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L’éphéméride du 1er janvier

1er janvier 1804 : Haïti devient la 1ère République noire libre du monde

« Haïti, où la Négritude se mit debout pour la première fois« . Aimé Césaire

En devenant indépendante le 1er janvier 1804, Haïti, l’ancienne colonie française de Saint-Domingue, acquiert un fort statut symbolique. Première guerre perdue par une armée européenne face à des insurgés extra-européens depuis plusieurs décennies, première révolte servile couronnée de succès dans l’Histoire moderne, première République noire libre du monde. Voici ce qu’ont accompli les révolutionnaires haïtiens entre la cérémonie de Bois Caïman du 14 août 1791 et le jour de la proclamation de l’indépendance.
Saint-Domingue : une colonie dont la prospérité est fondée sur la traite négrière

La colonie de Saint-Domingue, installée sur la partie occidentale de l’île d’Hispaniola (la partie orientale étant une colonie espagnole), a été fondée en 1627. Peuplée à l’origine d’Amérindiens Arawaks, la démographie de l’île va être rapidement modifiée. En effet, dès le début de la présence européenne, à force de maladies et de massacres perpétrés par les Espagnols, la population passe de 1,6 million à 60.000 entre 1492 et 1507.

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L’éphéméride du 10 décembre

Saint-John-Perse reçoit le Prix Nobel de littérature le 10 décembre 1960

Alexis Leger naît le 31 mai 1887 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Fils d’Édouard Leger, avocat, et de Marie Pauline Dormoy, issue d’une famille de planteurs, Marie René Auguste Alexis passe son enfance à Pointe-à-Pitre jusqu’en 1899.

Son enfance s’écoule à la Guadeloupe, une enfance heureuse d’abord dans l’îlet familial de Saint-Léger-les-feuilles, dans la petite ville voisine dans la rue des abymes puis dans les plantations de ses grands-parents : du côté maternel, l’Habitation du bois-debout sur la côte de Capesterre  et du côté paternel l’Habitation de La Joséphine en souvenir de l’ancienne impératrice.  Vers ses 11 ans, il est influencé par un ami de ses parents le RP Duss, grand botaniste qui l’initie à l’importance du langage, à ses nuances, lui parlant du nom savant et « vulgaire » des plantes, des noms si évocateurs, d’une puissance poétique si extraordinaire qui frappe l’imagination du futur poète.

Son œuvre ne comprend guère de « je », de « moi », aucun égo, il ne parle pas directement de lui-même. Pourtant, ses principaux recueils de poèmes sont, dans leur essence, liés à sa biographie.

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L’éphéméride du 3 décembre

Première  mondiale d‘Un tramway nommé désir de Tennessee Williams au théâtre Ethel Barrymore à Broadway le 3 décembre 1947

Un tramway nommé Désir (A Streetcar Named Desire) est une pièce de théâtre de Tennessee Williams, jouée pour la première fois en 1947 au théâtre Ethel Barrymore et pour laquelle il a remporté le prix Pulitzer en 1948. Elle remporte en 1948 le prix Pulitzer, le Drama Critics circle award et le Donaldson qui pour la première fois dans l’histoire sont attribués tous les trois à la même production. De son côté, l’association américaine des critiques de théâtre distingua Un tramway nommé Désir comme la pièce la plus importante du XXe siècle devant Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller et Long voyage du jour à la nuit d’Eugene O’Neill.

Synopsis:
Blanche DuBois fait irruption chez sa sœur Stella et son beau-frère Stanley Kowalski à La Nouvelle-Orléans. L’exiguïté du logement, les différences sociales entre Blanche et Stanley, le fait que Stella n’ait pas annoncé à Stanley la visite de Blanche, l’animosité de Blanche, jalouse de l’amour de sa sœur envers Stanley, laissent penser que l’arrivée de Blanche va troubler la relation de Stanley et Stella.

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Décembre en estampes

Salon d’art contemporain du 4 décembre 2023 au 30 janvier 2024 aux Archives

L’association ÔDIS7 et l’association Armataplanet invitent à l’exposition de gravures « Décembre en estampes“ qui aura lieu du 4 décembre 2023 au 30 janvier 2024, vernissage le 1er décembre 2023, pour découvrir la collection de l’association Armataplanet de Guadeloupe, les gravures de quelques artistes internationaux ainsi que des artistes de Martinique.

L’Estampe : Entre Tradition et Modernité

L’estampe, un terme hérité de l’italien « stampa » (presse), désigne l’impression à l’encre sur un support souple à partir d’une matrice gravée ou dessinée. L’URDLA, Union Régionale pour le Développement de la Lithographie en Art, explore trois procédés majeurs : en relief, en creux, et à plat, illustrant une riche histoire de l’estampe qui remonte au XIIIe siècle en Europe.

Émergence et Évolution de l’Estampe

Au XIIIe siècle en Europe (dès le Ve siècle en Orient), l’estampe a révolutionné la reproduction d’images, permettant une diffusion à grande échelle dans une société largement illettrée. De la taille d’épargne à la taille-douce, elle a été utilisée pour des images pieuses, politiques, et plus tard, commerciales.

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 » Alé viré  » : coup de pression identitaire  , ou subtil coup de bluff ?

Qu’est-ce qui se cache derrière le concept  « Alé viré  » et Alé vini  ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste et chroniqueur —

Ce concept nébuleux qui vient d’apparaître semble avoir été lancé par un rassemblement de jeunes  autour de la classe politique sous l’impulsion première de la sénatrice martiniquaise Catherine Concone , mais sans prise en compte du nouvel environnement économique à horizon 2030 . En effet, gageons que l’intelligence artificielle,les transitions énergétique et écologique, l’économie circulaire vont très prochainement littéralement déchirer le tissu économique et social de la Guadeloupe et de la Martinique .

Sous le titre d’un article de presse traitant de cette question du retour au pays des jeunes diplômés , on peut lire :  » Un retour au péyi ? …Une belle opportunité  !…  Alé Viré  Martinique et Alé Vini Guadeloupe « .Boostée et accompagnée par l’association martiniquaise Alé Viré, Alé Vini a vu le jour en Guadeloupe fin 2019. Cette association, dirigée par Yann Céranton et parrainée par Olivier Serva, député de Guadeloupe, regroupe des bénévoles de tout bord, engagés, motivés et surtout concernés par la problématique du retour au pays.

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Quelques repères pour contribuer à une exploratoire « archéologie de la littérature créole »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le 24 novembre 2023, le linguiste-terminologue Robert Berrouët-Oriol a fait paraître l’article « Le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, au rendez-vous de ses grands défis », qui comprend quelques repères en vue d’une exploratoire « archéologie de la littérature créole ».

Cet article s’éclaire d’une précédente publication parue en Martinique le 20 novembre 2023 sur le site Fondas kreyòl, « La problématique de l’aménagement et de la didactisation du créole dans l’École haïtienne : promouvoir une vision rassembleuse » (lien : https://fondaskreyol.org/article/problematique-amenagement-didactisation-creole-ecole-haitienne-promouvoir-vision).

L’article « Le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, au rendez-vous de ses grands défis », rassemble quelques repères en vue d’une exploratoire « archéologie de la littérature créole » et il est paru sur plusieurs sites :

1–Fondas kreyòl (Martinique : https://fondaskreyol.org/article/festival-entenasyonal-literati-kreyol-edition-2023-au-rendez-vous-ses-grands-defis)

2–Rezonòdwès (États-Unis : https://rezonodwes.com/?p=324127)

3–Médiapart (France : https://blogs.mediapart.fr/robert-berrouet-oriol/blog/251123/festival-international-de-litterature-creole)

4–Madinin’Art (Martinique : https://www.madinin-art.net/le-festival-entenasyonal-literati-kreyol-edition-2023-au-rendez-vous-de-ses-grands-defis/)

 

La présente synthèse, datée du 28 novembre 2023, consigne un rappel de quelques repères destinés à contribuer à une exploratoire « archéologie de la littérature créole ».

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31ème édition du salon de l’habitat à Fort-de-France

Du 25 au 29 ocotobre 2023 au Satde Pierre-Aliker de Dillon
Le Salon de l’Habitat, rendez-vous annuel entre le particulier et les professionnels de la maison, est une rencontre attendue par les Martiniquais pour s’informer, s’inspirer, bénéficier de conseils avertis, concrétiser des projets, découvrir les tendances de l’Habitat …Cette vitrine de 12 000m² où plus de 250 exposants illustrent leur savoir-faire, est aussi un moyen de dynamiser l’économie de l’ île.

Chaque année, le salon attire plus de 35 000 visiteurs informés grâce à des supports de communication nombreux et variés.

Au programme de cette nouvelle édition du Salon de l’habitat, la 31e édition, plus de 250 professionnels, pour 60 secteurs d’activités.

Entreprises de l’immobilier, de la construction, de la rénovation, agences immobilières, notaires, spécialistes de l’aménagement intérieurs, ceux de l’art de la table, entreprises spécialisées dans le monde du bois, de l’électroménager, de la literie, seront présents.

Salon de l’habitat au stade Pierre-Aliker de Dillon, à Fort-de-France Les mercredi 25, jeudi 26, vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 octobre

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Le cent-dixième anniversaire de la naissance de Césaire

— Par Michel Herland —

Né en 1913, mort en 2008, Aimé Césaire aura eu une longue carrière tant politique que littéraire, les deux indissociablement liés au demeurant, puisque les poèmes, au-delà de leurs innovations formelles, nous en apprennent beaucoup sur ce qui a motivé l’action du député-maire, indignation et action, l’action qui naît de l’indignation.

Pour marquer le cent-dixième anniversaire de la naissance de celui qui fut député de la Martinique entre 1945 et 1993 et maire de Fort-de-France entre 1946 et 2001, la Fondation Clément et l’association ACA (Aimé Césaire actuel) organisent conjointement deux expositions, l’une qui retrace les faits saillants de cette longue carrière, l’autre consacrées aux images rapportées par trois photographes à l’issue de leur exploration de la nature martiniquaise.

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L’exposition Césaire proprement dite qui occupe le niveau inférieur des espaces de la Fondation est divisée en plusieurs sections : les origines, depuis les bateaux négriers jusqu’au village natal de Basse-Pointe, les misères coloniales ; les ruptures idéologique (la négritude), esthétique (le surréalisme) et politique (d’avec le communisme) ; le guide et le bâtisseur.

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Focus sur l’histoire oubliée des esclaves blancs Irlandais de la Guadeloupe !

— Par Jean Marie Nol économiste et chroniqueur de l’histoire de la Guadeloupe —

Le but de notre incursion sous un angle totalement novateur dans l’Histoire méconnue de la Guadeloupe est de montrer les liens entre le passé et le présent pour rendre intelligibles les phénomènes culturels du présent. Clichés , faux en écriture des chroniqueurs , falsifications et destructions des archives à des fins politiques et idéologiques surtout sous les révolutions et changement de régimes et des institutions, et stéréotypes racistes , des généralités incontournables qui sont le lot commun lorsque l’on s’imagine l’histoire des pays du monde . Cette loi d’airain n’échappe pas à ces imaginaires collectifs, fruits d’échos et d’illusions qui déforment souvent la réalité bien plus amère de ce pays Guadeloupe qui suscite tant de passions, comme si la Guadeloupe mythique des « luttes contre les discriminations sociales » ou des « mille et un rêves de liberté des esclaves blancs et noirs » devait à tout prix assouvir nos chimères et nos fantasmes les plus envoutants.

Or d’après le grand penseur Antoine Gramsci ,on dit que la chronologie est l’ossature de l’Histoire.

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L’éphéméride du 24 septembre

La Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française le 24 septembre 1853

Les premières sources écrites concernant l’histoire de la Nouvelle-Calédonie remontent à son exploration en 1774 par James Cook, l’archipel était alors déjà habité par une population mélanésienne : les Kanak. La Nouvelle-Calédonie est une collectivité sui generis de la France.
Le contexte géographique
D’une superficie totale de 18 575,5 km21, la Nouvelle-Calédonie est un territoire d’une surface comparable à celle d’un État comme la Slovénie. La population est estimée à 245 580 habitants (recensement 2009), dont 99 078 d’origine mélanésienne. La Nouvelle-Calédonie est un territoire notoirement sous-peuplé avec une densité de 13 hab./km2 (119 hab./km2 en France métropolitaine).

Lors de l’arrivée des premiers explorateurs la population mélanésienne était estimée entre 40 000 et 80 000 habitants2.

Peuplement et préhistoire (xiiie siècle av. J.-C. – xixe siècle)
Il y a 5 000 ans environ (v. 3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, appelés Austronésiens par les archéologues, commencent à traverser le détroit pour s’installer à Taïwan. Vers 2 000 av.

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Chlordécone : agir en justice, agir dans la rue, réussir la Simenn Matinik Doubout !

— Le n° 315 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Ce fut une trés bonne réunion de rentrée avec la participation du député Marcelin Nadeau et plusieurs de ses conseillers, et bien entendu, l’avocate Virginie Mousseau, dont la compétence et la motivation sautent aux yeux. Ainsi, Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone a réenclenché la préparation de la semaine du 22 au 28 octobre, comme un nouveau temps fort de la mobilisation contre le non-lieu, pour la justice et les réparations des crimes chlordécone.

Mercredi 13, une conférence de presse a permis de lancer en grand la bataille pour la constitution de partie civile de centaines de Martiniquais·e·s. Un document élaboré avec les avocats engagés dans cette bataille, permettra à toutes les organisations et à toutes les personnes qui le souhaitent, de mettre un premier pied dans la procédure de constitution de partie civile. Cet aspect avait été négligé en première instance. Il s’agit, en appel contre le nonlieu, de réparer cette lacune et, comme dit le document de Simenn Matinik Doubout, de « rendre palpable » l’implication du plus grand nombre dans l’aspect judiciaire d’un combat qui nous concerne tous et toutes.

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En Amazonie, les arbres ont leurs anges gardiens

— Par Arthur Hily —

Saviez-vous qu’un grand arbre d’Amazonie peut stocker l’équivalent des émissions de carbone annuelles de quatre Français (autour de 40 tonnes de CO2) ? Ce pouvoir des végétaux sur le climat, les scientifiques en dissèquent les mécanismes depuis des années. Un travail essentiel qui nous permet de prendre conscience du rôle clé de la forêt tropicale dans la régulation du climat.

Mais ces études ont souvent des limites : elles reposent sur des observations de court terme et se concentrent uniquement sur la capacité des végétaux à stocker le carbone. En fait, le problème est bien plus vaste ! Ces arbres piégeurs de CO2 n’existeraient pas sans l’extraordinaire usine du vivant qui les entoure. En Amazonie, on identifié 400 espèces de mammifères, 1 700 espèces d’oiseaux, et un nombre encore inconnu d’espèces d’insectes se comptant en millions. Une faune dont l’action sur la forêt est aussi essentielle que méconnue. À l’image des oiseaux qui, par leurs déjections, dispersent les graines des palmiers tropicaux, étendant ainsi le territoire de ces derniers.

BIOCLIMATE : comprendre les interactions de la faune avec les arbres d’Amazonie

À Santarém, au Brésil, en plein cœur de l’Amazonie, un projet scientifique inédit a débuté il y a 10 ans pour mieux comprendre le rôle clé des mammifères, oiseaux et insectes dans le processus de maintenance et de régénération de la forêt.

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Le cinéma français a intégré un système dysfonctionnel qui broie et anéantit.

— Collectif —

Nous le savons depuis longtemps, nous en sommes les victimes et les témoins quotidiens. C’est parce que nous aimons passionnément notre métier que nous prenons la parole aujourd’hui.

Nous subissons bien trop souvent des agressions sexuelles, du harcèlement moral et du racisme au sein même de nos lieux de travail. Lorsque nous avons le courage de parler ou demander de l’aide nous nous entendons trop souvent dire : « Tais toi s’il te plait, pour la vie du film. » Il arrive même que des producteur.ices soient prêt.es à acheter notre silence. Ces formes de violences font partie de notre quotidien, on a même tenté de nous faire croire que cela faisait partie du métier. Il est temps que cela change, et cela ne peut se faire que si nous sommes entendu.es aux plus hautes places du pouvoir du cinéma français. Nous ne pouvons pas dire que ce soit le cas pour l’instant.

Nous sommes profondément indigné.es et refusons de garder le silence face aux positionnements politiques affichés par le festival de Cannes. Nous refusons d’être associé.es aux décisions prises ces dernières semaines.

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De l’histoire méconnue des premiers esclaves blancs de la Guadeloupe : les Irois d’origine irlandaise. (2ème partie)

— Par Jean-Marie Nol —

Mon approche de l’histoire de la Guadeloupe est pour l’essentiel d’ordre anthropologique, d’où l’incompréhension de mes analyses par certains intellectuels, et la grande incompatibilité de mes thèses avec l’approche livresque et purement didactique de nos historiens. C’est pour cette raison selon moi que cette affaire de l’histoire des premiers esclaves blancs de la Guadeloupe, les Irois, relève de l’histoire méconnue et oublié des historiens…esclaves blancs en Guadeloupe et Haïti. N’oublions pas qu’ aujourd’hui encore, il existe à Haïti une commune qui s’appelle les Irois et à Marie-Galante une baie des Irois, et dans la ville de Basse-terre au lieu dit calebassier une batterie militaire des Irois . Et que dire de la mer d’Iroise ou était débarqué les Irlandais esclaves vers la Guadeloupe et Haïti. (L’origine du nom Iroise est obscure. Selon le chanoine Jourdan de La Passardière, il pourrait provenir du féminin de l’ancien nom Irois. Ce serait une allusion aux Irlandais qui empruntaient ce passage en arrivant aux côtes bretonnes.)

Lire : De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

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Sciences sociales : nouveautés du 09 avril 2023

 

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Chasser les fantômes », texte Hakim Bah, idée originale Sophie Cattani, m.e.s. Antoine Oppenheim

Samedi 18 mars 2023 à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Chasser les fantômes, interprété par Sophie Cattani et Nelson-Rafaell Madel, raconte l’histoire d’un couple mixte : lui est noir, elle, blanche. La pièce retrace leur parcours, depuis leur rencontre à Conakry, à l’occasion de la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine, jusqu’à leur arrivée en France. Malgré leur amour réciproque, le doute s’installe : Marco est sans-papiers et désire se marier rapidement, Roxane doute et temporise. A travers des monologues, la pièce confronte deux voix lucides, mais qui restent traversées par des clichés et des préjugés sur l’autre. Chasser les fantômes explore ainsi, sur un mode intimiste, la question de savoir si l’amour peut dépasser les différences culturelles.

Lire la critique de Janine Bailly sur Madinin’Art

Pour créer Chasser les fantômes, le collectif ildi ! eldi a passé commande à l’auteur guinéen Hakim Bah. La première étape de son travail a consisté à interroger, en France et en Afrique de l’Ouest, des couples franco-africains. Ces témoignages portaient sur les différentes étapes d’une relation mixte : rencontre, difficultés et joies du quotidien, intégration dans les belles-familles, démarches administratives.

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La mort de Pierre Soulages

Pierre Soulages, le peintre qui a fait se rencontrer le noir et la lumière, est mort

Le peintre est mort dans la nuit du 25 au 26 octobre, à l’âge de 102 ans. Tout au long de sa carrière, il a voulu montrer tout ce que la rencontre du noir et de la lumière peut engendrer, y compris aussi une forme de sublime.

Pierre Soulages, né le 24 décembre 1919 à Rodez et mort le 26 octobre 20221 à Nîmes, est un artiste peintre et graveur français. Associé depuis la fin des années 1940 à l’art abstrait, il est particulièrement connu pour son usage des reflets de la couleur noire, qu’il appelle « noir-lumière » ou « outrenoir ». Il est l’un des principaux représentants de la peinture informelle.

Biographie
Enfance et découverte de l’art
Pierre Jean Louis Germain Soulages est né à Rodez, rue Combarela,, en 1919. Il est le fils d’Amans Soulages, carrossier (fabricant de voitures à cheval), et d’Aglaé Zoé Julie Corp. Amans Soulages avait été marié une première fois avec Lucie Pélagie Galtier, qui meurt en 1902, quelques semaines après avoir donné naissance à leur premier fils, Gaston Pierre Amans Soulages5.

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Martisan’Art les 9 & 10 avril 2022 au Mnoir de Primevères à Ducos

Le Groupement des Artisans d’Art de Martinique (GAAM) organise son 5e salon des métiers d’art. Martisan’Art se tiendra les samedi 9 et dimanche 10 avril 2022, de 10 h à 20 h, au Manoir de Primevères (Ducos), un espace ouvert, magnifique écrin de verdure qui sublimera les oeuvres des artisans d’art.

Les visiteurs apprécieront les talents, la créativité et le savoir-faire des 24 artisans d’art dans les filières du bois, de la bijouterie, de la mode, facture instrumentale, du verre, de l’ameublement, de la poterie,- la décoration, la photographie, la menuiserie, la calebasse…

Le retour de Martisan’Art marquera le lancement d’une grande campagne de crowdfunding qui durera 6 mois. Elle a pour objectif de financer un projet structurant pour le secteur des métiers d’art : les Ateliers Kalibouka, nom d’un tiers-lieu, manufacture de proximité, qui sera situé au coeur de Fort de France 31-33 rue Garnier Pagès.

À cette occasion, une cagnotte sera ouverte. Un tirage au sort sera organisé le dimanche 10 avril à 17 h 30. Il récompensera les généreux donateurs et visiteurs du salon.

Pour cette édition, le GAAM a invité deux artisans de la gourmandise et une artisane du bien-être.

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Journées Nationales de l’Architecture les 16 & 17 octobre 2021

Les 16 et 17 octobre 2021, l’Ordre des Architectes convie les Martiniquais aux Journées Nationales de l’Architecture (JNA). Les 2 jours seront ponctués de visites, de jeux et d’échanges autour de l’architecture. Cette année, une construction éphémère inédite sera exposée à Fort-de-France.

Si le contexte sanitaire a quelque peu modifié le format des JNA de 2021, elles auront bel et bien lieu. Cette 6ème édition est jouxtée aux Journées Européennes du Patrimoine, pour devenir les JAPA, les Journées de l’Architecture et du Patrimoine aux Antilles, organisées en partenariat avec la Direction des affaires culturelles (DAC) et le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE). Derrière ce changement d’appellation, le but des JNA reste le même : découvrir et partager autrement l’architecture du territoire. Les architectes de l’Ordre des Architectes et leurs partenaires ont tout mis en œuvre pour faire vivre aux Martiniquais une expérience originale, ludique et instructive, accessible à tous.

Une thématique : le vivre-ensemble

Les JNA sont une porte d’entrée pour mieux comprendre l’architecture, que les habitants côtoient tous les jours sans toujours la comprendre. Comme l’explique Jean-François CACLIN, président de l’Ordre des Architectes, « l’architecture est partout, elle est le reflet de nos modes de vie, le témoin de notre histoire.

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Pourquoi y a-t-il urgence à penser dès maintenant l’avenir de la Guadeloupe?

—Par Jean-arie nol, économiste —

L’année 2021 aura été marquée par un triple choc sanitaire, économique et financier pour les collectivités et entreprises (perte durable de recettes et de chiffre d’affaires). Elle se traduit par des changements de tendance économique qu’il faut savoir décrypter et intégrer rapidement. Pour cela il n’a jamais été aussi urgent de mobiliser les experts économistes pour mieux comprendre les grands enjeux sociétaux du 21ème siècle, notamment ceux de la révolution technologique et du développement des compétences collectives pour augmenter la maîtrise de chacun et appréhender les changements à venir. Ces enjeux d’aujourd’hui doivent être revisités par la prospective. La prospective doit permettre de se poser les bonnes questions sur l’avenir du territoire de la Guadeloupe en se fixant symboliquement un horizon temporel de réflexion. Il est conseillé de travailler sur une échelle de temps d’au moins 10 à 20 ans (une génération), ce qui permettra de s’affranchir des carcans du quotidien et en particulier des échéances électorales.
Mieux accompagner les entrepreneurs, anticiper les mutations de l’économie et préparer aux ruptures à venir… Telle doit être l’ambition de nos responsables politiques avec pour projet celui d’anticiper les défis à relever afin de construire la Guadeloupe de demain.

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« Mémoires de la plantation. Épisodes de racisme ordinaire. » un essai de Grada Kilomba

Ce livre a été publié il y a 13 ans à Berlin, ville où j’habite encore aujourd’hui. À cette époque, j’ai eu la chance – ou le destin – de bénéficier d’une des bourses de doctorat les plus prestigieuses du gouvernement allemand. Je venais de terminer mes études à Lisbonne où, pendant plusieurs années, dans un grand isolement, j’avais été la seule étudiante noire du département de psychologie clinique et de psychanalyse. Dans les hôpitaux où j’ai travaillé, pendant et après mes études, j’étais fréquemment prise pour la femme de ménage, parfois les patient·es ne voulaient pas que je les examine, ou refusaient même d’entrer dans la même salle et de rester seul·es avec moi. J’ai quitté Lisbonne, ville où je suis née et où j’ai grandi, avec un grand soulagement.

Je ressentais une immense urgence à partir, pour pouvoir apprendre une nouvelle langue. Un nouveau vocabulaire, dans lequel je pourrais finalement me trouver. Dans lequel je pourrais être moi.

Je suis arrivée à Berlin, où l’histoire coloniale allemande et la dictature impériale fasciste ont également laissé des marques inimaginables. Et, pourtant, il me semblait y avoir une petite différence : alors que je venais d’un lieu de négation, voire de glorification de l’histoire coloniale, j’habitais désormais un autre lieu où l’histoire provoquait la culpabilité, voire la honte.

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Conte Dogon : Une mère qui a promis sa fille à quatre hommes à la fois

CONTE 14

Il était une fois une mère qui avait promis sa fille en mariage à quatre hommes différents.

A l’approche du mariage, elle ne sut plus que faire. Son cœur se déchira, elle se mit à pleurer et à se lamenter quand un vieux marabout vint lui rendre visite.

Ce dernier lui demanda la cause de son chagrin et elle lui expliqua la situation.

Le marabout lui demanda si elle a un chat, si elle a un chien, si elle a un âne et à chaque fois elle répondit « Oui ». Puis il lui demanda de conduire chacun de ces animaux dans une pièce différente et il transforma chacun d’eux en une copie de la fille, mais dans une quatrième pièce, il installa la fille elle-même.

Dans la première nuit l’un des prétendants entre dans la première pièce, dans la seconde nuit, le second prétendant entre dans la seconde chambre.

Dans la troisième nuit, le troisième entre dans la troisième chambre. Dans la dernière nuit le quatrième entre dans la dernière chambre.

Durant les quatre nuits, la mère ne sait même plus , parmi les quatre, qui est sa vraie fille tellement le marabout les a faites semblables.

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Conte Dogon : La mère qui voulait un garçon

CONTE 10
Il était une fois une femme qui n’avait pas eu de garçon. Dieu ne lui a pas donné de garçon et elle est en quête d’un garçon.
Un jour, quand elle partit chercher du bois en brousse, elle vit un petit garçon, elle a alors décidé de prendre l’enfant et de l’adopter .

Chaque fois qu’elle partait en brousse pour chercher du bois, elle laissait sa petite fille et le petit garçon à la maison.
Le petit garçon qu’elle avait amené à sa maison n’était pas un humain comme nous, mais l’enfant des djinns .
Quand la femme partait au champ, le petit garçon se levait et disait à la fille de vite préparer à manger et la fille obéissait.

Un jour une vieille femme observe la scène, puis elle fait une proposition à la mère : quand cette dernière ira aux champs, la vieille femme se cachera pour observer ce que font les enfants..
Alors un jour la mère a dit aux enfants qu’elle allait en brousse mais la vieille dame se cache à proximité et elle voit et entend ce que fait le petit garçon .

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La Galette des Rois

La galette des Rois est un gâteau célébrant l’Épiphanie et traditionnellement vendu et consommé quelques jours avant et après cette date, voire jusqu’à la fin de carnaval dans les départements français d’outre-mer.

Coutume

La tradition veut qu’elle soit l’occasion de « tirer les rois » à lÉpiphanie : une fève est cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève devient le roi (ou la reine) de la journée et a le droit de porter une couronne de fantaisie. Dans le circuit commercial, dans la seconde moitié du XXe siècle, les boulangers fournissent avec la galette une couronne en papier doré à usage unique. Plus traditionnellement chaque famille réalise et conserve une ou plusieurs couronnes artisanales. Il est dit que le bénéficiaire de la fève doit offrir la prochaine galette, cependant, aucune source fiable ne permet d’affirmer ou d’infirmer formellement cette tradition. C’est le plus jeune des convives, caché sous la table, qui décide de la distribution des parts.

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Pas né un 25 décembre, ni « l’année zéro » des astronomes… Jésus, un inconnu passé au crible des historiens
Les évangiles canoniques sont silencieux sur la période allant de l’enfance de Jésus jusqu’au début de sa prédication publique, environ deux ans avant sa mort. De sorte qu’on ne peut esquisser de lui qu’un portrait en pointillé.

— Par Virginie Larousse —

Que sait-on donc, au juste, de la vie de Jésus ? Commençons par briser une idée reçue : Jésus n’est pas né « l’année zéro » des astronomes, contrairement à ce que le moine Denys le Petit, au VIe siècle, avait déduit de ses calculs. C’est plutôt entre l’an 7 et l’an 4 avant notre ère (probablement en 6) qu’une certaine Marie donne naissance à un nourrisson prénommé Yeshoua, « Dieu sauve », en hébreu.

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De même, il n’est vraisemblablement pas venu au monde un 25 décembre, jour hautement symbolique de la naissance du dieu antique Mithra, aux environs du solstice d’hiver et prélude au retour du printemps.

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