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L’éphéméride du 21 septembre

Proclamation de l’abolition de la royauté le 21 septembre 1792
Première parution du roman Le Hobbit par J. R. R. Tolkien le 21 septembre 1937
Naisance de Mathieu Édouard Glissant  le 21 septembre 1928 à Sainte-Marie en Martinique

La proclamation de l’abolition de la royauté est un événement de la Révolution française qui s’est déroulé le 21 septembre 1792 lors de la première séance de la Convention nationale, au cours de laquelle les députés ont proclamé l’abolition de la royauté en France (qui prenait la forme d’une monarchie constitutionnelle instituée par la Constitution du 3 septembre 1791). Elle marquait ainsi la fin de près de huit siècles de monarchie ininterrompue et la naissance de la Première République, premier régime républicain de l’histoire de France.

Contexte
Les députés de la Convention se savaient mandatés pour mettre un terme à une crise qui couvait depuis la fuite et l’arrestation à Varennes de Louis XVI (les 20 et 21 juin 1791) et la prise sanglante des Tuileries (le 10 août 1792). Leur origine bourgeoise et leur activité politique ne les portaient pas, pour la plupart, à l’indulgence envers le trône.

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« Le Procès du chien », un film de Laetitia Dosch

Mercredi 25 sept. à 19h | Jeudi 26 sept. à 19h | À Madiana
Par Laetitia Dosch, Anne-Sophie Bailly | Avec Laetitia Dosch, François Damiens, Pierre Deladonchamps
Synopsis :
Tout public
Avril, avocate abonnée aux causes perdues, s’est fait une promesse : sa prochaine affaire, elle la gagne ! Mais lorsque Dariuch, client aussi désespéré que sa cause, lui demande de défendre son fidèle compagnon Cosmos, les convictions d’Avril reprennent le dessus. Commence alors un procès aussi inattendu qu’agité : le procès du chien.
La presse en parle :
Femme Actuelle par La Rédaction
C’est fin drôle, moderne et plein de charme.

Les Inrockuptibles par Maud Tenda
À cheval entre la fable, la comédie et le film social, « Le Procès du chien » se nourrit intelligemment de l’esprit décalé de son autrice, qui libère son récit et ses personnages de toutes cases prédéfinies.

Sud Ouest par Julien Rousset
La comédienne Laetitia Dosch signe une comédie loufoque, inventive, percutante.

Télé 2 semaines par Thomas Colpaert
Laetitia Dosch signe un délire joyeusement surréaliste qui, au-delà de l’humour, pose des questions de fond sur la responsabilité.

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« Une vie rêvée », un film de Morgan Simon

Vendredi 13 sept. à 19h | Mardi 17 sept. à 19h | Dimanche 22 sept. à 11h | Jeudi 26 sept. à 14h |  À Madiana

Avec Valeria Bruni Tedeschi, Félix Lefebvre, Lubna Azabal
4 septembre 2024 en salle | 1h 37min | Comédie dramatique
Synopsis :
Nicole a une vie de rêve. À 52 ans, elle vit dans une cité HLM de banlieue avec son fils de 19 ans, Serge, qui ne la supporte plus. Endettée et sans emploi, elle se voit retirer chéquier, carte bleue, et ses rides se creusent sans qu’elle ne puisse rien y faire. Et si, à l’approche de Noël, la vie se décidait enfin à lui sourire ?
La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Un joli film, lumineux et tendu.

Femme Actuelle par La Rédaction
On ne saurait trop recommander ce portrait de femme, où l’humour et la gravité se mêlent en permanence, comme dans la vie.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Morgan Simon, dans son portrait de mère et de femme, insuffle de la douceur dans la douleur.

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L’éphéméride du 1er septembre

Sortie en France du premier film de science-fiction, Le Voyage dans la Lune, de Georges Méliès le 1er septembre 1902

Le Voyage dans la Lune est un film de science-fiction français écrit, produit et réalisé par Georges Méliès, et sorti en 1902.

Le film donna naissance à un genre populaire : la science-fiction.

Le projet du film a sans doute été motivé par le succès outre-Atlantique de l’attraction foraine A Trip to the Moon (en). Il est inspiré des romans De la Terre à la Lune de Jules Verne (1865) et Les Premiers Hommes dans la Lune de H. G. Wells (The First Men in the Moon, 1901).

Lors d’un congrès du Club des Astronomes, le professeur Barbenfouillis, président de ce club, surprend l’auditoire en faisant part de son projet de voyage dans la Lune. Il organise ensuite pour ses confrères la visite de l’atelier où l’obus spatial est en chantier. Il sera propulsé en direction de la Lune au moyen d’un canon géant de 300 mètres de long, embarquant à son bord six savants astronomes, dont Barbenfouillis.

Après le lancement réussi de leur fusée-obus, les six savants découvrent l’environnement lunaire et assistent à un lever de Terre.

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Appel à écriture théâtrale tout public 2024 : « Les récits manquants de la Caraïbe »

Pour la première fois depuis sa création, l’association Textes En Paroles lance un appel à écriture théâtrale avec une thématique : « les récits manquants de la Caraïbe1

1 Détails sur la thématique c-après ».

Vous écrivez des textes de théâtre

EN FRANÇAIS et/ou EN CRÉOLE, mettant en lumière des récits manquants de la Caraïbe…

Vos textes dramatiques nous intéressent !

DEVENIR DES TEXTES

  1. Les textes éligibles seront soumis sous anonymat au Comité de Lecture Tout Public de Textes En Paroles (composé de dramaturges, d’universitaires et de professionnels du théâtre), qui aura la charge d’identifier un maximum de 3 textes lauréats.
  2. Le premier prix sera doté d’une bourse d’écriture de 2.000 euros bruts (versée sous forme de droits d’auteur(e), et répartie à parts égales entre auteur(e)s si le texte résulte de la collaboration de plusieurs d’entre eux).
  3. Tous les textes-lauréats seront promus à l’occasion de lectures publiques et de rencontres avec leur auteur(e), dans le but de favoriser leur création.
  4. Les textes-lauréats seront ultérieurement publiés aux Editions numériques Textes En Paroles, Collection Théâtre Caraïbe (www.textes-en-paroles.com).
  5. Tous les auteurs et auteures dont les œuvres auront été admises à la sélection (lauréats ou non), recevront les notices critiques du Comité de Lecture Tout Public de Textes En Paroles.

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« Malaise dans la civilisation », texte & m.e.s. Étienne Lepage & Alix Dufresne

Joli pied-de-nez freudien
— Par Michèle Bigot —
Entre pied-de-nez et clin d’œil, l’allusion au texte de Freud publié en 1929 est moins innocente qu’il n’y paraît. Le propos de Freud n’était pas des plus réjouissant. Il y constatait l’impuissance des humains à être heureux, l’omniprésence de la violence, de l’insatisfaction et de la souffrance occupant la plus large partie des émotions. La même thématique va se déployer sur le plateau, mais dans un genre original: c’est le comique, la bouffonnerie et l’absurde qui occupent la scène et les personnages sont désorientés voire parfaitement déjantés. Les quatre comédiens sont à l’unisson, entre dérangement mental et acrobatie de jeu. A la mode québécoise.
Face à vous, sortent du rideau de scène quatre touristes débarqués là par hasard, qui découvrent les lieux, et font mine de retourner se planquer quand ils aperçoivent la masse des spectateurs. Ils découvrent avec stupeur le quatrième mur. Peu à peu, ils vont s’enhardir, explorer les lieux, le plateau, le rideau de scène, prendre contact avec cet étrange public, domestiquer l’espace du théâtre. Ils se testent, ils jouent, ils se délient et au fur et à mesure de leur exploration, c’est une mise en cause et une interrogation vivante de ce mystère que reste une scène théâtrale.

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« L’horizon de la guerre » &  » Tu ne resteras point sourd »

— Par Myrna Névorique —

L’horizon de la guerre

Dans ma plénitude ensevelie,
Je pensais à mon beau guerrier,
Au travers de ma jambe meurtrie,
Sévissant sous la course de l’armurier.

Nous n’étions plus en temps de paix,
Et, je pouvais enfin laisser la craie.
Et, dans l’histoire militaire gonflant les saisons,
Je ne voyais plus d’autres horizons.

L’écriture me laissait pantoise,
Je n’avais point plus d’ardoise.
Et, dans le cœur d’une bonté perdue,
Je me retrouvais, goinfrant de la viande crue.

Ukraine ! Russie !
J’y pensais même la nuit .
Hamas ! Israël !
Le sang n’y était plus que charnel.

Je me retrouvais dans une troisième guerre mondiale,
Où le trivial avait tout de général.
Et, je rêvais du vent de la liberté,
Cherchant à rejoindre mon tout premier.

L’automne approchait dans des tons monotones,
Tandis que la voisine m’apostrophait de moutonne.
Et, l’horizon se peuplait de courses hagardes,
Vers mes balustrades d’une pureté de blancharde.

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L’éphéméride du 22 juin

Début des barricades lors de l’insurrection ouvrière de Paris contre la Deuxième République le 22 juin 1848.

Le Boeing 707, Chateau de Chantilly, s’écrase à Desaye le 22 juin 1962

Les journées de Juin sont une révolte d’ouvriers parisiens du 22 au 26 juin 1848 pour protester contre la fermeture des ateliers nationaux.

Situation sociale et politique

La crise économique et sociale, qui avait causé le fort mécontentement populaire ayant débouché sur la révolution de février 1848, persiste. L’incertitude quant à l’orientation plus ou moins sociale de la république proclamée solennellement le 4 mai, incite les détenteurs de capitaux à retirer leurs fonds des banques qui manquent alors de liquidités pour consentir des prêts et soutenir l’escompte. Le nombre de chômeurs augmente. Il y a près de 115 000 personnes inscrites dans les ateliers nationaux parisiens le 18 mai. Cela entraîne une dépense de près de 200 000 francs par jour. Grâce à la propagande de Falloux (faux rapports de la commission du travail de l’Assemblée constituante) et des partisans de l’ordre, les rentiers et les bourgeois s’exaspèrent de devoir entretenir un nombre croissant de chômeurs.

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L’éphéméride du 13 juin

Découverte de l’Île de la Jeunesse par Colomb le 13 juin 1494
Naissance de Virginie Despentes le 13 juin 1969

L’île de la Jeunesse (en espagnol : Isla de la Juventud) (île des Pins jusqu’en 1978) est la plus grande île cubaine après l’île de Cuba, et la sixième plus grande des Caraïbes. Comme c’est depuis 1830 un lieu de détention et de relégation (lieu dit de « rééducation » depuis 1960) et le site de la prison de Presidio Modelo, elle est considérée comme une municipalité spéciale administrée directement par le gouvernement central de Cuba, et non comme une province du pays.

Géographie
L’île de la Jeunesse est située à 100 km environ au sud-ouest de l’île de Cuba, dont elle est séparée par le golfe de Batabanó (en), et se trouve presque directement au sud de La Havane et de Pinar del Río. Elle s’étend sur environ 55 km du nord au sud et sur 65 km d’est en ouest.

Histoire
On connaît peu la civilisation pré-colombienne de l’île, mais une série de grottes près de la plage de Punta del Este ont préservé 235 anciennes peintures réalisées par la population indigène.

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« Des jours entiers, des nuits entières », dans une mise en scène de Guillaume Malasné

« Des jours entiers, des nuits entières » de Xavier Durringer, est une œuvre théâtrale singulière composée de fragments, de monologues et de dialogues sans lien narratif évident. Xavier Durringer, réputé pour sa capacité à créer une langue orale et instinctive, nous livre ici une série de « bouts de textes » et de petits événements croqués à chaud, tel un grand jeu de cartes où chaque texte apporte sa propre fin. Cette structure éclatée reflète la vie moderne et ses complexités, mêlant des histoires d’amours et de fric, de crises et de résolutions.

Photo : Peggy  Leblanc Fargues

La pièce explore principalement les relations amoureuses, avec des personnages qui ont évolué au fil des ans, traversant des expériences variées : amourettes, crises, paternité, maternité, abandons et reconstructions. Les thèmes abordés vont des scènes de ménage aux flirts surréalistes, des désirs aux espoirs, des violences aux sourires cachés. Durringer puise son inspiration dans les mots de la rue et les errances individuelles, créant ainsi un réalisme poétique saisissant.

La langue de Xavier Durringer est percutante, familière et poétique. Elle est spontanée et immédiate, les personnages s’exprimant sans détours, « sans fleurs ni fards ».

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L’éphéméride du 16 mai

Début de la G.R.C.P. le 16 mai 1966

Début de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne : la circulaire du 16 mai 1966 dénonce tous les « révisionnistes » présents dans la culture, la politique et l’armée en Chine.

La grande révolution culturelle prolétarienne (en chinois : 无产阶级文化大革命, pinyin : wúchǎn jiējí wénhuà dàgémìng), plus couramment la grande révolution culturelle (文化大革命 wénhuà dàgémìng), ou simplement la révolution culturelle (文革 wéngé) (1966-1976), représente l’un des événements marquants de l’histoire de la République populaire de Chine, dont le retentissement international est considérable.

En 1966, Mao Zedong décide de lancer la révolution culturelle afin de consolider son pouvoir en s’appuyant sur la jeunesse du pays. Le dirigeant souhaite purger le Parti communiste chinois (PCC) de ses éléments « révisionnistes » et limiter les pouvoirs de la bureaucratie. Les « gardes rouges », groupes de jeunes Chinois inspirés par les principes du Petit Livre rouge, deviennent le bras actif de cette révolution culturelle. Ils remettent en cause toute hiérarchie, notamment la hiérarchie du PCC alors en poste.

Les intellectuels, de même que les cadres du parti, sont publiquement humiliés, les mandarins et les élites bafoués, les valeurs culturelles chinoises traditionnelles et certaines valeurs occidentales sont dénoncées au nom de la lutte contre les « Quatre Vieilleries ».

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Les ravages des inondations au Brésil : un récit de désolation et d’urgence

— Par Sabrina Solar —

Les terribles inondations qui ont frappé le sud du Brésil ont laissé dans leur sillage un paysage de désolation. Les chiffres sont implacables : plus de 100 vies perdues, 128 personnes portées disparues, et 372 blessés. Ces statistiques glaçantes, pourtant, ne révèlent qu’une partie de l’horreur vécue dans l’État du Rio Grande do Sul.

Les pluies diluviennes ont transformé des quartiers entiers en véritables étendues aquatiques, submergeant impitoyablement des logements, rendant les routes impraticables et engloutissant des véhicules sous des torrents de boue. Porto Alegre, la capitale régionale, d’ordinaire animée, est devenue le théâtre d’une tragédie silencieuse, où seuls les cris de détresse percent le silence humide de l’air.

La situation est devenue si désespérée que même les opérations de secours ont été suspendues en raison des précipitations incessantes, laissant des milliers de personnes piégées entre les eaux montantes et les débris de leurs vies submergées.

Dans cette course contre la montre, des volontaires ont bravé les éléments sur des embarcations de fortune, tentant d’atteindre les sinistrés encore reclus chez eux, ou réticents à quitter leurs foyers par peur des pillages.

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« Dieu est une femme » de Andrés Peyrot

•lundi 6 mai à 19h •mardi 7 mai à 14h •jeudi 16 mai à 14h
Par Andrés Peyrot, Elizabeth Wautlet
Titre original God is a Woman
Documentaire 3 avril 2024 en salle | 1h 25min |
Synopsis
En 1975, Pierre-Dominique Gaisseau, explorateur français oscarisé pour son documentaire Le Ciel et la Boue, se rend au Panama pour réaliser un film sur la communauté fermée des Kunas, où la femme est sacrée. Gaisseau, son épouse et leur fille Akiko vivent avec les Kunas pendant une année. Mais le projet fait faillite et la copie est confisquée par une banque. Cinquante ans plus tard, les Kunas attendent toujours de découvrir « leur » film, devenu une légende transmise par les plus anciens aux plus jeunes. Un jour, une copie cachée est retrouvée à Paris.. À travers sa forme et l’histoire qu’il raconte, Dieu est une femme interroge le rapport entre protagonistes et cinéastes de film documentaire dans une perspective de décolonisation du regard et du cinéma.

La presse en parle :
Culturopoing.com par François Armand
Beauté ultime du film, si les Kunas ne renient rien de ce qui les relie à la société des Blancs, c’est bien une voie d’émancipation qui se dessine.

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L’éphéméride du 25 avril

Révolution des Œillets le 25 avril 1974

La révolution des Œillets (Revolução dos Cravos en portugais), également surnommée le 25 avril (25 de Abril en portugais) est le nom donné aux événements d’avril 1974 qui ont entraîné la chute de la dictature salazariste qui dominait le Portugal depuis 1933. Elle doit son nom à l’œillet rouge que les conjurés portaient à leur boutonnière en signe de ralliement2.

Ce que l’on nomme « révolution » a commencé par un coup d’État organisé par des militaires qui se sont progressivement radicalisés par rejet des guerres coloniales menées par le Portugal. Ce coup d’État, massivement soutenu par le peuple portugais a débouché sur une révolution qui a duré deux ans, marquée par de profondes divisions sur la façon de refonder le Portugal, mais qui, finalement, a profondément changé le visage de celui-ci.

La révolution des Œillets a la particularité de voir des militaires, porteurs d’un projet démocratique (mise en place d’un gouvernement civil, organisation d’élections libres et décolonisation), renverser un régime, sans pour autant instaurer un régime autoritaire.

Cet événement est le début de la démocratisation du sud de l’Europe, celui-ci étant suivi par la chute des dictatures espagnole et grecque.

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L’éphéméride du 24 avril

Claude Levi-Strauss, André Breton, Wifredo Lam sont contraints de faire escale à Fort-de-France le 24 avril 1941
Fin de la conférence de Bandung le 24 avril 1955

Fin avril 1941 le vapeur Capitaine Paul Lemerle arrive enfin dans la baie de Fort-de-France un mois après son départ de Marseille avec à son bord trois cents cinquante intellectuels européens pourchassés par le nazisme triomphant. Le bateau a vingt ans d’âge, poussif il est au deux tiers de sa vie. Il ne dispose que de sept couchettes réparties entre deux cabines. Les passagers s’entassent dans les cales sans air ni lumière sur des lits de fortune, ou ce qui en tient lieu, des grabats plutôt. Qui y-a-t-il parmi cette « racaille » selon les termes employés par la police « collaborationniste » de Marseille ? André Breton, Claude Levi-Strauss, Victor Serge, Anna Seghers, Wifredo Lam, des artistes, des savants, des communistes, des juifs, des anarchistes, des républicains espagnols. Une fondation étasunienne l’ « Emergency Rescue Committee » (ERC) est chargée par son gouvernement de sauver les personnalités intellectuelles menacées par l’hitlérisme qui en échange accepteront d’offrir à la grande Amérique le service de leur savoir.

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L’éphéméride du 23 avril

  • Début de l’expédition militaire qui conduisit à la colonisation de Madagascar le 23 avril 1894
  • Mutinerie sur le Jeanne-d’Arc, ancré à Pointe-à-Pitre, le 23 avril 1943

L’expédition de Madagascar est une intervention militaire qui a conduit à la colonisation de Madagascar par la France. Il y eut en fait deux expéditions, la première en 1881-1882 qui aboutit à la signature d’un protectorat peu appliqué et la seconde en 1894-1895 qui conduira in fine à l’annexion de Madagascar en 1897 après que le général Gallieni eut fini de « pacifier » l’île.

La France sur la scène internationale

Durant ces années, la France est isolée face à la politique de Bismarck, soucieux de lui barrer toute possibilité de revanche. La politique du chancelier de la nouvelle Allemagne est donc l’une des causes qui poussent la France à rechercher des « aventures » outre-mer, comme au Tonkin et à Madagascar.

Les expéditions coloniales sont principalement l’œuvre des républicains arrivés au pouvoir durant les années 1880, avec la dissolution du parti monarchiste. Les expéditions coloniales sont, pour la France, un moyen de rétablir sa place dans le monde, après la perte de l’Alsace-Lorraine lors de la défaite de 1870.

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Mascus. Les hommes qui détestent les femmes, de Pierre Gault (Fr., 2024, 52 min)

France.Tv Slash | À la demande | Documentaire

— Par Sarha Fauré —

Le documentaire « Mascus. Les hommes qui détestent les femmes », dirigé par Pierre Gault, est une plongée approfondie dans le phénomène du masculinisme, une idéologie en pleine expansion qui trouve ses racines dans le ressentiment et la frustration des hommes envers les progrès de l’égalité entre les sexes. À travers une enquête minutieuse, le film expose les différentes facettes de ce mouvement, mettant en lumière ses origines, ses manifestations et ses conséquences sur la société contemporaine.

Dès le début, le documentaire met en garde contre la montée du masculinisme, une idéologie qui émerge comme une réaction aux avancées du féminisme. Les masculinistes se considèrent comme menacés dans leur virilité et leur statut par les progrès de l’égalité entre les genres, et appellent à une riposte contre ce qu’ils perçoivent comme une emprise croissante des femmes sur la société. Cette riposte se manifeste par des discours virulents, des attaques contre le féminisme et parfois même par des actions violentes.

Le film explore les différentes branches du masculinisme, en mettant en lumière deux groupes principaux : les « incels » et les « MGTOW ».

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Maryse Condé  doit être intégrée au Panthéon comme l’a été Aimé Césaire

— Collectif —

L’écrivaine guadeloupéenne constitue une personnalité « engagée et au-dessus de la mêlée », estime un collectif emmené par l’ancien président du Conseil représentatif des associations noires, Louis-Georges Tin. Elle y rejoindrait alors Joséphine Baker,Victor Schœlcher et Félix Eboué.

Géante de la littérature mondiale, ayant reçu le prix Nobel alternatif de littérature en 2018,Maryse Condé nous a quittés dans la nuit du 1er au 2 avril. Née en 1934 en Guadeloupe, elle a produit une œuvre abondante, faite entre autres de sagas, de romans, de pièces de théâtre,d’essais, de contes pour enfants et même de recettes de cuisine.
Ses ouvrages sont en général une invitation au voyage qui conduit le lecteur d’une rive à l’autre de l’Atlantique et fait le lien entre l’Afrique, l’Amérique et l’Europe. Sous sa plume, c’est la géographie, mais aussi l’histoire qui émergent, les petites histoires perdues au milieu de la grande, qu’il s’agisse des empires africains, de la période de l’esclavage, de l’époque coloniale ou du temps présent.
Se trouvant à la confluence d’Aimé Césaire, d’Édouard Glissant et de Frantz Fanon, elle a produit une œuvre universelle : on ne comprend pas bien le monde si on n’a pas lu Maryse Condé.

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L’éphéméride du 12 avril

Le Grand Prix des Antilles est décernée à Mayotte Capécia pour son roman autobiographique « Je suis une Martiniquaise » le 12 avril 1949

Malfamée mais sauvée de l’oubli grâce à Frantz Fanon, Etiemble et quelques admirateurs parisiens qui l’aidèrent à écrire, Mayotte Capécia ne fut identifiée qu’en 1993 pour le monde des lettres.

Née au Carbet (Martinique) d’une mère célibataire, en 1916, Lucette Céranus Combette ne fit jamais d’études et travailla comme sa jumelle dès l’âge de quatorze ans à Fort-de-France dans une chocolaterie puis géra de petits commerces. Mère à dix-sept ans, et deux fois par la suite, sa passion pour un lieutenant de marine protestant et pétainiste fournit la trame d’un premier roman tandis que le second est axé sur l’inconfort du métissage à l’aube de «la Négritude». Elle se fit reconnaître par son père et s’embarqua pour la France en 1946.

Les deux romans de Mayotte Capécia sont des créations collectives, en partie inspirées du journal du lieutenant. Elle réussit, grâce au bon accueil de son premier livre, à faire venir ses enfants et sa jumelle en France, mais elle fut atteinte d’un cancer et mourut dès 1955.

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Haïti en proie à une sitution «cataclysmique »  alerte l’ONU

— Par Jean Samblé —

Dans les profondeurs de la crise qui sévit en Haïti, chaque jour apporte son lot de tragédies, exacerbant une situation déjà désespérée. Les Nations Unies, témoins impuissants de ce désastre, sonnent une nouvelle fois l’alarme, qualifiant la situation de « cataclysmique », un terme lourd de sens, reflétant la magnitude des souffrances endurées par le peuple haïtien.

Au cœur de cette tempête de désolation se trouve un pays ravagé par les luttes intestines du pouvoir et l’emprise meurtrière des gangs. Le bilan de pertes humaines, déjà accablant, ne cesse de s’alourdir. Avec plus de 1 500 vies fauchées au cours des trois premiers mois de l’année 2024, les rues de Port-au-Prince et des autres villes haïtiennes se teintent chaque jour davantage de larmes et de sang.

Malgré les appels répétés à un embargo sur les armes, la réalité reste implacable. Les frontières poreuses du pays offrent un passage fluide aux trafiquants d’armes, alimentant ainsi le pouvoir de feu dévastateur des gangs, qui rivalise souvent, voire dépasse, celui des forces de l’ordre haïtiennes. La communauté internationale, tiraillée entre les impératifs de sécurité et les considérations diplomatiques, semble impuissante à endiguer ce fléau.

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Gaspillage alimentaire mondial : Une tragédie planétaire aux conséquences dévastatrices

— Par Sabrina Solar —

Le monde est confronté à une crise alimentaire d’une ampleur ahurissante. En 2022, selon les estimations alarmantes des Nations unies, chaque jour a vu l’équivalent d’un milliard de repas jeté à la poubelle à travers la planète. Cette gabegie insensée représente près d’un cinquième de toute la nourriture disponible, une tragédie mondiale décriée par les experts comme un échec environnemental majeur.

Les chiffres sont stupéfiants : 60% de ce gaspillage provient des ménages, soit 631 millions de tonnes de denrées alimentaires perdues dans le monde cette année-là. Les restaurants et cantines ont contribué à hauteur de 28%, tandis que les supermarchés et autres commerces ont jeté 12% de cette nourriture précieuse. En somme, plus de 1 000 milliards de dollars sont ainsi gaspillés chaque année, une somme colossale qui aurait pu être utilisée de manière bien plus constructive.

Ce constat accablant est le fruit d’une étude minutieuse menée par le Programme des Nations unies pour l’environnement, mettant en lumière une réalité préoccupante : plus on cherche de gaspillage alimentaire, plus on en trouve. Les raisons de ce phénomène sont multiples : des achats excessifs à une mauvaise estimation des portions, en passant par la négligence des dates de péremption.

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La lutte pour la justice environnementale aux Antilles françaises : le combat continue

— Par Sabrina Solar —

Dix-huit ans après le dépôt d’une première plainte qui a abouti à un non-lieu en janvier 2023, le combat pour réparer l’empoisonnement des Antilles françaises au chlordécone continue. Ce pesticide, largement utilisé dans les bananeraies entre 1972 et 1993 en Guadeloupe et en Martinique, demeure au cœur d’une nouvelle action en justice lancée le jeudi 21 mars.

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), en collaboration avec la Ligue des droits de l’homme et l’association antillaise Kimbé Rèd FWI, a déposé une réclamation collective auprès du Comité européen des droits sociaux à l’encontre de la France. Cette démarche vise à dénoncer la violation du droit à l’eau potable et à l’assainissement en Guadeloupe, ainsi que la pollution au chlordécone, considérée comme une atteinte au droit à la santé.

Le fondement de cette action contre l’État français repose sur la Charte sociale européenne, un traité du Conseil de l’Europe garantissant le respect des droits économiques et sociaux fondamentaux, dont la santé et la non-discrimination. Toutefois, la recevabilité du recours reste une question épineuse, car la Charte sociale européenne, bien que ratifiée par la France, ne spécifie pas explicitement son application aux territoires ultramarins.

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Considérations sur la Grande Grève de Février 2009 en Martinique

— Par Patrick Chamoiseau —
En février 2009, des milliers de martiniquais ont bloqué la Martinique durant plusieurs semaines de suite. Une telle mobilisation reste encore hors de portée des Partis politiques ou des syndicats de ce pays. Il y a là un phénomène d’apparence politique aussi considérable que celui du 22 mai 1848 dans le nord de la Martinique, lequel avait précipité l’annonce de l’abolition de l’esclavage. Seulement, le mouvement de février 2009 n’a débouché que sur une liste de « produits de première nécessité » qui s’est perdue corps et âme dans le cynisme du Marché capitaliste… Comment considérer ce paradoxe ?

Dans une interview menée par Jean Bourgault, le 15 avril 2010, pour la revue les Temps Modernes, Patrick CHAMOISEAU analyse ce phénomène aussi puissant qu’énigmatique sous l’éclairage d’un imaginaire : celui de la Relation…


JEAN BOURGAULT – Quel regard portez-vous sur le mouvement de février 2009 en Martinique ?

Patrick CHAMOISEAU – Il y a plusieurs choses :d’abord ça a été un mouvement tout à fait énigmatique. Croire qu’on pourrait dès aujourd’hui donner des explications claires et définitives et mettre tout cela à plat, enlever les plis, les ombres, l’inconnaissable, ce serait être victime d’une illusion.

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« Fermer les yeux », un film de Victor Erice

À Madiana
| Par Victor Erice, Michel Gaztambide
Avec Manolo Solo, José Coronado, Ana Torrent
16 août 2023 en salle | 2h 49min | Drame
Titre original Cerrar los ojos

Synopsis :
Julio Arenas, un acteur célèbre, disparaît pendant le tournage d’un film. Son corps n’est jamais retrouvé, et la police conclut à un accident. Vingt-deux ans plus tard, une émission de télévision consacre une soirée à cette affaire mystérieuse, et sollicite le témoignage du meilleur ami de Julio et réalisateur du film, Miguel Garay. En se rendant à Madrid, Miguel va replonger dans son passé…

La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Marcos Uzal
“Savoir vieillir, that is the question”, dit à Miguel son ami Max (Mario Pardo), monteur et collectionneur de copies de films, avant de lui donner sa méthode : “sans peur et sans espoir”. Et c’est ainsi, sans peur et sans espoir, que semble avancer le film, en prenant tout son temps, en donnant le sentiment, devenu rare, que chaque plan et chaque scène prennent exactement la durée qu’il leur faut.

Culturopoing.com par Danielle Lambert
Ode magnifique au cinéma, « Fermer les yeux » nous livre l’œuvre crépusculaire et testamentaire d’un artiste aussi rare que radical et son dernier plan, emblématique et poignant, nous hantera longtemps.

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L’éphéméride du 19 janvier

Sortie en salle du film « Nèg Maron » le 19 janvier 2005

De Jean-Claude Barny
Avec Admiral T, D. Daly, Stomy Bugsy
Nationalité français
Synopsis :
Au coeur des petites Antilles, au début des années 2 000, dans un quartier populaire où se côtoient des personnages chaleureux, hauts en couleurs, Josua et Silex, deux jeunes amis d’enfance à la dérive, issus d’un milieu familial et social explosé, mènent une existence insouciante. Mais la violence de l’île et l’escalade de situations déroutantes vont mettre leur amitié à rude épreuve…

“Nèg maron” : Paradoxe criminel ou crime paradoxal ?

— Par Patricia Donatien-Yssa —

Le film Nèg Maron du réalisateur Jean-Claude Barny est un drame qui réunit un groupe de jeunes délinquants vivant dans un quartier populaire de la Guadeloupe, et qui s’articule autour d’un crime perpétré contre un blanc créole mafieux : Marcus. Josua et Silex, les deux complices de toujours et personnages principaux du film, se livrent à de petits cambriolages et vivent, tout comme leurs amis, « …en rupture avec le système économique et politique » 1. Enfermés dans une véritable microsociété, ils sont plongés dans un décalage et un paradoxe permanents.

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