !
Quand librement l’âme s’envole
et qu’on ne joue plus aucun rôle,

la merveilleuse apesanteur
nous affranchit de toute peur
durant la nuit, pour quelques heures
donnant l’impression du bonheur…

Patrick Mathelié-Guinlet

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L’éphéméride du 15 mars

Assassinat de Jules César le 15 mars de l’an 44 avant J-C

L’assassinat de Jules César est le résultat d’un complot de sénateurs romains qui se surnommaient entre eux les Liberatores et dont les chefs les plus renommés furent Marcus Junius Brutus et Caius Cassius Longinus. L’événement eut lieu à la curie de Pompée attenante au théâtre de Pompée durant les ides de mars (le 15 mars) de l’an 44 av. J.-C. Peu avant, le Sénat avait nommé Jules César dictateur à vie, ce que certains sénateurs n’acceptaient pas. Ils pensaient que le régime allait aboutir à une tyrannie et que Jules César se ferait couronner roi de Rome. L’assassinat eut comme résultat la guerre civile des Libérateurs suivie de la prise du pouvoir par Octave, qui allait devenir Auguste, premier empereur romain.

Le complot
Le premier complot sérieux a lieu à Narbonne à la fin de 45 av. J.-C., lorsque César y séjourne après ses victoires en Espagne. Caius Trebonius, l’ami et le légat de César pendant la guerre des Gaules, mais en semi-disgrâce parce qu’il avait été vaincu par les Pompéiens en Hispanie ultérieure, projette alors de le tuer et en parle avec Marc Antoine.

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L’éphéméride du 12 mars

Alfred Dreyfus est emprisonné à l’Île du Diable le 12 mars 1895

Déportation et détention à l’île du Diable

Dreyfus dans sa maison à l’île du Diable, 1898 (Stéréoscopie vendue par F. Hamel, Altona-Hambourg, collection Fritz Lachmund).
Le 21 février 1895, Alfred Dreyfus est embarqué sur le Ville-de-Saint-Nazaire, qui accoste à l’île Royale le 8 mars. Gardé secrètement sur l’île Royale, il pose pied sur l’île du Diable cinq jours plus tard.

Les conditions de détention sont pénibles : il est surveillé jour et nuit par des gardiens relevés toutes les deux heures. Il a interdiction de parler à ses geôliers, qui ne peuvent à leur tour lui parler. Sa liberté de mouvement est limitée aux 200 mètres à découvert entourant la case, local de 4 m sur 4 m, où il loge. Lucie, son épouse, n’est pas autorisée à le rejoindre contrairement aux lois de 1872 et 1873 Le climat équatorial est particulièrement éprouvant, chaleur et sécheresse alternant avec des pluies torrentielles.

À partir du 14 avril 1895, le prisonnier tient son journal mais l’interrompt le 10 septembre 1896 « tellement las, tellement brisé de corps et d’âme ».

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L’éphéméride du 21 février

Malcolm X est assassiné à Harlem le 21 février 1965

Malcolm Little connu sous le nom de Malcolm X, également connu sous le nom d’El-Hajj Malek El-Shabazz (en arabe : الحاج مالك الشباز), né le 19 mai 1925 à Omaha (Nebraska) et mort assassiné le 21 février 1965 à Harlem (État de New York), est un militant politique et défenseur des droits de l’homme américain.

Après avoir été une voix majeure du nationalisme afro-américain et de Nation of Islam, il quitte ce dernier en 1964, pour rejoindre l’Islam sunnite et embrasser des vues plus universalistes, et devenir une figure de proue du mouvement des droits civiques. Dans les derniers mois de sa vie, il appelle à une unité des divers mouvements des droits civiques et se rapproche d’autres leaders afro-américains comme Martin Luther King, John Lewis président du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC), Fannie Lou Hamer icone charismatique du Mississippi Freedom Democratic Party. En janvier 1965 lors d’une réunion du Congress of Racial Equality il appelle à un soutien à tout mouvement œuvrant pour les droits civiques.

Malcolm X fait partie des quatre grandes icônes des mouvements afro-américains pour abolir les discriminations raciales aux États-Unis avec Rosa Parks, Daisy Bates et Martin Luther King pour la période qui va de 1954 à 1965.

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Un Mercredi des Cendres, une Saint-Valentin dans l’horreur…

 Le décompte des féminicides en Martinique s’allonge :

Elle n’avait que 22 ans, le recours à l’usage courant des armes et dont l’auteur présumé serait son petit ami, l’a tuée aujourd’hui !

Aucun discernement n’arrête ces sauvageries de criminels, s’appropriant le droit de vie ou de mort sur leur compagne, de dominer les femmes.

Notre révolt1e, notre douleur, notre dégoût : Non c’est non

, à cette société patriarcale, violente et irrespectueuse des femmes !

Nous témoignons notre affection à la famille endeuillée; et aux proches. Nous les encourageons dans ces moments si injustes et difficiles !

L’UFM se tient à leur disposition pour tout soutien et PERSÉVÈRE dans ses missions de prévention, sans relâche.

Tous et toute solidaires et engagé.es contre les violences faits aux femmes !

14/02/2024

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Féminicide à Fort-de-France : Une jeune femme de 22 Ans succombe à une blessure par arme à feu

Fort-de-France, Martinique – Le 14 février 2024, une tragédie a frappé la ville de Fort-de-France avec la mort violente d’une jeune femme de 22 ans. Hospitalisée dans un état critique, elle a finalement succombé à ses blessures à l’hôpital Pierre Zobda-Quiman du CHU.

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L’éphéméride du 15 février

À Londres les suffragettes radicalisent leurs actions le 15 février 1914.

Un incendie détruit 14 maisons au Robert le 15 février 1952

Emmeline Pankhurst est libérée après avoir entamé une grève de la faim et de la soif, tandis que Mary Richardson reste en prison, où elle est nourrie de force.

Histoire
Contexte historique
Avant la Première Guerre mondiale, les femmes n’ont pas le droit de vote.

Au cours du xixe siècle, quelques lentes avancées dans les droits de femmes avaient été gagnées : le droit des femmes mariées de disposer de leurs biens propres, le droit de vote dans certaines élections mineures, le droit de faire partie du conseil d’administration d’une école.

Premiers combats

Suffragettes brandissant à New York des pancartes demandant au Président Wilson de favoriser le vote des femmes, en 1916, en pleine Première Guerre mondiale.
En 1832, en Grande-Bretagne est lancée la première pétition féministe présentée au Parlement en 1851 demandant le droit de vote des femmes.

En 1876 en France, Hubertine Auclert fonde la société Le droit des femmes qui soutient le droit de vote pour les femmes et qui devient en 1883 Le suffrage des femmes.

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L’École

— Par Mireille Jean-Gilles —

paru dans lundimatin#414, le 8 février 2024

Ce n’était pas une usine, pas une prison, pourtant on aurait pu y penser, c’était immense, plein de cellules,plein de salles, en fait, en définitive, il m’a semblé qu’il ne s’agissait banalement que d’une école, ce n’était pas la sortie de l’usine, il ne s’agissait que de la sortie des classes, des classes d’enfants petits et criards ou moyens et goguenards. La prison, pardon l’école, avait en son sein un nombril, un nombril immense qui devait sans doute correspondre à ce que l’on appelle une cour, la cour était enfin muette car en moins dix minutes toute l’école fut désertée, le signal avait été donné pour qu’enfin les lieux fussent évacués, il était cinq heures.

Maintenant que je me retrouvais seule au sein au coeur de cette immense cour qui pouvait bien être le nombril du monde, je pouvais jouir d’une sérénité étrange, les portes des classes étaient ouvertes, les lampes en lumière, les femmes de ménage oeuvraient, quelques bruits ici et là, quelques jeunes dames que je rêvais maîtresses d’école car en les voyant s’affairer et traîner dans les lieux tout en voulant les quitter, je pouvais imaginer mille voix, mille voix d’enfants : « Maîtresse, maîtresse », « Bonjour maîtresse », « Pardon maîtresse », « Je t’aime maîtresse », ces jeunes dames que je rêvais maîtresses d’école avaient le visage ferme, et une ombre de lassitude et de tristesse dans les yeux, la lassitude c’est banal, mais la tristesse, pourquoi ?

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L’éphéméride du 17 janvier

La loi Veil est promulguée le 17 janvier 1975

La loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, est une loi encadrant une dépénalisation de l’avortement en France. Elle a été préparée par Simone Veil, ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.

La loi est promulguée le 17 janvier 1975, pour 5 ans à titre expérimental. Elle est reconduite sans limite de temps par une loi du 31 décembre 1979.

Historique

Passerelle de Bobigny rappelant l’importance du procès de Bobigny dans les débats ayant conduit au vote de la loi Veil.

Le vote de cette loi est précédé par différents épisodes de la vie politique liés directement ou indirectement à l’interdiction de l’avortement, comme la légalisation de la contraception (1967), le Manifeste des 343 (1971), le procès de Bobigny (1972) puis le Manifeste des 331 (1973). Après le procès de Bobigny, le ministre de la Justice donne consigne au Parquet de ne plus poursuivre les avortements.

Un premier texte dépénalisant l’avortement est déposé sous la législature de Georges Pompidou.

C’est Simone Veil, ministre de la Santé, qui est chargée de préparer le projet de loi par Valéry Giscard d’Estaing, peu après son élection à la présidence de la République.

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Carnaval de Martinique : histoire et déroulement

Le carnaval de Martinique se déroule du samedi au mercredi de la semaine des jours gras précédant le carême ; notamment le samedi gras (présentation des reines du carnaval), le lundi gras (défilé des mariages burlesques costumés en travestis), le mardi gras (défilé des diables rouges costumés en rouge) et le mercredi des cendres (défilés en noir et blanc, mort de Vaval).

Dates et programme du carnaval 2024

Histoire

Le carnaval de la Martinique est né de la rencontre des cultures européennes et africaines durant la colonisation. Il a connu son heure de gloire à Saint-Pierre, à la fin du XIXe siècle. La tradition du carnaval se perpétue à Fort-de-France depuis la destruction de Saint-Pierre en 1902 (éruption de la montagne Pelée).

Déroulement

Les manifestations commencent un peu plus tard que dans les deux autres départements français d’Amérique (DFA), généralement après l’Épiphanie, soit mi-février.

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L’éphéméride du 13 janvier

« J’Accuse… ! » paraît dans l’édition du journal L’Aurore du 13 janvier 1898

« J’accuse… ! » est le titre d’un article rédigé par Émile Zola au cours de l’affaire Dreyfus et publié dans le journal L’Aurore du 13 janvier 18981, n° 87, sous la forme d’une lettre ouverte au président de la République française, Félix Faure.

En 1894, Alfred Dreyfus, officier français d’état-major d’origine alsacienne, et d’obédience judaïque, accusé à tort d’avoir livré des documents à l’Allemagne, est condamné à l’emprisonnement à perpétuité et expédié sur l’île du Diable, en Guyane française. Sa famille organise sa défense et le véritable traître est identifié en novembre 1897 : c’est le commandant Walsin Esterhazy, fait reconnu par le lieutenant-colonel Georges Picquart, chef du service des renseignements militaires. Mais Picquart est limogé par l’état-major, manœuvre visant à empêcher toute reprise judiciaire de l’affaire. Malgré tout, l’élargissement du soutien à Dreyfus qui s’ensuit oblige l’état-major de l’armée à faire comparaître le commandant Esterhazy en conseil de guerre ; il est acquitté à l’unanimité le 11 janvier 1898.

C’est ce verdict scandaleux qui pousse Émile Zola à intervenir de façon très forte, en s’exposant personnellement à des poursuites en cour d’assises, devant un tribunal civil et non militaire.

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