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L’ icône Gandhi trébuche

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi donc, à force de vouloir déboulonner les statues on en arrive à des situations inattendues qui, par effet boomerang, explosent parfois aux visages. Au moment où la controverse autour de Mahatma GANDHI prend en Afrique un tour particulier, je vous propose de republier ma tribune « L’icône Gandhi va-t-elle trébucher ? » C’était peu après la pose d’une stèle à FORT-DE-FRANCE en l’honneur de cet homme.

 L’icône Gandhi va-t-elle trébucher ? 

 « Comme quoi, nul n’est complètement « pur » et « clair » dans les référencements historico-raciales… ». C’est par cette phrase qu’Antilla termine l’introduction de l’article parue au numéro 1737, « Gandhi, précurseur de l’apartheid ?… ». A cette affirmation négative qui pourrait être mienne, j’ajouterai, comme Martin Luther King, que tout homme a en lui un raciste qui sommeille. Mais de même qu’il n’y a pas d’amour sans preuves d’amour, en fait de racisme on ne retient que les actes. Les actes que son tempérament, son éducation, ses convictions religieuses, ou plus généralement sa culture, n’ont pas su permettre à l’individu de réfréner. 

En effet, depuis quelques mois monte une petite musique qui tend à remettre en cause la statue de Mahatma  Gandhi.

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Le drapeau martiniquais, au-delà des controverses

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Au moment où l’initiative de la CTM, que j’avais pressentie, est prise de proposer l’adoption d’un drapeau martiniquais, je soumets à une nouvelle lecture la tribune que j’avais publiée le 30 août 2017. Elle a été suivie par deux articles : Un drapeau-emblème régional ou un drapeau national martiniquais (1er juillet 2018) et La fin du roman des 4 serpents (19 octobre 2018).

Je cite :

« Il faudra bien un jour mettre  fin à l’hypocrisie qui consiste à rechercher des  prétextes pour instaurer un drapeau destiné à représenter la Martinique en tant que nation. C’est cette frustration qui se manifeste lors des rencontres sportives auxquelles la Martinique participe dans la Caraïbe. Certains dirigeants vont jusqu’à attribuer l’échec manifeste de la politique du foot-ball martiniquais au fait que la Martinique ne soit pas une nation et n’ait pas son propre drapeau. Forte de promesses financières juteuses, la demande d’affiliation directe à la FIFA de la ligue martiniquaise procède de cette même aspiration nationaliste.

Derrière de drapeau aux 4 serpents c’est le drapeau français qui est visé.

La grande duplicité consiste à inscrire la quête d’un emblème martiniquais dans un besoin de reconnaissance régionale.

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Martinique Jazz Festival 2018 : le programme et les dates

Dimanche 2 décembre 2018 – 16h

 Le Prêcheur
 Espace Samboura
 Yosuke Onuma – Japon
 Franck Nicolas – Guadeloupe

*****

Yosuke Onuma a commencé à jouer de la guitare à l’âge de 14 ans sous l’influence de son père. Aujourd’hui, il est un guitariste de jazz de premier plan au Japon et se produit régulièrement au Tokyo Jazz Festival. Avec neuf sorties à succès et des performances live dans des lieux aussi divers que Hong Kong, l’Indonésie, les États-Unis et l’Italie, il se fait rapidement connaître dans le monde entier. Récemment, ses arrangements pour guitare solo ont été publiés dans un livre, « Hop Step Jazz ».

Vidéo ci-dessous : Yosuke Onuma “ Ti Punch ” en concert à Sunset, Paris

En 2001, Yosuke Onuma sort son premier album, « Nu Jazz », par le biais de Sony Music Japan. Après trois albums de jazz groove, il publie un quatrième album novateur en 2004, « Three Primary Colours », enregistré à New York en trio avec Richard Bona (basse) et Ari Hoenig (batterie). Dans cet album très acclamé, Onuma adopte un style qu’il pratique encore aujourd’hui en abandonnant définitivement le médiator  et utilisant exclusivement le finger picking.

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Le 101ème Congrès des maires de France. Journée des outre-mer : les oubliés de la République

—Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Écrivain —                                                                

Les outre-mer sont-ils des territoires oubliés de la République? Face à l’urgence des problématiques économiques, sociales, environnementales rencontrées dans leurs régions, les élus ultramarins ont tiré la sonnette d’alarme lors de la journée des outre-mer qui s’est tenue, lundi 19 novembre 2018 au Palais du Luxembourg en partenariat avec la chaîne des territoires et des citoyens « Public Sénat », et en ouverture du 101 ème Congrès des maires et des présidents d’intercommunalité (du 20 au 22 novembre au parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris).

Pour le président de l’association des maires de France (AMF), François Baroin, »les problématiques des métropoles font exigence mais parfois en outre-mer, c’est la même chose multiplié par trois, même par quatre »(Public Sénat). Dans son discours d’accueil des participants, lundi matin, ce dernier avait donné le ton et mit l’accent sur l’importance du phénomène démographique – un des nombreux enjeux parmi tant d’autres qui caractérisent ces territoires. « La démographie est une clé, tout manque d’anticipation serait une faute coupable », a-t-il indiqué.

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Octave Mannoni (1899-1989) et sa Psychologie de la colonisation. Contextualisation et décontextualisation

— Par François Vatin —

Pour Alain Caillé, dont le goût pour la théorie du don se trouve sérieusement éclairé par la lecture d’Octave Mannoni. « Donner, recevoir, rendre », c’est une affaire de jeu de tennis ! Comment n’y avions-nous pas pensé plus tôt ? Mais, dans les échanges humains, comme au jeu de tennis, il arrive que l’on ne puisse rendre…

1. Psychologie de la colonisation. L’histoire d’une œuvre

En 1950, paraît aux éditions du Seuil dans la collection « Esprit : Frontière ouverte » un ouvrage promis à un avenir étrange d’un auteur lui-même inclassable : La psychologie de la colonisation, d’Octave Mannoni. L’ouvrage reprend et développe un ensemble d’articles parus en 1947-1948 dans la revue Psyché2, mais aussi dans la Revue de psychologie des peuples, dans Chemin du monde et dans Esprit3. Son auteur, qui avait fait une carrière de professeur de lettres et de philosophie à La Martinique, la Réunion et surtout Madagascar, où il était resté dix-huit ans, était en train d’entamer, en métropole, une nouvelle carrière, celle de psychanalyste dans l’orbite de Jacques Lacan.

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D’une Maison de Poupée à l’autre…


« Une maison de poupée », répétition au T.A.C. de Fort de France

Les 15, 16 & 17 novembre 2018 à 19h 30 au T.A.C.

— Par Dégé —

Rien de plus exotique qu’une pièce norvégienne, du 19ème siècle, féministe, tristement bourgeoise, dans la chaleur étouffante, du T.A.C, théâtre aimé Césaire à Fort-de-France. A moins d’être complètement acculturé, rien de plus étrange que d’entendre le metteur en scène, Philippe Person, réitérer « Est-ce qu’on peut éteindre la clim ? » tandis que sur scène brille un arbre de noël et tombe des cintres une poudreuse prémonitoire. C’est l’hiver. Et non, pourtant, la programmatrice ne s’est pas trompée, sous les tropiques, nous sommes concernés par ce chef d’œuvre d’Henrik Ibsen. Sur de nombreux points.

La bande de neige qui encadre l’espace délimite un huis-clos angoissant qui va piéger peu à peu les personnages. D’abord Nora. Juste au moment où elle pensait aborder des temps meilleurs. C’est un thriller à la Hitchcock qu’a voulu monter P. Person.

La musique prend sa part de cette intention. Alexandre est également aux manettes des éclairages. Il suit les acteurs au centimètre près.

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Il y a deux natures de Français devant leur histoire …Et Nous ?

— ¨Par Lucien Cidalise Montaise —

lly a deux natures de Français devant leur histoire …Et Nous ?
Ceux qui frémissent, frileux en écoutant la Marseillaise chantée : les nantis et exploiteurs… Que leur restera –t-il ?
Ceux qui se félicitent de la mort de la guillotine et approuvent l’émergence de la démocratie sociale : les adeptes des Lumières.
Forcément donc, deux sortes de Martiniquais aussi, devant la même histoire. Mais celle-là imposée.  « Lambeaux de la France palpitants sous d’autres cieux ! ».
Les Martiniquais ne se sentent nulle part. Sans modèle. Ils flottent sur une île naturellement généreuse. Ils se cherchent, mais au final, n’acceptent aucune accointance. Créés par l’esclavage et le racisme fils aîné du premier, ils hésitent. Doutant pour beaucoup de leurs ancêtres, au point de les ignorer.
En conséquence, ils se folklorisent ! s’indignent, mais choisissent quelque fois sans trop y mettre de la passion, sans trop basculer dans leur choix qui risquerait de les contraindre à Devenir ! Ils ne dépendent pas d’une histoire qui n’est pas la leur. Le « Si peu » qui leur est consacré relève d’une usurpation réductrice de leur propre histoire. Acteurs principaux -sans loges privées !!-

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De mère en fille, trois femmes fortes

Dimanche 11 novembre 2018 à 8h 30 Le Vauclin

— Par Culture Égalité — 

Marche théâtralisée « Je demande la grand-mère, la mère et enfin Lumina »
Rendez-vous 8h30 Les Gites Lumina
LABROUE Coulée D’Or – LE VAUCLIN
Marche courte – niveau 1

Contact pour inscription 0696 537 116

Récemment, au mois de septembre, partout – en France, en Europe, en Martinique… s’est célébré le Patrimoine. Ce mot, bâti sur une racine latine signifiant père, désigne l’héritage matériel et immatériel qui nous vient de nos ancêtres masculins ! Les mères, elles, et plus généralement les femmes, continuent d’être ignorées…

Mais nous avons décidé, nous, depuis plusieurs années, de célébrer le Matrimoine à côté du patrimoine.

Honorer le matrimoine c’est rendre visible l’héritage des femmes, leur contribution au développement social, politique, économique, de notre société. C’est permettre à leurs descendantes d’aujourd’hui et de demain de connaître l’histoire de leur aïeules, de s’identifier à elles pour continuer à œuvrer et à porter leur pierre à un monde d’égalité et de justice. Mais c’est aussi amener leurs descendants à mieux évaluer le rôle des femmes dans la construction de notre pays et donc à réévaluer la place qui leur revient dans notre société… afin que celle-ci marche enfin sur ses deux jambes !

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Ta-Nehisi Coates : « Le grand combat »

— par Janine Bailly —

Ce 18 octobre, j’ai eu le bonheur de réaliser un de mes rêves, voir et entendre enfin Ta-Nehisi Coates, et ce fut au Grand Carbet du Parc culturel Aimé Césaire. C’est pourquoi j’ai envie de me remettre en mémoire ce modeste compte-rendu de lecture que je fis le jour où je découvris ce grand écrivain américain.

Le Grand Combat

Interpellée par l’article « Je ne suis pas votre nègre », paru sur le site Madinin’Art, il me faut ici parler d’identité noire, puisque dire que le problème de couleur n’existe pas s’avère malheureusement être encore du domaine de l’utopie.

Parler de cela, au travers d’abord de la littérature, le lien se faisant par l’écrivain James Baldwin, figure du film documentaire précité, et figure présente aussi dans Le grand combat, ce deuxième opus traduit en français de l’américain Ta-Nehisi Coates, qui fait suite à Une colère noire/lettre adressée à mon fils. Une colère noire, un essai bouleversant publié par l’écrivain-journaliste après la mort de son ami d’université, Prince Jones, tué par un officier de police qui l’avait pris pour un trafiquant de drogue.

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Ta-Nehisi Coates, en ce 18 octobre : une découverte !

— par Janine Bailly —

Amphithéâtre plein au lycée de Bellevue, et salle du Grand Carbet au Parc Culturel pleine aussi comme un œuf pour recevoir ainsi qu’il se devait Ta-Nehisi Coates, un journaliste-écrivain qui aujourd’hui s’affirme comme une des grandes voix afro-américaines des États-Unis.

Invité par la municipalité de Fort-de-France, Ta-Nehisi Coates découvrait en compagnie de son épouse l’île de la Martinique, lui qui n’a pu se rendre à Paris que tardivement il y a quelques années, lui qui ne connaît aucune autre île des Antilles, et qui jamais n’eut l’opportunité de se rendre en Afrique, les ressources à sa disposition n’étant en rien comparables aux nôtres, ou à celles des écrivains blancs de son pays !

Le public, souriant et chaleureux, visiblement conscient du privilège qui lui était offert, très tôt dans la soirée se pressait sous une pluie fine aux portes du Grand Carbet pour voir et entendre un des intellectuels qui, en dépit de certaines contestations, s’affirme comme un des plus influents penseurs de l’Amérique contemporaine. Et ce public tous âges confondus sut pendant plus de deux heures prêter une oreille attentive à la conversation initiée par deux intervenants universitaires particulièrement compétents en raison de leurs domaines de recherches, Steve Gadet et Audrey Célestine.

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Trois ruptures en mode théâtre

Par Selim Lander

Qui, ayant découvert une incompatibilité soudaine ou couvant depuis longtemps, a connu la séparation d’avec son ou sa conjoint(e), sait bien qu’il n’y a pas matière à rire. Mais cela c’est dans la vraie vie. Au théâtre il est permis de voir les choses autrement. Et il faut bien reconnaître que, considérés d’un peu loin par des observateurs non impliqués, les arguments ou autres subterfuges mis en œuvre par les parties ne sont pas toujours dépourvus d’un certain ridicule.

Le Théâtre municipal a ouvert sa saison 2018-2019 avec une pièce à sketchs de Rémi de Vos qui présente trois situations au départ banales mais qui dérivent vers des conclusions qui ne le sont pas. Quoi de plus banal, en effet, qu’un conjoint qui ne supporte plus de cohabiter avec le chien de l’autre ou que des parents qui n’en peuvent plus de devoir gérer un enfant intenable ? Moins banal mais qui existe néanmoins, le cas où l’un des deux conjoints se découvre homosexuel et décide de vivre avec le nouvel objet de son amour. A partir de là, le talent de l’auteur est de nous conduire vers des fins que nous n’aurions pas spontanément anticipées.

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« Gouverneurs de la rosée », de J. Roumain, adaptation et m.e.s. de D. Marcelin

 — Par Roland Sabra —

« Roméo et Juliette » entre obscurantisme et lutte pour la survie.

Traduit dans de nombreuses langues, transposé au cinéma par deux fois, très souvent adapté au théâtre le roman de Jacques Roumain est aujourd’hui un bien universel, intemporel et à ce titre le combat autour de l’eau autour duquel il s’articule est d’un actualité… brûlante.

Manuel est de retour à Fonds Rouge, après dix années passées à Cuba au cours desquelles comme ouvrier agricole, il a découvert la lutte des classes et ses combats perdus, gagnés, toujours recommencés. Il retrouve un pays fracassé, traversé par des conflits sanglants, des haines immuables, un pays déboisé, asséché, vidé de sa substance par le passage d’une économie pré-capitaliste, caractérisée par une propriété communale des terres, des valeurs de solidarité, de paix, de concorde et d’entraide symbolisées par le coumbite, à une économie de l’appropriation avec le partage des terres et ses conflits consubstantiels. Les sources ont disparu. Les champs ne sont que poussière et misère. Ce temps n’est plus où « on vivait tous en bonne harmonie, unis comme les doigts de la main et le coumbite réunissaient le voisinage pour la récolte ou le défrichage »

Manuel revenu de l’ailleurs, comme figure d’une altérité pourtant familière, tel un Christ noir combattant l’obscurantisme et la résignation se veut par sa parole et par son geste le ré-unificateur de la communauté.

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«  Trois ruptures » : peut-être une histoire de tous les jours ?

Au T.A.C. les 11, 12 & 13 octobre 2018 à 19h 30

— Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

« Trois ruptures le titre du premier spectacle de cette nouvelle saison du Théâtre Aimé Césaire annonce justement la thématique de notre programmation 2018-2019 : La rupture , sociale, idéologique, créatrice. On rit, on pleure, on s’interroge, on vit les émotions incontournables du théâtre comme l’ont montré de nombreux, amuseurs, avertis et baladins intemporels. Vive le spectacle et que perdure sa liberté de ton. Trois ruptures, la pièce de Rémi De Vos, n’est pas une tragédie, mais plutôt, en raison de l’humour corrosif de l’auteur, une comédie, dramatique certes, mais surtout une comédie » explique Michèle Césaire

Selon le proverbe, toutes les bonnes choses vont par trois, et trois représente l’harmonie parfaite d’après les anciens. Quoi de mieux donc que ce chiffre pilier pour contraster avec la brutalité du mot «ruptures » . La pièce traite de la violence dans le couple. Elle est organisée en trois saynètes présentant un couple en situation de rupture, traitant respectivement des rapports homme femme dans « sa chienne, » à l’homosexualité dans « pompier » à « l’enfant  » dans un enfant.

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Saison 2018-2019 du T.A.C. : «  Excellence, exigence et… plaisir ! »

— Par Christian Antourel —
Comme chaque année, la saison du Théâtre de Fort de France s’annonce comme une promesse un moment suspendu où l’on attend des artistes que nous connaissons et que l’on admire. Dans un monde pétri d’accélérations et de surenchères, il est bon de rythmer l’année par des rendez-vous artistiques d’une grande qualité.

Directrice du Théâtre, Michèle Césaire est parvenue à pérenniser divers compagnonnages avec des artistes de premiers plan et a ainsi défini et modelé le Théâtre Aimé Césaire comme un fleuron de la création contemporaine.

Focus. Cette saison est « dédiée de fait à l’écriture théâtrale contemporaine, celle qui est ancrée dans la réalité d’aujourd’hui et qui rend le spectacle vivant…notre sélection de spectacles est révélatrice d’une grande envie de divulguer et de faire apprécier les écritures modernes, et par conséquent de ne pas éviter les paris culturels difficiles. … nous multiplierons les propositions théâtrales jusqu’à présenter aux mois de mars et d’avril 2019 , deux spectacles différents sur quatre jours d’affilés, du mercredi au samedi… Le spectacle proposé au mois de novembre, « Une Maison de poupée »d’Henrik Ibsen, a marqué son temps .

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Contes et Musique à la BU, 12ème…

Mardi 9 octobre 2018 à 18h 45 à la BU du campus de Schœlcher

Selon une tradition bien établie, et fort courue, la saison culturelle de la bibliothèque universitaire du campus de Schoelcher s’ouvrira au rythme du son et de la parole contée avec la 12ème édition du Festival Contes et Musique dans la cité, organisé par l’Association Martinique Images en collaboration avec tous les lieux accueillant la programmation.

Mardi 9 octobre à 18h45, la BU, fidèle à ses promesses d’échange et d’ouverture sur le monde, offre à son public un plateau de choix avec Robert SEVEN-CROW BOURDON et Jean-Claude DUVERGER.

Jean-Claude DUVERGER, conteur et comédien martiniquais, est une figure réputée de la vie culturelle de notre territoire. Né à Basse-Pointe en 1948, son destin est placé d’emblée, par la grâce de l’état civil, sous le double patronage de Césaire, natif de la même commune, et de la révolte militante anticolonialiste telle que portée par « les 16 de Basse-Pointe », du nom de ce conflit social meurtrier qui marqua cette même année 48 de son empreinte poltico-judiciaire. Dans un entretien éclairant accordé au site Outremer Le mag’, celui qui se définit comme un « conteur militant » explique comment le contexte historique et social lié à la post-départementalisation a façonné durablement sa conscience artistique et politique.

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Autonomie : un anticolonialiste est indépendantiste, ou ne l’est pas.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Il ne suffit pas, comme dit l’autre, de sauter comme un cabri en criant « Autonomie ! Autonomie ! » pour se voir décerner le label d’ « anticolonialiste ». Un anticolonialiste est indépendantiste, ou ne l’est pas. Tandis qu’un autonomiste anticolonialiste, cela n’a pas de sens. D’ailleurs, on attend en vain que les adeptes de cette autonomie disent en deux phrases ce que recouvre, selon eux, ce mot. D’aucuns s’accrochent au fameux discours de campagne électorale, dit des « Trois voies et cinq libertés », qui s’acheva tristement dans la mort d’un individu. Or 15 ans plus tard, en 1993, comme pour dire que ce mot d’ordre n’était pas satisfaisant, le secrétaire général du PPM, Camille Darsières, annonça que son parti se donnait « huit mois pour définir le contenu de l’autonomie ». A ce sujet Raphaël Confiant écrira que “c’est incroyable de la part d’un parti qui réclame à cor et à cri l’autonomie depuis trente-trois ans” (Aimé Césaire, une traversée paradoxale du siècle). Vingt-cinq ans plus tard, rien n’a changé.
En réalité il n’est pas aisé de statufier l’autonomie qui est essentiellement une notion variable et qui, le long d’un curseur, peut avancer ou reculer à l’intérieur d’une même nation.

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35e Journées Européennes du Patrimoine 

Samedi 15 et Dimanche 16 septembre 2018

L’art du partage

136 animations en Martinique

Basse-Pointe

  • Pécoul – Visite libre de l’Habitation Pécoul
  • Visite libre de l’Habitation Pécoul

    L’habitation Pécoul n’est pas la reconstitution mimétique d’un état antérieur à un moment donné mais l’aboutissement d’une longue histoire qui a vu la construction, la transformation, la démolition et la restauration des différents bâtiments.C’est cette superposition d’histoires architecturales et humaines que la Fondation Clément tente de conserver avec le projet patrimonial entrepris depuis 2001.

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Festival d’Avignon 2018: les critiques de Madinin’Art

Avignon 2018 : « Convulsions » de Hakim Bah, m.e.s. Frédéric Fisbach (Off) Festival d’Avignon 2018 – « Certaines n’avaient jamais vu la mer » & « Pale blue dot » – IN Festival d’Avignon 2018 – « 36 avenue Georges Mandel » – (IN) Festival d’Avignon- « Saison sèche » – (IN) « Saison sèche » de Phia Ménard Festival d’Avignon – « Tio » – (Off) / « Pur Présent » (In) Avignon 20108 Gaudillère : « Pale Blue Dot » – IN Festival d’Avignon 2018 – Le Misanthrope – Le comte de Monte-Cristo – (Off) Festival d’Avignon 2018 – Ton beau capitaine – (Off) Avignon 2018 Phia Ménard – Julie Otsuka/Richard Brunel – IN Avignon 2018 Gaëtan Peau : « Le Corps en obstacle » – OFF Avignon 2018 El Attar – Lagarce – IN Avignon 2018 Anne Voutey – Vincent Roca – OFF « Les femmes se font baiser » « Cyclone » de Michèle Césaire, m.e.s. de William Mesguich Avignon 2018 Vandalem – Couperus/van Hove – IN Avignon 2018 – Feydeau, Vian – OFF « L’herbe de l’oubli », écriture et m.e.s. Jean-Michel d’Hoop « De Dingen die voorbijgaan », « Les choses qui passent » d’après Louis Couperus, m.e.s. d’Ivo Van Hove Avignon 2018 Guillaume Corbeil – Dorine Hollier – OFF Avignon 2018 (7) Pinter, Kazantzakis – OFF Avignon 2018 Racine, Koohestani, Shaheman – IN Avignon 2018 Molière et Laurent Gaudé – OFF « La Reprise » Histoire(s) du théâtre (I) Conception et m.e.s.

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Avignon 2018 : « Le Sac de Litha », texte, et m.e.s. Gilbert Laumord

Bal(l)lade enchantée du côté de Corée-en-Caraïbes

Litha s’est enfuie pour se sauver d’un destin qu’elle n’avait pas choisi. Elle a décliné la convocation à vivre en matrifocalité. Elle est partie. Sur son chemin de délivrance elle rencontre Bazil, figure caribéenne de La Faucheuse, qui se montre, en l’occurrence sous les aspects d’un bien beau jeune homme charmant et charmeur. Il l’invite à une dernière danse. Elle sollicite un répit le temps de vider son sac. Bazile accepte et Litha n’aura de cesse de retarder le temps de l’enlacement en prenant appui sur des poèmes d’Aimé Césaire, d’Edouard Glissant. Ils lui montreront que ce à quoi elle a renoncé est un désordre ancien, voué à sa disparition et qu’il est un autre monde en devenir, imprédictible, imprévisible, sensible au chatoiement des différences additives, à la « pensée du tremblement ». Il faut mourir pour renaître à autre chose.

« Le sac de Litha » est un poème amoureux qui enroule ses musiques autour du conte, du chant, du cri murmuré, du mi-dire flamboyant. Cette envolée est née d’un séjour prolongé de Gilbert Laumord en Corée.

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Au Cénacle de Fort-de-France, l’hommage à Paulette Nardal

— par Janine Bailly —

Par le film Les Figures de l’ombre, du réalisateur américain Theodore Melfi, nous découvrions sur nos écrans, en mars 2017, le destin extraordinaire de ces trois femmes noires qui, engagées comme mathématiciennes à la Nasa sur le programme Apollo, durent pour s’imposer affronter et vaincre tous les préjugés du temps, racisme, machisme, sexisme… Grâce à Gerty Dambury, nous retrouvions sur scène, au mois de mai, dans la pièce La radio des bonnes nouvelles, quelques autres femmes fortes dont on n’a pas toujours, en dépit du rôle qu’elles ont pu jouer dans l’évolution de nos sociétés, gardé un souvenir assez vivace. Et ce mardi de juillet, pour la deuxième soirée que nous offrait en bord de mer le Cénacle, c’est une grande figure martiniquaise que nous apprenions à découvrir, à redécouvrir ou à mieux connaître : Paulette Nardal était donc à l’honneur, fille de l’île qui tôt sut partir, s’arracher à sa vie foyalaise, au cocon familial, à la maison de la rue Schœlcher,  pour se confronter au reste du monde, en France, en Amérique aux Nations Unies alors naissantes, au Sénégal chez Senghor ami des Nardal, avant que de revenir chez elle, riche de ses expériences, se mettre au service des siens et de son pays.

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Festival 2018 de Fort-de-France : avant-programme

Festival culturel de la ville de Fort-de-France 2018 En attendant le programme complet du festival culturel de la ville de Fort-de-France, voici déjà les conférences prévues au Cénacle et quelques dates à retenir.

Hac ex causa 

conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

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Le François reçoit la 5e Conférence « Turbulence and Interaction »

Du 25 au 29 juin 2018

La Ville du François accueillera en partie la 5e conférence « TURBULENCE AND INTERACTION 2018 » qui se tiendra du 25 au 29 juin prochains à la Martinique. Une centaine de chercheurs et ingénieurs venant de Pologne, Allemagne, France, Italie, Angleterre, États-Unis, Guadeloupe, Martinique, … des médias et autres participeront aux échanges à l’Hôtel Carayou au Trois-Îlets qui hébergera le congrès. Le principe pour les laboratoires de recherches européens est d’organiser tous les trois ans un congrès international sur la turbulence, la mécanique des fluides et le calcul haute performances. Notre Ville sera fière d’accueillir ces éminents scientifiques les 27 et 28 juin, espérant promouvoir l’image du François dans le monde. Ces chercheurs pourraient mener des études qui serviraient non seulement à la Ville, mais surtout à la Caraïbe sur les courants marins, les vents, les algues sargasses, les énergies renouvelables et plus généralement le climat tropical. Les congressistes seront au François avec au programme : visite de l’Habitation Clément, visite des îlets et bain aux fonds blancs / ou initiation à la yole ronde à l’École de Voile et la Soirée de Gala.

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27e Soirées d’été en Lubéron

Rien n’a voir

de Martin Gadreau

Exposition photographique en partenariat avec l’Office de Tourisme Pays d’Apt Luberon

23 JUIN > 4 JUILLET INCLUS
APT
Vernissage le 23 juin à 11h.
OFFICE DE TOURISME PAYS D’apt Luberon 788 avenue victor hugo

Rien à voir, comme circuler y’a rien à voir !
Martin Gadreau n’est pas un enfant du pays. Martin est né, vit et travaille à Paris. Les Soirées d’été en Luberon l’ont déjà invité en 2007 lors de la 16ème édition, comme photographe de plateau.
Cette fois-ci, l’invitation est une occasion tant pour lui que pour nous de présenter au public son propre travail photographique et artistique. Le théâtre se nourrit de mots mais aussi de beaucoup d’images. A vous de découvrir son univers entre graphisme et ethnographique contemporaine.

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La Compagnie d‘Entrainement formation professionnelle du Théâtre des Ateliers d’Aix en Provence

Reconstruction(s) Bouffonnerie interactive

de Guy Régis junior
Théâtre en partenariat avec le Théâtre des Ateliers Aix en Provence

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Othello, pirate des Caraïbe – Adaptation de José Alpha

Les 15, 16 & 17 juin 2018 au T.A.C. à 19h 30

— Par Selim Lander —

C’est depuis des décennies l’ambition de José Alpha et de son Téat’Lari que d’apporter le théâtre au public populaire. Il a ainsi, jadis, monté plusieurs pièces de Vincent Placoly en créole et/ou français. Souvent à l’œuvre dans la rue, voire dans le hall de la gare Saint-Lazare pour interpréter des textes de Césaire, ses comédiens font preuve d’une belle abnégation. C’est donc certainement pour eux une récompense de se produire sur le plateau du théâtre municipal de Fort-de-France dans un spectacle doublement ambitieux, au demeurant, autant par le choix d’une des pièces les plus célèbres du répertoire shakespearien que par le nombre des comédiens mobilisés : dix en comptant la brève apparition de J. Alpha lui-même dans le rôle de Brabandio, le père de Desdémone, épouse d’Othello, (malheureuse héroïne s’il en fut).

J. Alpha fait le choix de transposer Othello dans nos Caraïbes. Choix judicieux quand on fait appel à des comédiens qui – comme c’est malheureusement le cas en Martinique – n’ont pas la possibilité de jouer régulièrement.

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Lalibèté ka Vini ! Les décrets de 1848 en créole

La première traduction en créole des décrets d’abolition de l’esclavage de 1848, textes fondateurs de notre époque vient d’être publiée aux Editions Scitep. Cette traduction interroge un évènement du passé colonial et esclavagiste, permettant, certainement un regard neuf sur la société créole actuelle. Madini-nart a rencontré l’auteur, Rodolf Etienne, qui présente ici la poursuite d’un engagement créole déjà bien manifesté..

Madinin’Ar : Pouvez-vous résumer en quelques mots cet ouvrage ?

Rodolf Etienne « Lalibèté ka vini ! » est la première traduction créole intégrale des Décrets d’Abolition de l’esclavage des colonies et possessions françaises du 27 avril 1848. Décrets inspirés par l’œuvre de Victor Schoelcher, de Cyrille Bissette, entre autres, et successifs à l’époque des Encyclopédistes et des Lumières : Voltaire, Diderot, Rousseau, Montesquieu ou encore l’Abbé Grégoire et aux divers courants abolitionistes de l’époque. Il s’agit, ici, avant tout, de rendre à l’Histoire ce qui lui revient de droit et de notoriété. Une telle traduction, une telle parole créole est la parole de vérité des « anciens esclaves », parce que le créole, la langue créole, contrairement à ce qui est perçu aujourd’hui et répandu par les prétendus « défenseurs » de la parole authentique (sic), est « la » langue des colonies, quasi partout en dominance, quoique la langue officielle, partout également, soit le français.

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