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« Psyche », conférence dansée avec Oxana Chi et Layla Zami

Le 07 janvier 2022 de 18h00 à 19h30 à La Maison Rouge – Maison des Arts

SYNOPSIS
La conférence dansée invite le public à arpenter la porosité des frontières entre passé ré-imaginé, présent ressenti et futurité réalisée. Au coeur du programme, un extrait du spectacle « Psyche » chorégraphié et interprété par Oxana Chi. Dans cette création profondément ancrée dans son héritage culturel, la danseuse-chorégraphe explore sa mémoire corporelle ainsi que celle des peuples diasporiques qui l’entourent. En quête des affinités entre l’âme et la psyché, sa danse l’emporte au plus profond d’elle-même, pour en extraire sa propre humanité et féminité. Le solo de danse est accompagné d’une bande sonore concoctée par Sylvestre Soleil avec Drum & Didgeridoo, ainsi que d’un encas musical composé et interprété par Layla Zami (saxophone, kalimba, loops).
Pour ouvrir la soirée, Dr. Zami nous offre des pistes de réflexion sur les relations entre mémoire culturelle, danse, et espace-temps. Le propos s’inspire de son ouvrage Contemporary PerforMemory : Dancing Through Spacetime, Historical Trauma, and Diaspora in the 21 st Century (Transcript Verlag / Columbia University Press, 2020) dans lequel elle a analysé les chorégraphies de sept artistes internationaux dont Oxana Chi, Christiane Emmanuel, et André Zachery (Haiti/USA).

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L’écho des Terres Sainville

Visite virtuelle « art et patrimoine »

— Communiqué de presse —

Rarement visité, souvent traversé ou évoqué, le quartier des Terres Sainville, en périphérie de Fort-de-France, cristallise de nombreux clichés.

Mais ce qui fait les Terres Sainville, c’est aussi la richesse de son histoire, de son architecture et de ses influences multiculturelles.

C’est pourquoi nous avons choisi de mettre en valeur ce quartier grâce à une visite virtuelle sous le thème « Arts et patrimoine ».

En parcourant la carte interactive, vous pourrez découvrir son histoire, ses lieux emblématiques et ses oeuvres d’art.

Vous découvrirez également les « bulles de quartier » : de courtes vidéos réalisées avec des associations ou des artistes qui vont offriront leur vision de ce quartier aux multiples facettes…

Que la visite commence ! Ouvrez grand les yeux et tendez bien l’oreille, vous entendrez peut-être… l’écho des Terres Sainville.

L’objectif est de mettre en lumière l’histoire et le patrimoine des Terres Sainville, mais aussi de proposer un nouveau regard sur ce quartier, souvent la cible de clichés négatifs. Ainsi, nous souhaitons mettre l’accent sur les jeunes artistes martiniquais et sur les différentes initiatives artistiques, culturelles et associatives qui prennent place aujourd’hui aux Terres Sainville.

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« Les restes suprêmes », de David Rugamba, un « work in progress », inabouti, forcément inabouti

— Par Roland Sabra —
« Quand les hommes sont morts, ils entrent dans l’histoire. Quand les statues sont mortes, elles entrent dans l’art. Cette botanique de la mort, c’est ce que nous appelons la culture. »

Chris Marker & Alain Resnais – Les statues meurent aussi

« Work in progress », l’expression est souvent revenue dans les propos de Dorcy Rugamba lors de ses échanges avec le public jeudi 11 novembre 2021 dans la salle Aimé Césaire de Tropiques- Atrium. On le croit volontiers tant c’est une évidence. Le chemin est encore bien long pour tenter d’égaler l’admirable prestation de « Bloody Nigers » que le metteur en-scène d’origine rwandaise nous a offerte en cadeau en 2009 et en 2013 à Fort-de-France.

Le thème est d’actualité au-delà de la destruction des 20 000 pièces de collection par le feu dans l’incendie du musée privé de Gunju quelques jours avant la restitution par la France de 26 œuvres au Bénin, dans le cadre d’une cérémonie hautement symbolique et institutionnelle, en présence des présidents Emmanuel Macron et Patrice Talon.

« Un homme ( Dorcy Rugamba) s’introduit dans un musée européen pour s’adresser aux visiteurs, le public en l’occurrence, et aux masques funéraires exposés, qu’une très belle scénographie propose au regard.

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Restitution des biens culturels mal acquis : à qui appartient l’art ?

Erick Cakpo, enseignant à l’université de Lorraine, analyse comment les objets d’art cristallisent les enjeux politiques et identitaires.

Ces dernières années, les demandes de restitution d’œuvres conservées dans les musées européens et acquises irrégulièrement et souvent dans le cadre des conquêtes coloniales se sont multipliées. On se souvient des cinq stèles pharaoniques réclamées à la France par l’Egypte, tout comme du buste de la reine Néfertiti demandé à l’Allemagne. Plus de deux cents ans après l’installation des frises du Parthénon au British Museum, la Grèce continue de réclamer l’œuvre au Royaume-Uni.

Le dernier pays en date à s’inscrire dans cette démarche est le Bénin. Cette demande a fait des remous à tel point que, lors de son discours sur l’Afrique à Ouagadougou, Emmanuel Macron a promis de réunir d’ici cinq ans les conditions nécessaires pour la restitution temporaire ou définitive du patrimoine africain.

Les demandes de restitution poussent à se poser un certain nombre de questions : pourquoi les pays détenteurs tiennent-ils à conserver les objets d’art supposés mal acquis ? Pourquoi les pays demandeurs souhaitent-ils leur retour ? Qu’est-ce qui explique le déplacement des œuvres, phénomène ayant lieu depuis l’Antiquité ?

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Le Dr Hippolyte Morestin (1869-1919), chirurgien des soldats défigurés de la guerre 14-18.

— Par Xavier Chevallier, conservateur en chef des bibliothèques —

La guerre 14-18 ou la Grande Guerre fut l’une des plus grandes tragédies de l’histoire. Elle marqua à jamais le 20ème siècle et ses conséquences – bouleversements géopolitiques, démographiques, industriels, économiques, sociaux, culturels, psychologiques – sont encore perceptibles de nos jours. Ce que l’on sait moins, c’est qu’elle permit des progrès prodigieux dans la médecine, en raison des soins qu’il fallait prodiguer aux innombrables blessés. La chirurgie de guerre se spécialisa, devint plus ciblée et efficace dans la prise en charge des patients, notamment celle concernant les graves blessures au crâne, au visage et à la mâchoire. Face à cet afflux considérable et inédit de mutilés faciaux – il y en aura quinze mille rien qu’en France, on les appellera à partir de 1921 les « gueules cassées » – se créera une discipline nouvelle, la chirurgie maxillo-faciale, dont le professeur Morestin (1869-1919) sera l’un des plus brillants représentants.

Chirurgien d’une dextérité légendaire, Hippolyte Morestin s’occupera à Paris pendant plus de quatre ans avec dévouement de ces malheureux soldats aux visages ravagés par les armes modernes et destructrices du premier conflit mondial.

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« On a oublié le rôle de l’humiliation dans l’Histoire », par Olivier Abel

TRIBUNE. Pour le philosophe, « en sacralisant les caricatures, nous sommes devenus incapables de percevoir ce que les Grecs anciens désignaient par le tragique ».

— Par Olivier Abel (Philosophe) —

(Arrestations à Mantes-la-Jolie, face au lycée Saint-Exupéry (DR))

Quel rapport entre les crimes abjects des djihadistes, le danger que représentent à certains égards les « réseaux sociaux » pour la démocratie et la civilité, la question de la liberté d’expression et du blasphème, le durcissement quasi-guerrier de la laïcité, les gilets jaunes, les majorités dangereuses qui ont porté Trump ou Erdogan au pouvoir, et qui poussent à nos portes ? Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, ces colères qui montent en miroir sans plus rien chercher à comprendre, nous ne savons et sentons plus ce que nous faisons. Je voudrais proposer ici une hypothèse.

Nous avons globalement fait fausse route. Le drame des caricatures n’est que la partie visible d’un énorme problème. Nous nous sommes enfoncés dans le déni de l’humiliation, de son importance, de sa gravité, de son existence même. Nous sommes sensibles aux violences, comme aux inégalités, mais insensibles à l’humiliation qui les empoisonne.

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Le Tricentenaire du rattachement des Antilles à la France 1935-1936, ou le triomphe de l’assimilation

— Par Christelle Lozère, Maître de conférences en Histoire de l’Art —

D’octobre 1935 à mars 1936, les Antilles françaises commémorent les trois cents ans de leurs rattachements à la France1. Le Tricentenaire s’inscrit dans la logique de la propagande assimilationniste des « vieilles colonies » marquant ainsi de manière spectaculaire et festive leurs appartenances à la Mère Patrie. La célébration est initiée par Henry Bérenger (1867-1952), ambassadeur de France et sénateur de la Guadeloupe au côté de Gratien Candace (1873-1953), député de la Guadeloupe ou encore Henry Lémery (1874-1972), sénateur de la Martinique. Une délégation, dirigée par le bordelais Albert Sarraut (1872-1962), ancien ministre des Colonies, se rend depuis le Havre, à bord du paquebot « Le Colombie », dans la Caraïbe francophone – Martinique, Guadeloupe, Haïti – pour officialiser les festivités. Des manifestations sont célébrées pour l’occasion partout dans l’hexagone, particulièrement dans la Capitale (Bibliothèque Nationale, Musée de la France d’outre-mer, Opéra) ainsi que dans les principaux ports français dont l’histoire coloniale avec les Antilles est alors revendiquée.

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Simone Schwarz-Bart « Épouser quelqu’un hors de sa culture, ça dessille votre regard »

Je ne serais pas arrivée là si …

« Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’écrivaine guadeloupéenne revient sur sa rencontre avec son mari, l’auteur André Schwarz-Bart, mort en 2006, et sur l’« alliance souterraine » de leurs deux histoires

Entretien

Écrivaine guadeloupéenne, Simone Schwarz-Bart, 82 ans, n’a de cesse de défendre la mémoire de son mari André, juif d’origine polonaise, Prix Goncourt 1959 pour , injustement conspué pour avoir voulu, toute sa vie, rapprocher les histoires et souffrances de la Shoah et celles de l’esclavage. Récit d’un amour absolu et d’une tragédie du racisme identitaire.

Le Dernier des Justes

Je ne serais pas arrivée là si…

S’il n’y avait pas eu André, mon mari, mon enchanteur, cet homme au coeur troué. Et s’il n’y avait eu mes grands-parents paternels qui m’ont donné foi en l’amour véritable, l’amour absolu, l’amour entre deux personnes qu’a priori tout sépare mais qui se comprennent et se ressentent de façon mystérieuse. Avoir vu vivre ensemble ces grands-parents splendides, elle, la petite négresse de Saint-Martin, qui ne parlait que le créole et l’anglais, ne savait ni lire ni écrire mais pouvait entrer en contact avec l’invisible, et lui, le fils de négociant en vin installé dans le port de Pointe-à-Pitre, éduqué chez les pères salésiens et amoureux des livres, m’a fait croire en la force des amours impossibles.

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Sciences sociales : parutions du mois d’août 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La femme est l’avenir de l’homme

— Par Marie Andrée Ciprut —

Il est noté dans le Talmud, texte sacré juif (IIe – VIe siècle), que :

« La femme est sortie de la côte de l’homme, non de ses pieds pour être son paillasson, ni de sa tête pour lui être supérieure, mais de son flanc pour être son égale, juste au-dessous du bras pour être protégée et à côté de son cœur pour être aimée. »

Averroès, le sage philosophe islamique soutient au XIIe siècle que :

« Les femmes ont les mêmes fins dernières que les hommes […] Le Coran ne distingue qu’entre ceux, hommes ou femmes, qui cherchent la Loi de Dieu et ceux qui ne s’en soucient pas. Il n’y a pas de hiérarchie entre les êtres humains. » 

Toute femme est une Ariane, à la fois héroïne et victime, qui déroule un fil capable de la conduire vers l’indépendance. Dans les sociétés actuelles façonnées par les hommes, c’est à elle de débusquer ce fil et de le suivre pour ne pas se perdre dans le labyrinthe de sa vie, de vaincre ses limitations imaginaires afin de lutter contre les règles sociales qui l’empêchent de progresser.

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Andréa Marcolongo en Martinique

Les 4 et 5 mars 2020

Andréa Marcolongo sera en Martinique du 4 au 8 Mars prochain, et elle donnera une conférence sur le thème de « L’origine est le but », avec la participation de Raphaël Confiant, ce Jeudi 5 Mars à Madiana, à 18h30. Le thème « L’origine est le but » permettra de mettre en corrélation la construction d’identité d’un individu, avec les mythes sur lesquels une société se fonde.

Le Café Littéraire se tiendra la veille, le Mercredi 4 Mars, à 18h, au Cloud Rooftop, en présence de l’auteure.

Une séance de dédicaces aura lieu à la FNAC le Vendredi 6 Mars

Andrea Marcolongo est une auteure de renommée internationale, traduite dans 27 pays.

Biographie
Helléniste, linguiste, ancienne plume de Matteo Renzi, Andrea Marcolongo a étudié à l’université de Milan et à la scuola Holden.

Succès mondial avec La langue géniale, 9 bonnes raisons d’aimer le grec
Andrea Marcolongo s’est fait connaître du grand public italien pour son livre La lingua geniale (« La Langue géniale »), qui tente d’expliquer ce qui fait la beauté, le charme, et l’intérêt de l’étude du grec ancien.

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À Bussang, la nécessaire transgression de « Suzy Storck »

Théâtre du Peuple de Bussang jusqu’au 7 septembre 2019,

— par Janine Bailly —

De Magali Mougel : « Suzy Storck » et  «Lichen »

De tous les spectacles vus cet été, il me restera indélébile, comme un souvenir stupéfait, les images, la colère et les mots de « Suzy Storck », une pièce écrite par Magali Mougel, jeune dramaturge rentrée au bercail après diverses pérégrinations. Bien lui en prit puisque Simon Delétang a choisi de la mettre en lumière, aux côtés de Calderón de la Barca, renouant par-delà le temps avec la « tradition Pottecher », qui voulait voir chaque année en ce théâtre une production dramatique du cru. Mais non content d’assumer la mise en scène, le directeur du Théâtre du Peuple a décidé d’être présent sur le plateau, aux côtés de ses trois acteurs incarnant Suzy, sa mère et son mari, pour y tenir à lui seul le rôle du chœur. Grave et noir choryphée de lui-même, et sans émotion apparente mais adoptant le ton, la posture et le costume sombres de la tragédie, il commente les faits, guide notre appréhension et notre compréhension de l’histoire.

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Avignon 2019 : récapitulatif des comptes rendus

Le festival à l’heure des bilans

Le « IN » : faire mentir les fatalités

La 73e édition du Festival d’Avignon s’est achevée pour les spectateurs dans la nuit du 23 au 24 juillet, célébrant d’une certaine manière en aînée les 60 ans du ministère de la Culture, cette utopie réaliste d’un accès égalitaire aux œuvres. Il faudra encore quelques jours à l’équipe du Festival d’Avignon pour terminer, démonter, entretenir, ranger ce grand théâtre. Les histoires individuelles ont raconté la grande Histoire, les spectacles ont dialogué de l’un à l’autre, esthétiquement comme politiquement, dessinant une dramaturgie de la programmation. Des triomphes du Brésil, de Chine, de Russie, de France ou de Grande Bretagne, ont soulevé les salles et nous avons accompagné de nouvelles générations d’artistes accueillis par les spectateurs avec une curiosité passionnée, faisant une fois encore du Festival d’Avignon ce carrefour unique de productions légendaires et d’annonces de demain. Ce public d’Avignon, multiple, divers, fervent, fidèle, exigeant, militant aussi, était présent pour les spectacles comme pour les rencontres, revendiquant le plaisir sérieux de partager la recherche, l’engagement, l’histoire, le sens.

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Avignon 2019. « Sang négrier » de Laurent Gaudé, m.e.s. de Khadija El Mahdi.

— Pr Roland Sabra —

De Laurent Gaudé, nous avons déjà eu le bonheur de voir à Fort-de-France, dans une mise en scène de Margherita Bertoli, Médée Kali en janvier 2017. « Sang négrier » est un seul en scène avec Bruno Bernardin qui aborde le thème de l’esclavage du point de vue d’un négrier ! Khadija Mahda met en scène la nouvelle «  Sang négrier » avec une très grande fidélité au texte de Laurent Gaudé. Le narrateur est devenu capitaine d’un bateau à Gorée à la mort de son supérieur emporté par de mauvaises fièvres. Son accession à ce poste de responsabilité ne tient pas vraiment à ses qualités de marin mais aux plutôt circonstances malheureuses qui ont frappée le chef d’équipage. La pratique la plus courantes dans cette situation consiste à immerger le corps de la victime et de continuer la route. L’homme est un second, plus habitué à obéir qu’à commander. Pris dans un ordre hiérarchique qui le protège et qui l’épargne d’une prise d’initiative il est peu apte à faire face à l’imprévu. Au lieu de conduire son navire chargé d’esclaves vers les Amériques comme il se devait de le faire, il décide en dépit du bon sens de rapatrier la dépouille vers Saint-Malo.

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Parutions : nouveautés du 07 avril 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

PAUL DUBRULE ET GÉRARD PÉLISSON, AFFRONTEMENTS ET COMPLICITÉS
Pierre-Michel Kaufmann, Henry Lang
Développeurs dans l’âme et partis de rien, Paul Dubrule et Gérard Pélisson ont fondé en 1967 l’entreprise qui allait accéder 25 ans plus tard en 1992 au rang de premier empire hôtelier mondial : le groupe Accor, fort aujourd’hui de plus de 4 900 hôtels et 660 000 chambres dans une centaine de pays.

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Mon dimanche aux RCM : richesse et variété

— par Janine Bailly —

Temps gris et pluvieux, le ciel lui-même nous incite à délaisser la plage  dominicale pour trouver refuge aux RCM. Ne pas tout voir sans doute, à trop accumuler d’images on risquerait de ne plus les apprécier : il faut bien se résigner à sa propre sélection, et faire comme chaque année sa moisson singulière de films ! 

« UNTI, les origines » :

Un documentaire d’abord, dans le cadre de l’action « Ciné O » qui l’an passé nous avait offert « La vie des arbres ». Venu de Guyane, réalisé de façon très personnelle par Christophe Yanumawa Pierre, lui-même appartenant au peuple Kali’na, le 56 minutes « UNTI, les origines », écrit dans la langue vernaculaire et sous-titré en français, prouve qu’on peut faire du documentaire bien autre chose qu’un simple film informatif. Entre réflexion et poésie, le réalisateur autodidacte fait appel à notre intelligence autant qu’à notre sensibilité, dans le souci de se dire, de dire les siens et de nous alerter sur les dysfonctionnements tragiques de cette partie du monde. Le film est un lent voyage, où l’on sait prendre son temps, voyage sur l’eau du fleuve, qui conduit de la plage d’Awala aux mythiques Tumuc-Humac, éloge à la fois du mouvement nécessaire à la survie et de la contemplation qui mène vers son moi intérieur.

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Quatre histoires, quatre comédiens, quatre monologues

Une autre histoire ou le malentendu de Julius-Amédée Laou

— Par Selim Lander —

Avouons notre désarroi face à cette pièce de Julius-Amédée Laou, auteur chevronné à en croire le programme de Tropiques-Atrium. Un thème qui ne peut que susciter l’empathie, une construction originale, des comédiens aguerris : toutes les conditions du succès sont a priori réunies. Il faut croire qu’une mauvaise fée jalouse a soufflé sur ce spectacle car il nous a paru surtout ennuyeux. Le texte, certes, aborde un sujet essentiel, celui de la conquête des Amériques, de la traite et de l’esclavage, mais nous avons quand même le droit de remarquer à cet égard que, à force de lui faire boire la même eau, le public martiniquais finit par n’avoir plus soif. S’il n’est pas faux de le considérer a priori réceptif lorsqu’on lui présente une histoire qui fut celle de ses ancêtres pas si lointains, il vient quand même un moment où il a envie d’autre chose. Ou alors le texte et la mise en scène doivent être suffisamment puissants pour faire passer ce qu’il a déjà si souvent entendu.

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Hippolyte Morestin (1869-1919) Un grand médecin de la Première Guerre mondiale

— Par Xavier Chevallier —

En ces périodes de commémoration du centenaire de la Grande Guerre, il faut se rappeler que des milliers de personnes du monde médical et hospitalier – médecins, chirurgiens, dentistes, infirmières, personnel soignant, brancardiers – se consacrèrent à soulager la souffrance et la détresse des autres dans des conditions éprouvantes et parfois au péril de leur vie. Parmi elles, il est un personnage tout à fait singulier ayant joué un rôle important durant le conflit et dont le destin hors du commun mérite d’être évoqué : le Docteur Hippolyte Morestin (1869-1919), grand chirurgien français de la Belle Epoque, qui devint un médecin légendaire durant la Guerre 14-18 en soignant des milliers de soldats grièvement blessés au visage et au crâne « les gueules cassées ». Il a pourtant connu le sort posthume de bon nombre de personnes célèbres en leur temps : un effacement quasi total de la mémoire collective. Ce n’est pas le moindre paradoxe chez celui qui est considéré de nos jours comme l’un des maîtres incontestés de la chirurgie maxillo-faciale et l’un des pères fondateurs de la chirurgie esthétique.

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Festival Ecritures des Amériques avec Lyonel Trouillot

Du 10 au 17 novembre 2018 en Guadeloupe

Depuis 2000, date de sa création, l’association Prix des Amériques insulaires, dédiée à la promotion et à la diffusion des littératures a reçu plus d’une cinquantaine d’écrivains. Pour cette édition 2018 du Festival Écritures des Amériques qu’elle organise, Pierre Ducrozet, Viktor Lazlo, Adriana Lisboa, Wilfried N’ Sondé, Karla Suárez, Sylvain Tesson, Lyonel Trouillot et Robert Whitaker, répondent à son invitation et ouvrent de nouveaux espaces romanesques au public.

Ce festival s’inspire de la transatlantique en solitaire « Route du rhum ». Lyonel Trouillot y animera un atelier d’écriture en tant que romancier, fondateur de l’Atelier du Jeudi soir, dont la vocation est de « travailler l’imaginaire et le goût de dire, le goût d’inventer des espaces de parole qui magnifient le mot et rendent possible un rapport avec l’autre ». Le 10 nov, rencontre autour de son roman Ne m’appelle pas Capitaine (Actes Sud)

Biennale depuis sa création en 2000 par l’écrivain Maryse Condé et l’industriel Amédée Huyghues Despointes, la manifestation, plébiscitée par un public enthousiaste lors de l’édition 2017 du Festival Écritures des Amériques dont l’horizon littéraire s’inspirait de l’année France Colombie, devient annuelle.

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Avignon 2018 : Molière et Laurent Gaudé – (Off)

Par Selim Lander

L’Ecole des femmes : Molière retrouve les tréteaux

Décidément Molière a tout pour se sentir à l’aise en Avignon. Après Les Fâcheux dont nous rendions compte dans notre précédent billet, nous découvrons cette M.E.S. de L’Ecole des femmes dans le style de la commedia dell’arte. Certes, Molière ne reconnaîtrait pas exactement son texte ou plutôt il serait surpris par quelques ajouts (une conteuse, des intermèdes chantés) et suppressions (comme le personnage du notaire) car les alexandrins fameux sont bien là et donc le drame du vieil Arnolphe désespérément amoureux de la jeune Agnès. Ecoutons-le :

 

Chose étrange ! d’aimer, et que pour ces traîtresses
Les hommes soient sujets à de telles faiblesses

J’étais aigri, fâché, désespéré contre elle,
Et cependant jamais je ne la vis si belle

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Avignon 2018 : « Jogging » de Hanane Haji Ali, Beyrouth, Liban

Jogging
de Hanane Haji Ali, Beyrouth, Liban
Festival d’Avignon off,
La Manufacture

C’est l’histoire d’une femme qui s’apprête à faire son jogging quotidien pour lutter contre l’ostéoporose, l’obésité et la dépression: elle se prépare en faisant quelques exercices de musculation et d’assouplissement. Mais voilà, elle est voilée, toute habillée d’un vêtement noir qui dissimule son corps et elle court dans les rues de Beyrouth. Elle stimule dans son corps deux hormones la dopamine et l’adrénaline qui sont tour à tour destructrices et constructives, à l’image de sa ville qui détruit pour reconstuire et construit pour détruire.

Et au fur à mesure qu’elle s’entraîne, elle déroule en un monologue intérieur le fil de ses pensées qui la bringuebalent de sa vie la plus triviale à la métaphysique. La note est donnée: celle d ‘un humour corrosif qui fera voisiner Allah avec les plus basses fonctions humaines. L’irrévérence est à son comble et on se prend à penser : »heureusement pour elle qu’elle n’exprime pas ce qu’elle pense à voix haute »! A partir de là, c’est toute l’oppression ordinaire des femmes au Moyen-Orient qui va occuper le paysage.

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Parutions : nouveautés du 2 juin 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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RCM 2018 : palmarès & récapitulatif des compte-rendus de films

Avec plus de 30 compte-rendus de films  programmés aux Rencontres Cinémas Martinique 2018 Madinin’Art a fait le job.

En toute liberté. Nous n’avons pas à ménager telle ou telle susceptibilité.. Nous n’avons pas d’intérêts économiques ou politiques à préserver. Nous ne délivrons pas une vérité vraie, pleine et entière, sur les spectacles. Nos points de vue sont discutables et discutés mais, nous l’espérons, toujours étayés.

Et ce job, Mesdames et messieurs les programmateurs et artistes, nous le faisons gratuitement. Dans la logique du don. Le don appelle un contre-don. Dons et contre-dons, articulés autour de la triple obligation de « donner-recevoir-rendre », autorisent la recréation permanente du lien social. C’est dans cette logique anti-utilitariste  et cette exigence de pluralité  que Madinin’Art participe. à la vie de ce pays. Pour rappel à celles et ceux qui voudraient  « monnayer » chichement cette contribution.

Le pamarès figure ci-après.

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Parutions : nouveautés du 24 mars 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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La Maison Rouge : conférence dansée

23 mars 2018 à 19h Quartier Terres Sainville à FdF

La Maison Rouge:Maison des Arts a le plaisir de vous présenter ,le vendredi 23 Mars 2018 à 19h, le travail du chorégraphe Jean-Hugues MIREDIN et l’artiste Laurent TROUDART (Cie Art&Fact). 
Ils présenteront un extrait de la pièce « Salut Mon Frère » suivi d’un échange autour de la démarche artistique.

A propos de « Salut Mon Frère »
Deux inconnus convergeant d’un pas calme et assuré vers le point de coïncidence d’une rencontre prometteuse. On ne sait trop s’ils se cherchaient mais tout indique qu’ils se sont trouvés.
L’exercice d’approche que nous dévoile le prologue de Salut mon frère, pantomime réjouissant des multiples codes de salutations en cours dans différentes cultures, fournit d’emblée un matériau de choix et une mise en scène engageante pour interroger la question de l’Autre et de l’identité.
Salut mon frère est porté par une chorégraphie inventive qui revisite l’image stéréotypée qui accompagne le Noir – d’être et de corps – depuis des siècles.
Le sérieux du propos s’appuie volontiers sur l’humour et l’autodérision ; les situations et les figures s’enchaînent au gré d’une variété musicale mêlant kora, accents discos et rythmes rocks.

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