1292 search results for "Ina Césaire"

Avignon 2019 : récapitulatif des comptes rendus

Le festival à l’heure des bilans

Le « IN » : faire mentir les fatalités

La 73e édition du Festival d’Avignon s’est achevée pour les spectateurs dans la nuit du 23 au 24 juillet, célébrant d’une certaine manière en aînée les 60 ans du ministère de la Culture, cette utopie réaliste d’un accès égalitaire aux œuvres. Il faudra encore quelques jours à l’équipe du Festival d’Avignon pour terminer, démonter, entretenir, ranger ce grand théâtre. Les histoires individuelles ont raconté la grande Histoire, les spectacles ont dialogué de l’un à l’autre, esthétiquement comme politiquement, dessinant une dramaturgie de la programmation. Des triomphes du Brésil, de Chine, de Russie, de France ou de Grande Bretagne, ont soulevé les salles et nous avons accompagné de nouvelles générations d’artistes accueillis par les spectateurs avec une curiosité passionnée, faisant une fois encore du Festival d’Avignon ce carrefour unique de productions légendaires et d’annonces de demain. Ce public d’Avignon, multiple, divers, fervent, fidèle, exigeant, militant aussi, était présent pour les spectacles comme pour les rencontres, revendiquant le plaisir sérieux de partager la recherche, l’engagement, l’histoire, le sens.

→   Lire Plus

« De quoi est-on le plus proche, lorsque l’on est éloigné de chez soi ? »

—- Par Lucien Cidalise Montaise —

Plus de 100 noms d’Absents et de Présents cités dans le « déroulé » intime des actions d’Emancipation, de Liberté et de Responsabilité  : luttes, victoires, défaites, aussi quelques fois remportées sur des adversaires qui s’appliquent à tous les instants à se transformer en diviseurs, entretenant la fragmentation de nos conflits mais aussi de nos rêves ambitieux.

Ces hommes et ces femmes, cités, absents ou présents, ont à leur façon aidé le soleil à nous « découvrir », Martiniquais et Martiniquaises et aimer notre Pays. Surtout, nous éclairer dans les choix urgents que nous devons développer pour des lendemains fertiles et humains.

Cette liste n’est pas exhaustive. Nous en avons conscience et saluons ceux que les évènements ne nous ont pas permis de citer précédemment. Mais les voilà, présents aujourd’hui ! Ces « couches d’identité » protègent-elles les voyageurs que nous sommes, pauvres en culture, mais riches en besoin d’être ? Joueront-elles toujours cette obligation de choisir la Responsabilité ? Nous sommes convaincus que nous avons toujours été Martiniquais, malgré les handicaps d’intégration qui nous cernent, puisque éminemment politiques et matérialistes.

D’où l’infini existentielle d’une autre attirance.

→   Lire Plus

Avignon 2019. « Et le cœur fume encore », d’Alice Carré et Margaux Eskenazi

Au T.A.C. du 17 au 19 octobre 2019

— Par Roland Sabra —

«  Et le cœur fume encore » est le second volet d’un diptyque intitulé Écrire en pays dominé dont le premier volet «  Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre » a été présenté à Fort-de-France en mars 2018 ( Voir les articles de Janine Bailly et Roland Sabra). La traversée poétique, politiuqe et musicale des courants de la négritude et de la créolité se poursuit au travers des mémoires, des écritures et des pensées de la décolonisation pour dessiner nos identités de l’Algérie coloniale à la France d’aujourd’hui.
C’est Edouard Glissant qui opère la transition entre les deux volets. Il concluait le précédent spectacle autour de la philosophie du Tout Monde, il ouvre symboliquement celui-ci en ayant « préfacé Kateb Yacine et reconnu Nedjima comme le grand roman de la révolution algérienne. » qu’il comparait au mouvement de la langue de Césaire, construisant un peuple en même temps qu’elle élabore sa grammaire. ». Son personnage est mis en scène dans le spectacle lors de la première du Cadavre encerclé, de Kateb Yacine au Théâtre Molière à Bruxelles en Novembre 1958.

→   Lire Plus

L’autonomie sans le dire : des symboles, des gestes, des coups de menton. C’est tout.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Jean-Marie Nol me permettra d’emprunter à sa tribune parue dans Madinin’art, Vers un statut d’autonomie pour la Guadeloupe sans le dire. Il fait une description honnête de l’embarras où se trouve la Guadeloupe qui n’est pas éloignée de celle de la Martinique, sauf que cette dernière prétend jouer les pionniers en voulant montrer le chemin aux autres DOM. Le geste de quitter en premier le statut départemental ne va pas au-delà d’une coquetterie sémantique, tant le changement est ténu. Au vu des résultats, on comprend les réticences de la Guadeloupe à suivre ce chemin. Autre geste, on sait que, quitte à inverser le calendrier, les historiens martiniquais sont quasiment parvenus à convaincre que, « par les seuls moyens » des esclaves martiniquais, ces derniers ont imposé la suppression de l’esclavage dans les DOM. Un mois cependant après la signature, en France, du décret d’abolition ; façon d’essayer de rattraper l’avance prise par la Guadeloupe avec Louis Delgrès.
Reste que dans les deux départements français des Antilles, on tire dans les deux sens sur la corde politique. Tantôt dans le sens de la « différentiation » et du nationalisme, ce qui autorise à peu de frais tous les coups de menton, tantôt dans le sens de l’assimilation et de la continuité territoriale, auquel on s’accroche comme les kolrochs de nos rivières.

→   Lire Plus

De la nécessité d’une vision prospective pour tout changer en Martinique!

— Par Jean-Marie No, économiste spécialiste de la gestion des collectivités locales —

Améliorer le dispositif de désendettement pour les collectivités locales de Martinique tout en redonnant du pouvoir d’achat pour les citoyens en entreprenant un processus vertueux de baisse des impôts locaux est un objectif qui devrait réunir l’ensemble des élus Martiniquais de tout bord politique.Les contribuables en veulent toujours plus. Ils ont des possibilités de comparaison tout à fait différentes. Et les attentes émises par l’univers des hommes politiques commencent à se transposer dans celui des entreprises. On ne peut pas du tout appréhender la dimension des conséquences d’une telle mutation.
Ce n’est pas le seul problème. Le rôle des chefs d’entreprises Martiniquais est certes important, mais il n’est pas aussi important que celui des hommes politiques. Prenons en bonne note !
En effet, autrefois, il fallait transmettre des connaissances doctrinales au peuple Martiniquais qui étaient essentielles, car le contexte était celui d’une société coloniale et qui plus est de nature profondément inégalitaire. C’était le rôle des intellectuels comme Aimée Césaire et d’autres. Aujourd’hui, il est impossible de tout savoir et comprendre, car la mutation du monde est en marche, et celle de la société française aura des répercussions très importantes sur la société Martiniquaise.

→   Lire Plus

Parutions : nouveautés du 23 juin 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

→   Lire Plus

Un mercredi solidaire et convivial au pavillon Bougenot

— par Janine Bailly —

Ce mercredi 5 juin, le Pavillon Bougenot qui abrite à l’étage « L’Espace Lecture-Écriture Pour Déficients Visuels », accueillait en son rez-de-chaussée, sous l’aile de la responsable Nadine Léopoldie et sous l’égide de la Bibliothèque Schœlcher, un public nombreux désireux de partager le bel hommage rendu, en ce mois qui verra la Fête de la Musique, à Maurice et Thierry Jallier : père et fils, promoteurs et défenseurs du patrimoine musical et artistique martiniquais.

Si ces réunions régulières sont toujours des moments exceptionnels de convivialité et de partage, celle d’aujourd’hui se révéla particulièrement émouvante, Thierry étant présent et représentant aussi son père Maurice, absent en raison de son grand âge et de sa santé. Tous deux déficients visuels, ils prouvent par leur engagement sans failles, leur créativité, leur solidarité agissante, que « perdre la vue n’est pas perdre la vie, sans la vue la vie n’est pas finie », que volonté, courage et désir d’avenir peuvent guider nos pas, qui que nous soyons et quelles que soient nos difficultés. À la jolie question d’un adolescent présent dans la salle « Êtes-vous heureux ? 

→   Lire Plus

Rendez-vous aux Jardins  2019 : 26 évènements en Martinique

Sur le thème « Les animaux au jardin »

Les dessins des animaux et fleurs sont naturalistes, dans le sens où ils restent fidèles à l’étude même de chaque élément mais caractéristiques du style propre à mes créations et à mon univers. L’écosystème en question a donc été analysé dans toutes ses strates, pour retenir ce qui pouvait faire sens de manière immédiate et joyeuse. Avec un sens du détail foisonnant qui invite à scruter les affiches sans pour autant perdre l’impact du message à diffuser. Les affiches sont donc à la fois sur un positionnement visuel fort, (typographie, composition ascendante), ludique (diversité des espèces, fleurs et plantes représentées, couleurs contrastées), mais aussi documenté (analyse et synthèse des auxiliaires du jardin). Tout se mêle et s’entremêle pour former l’écosystème, où chacun a sa place, une fonction et un rôle. Côté faune, on y retrouve : le scarabée doré, la coccinelle, la chauve-souris, la couleuvre, la grenouille, le hérisson, le lézard, la musaraigne, des oiseaux… Côté flore, il est toujours question de générosité avec fleurs sauvages, tomates, fraises, coquelicots, œillets d’Inde… C’est le jardin bucolique mais aussi potager, celui qui nourrit.

→   Lire Plus

En 1958, la Martinique a-t-elle été au bord de l’indépendance ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Je viens de prendre connaissance de l’article de Jean-Marc PARTY en date du 20 octobre 2018 qui nous apprend qu’« en 1958, à la veille du référendum, la Martinique, tout comme les trois autres départements d’outre-mer, est au bord de l’indépendance ». Ce qui signifie que la population martiniquaise était prête à voter NON au référendum et à de GAULLE. En s’appuyant sur des données incertaines (« certains chercheurs », « certains auteurs », lesquels ?), le journaliste en arrive à l’affirmation énoncée sous le mode de l’évidence : « c’est ainsi, dit-il, que les « quatre vieilles colonies » ont échappé à l’indépendance, voici 60 ans ».
Cette allégation surprenante ne trouble ni les historiens ni les politistes, ce qui a valeur de validation dans ce pays. « C’est la thèse de certains chercheurs », et de « certains auteurs », ajoute l’auteur. Mais une chose est de se soumettre à la vérité historique, une autre d’adhérer à une opinion même correctement domiciliée. C’est ainsi que sur des bases virtuelles se fabrique et se poursuit le récit national qui ne suscite jamais de débat contradictoire. Or sur ce point d’histoire, il est davantage question de témoignages que de « chercheurs » s’il est vrai qu’en Martinique, ces derniers finissent toujours par trouver ce qu’ils cherchent.

→   Lire Plus

Activités culturelles haïtiennes en France : semaine du 28 mai 2019

Pour recevoir ces informations hebdomadaires, il suffit d’envoyer un mail à serviceculturel.haïti.fr@gmail.comi

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Duis aute irure dolor in reprehenderit in voluptate velit esse cillum dolore eu fugiat nulla pariatur. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum.

Sed ut perspiciatis unde omnis iste natus error sit voluptatem accusantium doloremque laudantium, totam rem aperiam, eaque ipsa quae ab illo inventore veritatis et quasi architecto beatae vitae dicta sunt explicabo. Nemo enim ipsam voluptatem quia voluptas sit aspernatur aut odit aut fugit, sed quia consequuntur magni dolores eos qui ratione voluptatem sequi nesciunt. Neque porro quisquam est, qui dolorem ipsum quia dolor sit amet, consectetur, adipisci velit, sed quia non numquam eius modi tempora incidunt ut labore et dolore magnam aliquam quaerat voluptatem. Ut enim ad minima veniam, quis nostrum exercitationem ullam corporis suscipit laboriosam, nisi ut aliquid ex ea commodi consequatur?

→   Lire Plus

Théâtre dans le noir : une expérience saisissante avec « Moi, fardeau inhérent »

— Par Roland Sabra —

Théâtre noir, l’expression est polysémique. Elle renvoie d’une part au Théâtre noir de Prague dans lequel des acteurs entièrement vêtus de noir jouent devant un fond noir leur permettant de choisir ce qu’ils veulent montrer aux spectateurs, comme des objets lumineux, phosphorescents, voire des personnages qui flottent dans l’espace. (Regardez un extrait de théâtre noir) D’autre part c’est aussi le nom d’une compagnie de théâtre , Le Théâtre Noir de Paris, créée par le Martiniquais Benjamin Jules-Rosette, qui anima un espace de création éponyme de 1975 à 1989. En 2003 sous la direction de Nadine Fidji poétesse, écrivaine originaire de la Réunion, elle change de nom et devient Le Carbet-Théâtre Noir. Benjamin Jules-Rosette dont Césaire disait  » |Sa] vie est un combat pour la culture, pour les Antilles, pour l’Afrique et pour l’homme. » en conserve la direction artistique.

Le théâtre dans le noir est autre chose. La pratique est assez rare. On se souvient de la pièce de Maurice Maeterlinck, « Les aveugles », un échange entre cinq personnages égarés, qui se jouait dans le noir absolu, les spectateurs étant privés de tout repère visuel.

→   Lire Plus

Commémorations du 22 mai : un aperçu

Mercredi 22 mai 2019

Ducos

16h : tambours en liberté : musique et danses par le foyer rural de Durivage. Tous les groupes sont  invités. Contacts : 0696.44.15; 0696.86.81.75

Fort-de-France

Tropiques-Atrium

Soirée culturelle en deux temps : « Les tambours de la liberté ».

17h : Lecture théâtrale et musicale de « Frères Volcans » par José Exilis .
18h : Les tambours de la liberté avec la coordination Lawonn Bèlè Matinik pour un moman bèlè intéractif avec le public. Gratuit/Contact : 0596.70.79.29

Collectivité Territoriale de Martinique

14h-22h La Collectivité Territoriale de Martinique vous invite au « 22-Mé la CTM », l’occasion de se détendre en famille ou entre amis. Pour l’occasion, les jardins de la CTM accueilleront chouval bwa, stands de confiseries, danse, jeux antan lontan, marionnettes… L’après-midi sera clôturé par un plateau musical avec Paulo Athanase et Max Mona. 14h-22h à l’hôtel de la CTM à plateau Roy à Cluny. Gratuit

→   Lire Plus

Mon week-end caribéen

— par Janine Bailly —

Les îles ne sont pas ce qu’on pourrait être tenté de croire en regardant déferler aux débarcadères les touristes que vomissent par milliers les ventres de gigantesques paquebots. S’il est vrai qu’il y a comme le dit la chanson, « le ciel, le soleil et la mer », que la luxuriance de la nature, la beauté des plages et des jardins tropicaux, la chaleur du rhum sur les habitations ont des attraits incontestables, il est loisible à chacun de trouver à la Martinique d’autres occupations conformes à d’autres goûts. Ce week-end, outre qu’il était celui de « La nuit européenne des Musées », s’est montré si riche en propositions singulières qu’il fallut bien faire un choix.

« Manmzèl Julie » :

Vendredi soir, au Centre culturel de Basse-Gondeau, séance de rattrapage pour ceux qui n’avaient pu voir « Manmzèl Julie » en juin dernier. La pièce est une « variation caribéenne » à partir de l’œuvre de Strindberg, variation imaginée par Jean-Durosier Desrivières et mise en scène par Hervé Deluge, qui y tient aussi le rôle de Monsieur Jean. Trois personnages dans le huis-clos nocturne d’une cuisine, sur l’habitation du « Vénérable », Monsieur Auguste, qu’on ne verra pas mais qui est là, présence en creux qui conditionne, qu’ils en soient ou non conscients, les comportements de Jean son majordome, de Kristin sa cuisinière, et de celle qui croyant être la maîtresse du jeu se piègera à ses propres filets, sa fille Manmzèl Julie.

→   Lire Plus

Pour sa 7ème édition, Cap Excellence en Théâtre a pris son envol.

— Par Scarlett Jesus —

Sans se départir véritablement des orientations qui furent celles, il y a près de vingt ans, de Téyat Zabym, il semble bien que cette 7ème édition de Cap excellence en Théâtre affiche son ambition. Celle de se positionner sur le plan international, tout en maintenant le cap d’une thématique inchangée : creuser, afficher et défendre « nos identités théâtrales ». Un « envol » que suggère l’oiseau multicolore choisi pour figurer sur l’affiche, et qui déploie ses ailes.

Mais quelles sont-elles ces « identités théâtrales » ? Une lecture attentive du programme permet-elle d’en saisir la spécificité ?

Deux spectacles, respectivement à l’ouverture et à la clôture du festival, donnés tous deux gratuitement dans ce tout nouveau complexe socio-culturel Félix Proto des Abymes (pas encore inauguré officiellement), en dessinent les contours. D’un côté, un « Chaltouné a lespwa », que propose Textes en Paroles, avec le concours d’Esther Myrtil (deux figures majeures du théâtre en Guadeloupe), mêle la poésie des mots à la gestuelle des corps. De l’autre, un panel de cinq humoristes est proposé aux familles et à un public populaire, moins familiarisé avec le « théâtre d’auteur ».

→   Lire Plus

« Le vol des oies sauvages » par L’autre bord Compagnie

23-24-25 mai 19h30 au T.A.C. 

Après les succès de Jeux de Massacre (2018), Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant (2017) et La Réunification des deux Corées (2016), les ateliers amateurs de l’Autre Bord se confrontent pour la première fois à l’écriture de plateau.
Une nouvelle aventure artistique et collective pour les 19 comédiens amateurs et les deux professionnels qui les encadrent.
Cette création est fondée sur un travail mêlant recherches documentaires, improvisation et écriture.
23-24-25 mai 19h30 : Théâtre A. Césaire
● 8-9 juin Centre André Aliker (Sainte Thérèse) à confirmer

Deux premières scènes racontent le choc provoqué par la rencontre inattendue et violente de deux mondes que tout sépare. En quoi l’arrivée de ceux qui ont quitté leur pays interroge ce que nous sommes ou ce que nous croyons être ?
La dernière histoire raconte le déracinement d’un jeune garçon forcé de suivre ses parents et de quitter son pays natal.

→   Lire Plus

«Symphonie Bèlè»

Suivre la Flamme de la Liberté dans le cadre de la Célébration du 22 Mé de la ville de Fort-de-France 

19h – Départ de la Maison d’Aimé Césaire 

La ville de Fort-de-France et le SERMAC,  
vous invitent  à la Cérémonie consacrée à la Célébration de la Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage qui se tiendra le Mardi 21 mai 2019 à 19h30  sous le Grand Carbet du Parc Aimé Césaire .

L’entrée se fera côté entrée Place José Marti.

«Symphonie bèlè» est l’intitulé de ce temps de commémoration au cours duquel l’Histoire Martiniquaise contemporaine se contera en musique portée par (des violons, négro-spirituals, tanbou bèlè et marimba) le tout habillé d’installations plastiques évocatrices.

En ce jour symbolique que notre ‘devenu’ nous aide à réaliser ensemble notre devenir, celui d’une société Martiniquaise forte, et extrêmement riche de sa diversité culturelle.

Soyons nombreux à Suivre la Flamme de la Liberté dans le cadre de la Célébration du 22 Mé de la ville de Fort-de-France 

→   Lire Plus

Le Jardin d’Alphonse,  ou la vertu des règlements de comptes !

— par Janine Bailly —

Le théâtre semble fertile en œuvres qui prennent pour lieu de confrontation la famille, qui plus est si elle se voit réunie autour de la table d’un repas. Que l’occasion en soit noces, retrouvailles ou funérailles. La troupe Courtes Lignes a judicieusement choisi, dans ce vivier, une pièce où elle peut donner libre cours à tout son savoir-faire, hérité du théâtre de boulevard. Loin de l’adaptation pour la scène du film Festen de Vinterberg, loin des arcanes subtiles d’un Jean-Luc Lagarce ou d’une Yasmina Reza, plus proche du Dîner de famille visible en ce moment au Café de la Gare, la troupe nous revient cette année de Guadeloupe avec Le Jardin d’Alphonse, comédie écrite, montée et jouée initialement à Paris par Didier Caron lui-même ; un dramaturge contemporain qui selon l’expression populaire, ne fait pas toujours dans la dentelle, encore que son opus Fausse note, vu dans l’interprétation de Tom Novembre et Christophe Malavoy, m’ait paru beaucoup plus subtil que ce Jardin d’Alphonse… jardin fleuri d’hortensias bretons, avec ou sans parfum (sic) et de surcroît représentés sans relief sur leur support…

Courtes Lignes, riche de ses neuf interprètes, les uns bien connus du public martiniquais et fort aguerris, les autres plus novices dans leur approche de la scène mais compensant cela par une belle fougue, a donc porté avec allégresse sur la scène du Théâtre Aimé Césaire cette comédie de mœurs contemporaine.

→   Lire Plus

Aides publiques aux formations politiques des Outre-mer 2018 : le rôle central du Parti Progressiste Martiniquais

— Par Olivier Ernest Jean-Marie —

Lors des dernières élections législatives, les électeurs des 11 et 18 juin 2017 n’ont pas seulement choisi leurs représentants à l’Assemblée nationale. Ils ont aussi déterminé le montant des subventions publiques accordées aux partis politiques pour les cinq prochaines années, soit 40 à 80% de leurs recettes.

Première fraction: le nombre de voix

Cette manne financière publique se décompose en deux fractions. La première est calculée en fonction du nombre de voix obtenues par le parti au premier tour des élections législatives. Chaque voix gagnée au premier tour des législatives de 2017 a rapporté en 2018 un peu plus d’1.64 €.

→   Lire Plus

Festival de théâtre amateur, première mi-temps : des forces et des faiblesses

— par Janine Bailly —

Deux semaines déjà, pour cette Douzième Rencontre de Théâtre Amateur au Théâtre Aimé Césaire, deux spectacles dissemblables, et qui ont cependant en commun de nous peindre les vices, les travers et les failles de la société des hommes, que cela soit au dix-septième ou au vingtième siècle, en France ou au Royaume-Uni. Un voyage enrichissant dans les textes, de Molière à Pinter, d’autrefois à maintenant. À la redécouverte de l’avant-dernière pièce de Molière, Les Femmes savantes, où nous entraînent avec une belle énergie « Les Comédiens » de Julie Mauduech. À la découverte de Sept pièces courtes de Harold Pinter, à laquelle nous convie la troupe des « Buv’Art » sous la houlette éclairée de Laurence Aurry. 

Le grand mérite du spectacle donné par Les Comédiens est de nous avoir fait entendre de façon généralement claire et audible des alexandrins, chose assez rare il faut le dire sur les scènes de Martinique. S’est vue ainsi confortée l’idée que les comédies de Molière, quels qu’en soient les choix de mise en scène, de scénographie et de costume, sont bien intemporelles, et toujours génératrices de rires autant que de réflexion.

→   Lire Plus

« Les Femmes savantes »: Molière féministe ? Oui, mais pas trop !

— Par Roland Sabra —

On ne le répétera jamais assez, tant c’est une évidence trop souvent malmenée, la question qui dirige une mise en scène d’un texte théâtral est celle de son urgence. Pourquoi y a-t-il, hic et nunc une si grande nécessité à monter telle pièce, pour qu’elle puisse justifier un tel engagement ? Julie Mauduech en s’attaquant aux Femmes savantes a choisi une des textes les plus énigmatiques de Molière. Par opposition à la « tragédie héroïque » qui traite des affaires de l’État, la comédie est bourgeoise, en ce qu’elle concerne les affaires de la maisonnée et principalement chez Molière celle du mariage. Quel compromis trouver entre les vœux des amants et les exigences de l’ordre social sans que celui-ci soit renversé? La lecture qu’avait faite HKK de « George Dandin » à Tropique-Atrium en est une belle illustration. Les femmes savantes reprennent un schéma dramatique préféré de Molière, celui du renversement des rôles sexuels, dont on sait d’expérience qu’il ne questionne en rien le rôle. Noir ou Blanc c’est du pareil au même. Césaire dans La Tragédie du roi Christophe le disait déjà: « Il est temps de mettre à la raison ces nègres qui croient que la Révolution ça consiste à prendre la place des Blancs et continuer, en lieu et place, je veux dire sur le dos des nègres, à faire le Blanc.

→   Lire Plus

Nuit du Tout-Monde « Le regard invisible. À la rencontre des Batoutos »

Le 10 mai 2019, 18h30 Paris Musée d’Orsay.

Soirée poétique proposée par l’Institut du Tout-Monde et le Musée d’Orsay, à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions,

La Nuit du Tout-Monde au Musée d’Orsay est d’abord celle du 10 Mai, date consacrée chaque année en France aux mémoires de la traite, de l’esclavage, et de leurs abolitions. Nous y célébrerons cette nuit de la libération qui renversa l’invisibilité d’une part de l’humanité. Nous y célébrerons l’incroyable résistance d’un regard interdit, d’un nom imposé, d’une parole inaudible. Ce que les artistes ont perçu et révélé dans les représentations de ces « modèles », c’est d’abord cet audelà d’un regard que l’on n’avait jamais vu, et qui nous regarde enfin aujourd’hui.

En empruntant la vision de Jeanne Duval ou de Joseph nous entrons avec eux parmi le peuple des Batoutos, ce peuple imaginaire retrouvé par Édouard Glissant, qui traverse l’histoire du monde et ses tribulations, nouant la Relation : « Dans les temps démultipliés d’aujourd’hui, nous les voyons difficilement. Ils veillent, partout où nos espérances n’ont pas rencontré nos actions.

→   Lire Plus

Expositions à Paris entre musées et galeries

— Par Dominique Daeschler —

Le modèle noir de Géricault à Matisse.

Joliment introduite dans le grand hall de la gare d’Orsay devenue musée, l’œuvre de Glenn Ligon constituée de deux panneaux où douze néons mettent en lumière le nom de modèles, artistes et écrivains noirs, l’exposition va s’employer à rendre visible l’invisible, à retracer un passé esclavagiste, colonialiste, raciste et son évolution à travers des œuvres importantes des lendemains de la Révolution française jusqu’à l’entre -deux-guerres. Les repaires historiques sont précis, n’occultant ni l’abolition de l’esclavage, ni la traite ni l’expansion des empires coloniaux.
Cependant ce qui frappe le plus c’est le travail sur la dignité et l’identité : les noms des modèles ont été recherchés et les toiles rebaptisées (leurs premières dénominations étant mentionnées pour rendre compte des visions « racialisées » du 19e siècle). Le mot modèle est lui-même à prendre dans le double sens de sujet et porteur de valeurs (une culture spécifique). Beaucoup de portraits (l’exposition commence avec le portrait de Madeleine peint par M. Guillemine Benoist et celui de Joseph par Géricault) et de bustes (Cordier, Carpeaux) qui imposent les personnes tant et si bien qu’on en oublie presque les artistes dont Manet, Nadar, Matisse).

→   Lire Plus

« Noir, la couleur qui tue », un livre de Lucien Cidalise-Montaise

Sé pa tout’ poule ki chanté ki pond

— Par Michel Herland —

Un architecte, engagé dans diverses opérations d’intérêt général liées à l’habitat au cours de sa vie professionnelle, a pris la plume, la retraite venue, pour défendre les nombreuses causes qui lui tiennent à cœur, au-delà de la dénonciation du racisme évoquée par le titre. Les textes rassemblés ici, dont certains ont été déjà publiés sur Madinin-art ou dans France Antilles, témoignent avant tout de la désespérance d’un homme n’ayant jamais abandonné sa foi communiste et son idéal révolutionnaire devant l’absence de perspective pour notre île.

Dans ces chroniques, on le voit tout à tour honorer Mandela, se réjouir des élections successives d’Obama, appeler à voter Mélanchon lors des dernières présidentielles françaises. Mais c’est la Martinique qui l’intéresse au premier chef. On n’est pas surpris de le voir pourfendre la gouvernance de la CTM, alliance contre-nature de la carpe et du lapin, et, plus généralement, dénoncer « la lâcheté, l’évanescence morale de nombreux politiciens ». S’il s’abstient, en général, de nommer les personnes, il fait des exceptions remarquables pour Yann Monplaisir, personnification du capital honni, et, de manière moins attendue, pour Chamoiseau.

→   Lire Plus

À propos d’un projet de musée dédié aux arts plastiques

— Par André Lucrèce, écrivain —
Depuis fort longtemps, nous avons en Martinique accumulé des recherches historiques, des œuvres artistiques et des œuvres littéraires qui ont enrichi notre patrimoine en ces domaines. Il m’apparaît nécessaire de continuer à procéder à une construction active de conservation de ces œuvres.
Le musée est un équipement de loisirs et de connaissance, où dit le législateur, “toute collection permanente est composée de biens dont la conservation et la présentation revêtent un intérêt public et est organisée en vue de la connaissance, de l’éducation et du plaisir du public”. Le musée est en effet un haut-lieu où se décline une intention de faire vivre une poétique du patrimoine qui accueille l’inventivité générée par la tradition ou par la modernité.
Si le tourisme est indispensable au musée, l’inverse est également vrai. Dans une destination “culturelle” à forte connotation identitaire comme la nôtre, il est difficile, voire impossible, de développer une activité touristique sans musée. Ici, vous me permettrez une remarque à caractère sociologique : l’intensification et la diversification des mobilités touristiques, associées aux nouvelles échelles de mobilité et au double mouvement d’internationalisation et d’interconnexion, stimulent indiscutablement la fréquentation des musées.

→   Lire Plus

Eschyle à la Sorbonne : pourquoi condamner le blackface ?

— Par Sylvie Chalaye —

L’affaire a fait grand bruit. Le 25 mars 2019, une représentation des Suppliantes, d’Eschyle a été annulée à la suite de la mobilisation de plusieurs associations et collectifs de lutte contre la « négrophobie » ou l’« afrophobie ». L’entrée de l’université de la Sorbonne, où devait se jouer la pièce mise en scène par Philippe Brunet a été bloquée. Les comédiennes qui interprètent les Danaïdes, devaient se produire grimées en marron et avec des masques de couleur cuivrées. Les activistes qui ont empêché la représentation ont assimilé cette pratique à du blackface. Peut-on encore aujourd’hui montrer Les Suppliantes d’Eschyle en noircissant le visage des actrices parce que l’on veut figurer qu’elles viennent d’Afrique ? Pourquoi le blackface est-il un geste qui pose problème ? Le spectacle de Philippe Brunet a été pris à partie et soulève la polémique sur la question du blackface en France. Sylvie Chalaye, spécialiste de l’image du Noir au théâtre, professeur à l’université de la Sorbonne nouvelle et co-directrice de l’Institut de recherche en études de théâtrales, livre ici des clés de compréhension.

→   Lire Plus