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« Woman, Women », être femme aujourd’hui

— par Janine Bailly —

« Comment être femme dans un monde d’hommes, se vivre femme pleine et entière, habiter son visage, son âme et son corps ? Comment changer sur nous, femmes du monde entier, le regard porté par les hommes ? Et comment faire que, solidaires des filles, les mères ne leur imposent plus ce qui leur fut d’abord à elles imposé ? Toutes ces questions sont au cœur du documentaire qu’ont réalisé Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand, approches féminine et masculine conjointes dans le même désir de donner la parole à toutes celles qui trop longtemps se sont tues, muselées, infériorisées, violentées par la tradition, les guerres, les contraintes sociales. Victimes innocentes de préjugés tenaces, sorcières on les a brûlées, vierges on les viole, libres on les soumet.

Mais voici qu’elles disent face à la caméra, qu’elles se disent à visage découvert, et si certaines se sont exprimées dans la souffrance, le fait qu’elles ne se cachent plus tendrait à prouver que déjà quelque chose pour elles a changé. Symbolique est la joie de celle qui ayant conquis l’écriture peut enfin écrire son nom… Un seul dispositif à ce recueil de témoignages : une toile de fond noire, cadre neutre sur lequel viennent s’imprimer en plans très rapprochés les visages, qui seuls à l’image importent, et s’inscrire les paroles traduites de langues multiples,  celles de cinquante femmes de toutes origines, de tous âges, de tous lieux.

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« Nous, féministes universalistes… »

TRIBUNE. Cinquante-cinq militantes féministes universalistes appellent les parlementaires à renforcer le projet de loi séparatisme en débat à l’Assemblée nationale.

Nous, féministes engagées pour les droits des femmes, le progrès social et l’égalité, nous luttons contre toutes formes de domination patriarcale et soutenons les femmes et les hommes qui, ici comme dans d’autres pays, mènent un combat, souvent au risque de leur vie, contre les fondamentalismes politico-religieux.

C’est pourquoi, quelle que soit notre appréciation de l’action du gouvernement sur d’autres sujets, nous prenons acte avec satisfaction de l’esprit du projet de loi « confortant le respect des principes de la République », qui veut répondre à un certain nombre de défis auxquels sont confrontés les principes universalistes inscrits dans l’ordre juridique français.

Nous nous réjouissons notamment des avancées en matière de dignité et de droits des femmes que ce projet propose :

  • L’application de la loi française – et de nulle autre – sur les successions. Le prélèvement compensatoire sur les biens détenus en France prévient toute discrimination selon le sexe entre les héritiers et héritières et leur garantit un égal accès à la réserve héréditaire.

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« The great green wall », un documentaire de Jared P. Scott

Mardi 19 janvier – 20h30. Salle Frantz Fanon.

Avec Inna Modja
Nationalité britannique
1h 32min / Documentaire

Synopsis
The great green wall est Le projet ambitieux de faire pousser un mur d’arbres de 8 000 km s’étendant du Sénégal à l’Ethiopie. Cette ceinture doit lutter contre la désertification progressive de la région due aux changements climatiques mais également d’éviter les conflits croissants et les migrations massives. La musicienne malienne Inna Modja nous accompagne dans ce voyage musico-écologique le long de cette grande muraille verte et nous aide à comprendre ce qui n’est plus uniquement un enjeu africain mais mondial !

La presse en parle :

Télérama par Mathilde Blottière
Mais l’optimisme reste de mise : loin des clichés misérabilistes, le film révèle un continent (et une jeunesse connectée) qui rêve de prendre son destin en main en luttant contre un problème mondial.

aVoir-aLire.com par Laurent Cambon
Un magnifique voyage dans ces espaces magnifiques de l’Afrique centrale, à travers un initiative écologique ambitieuse. Mais le film est équivoque : s’agit-il véritablement d’un documentaire sur un projet de reboisement ou d’une promotion de l’œuvre de la chanteuse Inna Modja ?

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La mort de Jean-Pierre Bacri

Le comédien, scénariste et dialoguiste est décédé à l’âge de 69 ans. Il laisse en héritage des comédies douces-amères, conçues avec Agnès Jaoui, sa fidèle partenaire.

Il était le grognon préféré du cinéma français : Jean-Pierre Bacri est mort à l’âge de 69 ans. Le comédien a tourné dans de nombreux classiques : Didier, Mes meilleurs copains, Cuisine et dépendances, La Cité de la peur, Le Goût des autres? Son duo avec Agnès Jaoui, à la vie comme à la scène, auront engendré des pièces puis des films qui ont fait le bonheur des salles obscures. Leurs comédies douces-amères ont enchanté des millions de spectateurs.

Jean-Pierre Bacri est un acteur, scénariste et dramaturge français, né le 24 mai 1951 à Castiglione (aujourd’hui Bou Ismaïl) en Algérie et mort le 18 janvier 2021.

Il est connu pour son association avec Agnès Jaoui, avec laquelle il a joué et écrit plusieurs pièces de théâtre et films.

Il a aussi collaboré à plusieurs reprises avec les réalisateurs Cédric Klapisch, Alain Chabat, Alain Resnais, Claude Berri et Pascal Bonitzer.

Au théâtre, il reçoit le Molière de l’auteur en 1992 pour Cuisine et Dépendances et le Molière du comédien dans un spectacle de théâtre privé en 2017 pour son rôle dans Les Femmes savantes.

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« J’ai rencontré Dieu sur Facebook… », texte et m.e.s. d’Ahmed Madani

Mercredi 20 Janvier 19h30 – Salle Frantz Fanon

Par Scarlett Jesus
Après F(l)ammes, programmé à l’Artchipel en 2018, J’ai rencontré Dieu sur Facebook vient de permettre au public guadeloupéen de retrouver l’univers d’Ahmed Madani. L’univers de cet auteur, d’origine algérienne et né en 1952, reste le même et concerne à nouveau les jeunes femmes, immigrées et d’origine musulmanes, installées en France. Mais aussi les filles de celles-ci entrant en conflit avec leurs mères.

La mise en scène de cette relation mère/fille va constituer près de la moitié de la pièce. La mère, Salima, élève seule Nina, sa fille de 15 ans. La tendre complicité mère-fille se trouve perturbée par un double deuil, Salima perdant sa mère et Nina sa meilleure amie. A partir de là rien n’est plus comme avant et Nina va s’opposer à sa mère, refusant de poursuivre ses cours de violon, dans un premier temps, puis revendiquant un prénom musulman… Que s’est-il passé ?

C’est la deuxième partie de la pièce qui va nous éclairer et en donner les causes. Des causes dont l’auteur cherchera à comprendre et expliciter les origines psychologiques.

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Littératures : nouveautés du 17 janvier 2021

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« Métamorphose » de Sophie Louise

 Du 11 janvier  au 6 février 2021 à L’Art , le vin et vous à Ducos

SOPHIE LOUISE
Artiste, peintre, sculpteur

« Après des études de publicité, Sophie Louise choisit les arts plastiques qui depuis toujours lui ont permis d’exprimer ses émotions que l’éducation réprimait. Artiste professionnelle depuis 1993, elle a commencé par la sculpture. Cette première période correspondait à un travail sur le corps. Elle construisait des personnages et des animaux fais de calebasses, de bois flottés, gravés puis assemblés avec des tiges de métal. En 2008, elle part en France et ouvre un atelier à Saint-Paul de Vence. Les matériaux utilisés alors ne font plus sens . Elle se dirige alors vers des matériaux plus légers comme le carton et le papier. A ce moment, viennent l’écriture et la peinture, sur papier et toiles. La Martinique lui manque et elle laisse l’atelier de Saint-Paul.

L’artiste SOPHIE LOUISE sera présente sur le lieu d’exposition, samedi 30 janvier de 10h30à 13h30

Depuis 2011, Sophie Louise travaille sur les mots. Cette seconde période correspond à un travail sur l’esprit. Les mots que l’on entend, les mots que l’on prononce :est ce vraiment les nôtres ?

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A propos de médecine et pharmacopée traditionnelles…

Par Max Dorléans, G.R.S.

La conférence donnée lundi 28 décembre au parc de Tivoli avec la sortie récente du livre de Marie-Andrée Concy « Santé verte, la médecine traditionnelle créole », est pour nous l’occasion d’inviter à sa lecture et d’aborder la problématique de la pharmacopée traditionnelle martiniquaise dans son rapport avec la médecine moderne.

Si nous sommes solidaires des initiatives visant la promotion de notre « médecine et pharmacopée traditionnelles » (MPT) et du réseau caribéen Tramil, ainsi que de leur acharnement et lutte pour exister , légitimer et valider institutionnellement leur activité à côté de la médecine allopathique, nous devons néanmoins interpeller et remettre en cause l’organisation dominante actuelle à l’échelle mondiale, du secteur de la santé et des intérêts financiers qui lui sont liés. 

Toutefois, si l’utilisation et la valorisation des pratiques et produits traditionnels s’est poursuivie et a conduit à une forme de légitimation larvée auprès des institutions de santé, notamment auprès de l’OMS, il reste qu’en dépit de leurs avancées et de leur lutte pour être reconnue, cette médecine et pharmacopée traditionnelles font face à une grande adversité qui pourrait être résumée ainsi : pot de terre contre pot de fer, ou médecine de riches contre médecine de pauvres…

Une lutte et un affrontement de fait, car même si les partisans de chacun des deux grands groupes de médecine préfèrent parler de nos jours de complémentarité plutôt que d’affrontement, la réalité est différente et saute aux yeux.

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Régression ou avancée culturelle au troisième millénaire ?

Nous vivons une drôle d’époque… et pas seulement en raison de la crise sanitaire, d’autres virus s’étant infiltrés au cœur de nos sociétés, que l’on pensait plus subtiles ! Si l’on en croit certains mouvements féministes, comme aussi cette inscription relevée à Paris sur les murs d’une certaine faculté, il faudrait donc avec d’autres me clouer au pilori pour avoir, pendant plus de quarante ans, distillé le poison de la poésie ronsardienne à des générations d’élèves. À des classes où d’innocentes jeunes filles auraient, par ma seule faute d’enseignante inconsciente, été  exposées à la promiscuité, malsaine et dangereuse, d’écrivains violeurs en puissance, ou de personnages dépravés, fussent-ils seulement de fiction. Certes, il y avait bien péril en la demeure, et le combat, et la mutation qui – peut-être – est en train de s’opérer dans les rapports qui lient – ou délient – les hommes aux femmes, étaient plus qu’urgents et nécessaires. Mais comme le disait ma grand-mère, « le trop est l’ennemi du bien », et l’on peut le penser quand à ce sujet le « trop » entraîne des dérives inquiétantes, quand le « trop » consiste à vouloir rétablir une sorte de censure aveugle, confondant vie réelle et littérature, œuvre de papier et œuvre de chair.

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Ces objets en plastique à usage unique que vous ne pouvez plus acheter en 2021

— Par Mathilde Golla —

La liste s’allonge à compter du 1er janvier. Jusqu’en 2040, des objets en plastique à usage unique seront progressivement bannis de notre quotidien.

Le gouvernement s’est donné 20 ans pour bannir complètement les plastiques à usage unique de notre quotidien. Si le choix d’une échéance si lointaine en a interpellé plus d’un, des interdictions prennent bel et bien effet dès cette année. Ainsi, à partir du 1er janvier, les Français ne peuvent plus acheter de pailles, couverts ou touillettes en plastique à usage unique.

À LIRE AUSSI :Réforme des APL, carte d’identité pour les vélos neufs, douches à l’italienne… Tout ce qui change en janvier 2021

D’autres objets en plastique jetables sont également radiés de nos vies comme les couvercles de boissons, les piques à steak, les tiges pour ballon ou encore les paillettes et confettis en plastique. Les boîtes en polystyrène expansé utilisées par la restauration rapide, pour emballer les kebabs par exemple, figurent également sur la liste des objets prohibés dès cette année. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit aussi la fin des bouteilles en plastique dans le cadre d’événements festifs, culturels ou sportifs, mais avec des exceptions.

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Au terme de 2020…

— Par Léonce Lebrun  —

Bonjour à toutes et tous

Nous voilà au terme d’une année dévastatrice au terme de laquelle une connaissance proche me dit je cite…

… «   Léonce tu devrais t’arrêter et te reposer tu n’as plus rien à démontrer ; et tu resteras le plus fort pendant de longues générations … »

Des propos qui tombent souvent dans ma boîte, comme par exemple ce compatriote me disant..

…Bonjour à toutes et tous

Nous voilà au terme d’une année dévastatrice au terme de laquelle une connaissance proche me dit je cite…

… «   Léonce tu devrais t’arrêter et te reposer tu n’as plus rien à démontrer ; et tu resteras le plus fort pendant de longues générations … »

Des propos qui tombent souvent dans ma boîte, comme par exemple ce compatriote me disant..

…Bonjour à toutes et tous

Nous voilà au terme d’une année dévastatrice au terme de laquelle une connaissance proche me dit je cite…

… «   Léonce tu devrais t’arrêter et te reposer tu n’as plus rien à démontrer ; et tu resteras le plus fort pendant de longues générations … »

Des propos qui tombent souvent dans ma boîte, comme par exemple ce compatriote me disant..

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Une sélection d’opéras et de spectacles de danse en ligne

Rossi, Verdi, Shechter, Noureev… De nombreuses propositions sont accessibles sur une variété de plates-formes.

— Par Marie-Aude Roux(opéra) et Rosita Boisseau(danse) —

« Il Palazzo incantato », de Luigi Rossi

Une merveille que cet opéra romain, jamais revu sur scène depuis sa création en février 1642. L’aboutissement d’un rêve caressé depuis vingt ans pour le claveciniste et chef d’orchestre argentin Leonardo Garcia Alarcon, après qu’il l’a découvert par hasard dans la bibliothèque du Vatican. Fleuron de l’opéra de cour, Il Palazzo incantato est, musicalement, d’une munificence absolue. L’homogénéité de la distribution vocale, ainsi que l’aura qui enveloppe choristes et musiciens sous la direction flamboyante, sensuelle et raffinée de leur chef rendent à la musique de Rossi son éclat et son insigne originalité. Première immersion dans l’art lyrique pour le metteur en scène belge Fabrice Murgia, qui signe un travail remarquable d’intelligence et puissamment poétique.

« Il Palazzo incantato », de Luigi Rossi. Fabrice Murgia (mise en scène), Leonardo Garcia Alarcon (direction). Opéra de Dijon. Disponible gratuitement en replay jusqu’au 31 décembre sur Opera-dijon.fr.

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Littératures : nouveautés du 20 décembre 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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La richesse de la Guadeloupe et surtout de la Martinique (le PIB) va baisser dans la décennie à venir : quel est le problème ?

—Jean-Marie Nol, économiste. —
Malgré l’aide de plusieurs milliards d’euros alloués par la France , la Guadeloupe et la Martinique restent embourbées dans une situation financière difficile . Le problème numéro 1 des deux îles des Antilles est désormais non pas tant le statut, mais le manque d’argent sonnant et trébuchant, et c’est ce qui entrave le bon fonctionnement de ces deux régions ultramarines . Les collectivités locales sont asphyxiées financièrement et accusent presque toutes des situations budgétaires déficitaires , le CHU est gravement endetté et souffre d’un manque de ressources financières empêchant un fonctionnement optimal , les moyens financiers sont absents pour résoudre la crise de l’eau en Guadeloupe , des transports en Martinique, des déchets et des sargasses, les délais de paiement aux entreprises s’allongent et les impayés flambent dans toutes les strates de l’économie Antillaise … Etc.. Alors le constat étant posé, s’en suivent des saupoudrages d’aides financières diverses qui ont une propension naturelle à ne pas aboutir pour une meilleure régulation du système économique et financier , ainsi le danger d’un endettement pléthorique est bien présent (le TCSP et le Mémorial ‘Act sont devenus entre autres des fardeaux sur le plan financier) et la menace d’une bulle immobilière est prégnante.

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Le créole langue officielle à la CARICOM ou l’impasse d’une illusion « nationaliste »

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

De manière récurrente en Haïti, l’idée de faire accéder le créole au statut de langue officielle à la CARICOM est agitée par certains, de bonne foi ou par militantisme « nationaliste », dans la presse, sur les réseaux sociaux et notamment ces derniers jours sur Facebook. Nous avons engagé une première réflexion sur cette idée dans l’article « Le créole à la CARICOM : utopie ou mal-vision  persistante ? » paru dans Le National le 13 avril 2018. Il nous semble utile aujourd’hui de la réexaminer en lien avec la perspective centrale de l’aménagement simultané de nos deux langues officielles, le créole et le français. En amont, plusieurs questions méritent d’être posées : faire accéder le créole au statut de langue officielle à la CARICOM peut-il être une mesure porteuse pouvant conforter l’aménagement linguistique sur le territoire national ? Haïti pourrait-elle en tirer des bénéfices mesurables, en particulier en ce qui concerne l’indispensable aménagement du créole dans le système éducatif national et dans la sphère des relations entre l’État et les citoyens ? Le créole à la CARICOM aura-t-il des effets sur l’efficience des droits linguistiques au pays ?

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Sciences sociales : nouveautés du 13 décembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Les offres d’aujourd’hui à la Fondation Clément

Trois expositions et des ateliers créatifs pour petits et grands, en décembre 2020

Dans le cadre des expositions de Mounia, D’escales en escapades, de Fred Eucharis : Figurabstraction, et de Wolfic : Code underground, la Fondation Clément vous propose un programme d’activités créatives pour les petits et pour les grands.

Les Trois expositions en cours

Wolfic, Code underground (La Nef)

Comme un processus de réélaboration ou de reconstruction d’idées, le travail de Wolfric passe par la remise en question des valeurs intrinsèques et extrinsèques de sa pratique. Exister de manière authentique et porter une réelle contribution à la peinture sont des préoccupations importantes de l’artiste.

Avec les séries les Signes métalliques, Code underground et les Coutures métalliques, il s’affranchit de la traditionnelle toile servant de support à la peinture, au profit de plaques offset. Ces dernières sont sculptées, découpées, liées par du fil de nylon. La peinture elle-même laisse place à de l’encre, que ce soit celle déjà présente sur les plaques d’imprimerie ou celle utilisée par l’artiste. Les messages que véhiculent les œuvres de Wolfric sont portés par un langage non académique possédant sa propre iconographie : les signes hobo.

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« Noël en Arts » au Créole Arts Café de Saint-Pierre

Du 5 décembre 2020 au 9 janvier 2021

Le CREOLE ARTS CAFE est un nouveau lieu culturel pour la Ville d’Art et d’Histoire, à la fois concept store, lieu d’exposition et café où, se détendre, boire un verre, déguster un plat ou faire un petit goûter.

Installé dans la toute première bâtisse reconstruite après la catastrophe avec son mobilier et son décor typique le concept store propose des réalisations de l’artisanat local.

L’espace Galerie à l’étage, dans ses quatre salles, invite à découvrir tous les deux mois une nouvelle collection d’artistes sélectionnés.

NOËL EN ART : L’exposition présentée ce mois-ci, est une exposition collective, foisonnante, festive, tournée vers Noël et les cadeaux de fin d’année, intitulée « Noël en Art ».

Elle regroupe les œuvres de 14 artistes, toutes réalisées en Martinique par des artistes martiniquais ou résidant et travaillant depuis longtemps en Martinique.

Dates : du 5 décembre au 9 janvier. Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 10h à 15h

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Samedi en fête pour dire «  Je suis la femme de ma vie »

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité

Ce samedi matin 5 décembre 2020, c’est la fête au bout de la rue Lamartine. Une fête artistiquement féministe.

Illustration : photo France-Antilles

Sur le grand pan du mur d’une maison située à l’angle de la rue Arago et de la rue Lamartine, les artistes Elodie et Amy Lee ont peint en lettres magistrales multicolores : Je suis la femme de ma vie . C’est ce slogan d’une « femme qui se choisit » que notre association féministe, Culture Egalité, inscrit dans la campagne pour l’élimination des violences envers les femmes.

Avaient-elles des rendez-vous, des courses à faire ou flânaient-elles tout simplement ? En tous les cas, elles s’arrêtent, attirées par cet attroupement débridé et festif. Car ça swingue sur le damier de béton et le message passe bien grâce aux artistes engagées : Maleika la chanteuse, Angela, la djane et la danseuse Anissa transmettent ce vibrant message en mouvement et en musique. Certaines femmes prennent les brochures d’information et /ou d’adhésion que leur tendent les membres de l’association, lèvent la tête et découvrent la fresque : Je suis la femme de ma vie .

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Violences et racisme dans la police : il ne faut pas se mentir (II)

— Par Yves-Léopold Monthieux

L’idée fait son chemin qu’il faille faire un sort à la langue de bois et que l’homme politique doive désigner les choses par leurs noms. Si le vieux monde médiatico-politique tolère encore ce langage et s’accommode de demi-vérités, comme pour laisser à l’homme de pouvoir une porte de sortie, les jeunes sont fermés à cette connivence et n’hésitent pas à le pousser dans ses derniers retranchements. Depuis ce vendredi 4 décembre 2020 où il s’est adressé aux jeunes par un canal bien particulier, Emmanuel Macron fait les frais de cette intransigeance juvénile. Cependant n’était-ce pas finalement le vœu du président de la république de livrer son opinion, en une manière de coming out, par le biais des jeunes ? Car malgré les réactions syndicales, les déclarations que lui ont arrachées ces jeunes seraient sans doute plus mal reçues si elles avaient été proférées dans des circonstances plus ordinaires et moins chaudes. Par ailleurs, si les représentants des policiers ne peuvent pas demeurer sans réactions, c’est aussi leur fonction d’assurer l’interface entre le pouvoir et les policiers, et d’éteindre les feux qui pourraient monter des rangs de ces derniers.

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Sciences sociales : nouveautés du 6 décembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Chez nous, l’eau est un accident » : en Guadeloupe, les habitants n’en peuvent plus des carences du réseau d’eau potable

— Par Simon Auffret —

REPORTAGE Des décennies de négligence dans la réparation de fuites sur le système d’alimentation et de profonds conflits financiers entre communes pénalisent aujourd’hui des milliers de Guadeloupéens. Le Covid-19 est venu rappeler à l’Etat la précarité de la situation.

Dumé l’affirme avec fierté : à 84 ans, il est le plus vieux charpentier de Guadeloupe. Depuis la terrasse de sa maison, dans le sud de la Basse-Terre, il n’a qu’à tendre le bras pour désigner, à quelques mètres, l’un des grands chantiers de sa jeunesse : un réservoir d’eau potable, aux murs désormais noircis par le temps, construit en 1965 pour alimenter deux quartiers sur les hauteurs de la commune de Capesterre-Belle-Eau.

Dumé venait à peine de se marier quand il a érigé le coffrage en bois du château d’eau, bientôt relié à l’artère centrale du réseau d’adduction de l’île, la canalisation de Belle-Eau-Cadeau. Après huit mois de travaux, les logements sont raccordés à l’eau courante. Un terrain de football et des vestiaires sont établis en bas de l’ouvrage en face duquel Dumé construit sa maison. « Mes onze enfants ont grandi ici », raconte-t-il en dessinant de mémoire les plans du réservoir, cinquante-cinq ans plus tard.

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Confinement allégé : les sombres enjeux de la crise du Covid 19 pour les entreprises de Martinique !

— Par Jean-Marie Nol économiste et ancien directeur de banque —

Le 1er novembre 2020 , afin de lutter contre la propagation du virus Covid-19, la Martinique, comme l’Hexagone, a été placée dans une situation de confinement , et puis le 25 novembre dernier, sur décision du ministère de l’outre-mer, il a été procédé à la réouverture des commerces dit « non essentiels ». Mais le hic c’est que demeure en l’état, les restrictions de circulation, et subsiste la fermeture des bars et des restaurants. C’est là dans ce contexte que nous considérons que l’onde de choc de la
crise sanitaire est encore devant nous. Alors que se profile une crise économique , une troisième vague sociale risque de commencer à déferler bientôt sur la Martinique. Il n’y aura pas de reprise en V de l’économie martiniquaise , un rebond de la consommation immédiat. Le retour va être long, progressif, comme engourdi, le moral et l’enthousiasme débordant de travailler pour sauver encore ce qui peut l’être, n’y seront pas tout de suite.

Le principal problème des entreprises pendant la crise du COVID-19 reste en effet le manque de trésorerie: Baisse du chiffre d’affaires, craintes de faillites, demandes de financement auprès des banques, retards de paiement…notre enquête personnelle auprès d’ anciens clients chefs d’entreprises témoigne des nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les dirigeants de TPE-PME depuis le début de la crise.

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En Guyane, « certains jours, on n’a même pas de riz, on va dormir sans manger »

Des associations et responsables sanitaires ont mesuré l’insécurité alimentaire dans les quartiers précarisés de Cayenne. Leurs résultats, publiés par Santé publique France, décrivent des situations alarmantes.

— Par Mathilde Gérard et Laurent Marot —

La ruelle en latérite, la terre rouge d’Amazonie, s’enfonce sur plusieurs centaines de mètres dans le squat Bambou, avec, de chaque côté, des cases en tôle et en bois et, au milieu, des enfants qui jouent pieds nus. Dans ce bidonville de la périphérie de Cayenne de 2 600 habitants, Lucette (le prénom a été modifié) a le visage fatigué et les traits tirés. Battue la veille par son compagnon, elle s’est réfugiée chez une proche avec ses trois enfants. Elle laisse derrière elle un frigo quasi vide, qu’elle a filmé sur son téléphone portable. A l’intérieur, commente-t-elle, « un peu de maïs, de la farine, deux têtes de poissons et des épices, et c’est tout ».

Photo : Des bénévoles distribuent des denrées alimentaires dans le bidonville Source de Baduel à Cayenne, le 7 juillet 2020. JODY AMIET / AFP

Arrivée d’Haïti il y a quatre ans, elle ne travaille pas, faute de titre de séjour.

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« En exigeant une validation de nos reportages, les pouvoirs publics veulent s’octroyer un droit à la censure »

Plusieurs directeurs et directrices de l’information, rédacteurs et rédactrices en chefs, présentateurs et présentatrices des magazines d’information télévisés français, dont ceux de franceinfo, demandent aux institutions de renoncer à des conventions qui portent atteinte au droit de la presse.

Les journalistes de l’audiovisuel, réalisateurs de documentaires, rédacteurs en chef, directeurs de l’information, producteurs de magazines d’actualité tiennent par ce texte commun à dénoncer de nouvelles entraves à la liberté d’informer. Les tentatives de contrôle de nos tournages par les pouvoirs publics (police, justice, administration pénitentiaire, gendarmerie notamment) n’ont jamais été aussi pressantes.

TRIBUNE. « Nous n’accréditerons pas nos journalistes pour couvrir les manifestations »

Un exemple illustre cette dérive : avant d’autoriser à filmer des policiers dans l’exercice de leur fonction, le service de communication de la police nationale exige désormais un droit de validation du reportage avant diffusion.

Il demande aux sociétés productrices de reportages la signature d’une convention stipulant qu’il « visionnera l’émission dans sa version définitive avant première diffusion dans un délai permettant une éventuelle modification (…) sera le seul habilité à valider définitivement le contenu produit sur les plans juridiques, éthiques et déontologiques en accord avec la société (…) Les enregistrements ne doivent pas porter atteinte à l’image de marque de la police nationale, ni comporter de scènes pouvant être considérées comme ‘choquantes’ (…) Aucun extrait ne pourra être diffusé sans l’accord express du représentant de la police nationale. 

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