1531 search results for "Du Bois"

« L’opéra des opéras » donné pour la première fois en Guadeloupe !

Pour la première fois en Guadeloupe, trois représentations du célèbre opéra Don Giovanni de Mozart. Cette prouesse, aussi bien économique, artistique, technique que logistique, rassemblera une distribution volontairement antillaise, ainsi que le Jeune Chœur de Guadeloupe constitué par des lycéens et étudiants de l’île, le tout dans un contexte COVID qui aura tout complexifié. Ce projet est mené par le collectif Carib’Opera, fondé en 2014, engagé dans la promotion de l’art lyrique et la culture de l’opéra dans les départements ultramarins, en proposant dans ce domaine une offre équivalente à celle existante en métropole, accessible à tous, et mobilisant compétences et parties prenantes sur place.

Répétition publique le 4 décembre de 14h à 17h au Hall Paul Chonchon de Pointe-à-Pitre !

Un deuxième opéra en Guadeloupe

De l’expérience de La Flûte enchantée en 2018 (plus de 2000 spectateurs, de nombreux artistes lyriques professionnels antillais sur scène, et la participation du Jeune Choeur de Guadeloupe), tout le monde a réalisé combien fédérer autour d’un grand événement culturel (et dans ce cas, un opéra jamais donné en Guadeloupe) était révélateur des potentiels d’un territoire.

→   Lire Plus

Guyane: le combat de Sisyphe face à l’orpaillage illégal

Dans la forêt amazonienne (France) – « Écartez-vous, on va procéder à la destruction ». Au milieu d’une vaste percée dans la forêt amazonienne, dans le nord de la Guyane française, des militaires brûlent du matériel abandonné par des orpailleurs. La prise est maigre mais le combat est à ce prix.

C’est une guerre ingagnable mais inévitable, à laquelle sont dédiés militaires, magistrats et gendarmes face aux trafiquants d’or qui massacrent la forêt amazonienne de Guyane. Comme sur ce chantier érigé le long de la crique (rivière) Sparouine, à la perpendiculaire du fleuve Maroni.

Au beau milieu d’une jungle luxuriante, des centaines de mètres carrés déboisés, des mares d’eau profondes et putrides, imprégnées de mercure. En débarquant sur la rive, les soldats du 9e Régiment d’infanterie de marine (RIMa) voient fuir les orpailleurs, prévenus par des « sonnettes« , mouchards postés à l’embouchure de la Sparouine, l’unique accès au site aurifère.

Deux seulement seront rattrapés. Sans papiers, faute d’avoir été pris en flagrant délit, les Brésiliens sans-le-sou seront relâchés.

– Frigo et bloc électrogène –

« Sur cette piste, ça travaille pas mal« , explique le Sergent chef Olivier (les patronymes des militaires ne peuvent être cités), qui dirige l’opération.

→   Lire Plus

La tradition des chants de Noël en Guadeloupe – Entre célébration religieuse et ritualisation sociale

Les chants de Noël, pratiques intégrées au patrimoine culturel de la Guadeloupe, rythment chaque année, la vie des Guadeloupéens du 1er au 25 décembre.
En effet, Noël en Guadeloupe se vit aussi en dehors des églises avec les « chanté Nwèl » : croyants, non croyants, tout le monde y participe.
Pendant chaque week-end de l’Avent, on chante Noël à pleine voix en famille, entre amis, ou lors de manifestations publiques, en s’accompagnant d’instruments de musique et en partageant nourriture et boissons. Les radios ne sont pas en reste pour distiller des chants de Noël bien entraînants pendant toute cette période de Noël..Mais alors, d’où viennent ces chants ?
Ces cantiques à vocation religieuse et qui s’intègrent dans un type de fonctionnement collectif sont-ils devenus complètement profanes de nos jours ?
On constate qu’à l’intérieur d’une même tradition qui a évolué du « chanté kantik » au « chanté Nwèl », pratiques et fonctions sont en réalité diverses en Guadeloupe.

Auteur :
Marie-Hélène JOUBERT est née le 24 décembre 1952 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
En recherche d’appropriation et de valorisation de sa culture, elle a suivi, en dehors de son exercice professionnel en tant que cadre administratif, un cursus en ethno-rythmes et danses du monde et en ethnologie des Arts vivants..

→   Lire Plus

« Bac Nord », un film de Cédric Jimenez

 Jeudi 18 novembre 2021 à 14h15 — Madiana

De Cédric Jimenez
Par Cédric Jimenez, Audrey Diwan
Avec Gilles Lellouche, François Civil, Karim Leklou

Synopsis
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
2012. Les quartiers Nord de Marseille détiennent un triste record : la zone au taux de criminalité le plus élevé de France. Poussée par sa hiérarchie, la BAC Nord, brigade de terrain, cherche sans cesse à améliorer ses résultats. Dans un secteur à haut risque, les flics adaptent leurs méthodes, franchissant parfois la ligne jaune. Jusqu’au jour où le système judiciaire se retourne contre eux…

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Bac Nord est un excellent film policier anxiogène à souhait. Il offre des séquences virtuoses à l’exemple d’une scène de siège d’une rare intensité.

Le Parisien par La Rédaction
Nerveux, testostéroné, drôle, le long métrage file à un rythme à couper le souffle dans un Marseille aussi séduisant qu’inquiétant. Jusqu’à basculer dans le drame… Autour d’un trio d’acteurs ultra-charismatiques, Adèle Exarchopoulos et Kenza Fortas sont formidables.

Télé 2 semaines par Émilie Meunier
Un film coup de poing, au casting impeccable.

→   Lire Plus

« Les restes suprêmes », de David Rugamba, un « work in progress », inabouti, forcément inabouti

— Par Roland Sabra —
« Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l’histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l’art. Cette botanique de la mort, c’est ce que nous appelons la culture. »

Chris Marker & Alain Resnais – Les statues meurent aussi

« Work in progress », l’expression est souvent revenue dans les propos de Dorcy Rugamba lors de ses échanges avec le public jeudi 11 novembre 2021 dans la salle Aimé Césaire de Tropiques- Atrium. On le croit volontiers tant c’est une évidence. Le chemin est encore bien long pour tenter d’égaler l’admirable prestation de « Bloody Nigers » que le metteur en-scène d’origine rwandaise nous a offerte en cadeau en 2009 et en 2013 à Fort-de-France.

Le thème est d’actualité au-delà de la destruction des 20 000 pièces de collection par le feu dans l’incendie du musée privé de Gunju quelques jours avant la restitution par la France de 26 œuvres au Bénin, dans le cadre d’une cérémonie hautement symbolique et institutionnelle, en présence des présidents Emmanuel Macron et Patrice Talon.

« Un homme ( Dorcy Rugamba) s’introduit dans un musée européen pour s’adresser aux visiteurs, le public en l’occurrence, et aux masques funéraires exposés, qu’une très belle scénographie propose au regard.

→   Lire Plus

Le Dr Hippolyte Morestin (1869-1919), chirurgien des soldats défigurés de la guerre 14-18.

— Par Xavier Chevallier, conservateur en chef des bibliothèques —

La guerre 14-18 ou la Grande Guerre fut l’une des plus grandes tragédies de l’histoire. Elle marqua à jamais le 20ème siècle et ses conséquences – bouleversements géopolitiques, démographiques, industriels, économiques, sociaux, culturels, psychologiques – sont encore perceptibles de nos jours. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle permit des progrès prodigieux dans la médecine, en raison des soins qu’il fallait prodiguer aux innombrables blessés. La chirurgie de guerre se spécialisa, devint plus ciblée et efficace dans la prise en charge des patients, notamment celle concernant les graves blessures au crâne, au visage et à la mâchoire. Face à cet afflux considérable et inédit de mutilés faciaux – il y en aura quinze mille rien qu’en France, on les appellera à partir de 1921 les « gueules cassées » – se créera une discipline nouvelle, la chirurgie maxillo-faciale, dont le professeur Morestin (1869-1919) sera l’un des plus brillants représentants.

Chirurgien d’une dextérité légendaire, Hippolyte Morestin s’occupera à Paris pendant plus de quatre ans avec dévouement de ces malheureux soldats aux visages ravagés par les armes modernes et destructrices du premier conflit mondial.

→   Lire Plus

« Le Cirque dans tous ses états ! »

Du 29 octobre au 14 novembre 2021, Métis’Gwa invite le public guadeloupéen à vivre le cirque sous toutes ses formes dans l’espace public, au plus près des habitants, au cœur des Abymes.

L’événement « Le Cirque dans tous ses états » est de retour ! Après une première édition à succès en avril et mai dernier, ce rendez-vous dédié au cirque contemporain en Guadeloupe revient avec une nouvelle proposition. Un évènement public et gratuit s’adressant à tous, jeunes, familles, habitants ou simples curieux, pour venir découvrir du cirque contemporain… sous toutes ses formes !
Au programme

*Des rendez-vous de cirque du 9 au 11 novembre dans l’espace public, à partir de 16h30, sur la place ou sous le carbet, dans les quartiers Lacroix, Boissard et au Raizet.

→   Lire Plus

Le spectre de la hausse des prix et surtout de la stagflation va bientôt  hanter la Martinique et la Guadeloupe. 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Depuis plusieurs mois, la hausse des cours des matières premières et des productions agricoles fait bondir ceux de l’alimentation humaine et animale. Une situation amenée à durer qui fait craindre une répercussion sur les consommateurs.

Plusieurs arguments plaident en faveur d’un ralentissement de la croissance et d’une augmentation séculaire persistante de l’inflation, et la Martinique et la Guadeloupe ne seront  pas épargnées  par ces tendances qui se dessine dans le monde. Difficile de prévoir jusqu’à quand la hausse des prix va se poursuivre. Notre défi actuel est de surmonter la crise du Covid et préparer l’avenir  à horizon  2030. Un chemin certes difficile et ambitieux, mais qui semble plus nécessaire que jamais au vu des grands défis du XXIe siècle. Nous serons dans quelques années dans un moment où crise économique, sociale, sociétale, et environnementale s’entrecroiseront.

Cette crise induite en partie  par la pandémie de Covid est le signe que notre modèle économique actuel touche à sa fin.  On peut espérer un scénario positif, ou une issue plus négative où la seule économie qui sorte de cette crise soit celle d’un dirigisme sans pareil. 

→   Lire Plus

Christine Angot reçoit le prix Médicis 2021 pour « Le Voyage dans l’Est »

Sélectionnée pour le Femina et en lice pour le Goncourt, Angot revient dans ce livre revient sur l’inceste dont elle a été victime de la part de son père.

Le prix Médicis 2021 a été attribué à Christine Angot pour Le Voyage dans l’Est (Flammarion), une autofiction dans laquelle elle revient sur l’inceste dont elle a été victime de la part de son père. Un sujet qu’elle avait déjà évoqué dans L’IncesteUne semaine de vacances et Un amour impossible. Dans Voyage dans l’Est, elle aborde, dit-elle, les choses différemment. Elle se concentre sur ce qu’elle a vécu, son point de vue d’enfant, d’adolescente et les répercussions que ce « viol par ascendant » a eues sur sa vie d’adulte.

Le prix Médicis étranger a été décerné à Jonas Hassen Kheniri pour La clause paternelle (Actes Sud). Le prix Médicis essai distingue Jakuta Alikavazovic pour Comme un ciel en nous (Stock).

Parmi les sept romans concurrents, notons la présence de Santiago Amigorena (Le Premier Exil), de Christophe Donner (dont La France goy a été écarté du Goncourt) ou Céline Minard (Plasmas).

→   Lire Plus

 » Un rêve, deux rives », de Nadia Henni-Moulai

Des faubourgs de la Casbah à la banlieue parisienne, l’odyssée d’Ahmed présente une autre histoire de l’immigration algérienne.

Père nostalgique, époux ayant vu s’éteindre deux femmes, Ahmed incarne le pater familias mais demeure un mystère pour sa fille et le reste de la fratrie. En tentant de résoudre l’énigme paternelle, Nadia va déconstruire l’image du père, et découvrir le parcours d’un homme, ordinaire, qui taira son rôle dans la Fédération de France du FLN. Une trajectoire paternelle qui éclaire, en creux, celle de l’auteure dans la France d’aujourd’hui.

À travers son histoire personnelle, elle raconte celle de relations manquées, de ces rapports ambivalents entre Algérie et France. De familles françaises où l’Algérie reste omniprésente.

Les éditions Slatkine & Cie et ActuaLitté vous proposent d’en découvrir les premières lignes

LE RICTUS DU REGRET
Sur l’ordonnance, l’écriture grandiloquente et autoritaire dudocteur Alain déploie ses préconisations: «à administrer aumoment du coucher seulement». Mon père, qui n’a jamais prisde médicaments, est censé avaler le somnifère une fois dans sonlit, pas devant le journal télévisé. Je le lui ai répété trois ou quatrefois. Rien n’y fait.

→   Lire Plus

Clara Dupont-Monod remporte le Prix Femina 2021

La romancière a été consacrée pour S’adapter, une belle déclaration d’amour à la famille moderne. Le Femina étranger est attribué au Turc Ahmet Altan pour Madame Hayat et le Femina Essais à Annie Cohen-Solal pour Un Étranger nommé Picasso.

Clara Dupont-Monod a remporté le prix Femina pour son beau roman, S’adapter, l’histoire d’une fratrie confrontée au handicap, dans les beaux paysages des Cévennes.

Le Femina étranger est attribué au Turc Ahmet Altan pour Madame Hayat traduit par Julien Lapeyre de Cabanes chez Actes Sud. Madame Hayat, son troisième traduit en France après Comme une blessure de sabre (2000) et L’Amour au temps des révoltes (2008), met en scène Fazil, étudiant en lettres installé dans une pension d’Istanbul depuis la mort de son père.

Le Femina essais est attribué à Annie Cohen-Solal pour Un Étranger nommé Picasso (Fayard). Elle ne figurait pas dans la sélection.

Les trois prix ont été décernés lundi, au musée Carnavalet à Paris. Les cinq finalistes du Femina (romans français) étaient Clara Dupont-Monod, Jean-Baptiste Del Amo, Thomas B. Reverdy, Nina Bouraoui et Mohamed Mbougar Sarr.

→   Lire Plus

Au cœur des JNA 2021 !

— Communiqué de Nathalie Anglio, chargée de Communication pour les JNA —

Cette année, la nouvelle équipe de l’Ordre des Architectes de Martinique a décidé d’innover. Une construction éphémère, un jeu en plein air, des promenades. Non seulement le public a répondu présent mais il a déjà pris rendez-vous pour l’année prochaine !

Le Pavillon, objet de curiosité

Cet objet insolite a attiré près de 300 personnes entre le 15 et le 17 octobre. L’originalité de son emplacement, de sa conception et du choix des matériaux utilisés a agréablement surpris les visiteurs. Comme Jean-Marc : « c’est une construction esthétiquement très réussie ! On voit bien que c’est un travail d’architecte, avec cette forme arrondie, la fraîcheur ressentie à l’intérieur, les ouvertures… ». Les quatre perspectives vers le lycée Schœlcher, la cathédrale, le Fort Saint-Louis et la baie de Fort-de-France ont permis aux visiteurs d’adopter un regard différent sur le paysage urbain. Roseline nous a confié passer régulièrement ici, mais n’avoir jamais fait attention à ces différentes vues sur la ville. « Cette structure est géniale ! En plus, elle valorise les matériaux locaux, comme le bois ti baume ».

→   Lire Plus

5 questions à Julie Bessard

Exposition « de feu et de pluie », Fondation Clément, du 20 octobre au 11 novembre.

Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Six œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, «Tropical Bliss » de David Gumbs, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

→   Lire Plus

Normandie et Antilles : bientôt des maisons en sargasse ?

L’architecte Nicolas Vernoux-Thélot et son frère biologiste Teva Vernoux recyclent la sargasse, fléau des plages normandes et antillaises, en un biomatériau de construction à l’impact carbone positif.

L’agence In Situ Architecture, à Paris, a des airs de serre de jardin. “Regardez bien ces feuilles, invite l’architecte Nicolas Vernoux-Thélot, fondateur de l’agence, penché sur un crassula. Peut-être verrez-vous leurs cellules : un réseau de polygones, motif récurrent dans la nature”.

Également botaniste, Nicolas Vernoux-Thélot a fondé en 2007 le Lab In Situ avec son frère. Teva Vernoux est lui directeur de recherche CNRS en biologie végétale à l’ENS Lyon. De leurs connaissances de l’architecture des plantes et des bâtiments sont nés des projets étonnants.

En 2018, un pavillon de bois, aux mailles polygonales – inspiré des feuilles des plantes vertes – assurant à la structure résistance et légèreté. Ou dix ans plus tôt la « maison spirale » à Malakoff (Hauts-de-Seine) imitant la phyllotaxie pour capter le soleil le long de sa course. Ou encore un projet en cours de « deuxième peau » pour un bâtiment du 15e arrondissement de Paris, aux stores semblables à des feuilles de charme.

→   Lire Plus

Lettre ouverte aux Présidents…

— Par Florent Grabin, de l’Association Écologique P.U.M.A. —
Il y a plus de 30 ans qu’avec Pierre DAVIDAS, nous avions lancé le débat sur la pénurie d’Eau dans le Monde, nous sommes évidemment concernés ; la réalité est là, têtue : aucune prise en considération de nos propos, ni anticipation, malgré les confirmations scientifiques.

Pour tenter de faire bouger les lignes, nous nous adressons publiquement à nos Dirigeants par cette lettre ouverte à destination des Présidents en charge des structures gérants l’EAU en Martinique, à savoir : CAP NORD, CACEM, ESPACE SUD, CTM et l’ODE.

Selon les différents évènements climatiques que nous observons à travers le Monde, l’actualité nous a confirmé les prévisions des Climatologues : les aléas climatiques sont de plus en plus intenses, avec énormes dégâts et désolation. Constatant le manque d’anticipation administrative, ou politique, nous, P.U.M.A., invitons la population à changer de comportement pour faire face à cette réalité.

Nous réitérons notre demande que soient prises en considération nos propositions qui peuvent être, bien sûr, complétées par tout apport. Nos propositions sont les suivantes :

1) Dégager les bassins naturels en rivière.

→   Lire Plus

Ni Assimilation , ni Créolisation. Pour le Marronnage

— Ali Babar Kenjah —

Le récent débat pugilistique qui a médiatiquement opposé Jean-Luc Mélenchon à Eric Zemmour, a confronté les tenants de deux visions de la relation de la France à son ancien empire colonial, et aux migrations des indigènes qui en découle. Nostalgique de l’Empire,Eric Zemmour, reste fermement attaché aux vertus du « Nos ancêtres les Gaulois » et défend l’Assimilation comme principe d’intégration des étrangers dans la République.L’Esprit critique des Lumières, incarné par un Jean-Luc Mélenchon paradoxalement inspiré par Édouard Glissant, lui répond qu’en matière de société multiculturelle, l’expérience historique place les sociétés antillaises au premier rang d’un idéal souhaitable pour promouvoir le « vivre ensemble » (sic)… Du point de vue pugilistique, je prononce un match nul. Vraiment nul. Du point de vue intérieur de la colonie Martinique, je récuse ici tout éloge de l’Assimilation ou de la Créolisation comme proposant des modèles culturels souhaitables quant à leurs bénéfices humains, ou en terme de « paix sociale ».

Nous Antillais, sommes les meilleurs spécialistes de l’Assimilation à la française. Au même titre que près de cinq millions de citoyens de la République issus des derniers confettis de l’Empire.

→   Lire Plus

 Isolement et contention : « la honte de la psychiatrie »

Les assises de la santé mentale et de la psychiatrie se tiendront les 27 et 28 septembre sans que certains thèmes majeurs n’y soient abordés.

La honte en psychiatrie, c’est l’inflation des contentions physiques (l’équivalent des camisoles de jadis) et des isolements psychiatriques. Cette honte est celle des professionnels qui attachent et qui enferment, faute de mieux. Cette honte est celle des usagers et de leurs familles qui vivent des situations indignes et traumatisantes. Attacher et isoler redouble et aggrave les isolements psychiques et sociaux des personnes déjà fragilisées par leurs troubles psychiques.

L’inflation des contentions s’est faite progressivement à mesure que les moyens matériels, physiques et humains s’amenuisaient. Le contrôleur général des lieux de privation de liberté le rappelle à longueur de rapports.

Cette inflation a aussi été permise par une dé-formation des professionnels en psychiatrie qui, plutôt que de soulager les grandes angoisses avec des paroles et du lien en plus des traitements chimiques, s’est appuyée sur des procédures standardisées et déshumanisées telles qu’elles sont actuellement valorisées dans les hôpitaux.

En juin 2020, le Conseil constitutionnel a demandé au gouvernement de revoir une première fois le contrôle des prescriptions de contention et d’isolement pour se mettre en conformité avec la loi.

→   Lire Plus

Jean Pruvost et la fabrique des dictionnaires, un modèle pour la lexicographie haïtienne

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

En Haïti comme ailleurs, le recours aux dictionnaires de la langue usuelle (Le Robert, Le Larousse, Le Littré, etc.) passionne tant les élèves, les étudiants que les enseignants. On prend plaisir à découvrir le sens des mots, on les suit dans leurs trajectoires migratoires et historiques, on voyage avec eux pour appréhender la signification des nouveaux mots, etc. Toutefois, très peu d’usagers des dictionnaires savent comment sont fabriqués ces imposants et indispensables livres de référence, selon quelle méthodologie et procédés ils sont élaborés, et en fonction de quelles qualifications des rédacteurs ils ont vu le jour. Selon nos besoins et nos ressources, nous faisons appel à l’objet-livre, au format papier, ou à l’objet-livre dématérialisé, au format électronique et accessible sur Internet, mais nous ignorons presque tout au chapitre de son élaboration. Règle générale, l’usager ne sait pas qu’il y a en amont du processus de fabrication des dictionnaires des linguites-lexicographes et leurs équipes, tous arrimés à la théorie de la lexicographie et à la modélisation de leur travail lexicographique : Jean Pruvost en est un fort instructif exemple.

→   Lire Plus

Rebecca Jean, la haute voix de la musique contemporaine haïtienne au Québec

Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue —

La voix singulière et attachante de Rebecca Jean, musicienne, auteure, compositrice et interprète, née à Montréal, flamboie et déploie sa haute voilure depuis un certain temps sur les terres enneigées du Québec. Artiste polyvalente au talent raffiné, Rebecca Jean compte cinq albums à son actif, un catalogue de plus de 200 compositions et plusieurs projets signés en tant que réalisatrice /directrice musicale, auteure, compositrice, interprète et arrangeuse. À travers les différents registres de sa démarche musicale, elle ne cesse de nous surprendre en nous entraînant dans son univers tantôt délicat, tantôt féroce. Sur des textes évocateurs et mûris au creux des battements du langage, elle chante les failles comme les profondeurs de l’âme avec une poésie franche et un créneau unique ; elle sait se raconter et nous raconter avec finesse et subtilité. Artiste attachée à ses racines haïtiennes qui nourrissent une québécitude revendiquée et ouverte, comme en témoigne son morceau « Lang lakay », elle s’en fait l’écho à travers un cheminement créatif salué par la critique musicale montréalaise et par sa participation à des émissions radio-télé et à des spectacles divers sur plusieurs scènes, notamment l’Olympia, le Cabaret du Mile-End, le Pub du Quartier latin, le Lion d’or, le Pharaon lounge, le Balatou, le Petit cabaret, le Théâtre de verdure, etc.

→   Lire Plus

Appel à signature citoyenne pour la vaccination du plus grand nombre

Le COVID tue chaque jour en masse, et par vagues successives en Guadeloupe.
Il ne fait pas de quartier, ni de distinction entre personnes âgées, jeunes et enfants et il étend désormais ses ravages aux nouveau-nés.

Le virus se joue des querelles et controverses comme des mystifications qui alimentent continuellement certains médias et les réseaux sociaux en contre-vérités, dénigrements et autres menaces haineuses.

Il sème le désarroi, la détresse et la désolation et, plus encore, la peur panique, au sein de familles décimées en cascades, au gré de ses incessantes mutations.
Les décès se comptent par dizaines chaque semaine, malgré le dévouement et l’abnégation des soignants et des responsables hospitaliers mobilisés nuit et jour dans ce combat pour la vie.

Nul ne peut sérieusement ignorer aujourd’hui – irréductibles de la contestation compris – l’aggravation funeste de l’épidémie car la mort fauche dorénavant au plus près de chacun et de tous les côtés et nous allons, de jour en jour, vers l’hécatombe.

Les taux d’incidence de la mortalité hospitalière de la Guadeloupe sont alarmants et font le quotidien de la presse régionale et hexagonale .

→   Lire Plus

Ça passe par le robinet.

— Par Florent Grabin, Président de l’Association écologique P.U.M.A. —

Au moment où le débat international sur le biofilm chimique à l’intérieur des canalisations de transport de l’Eau de boisson, comme d’habitude en Martinique nous nous heurtons au refus de tenir compte de la littérature scientifique.

Malheureusement, ce sont toujours les mêmes, bardés de diplômes, payés grassement pour produire les bonnes informations à destination de nos décideurs qui viennent polluer les résultats. A l’heure de l’accès à expertise indépendante, les différents donneurs d’ordres refusent de trancher pour protéger la santé de la population, accepter la réalité ne se fait malheureusement que quand on aligne les cercueils en nombre impressionnant.

Cela fait des années qu’il est mis en évidence la présence de pesticides dans l’eau du robinet du consommateur, des analyses de l’ARS sont venues le confirmer suite à nos actions. Forts de ces résultats, nous avons rencontré le Président de l’Union du Groupement des Producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique, pour l’inviter à nous accompagner dans le retrait des pesticides dans la production de la banane.

Depuis, nos deux Îles ont au niveau mondial réduit de plus de 75 % l’usage de ces produits de synthèse chimique dans cette production, malheureusement nous avons échoué au niveau de nos différentes collectivités qui ont en charge la gestion de l’Eau.

→   Lire Plus

Confinement : La crise s’installe-elle durablement aux marges de notre société de consommation ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

A l’instar de la Martinique, la Guadeloupe va connaître un prolongement du couvre-feu et du confinement pour trois semaines, et la rentrée scolaire est repoussée au 13 septembre 2021 . C’est maintenant acté que les grands perdants seront une fois de plus les entreprises touristiques et commerciales fermées, mais également les agriculteurs et les pêcheurs. Désormais, l’asphyxie financière guette les entreprises martiniquaises et guadeloupéennes. Il est étrange que la gravité de la situation n’interpelle pas davantage les hommes politiques et nos élites économiques et sociales. Au risque d’une belle gueule de bois post « Covid-19 « , la Martinique et la Guadeloupe risquent de rester longtemps bloquées dans cette pesante apesanteur où rien de décisif ne se décide au niveau de la réflexion sur l’indispensable émergence d’un nouveau modèle économique et social . En fait, les économistes ne comprennent pas ce climat de légèreté, d’apesanteur, face à une réalité qui exigerait des décisions bien plus audacieuses, d’imagination. C’est comme si les responsables politiques pensaient que, comme à chaque fois, un peu de déficits publics et de contrats aidés vont suffire et que tout va rentrer dans l’ordre.

→   Lire Plus

Philippe Pierre-Charles : « Le caractère colonial de la gestion de la pandémie en Martinique a accentué la défiance de la population »

Fort-de-France (Martinique).– Dans une Martinique frappée par une quatrième vague de Covid-19 particulièrement meurtrière, la campagne de vaccination peine à décoller. 25,4 % de la population a reçu au moins une dose, dont près de 20 % avec un schéma vaccinal complet. Des taux encore faibles, qui placent l’île parmi les territoires français les moins vaccinés, avec la Guadeloupe et la Guyane. 

Les Ehpad comptent 48,6 % de primo-injectés parmi les résidents. Et 44,2 % avec un schéma vaccinal complet. Pour ce qui est des professionnels de santé qui y travaillent, la couverture vaccinale une dose et celle en schéma complet sont respectivement de 30,9 % et 21,6 %. 

Le chlordécone, pesticide nocif pour l’humain, utilisé entre 1972 et 1993 dans les bananeraies martiniquaises et guadeloupéennes pour lutter contre les charançons, a contaminé 92 % de la population. Les deux îles détiennent le record mondial de cancers de la prostate par habitant. Plusieurs études établissent le lien entre l’exposition au chlordécone et le cancer.

Un scandale d’État qui, au-delà d’empoisonner la grande majorité des habitantes et habitants des deux îles antillaises, a accentué la défiance envers Paris, particulièrement palpable ces derniers temps.

→   Lire Plus

Pour Patrick Chamoiseau, la Martinique est un « état poétique dans la langue »

Par Gladys Marivat —

L’auteur de « Texaco » forge son style dans l’univers créole

Avant d’être la source de l’œuvre de Patrick Chamoiseau, la Martinique lui cloua d’abord le bec.

Dans sa trilogie (Gallimard, 1993-2005), l’écrivain, né en 1953 à Fort-de-France, raconte comment il est devenu muet en découvrant qu’on ne parlait pas créole, mais français, à l’école de cette ancienne colonie devenue département français en 1946. Les cheveux gominés, la peau noire et les « r » bien raclés, « le Maître » manque de défaillir à chaque intervention d’un élève. Tout le scandalise : le prénom (Gros-Lombric ? ), « C’est ainsi, je présume,que l’on vous appelle à la maison et dans les bois avoisinant votre case ? »l’accent, la langue, les expressions imagées ( ). « C’est un volêr-dê-poule, mêssié… – Vo… leurr, pas volêr ! »

Le jeune Patrick se replie sur lui-même. Les « Répondeurs » – ce cercle d’auditeurs avec lequel le conteur créole maintient constamment une interaction langagière, et qui accompagne au début le petit écolier dans sa classe – se taisent à leur tour.

→   Lire Plus

Séisme, tempête et inondations: le calvaire sans fin des Haïtiens

Les Cayes (Haïti) – Des habitants trempés, épuisés, sans autre choix que d’uriner et déféquer dans des rues menacées d’inondations: le sud-ouest d’Haïti plonge d’heure en heure dans le chaos, les sinistrés de son récent séisme étant mardi démunis face aux violentes intempéries d’une nouvelle tempête tropicale.

Dans la ville des Cayes, plus de 200 personnes commencent à bâtir, sous un vent et une pluie persistants, des abris précaires sur un terrain de football inondé. Tous sont sinistrés du tremblement de terre de magnitude 7,2 de samedi, qui en quelques secondes a réduit en poussière des dizaines de milliers d’habitations. Au moins 1.941 personnes ont été tuées, selon un bilan encore « très partiel » annoncé mardi par la protection civile haïtienne. 

Alors que le déblaiement des décombres se poursuit dans cette ville, toujours avec l’espoir de trouver des survivants, un hélicoptère des gardes-côtes des Etats-Unis a organisé des rotations pour acheminer les patients en état critique. 

– Hélicoptères – 

Les Etats-Unis, qui ont évacué une quarantaine de personnes pour des soins urgents avec trois hélicoptères des gardes-côtes, ont affrété huit hélicoptères de l’armée depuis le Honduras, pour continuer les efforts d’évacuation médicale.

→   Lire Plus