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Quatrième centenaire de l’arrivée de l’Anonyme de Carpentras en Martinique

12 et 13 avril 2019. Conférence-débat Exposition et visites guidées au Musée d’Archéologie et de Préhistoire

—Communiqué de presse de Marie-Hélène Léotin, Conseillère exécutive en charge de la culture et du patrimoine à la CTM —

Le 21 avril 1619 arrivait en Martinique « L’Anonyme de Carpentras »

Jusqu’à cette année 2019, on ne connaissait pas son nom, d’où le terme « L’Anonyme ». Ce personnage nous a laissé un récit de son voyage dans la mer des Antilles, un manuscrit retrouvé dans la bibliothèque de l’évêque du diocèse de Carpentras, Monseigneur d’Inguimbert, d’où le nom « de Carpentras ».
Ce manuscrit est précieux car c’est le premier récit complet d’une expédition de pirates et de flibustiers dans la Mer des Antilles. C’est un des plus anciens documents connus sur la Martinique.
Ce manuscrit a été retrouvé, transcrit, revu, annoté, commenté par Jean-Pierre Moreau, archéologue, et publié sous le titre :
« Un flibustier français dans la mer des Antilles »
L’intérêt de ce manuscrit est de mieux nous faire connaître les premiers contacts entre Caraïbes (Kalinas) et Français, « ces rencontres de mer, des îles et de la terre, de ces hommes infiniment divers, de ces humanités qui se côtoient sans jamais vraiment se connaître… errances de mer de marins français…, rencontres entre deux civilisations, des dialogues qui s’ébauchent… » (Jean Meyer).

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Hommage à Léo Élisabeth

 25 mai 2018 de 9h à 17 h Campus de Schoelcher

Faculté des Lettres et Sciences Humaines,
Amphithéâtre Hélène Sellaye
Allocutions officielles :
Mme Odile Marcelin François-Haugrin, Vice-Présidente du Pôle Martinique de l’université des Antilles.
Mme Marie-Hélène Léotin, Conseillère exécutive en charge de la culture et du patrimoine à la CTM
Mme Cécile Bertin -Elisabeth, Doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines
Mme Dominique Aurélia, Vice-présidente déléguée aux Affaires Internationales .
Ouverture par Erick Noël, Professeur à l’université des Antilles.

IN MEMORIAM – Léo Elisabeth 1931-2016 – Docteur d’Etat, Président de la société d’histoire de la Martinique, Inspecteur pédagogique régional de l’académie des Antilles-Guyane de 1977 à 1997.

Un regard perçant et lumineux, visionnaire sans doute, un esprit vif, curieux, insatiable, une attention vigilante et stimulante sur le monde et sur la genèse de l’espace caraïbe, enfin et surtout une grande bienveillance et une capacité de distanciation, d’humour aussi, ont contribué à la légitime reconnaissance de nos disciplines, histoire, géographie mais aussi éducation civique dans le champ émergent d’une approche globale et respectueuse des réalités culturelles et sociales de notre environnement régional.

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Quelques remarques à propos des éditoriaux de Jean-Marc Party sur La 1ère radio.

— Par Marie-Hélène Léotin —
L’éditorial du 3 mai 2018 s’intitule « Commémorer l’abolition de l’esclavage en Martinique est-il encore utile ? » À propos de l’action des collectivités locales, dans le cadre de la commémoration des 170 ans de l’abolition de l’esclavage, nous sommes heureux de constater que l’éditorialiste salue l’action conjointe des maires du Prêcheur et de Saint-Pierre. Nous aussi, nous saluons cette initiative.
Plus surprenant est le fait de parler des initiatives de la CTM sur un mode folklorique.
En 2016 et 2017, la CTM ne s’est pas contentée d’une « kermesse », soit dit en passant, « kermesse » où nous avons programmé des groupes et des artistes martiniquais.
En 2016, deux journées ont été programmées dans nos centres culturels et musées: une autour du thème « L’Eglise et l’esclavage » au Domaine de Fonds Saint-Jacques le 21 mai 2016 et une autour du thème « Joséphine et l’esclavage » au Domaine de la Pagerie le 22 mai 2016. Thèmes éminemment à débats, à réflexion et à construction de notre avenir.
En 2017, une journée a été programmée au Domaine de Fonds Saint-Jacques autour du thème « Le train des plantations », avec plusieurs intervenants et la présentation d’un projet culture-patrimoine -économie-tourisme pour un futur train reliant les trois habitations : Fonds Saint-Jacques, Fourniols et Union.

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Césaire, la « cause noire » et le prolétariat martiniquais…

Lettre ouverte à propos du colloque Aimé Césaire

— Par Marie-Hélène Léotin —

La Collectivité Territoriale de Martinique a organisé, le 17 avril 2018, en salle de délibérations Camille Darsières, un colloque intitulé « Aimé Césaire, l’écrivain et l’homme politique ». Depuis cette date, la CTM et sa conseillère exécutive en charge de la culture, sont l’objet d’articles surprenants, pour ne pas dire effarants, émanant de l’organe d’un parti politique local. Pourtant, il était tout à fait normal qu’une institution majeure en Martinique rende hommage – c’est la première fois qu’elle le fait – à cet écrivain et cet homme politique incontournable qu’était Aimé Césaire dans notre XXe siècle martiniquais. Nous n’aurions rien fait à l’occasion du 10e anniversaire de sa mort, beaucoup de Martiniquais, je crois, nous l’auraient reproché. C’est une institution qui a organisé ce colloque, pas un parti politique ou des femmes et des hommes partisans. Ce sont des universitaires en grande partie qui sont intervenus. Ce colloque, même s’il n’était organisé que sur une seule journée, a revêtu un caractère scientifique et international.
La Conseillère exécutive en charge de la Culture, ancien professeur d’histoire et géographie en lycée, a dit, lors d’une interview, à propos de 1956 et de la rupture de Césaire avec le PCF, qu’en ce qui concerne les conséquences en Martinique, Césaire avait opté pour le choix de défendre la « cause noire » et qu’il avait quelque peu abandonné le prolétariat martiniquais.

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Aller à une connaissance vraie…

— Par Marie-Hélène Léotin, Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine —
Le domaine de la Pagerie (Trois-Ilets), un des sites culturels de la Collectivité Territoriale de Martinique, a été vandalisé dans la nuit du 14 au 15 février 2018 : dans les jardins près du musée, la tête du buste de Joséphine a disparu ; des traces de peinture noire ont été laissées sur le buste, par terre, sur les marches menant au musée.
Nous ne pouvons accepter ces actes de destruction volontaire et de dégradation gratuite d’un bien public, oeuvre d’un artiste, quelle que soit la vision qu’on peut avoir de notre histoire et des relations entre l’Impératrice des Français et le peuple martiniquais.
Les responsables du musée ont été auditionnés à la gendarmerie de Rivière-Salée.
Une plainte suit son cours.
Notre devoir est d’affirmer que nous sommes engagés sur la voie de la responsabilité martiniquaise. Cette voie passe par l’information et l’éducation, afin de prendre les bonnes décisions capables d’éclairer notre peuple. Cette voie ne consiste pas à briser et saccager ce qui fait partie de notre histoire, de façon positive ou pas.

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Jean Bernabé, Mèt-A-Manyok, monté nan Gallilé

— Par Térez Léotin —

Professeur émérite des Universités, Jean Bernabé luttait depuis plusieurs mois contre une maladie paralysante. Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université des Antilles et de la Guyane, agrégé de grammaire, Docteur d’Etat en linguistique, Jean Bernabé était particulièrement reconnu pour ses travaux sur la langue créole. Sa thèse s’intitule: « Fondal Natal: Grammaire basilecticale approchée des Créoles guadeloupéens et martiniquais » (L’Harmattan, 1983).

Fondateur du GEREC-F (Groupe de Recherches et d’Etudes en Espace Créole et Francophone), Jean Bernabé a été à l’origine de la création de la licence et de la maîtrise de créole à l’UAG. Avec Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau, il est cofondateur du mouvement littéraire de la Créolité, autour notamment de l’ouvrage publié en 1989: « Eloge de la Créolité ».

Jean Bernabé n’oubliait pas non plus la formation des adultes en participant à la mise sur pied de l’UTL (Université du Temps Libre), sur le campus de Schœlcher.

Ecrivain, auteur d’essais, romans, articles de sociolinguistique et de littérature, son dernier ouvrage publié en 2016 s’intitule: « La dérive identitariste » (L’Harmattan).

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Tropiques-Atrium en communes!

tropiques_atrium_equip_modulaire1Samedi soir avait lieu l’inauguration de l’Équipement Modulaire mobile de Tropiques Atrium qui doit permettre aux spectacles de la Scène nationale Tropiques-Atrium de se démultiplier en communes. Nous reproduisons ci-dessous le discours inaugural de Marie-Hélène LEOTIN, Conseillère exécutive,  prononcé au nom de la Collectivité Territoriale de Martinique

Mesdames, Messieurs,

Byen bonswè tout moun

Bonsoir à tous,

L’acquisition de cet équipement modulaire mobile est un moment important pour Tropiques Atrium Scène nationale, mais aussi pour la CTM.

En effet cette structure répond à plusieurs objectifs :

Cet équipement répond à la nécessité de désenclaver l’action culturelle en allant sur tout le territoire.

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« Moi… Marie Philomène Roptus, dite Surprise, dite Lumina Sophie »

29 mai 2015 19h à La Maison Rouge

lumina_sophie-2La Maison Rouge : Maison des Arts vous présente  « Moi… Marie Philomène Roptus, dite Surprise, dite Lumina Sophie », solo chorégraphique interprétée par Christiane Emmanuel. Ce solo a été dansé dans le bagne de Saint-Laurent du Maroni en Guyane lors du festival les Tréteaux 2013 organisé par Ewlyne Guillaume et Serge Abatucci. A cette occasion, nous recevrons l’historienne, Marie-Hélène LEOTIN qui nous fera l’honneur de présenter Lumina Sophie, héroïne de notre histoire.
«Lumina Sophie dite « Surprise » est sans conteste l’une des figures emblématiques de la résistance et de la révolution sociale martiniquaise.  Issue d’un milieu modeste elle grandira dans un contexte d’abolition post esclavagiste mais surtout dans un courant socio politique très vif. Cette jeune femme courageuse et solidaire sera acteur d’évènements majeurs de notre île.»

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De retour du Bénin

— Par Marie-Hélène Léotin, Conseillère régionale —

porte_du_non-retour_beninLe 23 août 2014, la République du Bénin a commémoré la Journée du souvenir de la traite négrière et de l’esclavage en présence, pour la première fois, de délégations des Conseils régionaux de Guadeloupe et de Martinique. C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous sommes retrouvés sur cette terre du Bénin, précisément à Ouidah. C’est le retour aux sources, c’est le salut aux ancêtres, c’est l’hommage à notre mère l’Afrique. Il ne faut pas oublier que la majorité des captifs africains déportés par les négriers français viennent de Ouidah⋅
Même si nos ancêtres ne sont pas forcément originaires de cette région là, mais ils ont embarqué ici où se dresse la porte du non retour⋅
Nous avons fait le chemin du retour pour saluer la terre de nos ancêtres et retisser les liens avec nos lointains cousins⋅ Bien sûr, nous ne sommes pas Africains.

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L’autre… commémoration

— Par Marie-Hélène Léotin, historienne —

felix_eboueIl y a 70 ans, le 17 mai 1944, Félix Éboué décédait au Caire à la suite d’une congestion pulmonaire, lors d’un voyage en Syrie et en Egypte. Félix Eboué était un Guyanais, administrateur des colonies, gouverneur général en Afrique équatoriale française (AEF), compagnon de la Libération ; ses cendres reposent au Panthéon. L’aéroport de Cayenne, le plus grand lycée de Cayenne, la grande salle de la préfecture de Fort-de-France portent son nom. Il a fait carrière dans l’administration des colonies en Martinique, en Guadeloupe, au Soudan français, au Tchad⋅
« Jouer le jeu⋅ A cette jeunesse que l’on sent si inquiète, si incertaine devant les misères de ces temps qui sont les misères de tous les temps.

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Insurrection de Septembre 1870 : vers une légitime restitution

— Par  APM – CNCP – MIM – MODEMAS – PALIMA – PCM – RDM —

septembre-1870Depuis plusieurs dizaines d’années, un puissant mouvement de recherche et de reconnaissance de l’histoire Martiniquaise se développe. L’épais voile colonial qui tentait de présenter notre peuple comme une « population » sans histoire propre, est définitivement déchiré.

L’héroïque insurrection du sud, survenant seulement 22 ans après la révolution antiesclavagiste du 22 mai 1848, est aujourd’hui contée, analysée, chantée, célébrée……

Il est toujours nécessaire de rappeler les faits déclencheurs de cet important évènement.

Léopold LUBIN, jeune artisan originaire du Marin est injustement « cravaché » par un fonctionnaire français…. Cet incident provoquera un mouvement d’une grande ampleur qui dépassera rapidement les « frontières » du sud du pays.

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