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Qu’adviendra-t-il de La Porte du Tricentenaire ?

« Construire, pas détruire », exhorte la ville de Fort de France, après la destruction des statues de Schœlcher, de Joséphine et de d’Esnambuc, et la menace qui pèse sur la Porte du Tricentenaire

Sources : France Antilles, RCI, Zist, People Bò Kay

Une menace

« Aimé Césaire a demandé à Kho Kho René Corail¹ de donner, par une œuvre nouvelle, un autre sens à la Porte du Parc Floral — qui porte son nom désormais — une porte qui célébrait le tricentenaire de l’installation de la France en Martinique. Ainsi a été créée la fresque racontant le génocide amérindien, explique la ville sur son site Mangovea. Cette explication est accompagnée d’une vidéo (visible sur le site Facebook, ainsi que les retransmissions du Cénacle) dans laquelle Zaka Toto, chercheur en histoire, spécialiste en études des nationalismes et identités, regrette que cette démarche de décolonisation d’Aimé Césaire n’ait pas été transmise aux jeunes générations. « Malheureusement, ce qui nous explose au visage, ces derniers jours, c’est que cela a été conçu comme cela, mais cela n’a pas été transmis », déplore le chercheur.

Cette vision d’Aimé Césaire, jusque-là inconnue, s’inscrit dans la réappropriation des symboles sur lesquels la ville de Fort-de-France travaille, en ce moment, dans le cadre d’une Commission mémorielle qu’elle a mise en place, à la suite du déboulonnage de deux statues de Victor Schœlcher par des activistes martiniquais, le 22 mai dernier, jour du 172ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Martinique.

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Sarah Malléon : “Tous mes films se passent en Martinique ou mettent en scène des Antillais”

À l’origine de certains épisodes de séries télévisées  françaises comme Mongeville, Sam, ou Tropiques Criminels, se trouve une jeune femme martiniquaise, Sarah Malléon, scénariste diplômée. Reçue au concours sélectif du Conservatoire européen d’écriture audiovisuelle (CEEA), à Paris, elle  a suivi une formation de deux ans, au terme de laquelle elle est sortie de l’école, en 2015, « avec une bible de fiction-télé et une bible de fiction-animation ». Quelques mois après, elle trouvait un agent et entrait dans la vie active, au sein du monde de la télévision et du cinéma français.

À la différence de certains cinéastes qui se dirigent vers les industries cinématographiques africaines ou canadiennes, son travail de scénariste, c’est en France qu’elle veut le faire. Et ce en dépit des difficultés rencontrées, voire des oppositions auxquelles elle peut se heurter, car « partir, c’est laisser les autres gagner ». Elle ne veut pas, dit-elle, « laisser l’entre-soi hexagonal gagner ». Mais pense que « c’est encore possible », qu’il faut garder espoir.

Si elle refuse d’être « mise dans une case » en ce qui concerne le cinéma — son talentueux Doubout lui seul en est une preuve — elle reconnaît qu’elle l’est déjà pour la télévision.

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Jocelyne Béroard en concert

Dimanche 26 juillet 2020 à 19h au parc culturel Aimé Césaire

Une belle personne, une femme de caractère, une voix qui n’appartient qu’à elle et qu’elle offre en partage pour le bonheur de tous avec un souci de vérité, de sincérité et de générosité.

Lire : Jocelyne Béroard au lycée Schoelcher

  Jocelyne Béroard, dans la vie comme sur la scène ne triche pas. Profondément humaniste elle refuse tout communautarisme et se donne comme mot d’ordre : Avancer!

La Présidente du SERMAC :« C’est une artiste de dimension internationale qui est profondément enracinée dans sa culture créole. Il était nécessaire qu’elle vienne enflammer le cœur des Martiniquais. C’était naturel que ce soit elle. Ce sera un très grand moment de notre festival ».

Dans l’ouvrage « Les apparences dépouillées », une suite d’entretiens menés par Laurent Laviolette Jocelyne Béroard déclare page 172 :

J’ai vécu vingt-six ans en France métropolitaine, et depuis les années 2000, je vis en Martinique. Je connais donc bien les coulisses du show-business français. L’industrie du disque signait principalement avec des courants musicaux à la mode, parce que c’était rentable d’un point de vue économique.

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Du « déboulonnage » de la statue de Joséphine de Beauharnais. 

Que faire de la statue de Joséphine ? Une histoire à rebondissements !

Lors des réaménagements du Jardin de la Savane en 1974, au centre-ville de Fort-de-France, l’administration municipale d’Aimé Césaire déplace la statue sur la bordure ouest du parc, au bord de la rue de la Liberté, sans son large socle de granit et sa grille ouvragée. Ce déplacement permet de rendre la statue moins visible et vient répondre au ressentiment d’une partie de la population.

En septembre 1991, la statue est décapitée par un commando anonyme, reprochant à Joséphine de Beauharnais, première épouse de l’Empereur Napoléon Ier, son rôle dans le rétablissement de l’esclavage en 1802. La statue n’ayant jamais retrouvé sa tête, est depuis laissée en l’état.

En 2017, 26 ans plus tard, un des membres du dit commando raconte cet épisode : « Enlever la tête de Joséphine fut très simple » ; le 23 août de cette année-là, le MIR (Mouvement International pour les Réparations) manifeste pour revendiquer le retrait pur et simple des deux statues présentes, place de la Savane : celle de Joséphine ainsi que celle de Pierre Belain d’Esnambuc, l’homme ayant pris possession de la Martinique au nom de Louis XIII en 1635.

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À Fort-de-France, création  de la Commission « Mémoire et Transmission »

Dans le cadre du Festival Culturel, ouverture du Cénacle sur le thème « Dialogue entre Histoire et Mémoire dans l’espace public »

France Antilles : Pour débattre de ces questions d’actualité : Karfa Sira Diallo, fondateur et président de l’Association Internationale Mémoires et Partages basée à Bordeaux et Dakar ; Sandrine Lemaire, agrégée et docteure en Histoire de l’Institut Universitaire Européen de Florence (Italie), la Martiniquaise Jeanne Wiltord, psychiatre et psychanalyste à Paris, Robert Philomé, présentateur des Matinales de France 24 ; mais aussi Danielle Marcelline, avocate, Keycia Virapin-Arnaud, étudiante au Campus Caribéen des Arts et membre du MIR, ou encore Alexane Ozier Lafontaine, qui intervenait à titre personnel.

Ce Cénacle se poursuit ce soir, vendredi 24 juillet, à 18h30, au Kiosque Guédon, sur le front de mer de Fort-de-France. Au programme notamment, le dialogue dans l’espace public.

Soirée du 23 juillet : 

Après un « débat » public qui, faisant suite aux prises de parole officielles, a par instants frisé la caricature, deux des spectateurs debout s’affrontant comme dans un combat de coqs, Danielle Marcelline, l’une des modératrices de la séance, a su faire preuve d’un bel esprit d’à propos, reprenant la demande de Karfa Sira Diallo à davantage « d’humilité », terme que d’aucuns contesteront sans doute, mais les humains de bonne volonté auront compris qu’il s’agissait là de montrer un peu plus de modestie et  moins d’orgueil, de reconnaître que nous sommes l’aboutissement d’une lignée de générations responsables, qu’en aucune façon il ne s’agissait de nous tenir humbles ni de subir ni de courber la tête !

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A une colonisation inédite, il faut inventer une solution inédite

A propos de l’intervention de Jeanne Wiltord au Cénacle

Sandrine Lemaire, agrégée et docteure en Histoire de l’Institut Universitaire Européen de Florence (Italie) a rappelé les deux grands mouvements de déboulonnage de statues survenus en France au moment de la Révolution Française, puis lors de la période d’Occupation par les troupes hitlériennes. Les vagues iconoclasmes interviennent le plus souvent de façon concomitante avec les grandes périodes révolutionnaires. Elle a évoqué les différentes possibilités pour gérer le leg historique des statues. Panneau expliquant le contexte apposé au pied du monument, déplacement dans musée conservatoire, érection d’une autre statue d’un personnage s’étant opposé au personnage, entreposage dans un lieu de défoulement, devraient permettre une contextualisation et éviter « le piège de l’anachronisme ». Chaque option retenue doit faire l’objet d’un choix qui peut être original mais toujours partagé.

.Karfa Sira Diallo, fondateur et président de l’Association Internationale Mémoires et Partages basée à Bordeaux et Dakar avec beaucoup d’emphase en citant Césaire dans son introduction a présenté, avec la sagesse tirée de son expérience française et sénégalaise un ensemble de questionnements autour de la nécessaire historicisation de l’élévation de monument avec ce qu’elle implique de développement des consciences historiques autour de l’esclavage.

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Au centre du cyclone, le maire de Fort-de-France

Une polémique inaugurée lors de la manifestation du quatorze juillet à Fort-de-France… D’aucuns le disent « enchaîné consentant », d’autres louent « le calme olympien » dont il sait faire preuve dans l’adversité… disons que comme toute personne en vue, ou chargée de responsabilités, qu’elle soit du domaine politique, artistique ou sportif, Didier Laguerre récemment réélu maire de Fort-de-France ne peut, en cette période trouble et troublée, que prêter le flanc à la critique. Critique qui cependant, qu’elle soit ou non justifiée, pourrait se faire dans le respect de l’homme, et dans la dignité de tous. En épisodes… à suivre sur le site Montraykreyol — qui propose aussi photos et vidéos prises lors des événements relatés.(Janine Bailly)

Montraykreyol, le samedi 18 juillet

Tous les noms d’oiseaux y passent, y compris celui de « corrompu ». Césaire doit se retourner dans sa tombe, lui qui avait tant fait, à travers le SERMAC, pour que la culture dite « des mornes » et le tambour soient revalorisés. Il est vrai que réduire notre culture à ce seul instrument comme on le fait depuis, c’est comme si on réduisait la culture allemande à Beethoven et à Bach.

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Cénacle de Fort-de-France : De la nécessaire rigueur des débats sur les statues

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Que les questions que posent le choix des statues à supprimer ou à ériger soit mises en débat relève de l’élémentaire exigence. On peut craindre cependant que la pression des évènements et la précipitation induite ne viennent altérer l’objectivité du débat et ne conduisent à une grande confusion. En l’espèce tout peut porter à controverse, même le nom du lieu où se déroulent en ce moment ces débats, le Kiosque Guédon. Lorsque ceux-ci mettent en scène des historiens il paraît souhaitable qu’ils s’expriment sur des faits, selon la méthode scientifique, avant d’en arriver aux conclusions. Une telle démarche est de nature à apaiser les passions dans un auditoire chauffé par une actualité puissamment orientée, surtout par les réseaux sociaux.

Myriam Cottias qui a rappelé avec justesse qui était Victor Schoelcher s’est, en revanche, laissée abuser par une fausse information. Est-ce dû à cette inclination dans l’écriture de l’histoire martiniquaise, à faire la part belle aux politiques ? Ce mercredi, devant un auditoire qui en redemandait, elle a fait crédit à Aimé Césaire d’avoir prolongé le geste iconoclaste subi par la statue de Joséphine de Beauharnais.

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Cénacle de Fort-de-France : ériger des statues pour qui? quand? et à quel endroit? etc.

Débat public les 23 & 24 juillet 2020 au Kiosque Guédon à partir de 18h 30

Avant même la mort de George Floyd, des militants ont aussi dégradé et abattu des statues de Victor Schœlcher le 22 mai en Martinique, à l’occasion de la journée de commémoration de l’esclavage. Une action justifiée par des jeunes filles dans une vidéo de Martinique La Première : « Nous en avons assez, nous, jeunes Martiniquais, d’être entourés de symboles qui nous insultent ».

Lire: 47 articles de presse consacrés à la démolition des statues de Schœlcher

« On peut y voir la volonté de contester le récit national autour de la figure de grands abolitionnistes blancs comme Schœlcher », explique François Durpaire. « Les abolitionnistes noirs, métisses, mulâtres sont beaucoup moins connus et reconnus alors qu’ils ont existé et eu un rôle déterminant… Quelqu’un comme Bissette par exemple, qui s’est engagé bien avant Schœlcher mais qu’on connaît beaucoup moins ».

Pour autant, est-ce que les militants mettent sur le même plan les esclavagistes et les abolitionnistes ? Ce n’est pas l’idée. Déboulonner ces statues revient à contester le récit actuel pour ceux qui n’ont pas les moyens d’écrire les livres d’Histoire.

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Penser les Antilles, hier et aujourd’hui

Hier, Frantz Fanon 

Une date anniversaire :

Le 20 juillet 1925 naissait à Fort-de-France à la Martinique, Frantz Fanon. On ne dira jamais assez l’importance de ses essais sur la colonisation, et sur les catastrophes engendrées par la psychiatrie. Un auteur qu’on aime citer, mais qui serait aujourd’hui assez peu lu, si l’on en croit certains critiques. Peau noire, masques blancs (Seuil, 1952),  L’an V de la révolution algérienne (Maspero, 1959), Les Damnés de la Terre (Maspero, 1961), son livre le plus connu préfacé par Sartre, ou son ouvrage posthume Pour la révolution africaine (Maspero, 1964) : son œuvre en a influencé plus d’un, des indépendantistes africains aux leaders du Black Panther Party notamment. (Extrait du Journal Jeune Afrique)

Très jeune homme, Frantz Fanon décide de quitter son milieu natal. Engagé volontaire pendant la Seconde Guerre Mondiale, blessé au combat, puis étudiant en médecine à Lyon, il subit pendant ces années de formation l’expérience mortifère du racisme, cette « déviation existentielle ». Dans Peau noire masques blancs , il écrit  « le Noir n’est pas un homme » ; il refuse l’assimilation, se révolte contre le déni des cultures dites indigènes, l’oppression économique et identitaire des colonisés, la violence faite aux peuples dominés.

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Suppression de France Ô: crime contre la culture, mépris pour l’Outre-mer

— Par Le Cercle de Saint-Georges —

Ainsi le premier acte politique de Roselyne Bachelot, toute nouvelle ministre de la Culture, serait d’enterrer France Ô. Une décision incompréhensible pleine de mépris pour les Outre-mer et les ultramarins alors que la crise du Covid19 entraîne au contraire la nécessité de plus de solidarité. France Ô doit être plus que jamais maintenue et modernisée dans une démarche participative

« Sur France Ô, je pense que la question est résolue parce que finalement on était arrivé à une sorte de confinement de l’Outre-mer dans le service public audiovisuel et l’Outre-mer doit participer à l’ensemble de l’audiovisuel« . Roselyne Bachelot ministre de la Culture sur France Inter le 9 juillet 2020

En pleine crise du coronavirus le premier acte politique du gouvernement Castex en matière culturelle serait (si l’on en croit la déclaration de Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, ce jour sur France Inter) de fermer la chaîne France Ô dédiée aux Outre-mer et visible sur le Canal 19 de la TNT.

Certes, cette décision avait déjà été « actée » par le gouvernement Philippe avec une disparition programmée pour le 9 août prochain mais la crise du coronavirus avait rebattu les cartes, France Ô tout comme France 4, elle aussi menacée de fermeture à cette date, ayant été fort utile durant le confinement en reliant plus que jamais au quotidien les ultramarins de l’Hexagone à ceux des Outre-mer.

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Harlem Renaissances. La modernité du New Negro

Harlem dans les années 20, le quartier noir de New York, devient la Mecque du mouvement d’avant-garde « New Negro » et la capitale d’une révolution culturelle : la Harlem Renaissance. Jazz, gospel, nouvelle littérature, revendication de l’héritage africain, contestation des hiérarchies sociales et raciales bouleversent le rapport au monde et à la modernité de la société américaine. A des milliers de kilomètres de là, dans un Paris tout juste sorti de la Grande Guerre, arrive la vague noire portée par les soldats afro-américains, les musiciens noirs à Montmartre, des artistes comme Josephine Baker et des intellectuels. Paris devient un autre foyer de cette renaissance culturelle avec la passion pour l’art primitif des cubistes ou des surréalistes, la convergence d’écrivains des colonies, les artistes afro-américains fuyant le Maccarthisme, le courant littéraire de la Négritude lancé par Léopold Sedar Senghor, Aimé Césaire et Léon-Gontran Damas… L’ouvrage entend rappeler et rendre hommage à cette formidable avant-garde dont les effets se font ressentir jusqu’à nos jours, dans les revendications pour « décoloniser » l’histoire et la culture. L’écrivain-poète, ayant occupés des postes de haut fonctionnaire clés à l’Unesco, Kiflé Selassié revient sur l’héritage, lui qui a rencontré, connu et partagé le quotidien de certains grands acteurs de la Harlem Renaissance à Paris tandis que les disciples d’Alioune Diop célèbrent le soixante-dixième anniversaire de Présence africaine, une maison d’édition et une librairie, haut lieu de rencontres et de débats, en droite ligne de l’Harlem Renaissance ; tout comme le salon des soeurs Nardal où se formèrent Césaire et Senghor.

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Sera-t-on Martiniquais demain ?*

— Par  André Triboulet —
A vous lire, Monsieur (*), je peux légitimement me poser la question. Arrivé au péyi voici douze ans, prenant une place professionnelle dans une destination que j’avais délibérément choisie.
A Orly, la joie dans les bagages, l’agent de la PAF qui contrôle mon identité est originaire de Grand Rivière. Il plaisante au passage avec ses cousins douaniers Antillais. Bon voyage… Je fais donc partie de « l’arrivée régulière d’une population de race blanche », participe à « un génocide de substitution. » Serais donc responsable de l’exode bien triste d’une jeunesse en route vers des cieux plus relâchés. Je vous l’avoue, je suis resté coi à vous lire. Passant par Fort-de- France, je relis le calicot bien trop délavé sur lequel Aimé nous invite, nous adresse un horizon : « un jour, des hommes (noirs ?) de bonne volonté, feront au monde (noir ?) une face (noire ?) nouvelle. » Non, le Nègre fondamental, humaniste excédant toutes les insularités géographiques, intellectuelles et spirituelles, n’a pas fait de la Négritude un concept utile de combat fratricide. Non un combat juste et nécessaire pour sortir une population d’après-guerre, noyée dans toutes les misères ordinaires.

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Festival de Fort-de-France 2020. Programme

Rendez-vous incontournable des vacances, le Festival culturel de Fort de France fait de la résistance! Avec une programmation allégée par obligation, la 49è édition vous donne rendez-vous dès le 4 Juillet pour une dose de divertissements dans le plus grand respect des normes sanitaires .

Programme sous réserve de modifications
Journée Pilibo
Tarifs 5€ ( enfant 5-12 ans) – 10€ Adulte
Nombre de place limité
Information et inscription jusqu’au 2 juillet : +596 596 718 279
Port du masque obligatoire et respect des mesures barrières et la distanciation dans l’enceinte du Parc.

Samedi 4 juillet 2020
14h-19h | JOURNÉE PILIBO | Parc culturel Aimé Césaire
14h- “Ouvé lawon’ Allées du Parc
Ouverture des festivités par Tanbou Bô Kannal’ : Swing, chorégraphies et percussions au programme
14h30 – Atelier cerf-volant bo kay, Grand Carbet
– Rallye culture et découverte – Flore et faune, jeux et divertissements, Pelouse centrale
– Atelier dessin portrait, Allée des tamariniers
– Atelier sculpture de ballons
– Récré-théâtre
– “Devant toi!”
Les grandes marionnettes de Martinique se donnent en spectacle (Association Théâtre de l’Histoire de Saint-Pierre)
17h30 – « Sina et le secret de la caraïbe »,Grand Carbet
“Sina est aventurière, curieuse, voyageuse, empathique, et désireuse de se faire de nouveaux amis.

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Noir la couleur qui tue ! Noir la couleur qu’on tue !

— Lucien Cidalise Montaise —

« Croyant éphémère », chaque fois que l’Actualité cible un évènement meurtrier, malheureusement survenu à des humains, je suis touché, peiné, révolté. Ce contrat à durée indéterminée que j’ai passé avec la petite histoire, me permet de « zapper » avec elle. D’où la dénonciation de l’impudence, la cruauté, l’intolérance…le racisme et pour finir l’esclavagisme qui s’inscrit dans le monde.

D’où le sang qui coule partout, mais surtout dans les pays qui méprisent les Droits de l’Homme, fiers d’être leaders.

J’en ai assez d’être Noir pour les uns, j’en ai assez d’être Nègre pour les autres. J’ai des pleurs à vendre, des gémissements à faire entendre. J’affirme que je SUIS et devant le mépris de la non reconnaissance, du dégoût à clamer et de la haine à me faire pardonner. Les cibles meurtries du racisme sont toujours les mêmes. Noires, minoritaires, exploitées, contraintes aujourd’hui de subir les caprices des Trump, Bolsonaro et ceux d’ici, valets de ces exploiteurs.

J’ai pourtant accepté d’assumer, de porter cette couleur comme un lien qui me rattache à mon peuple et d’en être fier. Au point d’en avoir comme une cloche d’angélus, une affligeante sensation de mourir en détails chaque fois qu’un homme, une femme, un vieillard, un enfant appelés Noirs ou Nègres sont assassinés, attirant la balle raciste et fatale.

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Notre Martinique aujourd’hui. Sera-t-on Martiniquais demain ?

Par Guy Lordinot —

« Entre l’intégration et la désintégration, il y a place pour l’invention. »
Aimé Césaire

Aujourd’hui, les Martiniquais sont en plein désarroi. Rien ne va plus.
Symptôme inquiétant : plus de trois mille jeunes émigrent chaque année vers d’autres pays afin de se forger, ailleurs, un avenir répondant à leurs souhaits, que la Martinique est incapable de leur offrir.

Conséquence : la population vieillit. Dans le même temps, l’arrivée régulière d’une population de race blanche montre qu’un génocide par substitution (expression d’Aimé Césaire) est en marche.

Le désarroi s’amplifie, certains cherchent les responsables de cette situation alarmante.
Pour eux, Victor Schœlcher, qu’ils considèrent comme un esclavagiste, en est le responsable. Décision est prise de démolir les deux statues érigées en son honneur. L’opération est menée le 22 mai 2020 par des hommes et des femmes, jeunes pour la plupart qui revendiquent leur geste symbolique à visage découvert face aux autorités de l’Etat.
Disparu depuis 1893, l’intéressé ne peut évidemment pas réagir. Il faut par conséquent trouver d’autres personnalités à incriminer, par exemple les békés, héritiers des esclavagistes. On les cloue au pilori et on s’attaque aux symboles de leur puissance économique.

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Retour progressif à la vie… culturelle !

L’habitation Clément : le domaine, et l’exposition « Black Forest »

Pour sa réouverture, l’habitation Clément offre l’accès à son site gratuitement pour tous, et ce jusqu’au 30 juin. Après cette date, l’entrée sera de nouveau payante. L’exposition de Marthine Tayou, « Black Forest », présentée avant le confinement, est bien heureusement prolongée jusqu’au 27 septembre 2020

L’artiste :

Pascale Marthine Tayou, né en 1966 à Nkongsamba, est un artiste plasticien camerounais. Il porte un prénom masculin-féminin, adopté par choix, comme en un désir de toujours repousser les limites, qu’elles soient mentales, culturelles ou géographiques… Autodidacte, il a exploré différentes voies : dessin, performance, photographie, vidéo, assemblage, graffiti. Pascale Marthine Tayou ne cesse depuis les années 90 de pratiquer un art sans frontières, nomade et intuitif, qui hybride et assemble toutes sortes d’objets récupérés sur son chemin. Toujours en partance, Tayou est un grand voyageur qui tente de faire le lien entre les cultures, mais aussi entre l’homme et la nature.

L’exposition, telle que présentée par l’artiste :

« Je vous invite à courir avec moi les yeux bandés, pieds et torse nus sur une corde raide.

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Pilibo Festival des enfants de 5 à 12 ans

49ème Festival culturel de Fort de France

« Entre Nous ! »

Pilibo

Festival des enfants de 5 à 12 ans

(5 € enfants ,10 € Adultes ) par jour

Journée Pilibo

Le 4 Juillet

Le Pilibo appelé parfois filibo

Confiserie traditionnelle à partir de sucre cuit donnant un sirop épais que l’on enroule autour d’un grand clou fixé au mur, on l’étire des deux côtés du clou, puis on rassemble les deux bandes, on les reporte sur le clou. On étire à nouveau jusqu’à ce que le sirop passe du blond au blanc neige. On le décroche alors, on l’allonge et avec des ciseaux on les coupe en biseaux.

Parc Culturel AiméCésaire

L’un des poumons verts de Fort-de-France, le Parc Aimé Césaire, en bel écrin, s’ouvre aux familles en leur offrant deux après midis consécutives d’activités culturelles, de temps de jeux, et de spectacles en plein air mais aussi en salle en direction du jeune public (5/12 ans)

14h“Ouvé lawon’ Allées du Parc

Section jeunes, de Tanbou Bô Kannal’ entre swing chorégraphié et percussions portées

De nombreux ateliers – vous aurez l’embarras choix !

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« PROJET H », un court-métrage de MAHARAKI 

Reprendre enfin le chemin des salles de cinéma, certes… Mais peut-on prétendre que celles-ci soient ouvertes de nouveau au public, quand  par exemple la salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium — dont la jauge serait de 276 places —, ne doit en raison des mesures de protection contre le coronavirus recevoir qu’une cinquantaine de spectateurs ? Si tel est le protocole officiel, il n’y a pas là de quoi sauter de joie !  C’est mieux que rien, me direz-vous, c’est un début… et si l’on veut en croire un célèbre fabuliste, « patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » ! Mais la frustration est si grande, d’avoir dû nous contenter toutes ces semaines d’images étrécies sur nos petits écrans, que nous rêvons à présent de longues séances offertes sur les grands, blottis que nous serions, non plus au fond de nos canapés de salon, mais dans les rouges fauteuils de nos cinémas vraiment retrouvés !  (Janine Bailly)

« PROJET H », un court-métrage de MAHARAKI 

Lu, ce compte-rendu, le vendredi 26 Juin 2020, sur Montraykreyol, in « Le bloc-notes de Raphaël Confiant » 

Après deux mois et demi de confinement, retrouver les salles obscures est, paradoxalement, revenir à la normalité, à une certaine forme de normalité en tout cas.

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De la vie et de la mort des statues : une nouvelle contribution au débat.

« Schœlcher fracassé », une tribune de Michel Herland

« Les statues meurent aussi ». Du sud des États-Unis à la France en passant par le Royaume-Uni, la déferlante iconoclaste déclenchée par le meurtre de George Floyd donne une actualité inattendue à ce titre du fascinant documentaire anticolonialiste tourné en 1953 par Alain Resnais et Chris Marker (Journal Le Monde du 12 juin 2020).

Déboulonner les statues de personnages historiques, vandaliser les monuments… une pratique bien antérieure à la vague de protestation mondiale soulevée par la mort de George Floyd : ainsi en juillet 2019, selon le site de l’AFP « Factuel », c’est la statue du Général de Gaulle qui fut mise à terre, dans la ville d’Évreux. Sans oublier qu’en septembre 1991, un commando a décapité la statue de Joséphine de Beauharnais, sur la place de la Savane à Fort-de-France.

On sait donc que les statues peuvent mourir aussi, à la Martinique comme ailleurs. À l’heure où l’on parle, à la mairie de la ville-capitale, de changer le nom de certaines rues, ou de déplacer certaines statues, Michel Herland apporte sa contribution au débat sur la revue en ligne « Mondes francophones, revue mondiale des francophonies », dont il est actuellement le directeur.

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Réflexion libre sur le colonialisme, la Mémoire et l’Histoire

— Par  Philipe Vestris —

J’ai du mal à comprendre les gens qui disent qu’on leur a imposé l’image d’un « Schœlcher unique libérateur des esclaves ». C’est comme si ils n’avaient pas ou ils avaient perdu leur propre capacité de jugement. Peut-être « à l’insu de leur plein gré » ainsi que l’aurait prétendument dit un célèbre cycliste.
Voilà mon point de vue (naïf peut-être mais documenté). C’est le point de vue d’un citoyen qui, tout au long de sa vie, a toujours fait l’effort de s’informer pour ne pas être « un jouet sombre au carnaval des autres » :
Je pense que jusqu’au début du XXème siècle, les nègres de ce pays avaient le souvenir de la réalité de 1848 et savaient apprécier distinctement la portée de l’action de  Schœlcher d’une part et de la déterminante révolte des 21 et 22 mai d’autre part (et des nombreuses autres qui ont précédé pendant toute la durée de l’esclavage).
Ils savaient, nos aïeux, ce que leurs parents avaient fait et ils mesuraient aussi la portée de l’action de Victor Schœlcher qui, à lui seul, avait réussi à imposer à la commission d’abolition, dont il avait pris la présidence en cours, la proclamation d’un texte accordant non seulement la liberté mais aussi (au moins sur le papier) la pleine citoyenneté, ce qui, nous devons en être conscients, n’aurait pas été automatique à partir de la seule révolte.

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Systémique

Contribution au débat sur l’histoire martiniquaise

— Par Ali Babar Kenjah —

La controverse qui accompagne salutairement le déchoukaj organisé le 22 mé dernier par les résistants radicaux RVN, a pour mérite d’ouvrir spectaculairement un nouveau champ de confrontation où chacun est sommé d’argumenter sa position, révélant ainsi les divergences d’approches et les perspectives opposées des uns et des autres. Par un réflexe corporatiste, de nombreux spécialistes des questions historiques ont préféré ignorer la légitimité de ces analyses alternatives pour porter la critique sur ce qu’il considère comme un anachronisme, tout à la défense de la pensée académique qui a soutenu le culte du Libérateur. Culte de la personnalité au service d’une entreprise d’aliénation. Cette posture défensive, le plus souvent arc-boutée à une pratique datée et obsolète de l’histoire, pose de nombreuses questions quant à la bulle de confort intellectuel qui provincialise et ringardise la connaissance du passé de nos sociétés. A mes yeux les tenants de l’historiographie académique martiniquaise pâtissent de quatre tares invalidantes, toutes liées à une approche formatée de leur discipline. Approche que je qualifie d’historicisme et qui privilégie une suite séquentielle de conjonctures au détriment d’une compréhension globale de l’histoire longue.

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Le passé hante le présent

— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste à la revue « Esprit » (revue littéraire et philosophique) Écrivain —

Le passé passe mal…Le passé mal passé, mal vécu devient la condition de notre cécité quant au présent…Le passé s’il est mal dit offre la meilleure façon de se tenir dans un état de cécité quant au futur…

Le passé n’est jamais un moment de coupure claire et définitif ; il revient et re-mord. Ainsi les divergences apparurent au 19ème siècle concernant la figure complexe de Victor Schœlcher rencontre derechef un écho aujourd’hui ; au point de relancer la bataille des symboles.

Lors du 22 mai 2020, jour de commémoration du soulèvement des esclavagisé-es et qui a abouti à la proclamation anticipée de l’abolition de l’esclavage en 1848 à la Martinique, deux statues de Victor Schœlcher ont été jetées à bas et brisées par des militants qui se disent « contre l’héritage colonial » dans ce pays. « Nous assumons pleinement notre acte parce que nous en avons assez, nous jeunes martiniquais d’être entourés de symboles qui nous insultent(…) Victor Schœlcher était complètement favorable à l’indemnisation des colons » a déclaré Jay Assani, jeune activiste, dans une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux.

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Mettre fin au racisme, de toute urgence !

À Fort-de-France, deux âges, deux formes d’expression

 Aimé Césaire : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouches. Ma voix la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. »

Des jeunes Martiniquais se mobilisent contre le racisme

À Fort de France, le mercredi 10 juin, à midi sur la place de l’Enregistrement, devant le centre commercial Perrinon, on a pu applaudir une trentaine de jeunes étendus par terre, les mains dans le dos. Ils étaient accompagné de tanbouyés. La mise en scène était organisée mercredi par des collégiens, lycéens et étudiants, de Rivière-Salée et de Sainte-Luce. 

Ils dénonçaient les violences policières perpétrées contre les Noirs. Un flashmob de 8 minutes et 46 secondes — le temps où le policier a maintenu son genou sur le cou de sa victime, le temps pendant lequel sa victime a suffoqué avant de mourir… Un flashmob pour faire écho à la mort de George Floyd, aux États-Unis, pour lui rendre hommage, mais aussi pour interpeller le public : « C’est un autre moyen d’occuper l’espace public : on a choisi d’occuper la rue car George Floyd est mort dans la rue.

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Où il est question du « plan de soutien aux médias »

La lettre du « Club Presse Martinique » à  Édouard Philippe, publiée sur RCI, le 10/06/2020

Le président du « Club Presse Martinique », Adams Kwateh, a interpellé le Premier Ministre sur la situation des médias privés. Dans un courrier adressé le 9 juin à Édouard Philippe, il lance l’alerte sur la situation des journalistes pigistes, qui souffrent des effets de la crise du Covid-19 sur les médias privés.

Dans son rôle de promotion des activités des médias et la défense de la pluralité de l’information, le « Club Presse Martinique » veut ainsi attirer l’attention  sur « les menaces de disparition de la presse et les médias privés dans notre île »,  en espérant très fort et très vite un arbitrage favorable.

L’annonce par Annick Girardin, le 1er juin dernier, d’un plan de soutien aux médias locaux n’a pas échappé à la sagacité des membres du « Club presse Martinique ». Mais ces derniers ont aussi entendu que ce plan qui consiste en la diminution des cotisations sociales, l’attribution d’aides directes et l’ouverture d’un « crédit d’impôt communication » pour les annonceurs, est toujours en arbitrage à Matignon.

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