216 search results for "Le bar des Amériques"

La salle mobile de Tropiques-Atrium s’appelle désormais « Salle Josy Michalon »

— Communiqué de presse —
Fort-de-France, le 22 mars 2023
Le Conseil d’administration et la direction de Tropiques Atrium ont souhaité saluer le parcours et l’apport d’une grande figure martiniquaise de la danse : Madame Josy Michalon.

Danseuse, chorégraphe, formatrice et chercheuse, Madame Josy Michalon a formé des générations de danseurs tout en effectuant de nombreuses recherches consacrées aux danses africaines et afro-descendantes, tant du point de vue artistique, qu’anthropologique.

Aussi, par un vote unanime lors de sa séance du mercredi 6 mars 2024, le conseil d’administration a décidé de dénommer la salle mobile de Tropiques atrium : « Salle Josy Michalon ».

Josy Michalon

Chorégraphe, membre du CID (Centre International de la Danse de l’Unesco), chercheur en ethnochoréologie, danseuse, pédagogue possédant une solide formation, Josy Michalon est une figure historique des danses de Martinique.

En 1978, Aimé Césaire, lui confie la direction de l’Atelier Traditions Populaires du SERMAC (Service Municipal d’Action Culturelle de la Ville), qu’elle dirigera pendant 35 ans avec rigueur formant des générations de danseurs.

Josy Michalon incite l’Éducation nationale et les associations à favoriser la formation. Elle mène en milieu scolaire des expériences qui développent l’intérêt des enseignants pour l’action culturelle et permettent d’intégrer l’enseignement du Bèlè dans le programme scolaire.

→   Lire Plus

Pour une réelle transition en Haïti

— Par Guy Taillefer —

Il aura fallu l’hyperviolence des gangs criminels pour que Washington, et à sa traîne Ottawa, se résigne enfin à lâcher le premier ministre Ariel Henry et à envisager la formation d’un gouvernement de transition, ce que toutes les voix au sein de la société civile réclamaient depuis plus de deux ans. Que n’ont-elles été entendues plus tôt ? Les bandes armées contrôlent aujourd’hui 80 % de Port-au-Prince, les déplacés fuyant l’insécurité se comptent par centaines de milliers, la famine guette au moins un million d’Haïtiens. Il y a eu les tontons macoutes des Duvalier, les chimères de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, il y a maintenant les gangs fédérés autour du puissant « G9 et famille », dont le contrôle territorial est tel que le chef, Jimmy « Barbecue » Chérizier, ex-policier, est aujourd’hui en mesure de peser politiquement sur la suite des choses. Ceux qui ont instrumentalisé les gangs au sein de la classe politique et de l’oligarchie actuelles ont fini par créer un monstre qui s’est autonomisé.

La crise est doublement grave puisqu’elle est simultanément politique et sécuritaire.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 7 mars

Guadeloupe : les premiers droits politiques sont accordés aux Libres de couleurs le 7 mars 1833

Le Conseil colonial de Guadeloupe adopte, par 118 voix contre 6, le projet visant à accorder les droits politiques aux hommes de couleur libres. En 1831, une ordonnance royale leur avait timidement accordé les droits civils parce qu’on craignait une vive opposition des colons, grands propriétaires détenteurs de richesses sur les îles.

A l’époque, la loi française spécifiait que pour être électeur il fallait payer un cens de 200 francs et pour être é1u un cens de 300 francs. Ces chiffres ont été portés à 300 et 600 en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. II fallait de plus justifier de Ia possession dans la colonie de valeurs mobilières ou immobilières de 30 000 francs en Guadeloupe et en Martinique, de 20 000 francs en Guyane. Portée à la Chambre des députés, la loi fit l’objet d’une discussion du13 au 23 avril et parut au moniteur le 1″ mai.

Sur son accueil, le Courrier de 1a Guadeloupe publie ceci : « Il est des esprits chagrins pour lesquels la gêne des temps présents comparée à l’aisance des temps passés est une cause intarissable de regret pour ces derniers, de diatribe contre les autres ; incapables de rien apprécier sans être soumis à à cette double impression, ils répandent amèrement leur bile sur tout ce qui se présente comme de nouvelles institutions.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 22 février

L’indépendance de Sainte-Lucie est proclamée, sous l’égide de John Compton le 22 février 1979.

Histoire

L’île de Sainte-Lucie est habitée par un peuple d’Amérindiens des Antilles environ un millier d’années av. J.-C. : les Arawaks. Au IXe siècle, les Kalinagos y deviennent majoritaires. Nommée « Iouanalao », un nom qui signifierait « le pays des iguanes », par la population autochtone elle est baptisée « Sainte-Lucie », en l’honneur de Lucie de Syracuse, par des marchands espagnols qui la découvrent au début du XVIe siècle. Les Européens essaieront ensuite progressivement de s’y implanter mais sans succès. C’est la France qui commença à établir une réelle colonie et signa un traité avec les Caraïbes en 1660. Néanmoins, l’île fut tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles principalement disputée entre la France et le Royaume-Uni, lequel en obtient le contrôle complet en 1814, avec le traité de Paris. Un gouvernement représentatif local est mis en place en 1924. Le pays devient indépendant le 22 février 1979, en tant que royaume du Commonwealth. Il adhère à l’Organisation des États de la Caraïbe orientale en 1981.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 7 février

La Grenade devient indépendante le 7 février 1974

7 février 1991 Jean-Bertrand Aristide devient président d’Haïti.

7 février 2001 : Jean-Bertrand Aristide prête de nouveau serment en Haïti.

La Grenade (anglais : Grenada) est un pays des Antilles. Sa capitale est Saint-Georges.

Cet État insulaire de la mer des Caraïbes comprend l’île de la Grenade, l’île Ronde, l’île de Carriacou et l’île de Petite Martinique, toutes situées dans la partie méridionale de l’archipel des Grenadines. En y incluant les îles désertes, le pays possède une superficie de 350 km2. En 2015, on comptait 110 694 Grenadiens. La langue officielle est l’anglais.

L’île de la Grenade est située à moins de 150 kilomètres au nord des côtes du Venezuela et de Trinité-et-Tobago. L’île de Carriacou est à quelques kilomètres au sud de l’île d’Union de Saint-Vincent-et-les-Grenadines.

Peuplée par les Caraïbes avant l’arrivée des Européens, la Grenade est d’abord une colonie du royaume de France de 1649 à 1763. À la suite de la guerre de Sept Ans, elle est léguée au royaume de Grande-Bretagne par le traité de Paris. Reconquise par la France durant la Révolution américaine, elle redevient britannique grâce au traité de Versailles de 1783.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 4 février

Première abolition de l’esclavage dans les colonies françaises le 4 février 1794 (16 pluviôse an II)

Le décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises du 4 février 1794 (16 pluviôse an II) est une décision émise par la Convention nationale et votée à Paris le 16 pluviôse an II, 4 février 1794. Le décret décide l’abolition de l’esclavage des Nègres dans toutes les Colonies. Il suit et confirme l’initiative des commissaires civils de Saint Domingue Sonthonax et Polverel et prend valeur de loi générale. Le texte ne prévoit d’indemnisation pour aucune des catégories sociales. Inégalement appliqué, il a été abrogé par la loi du 20 mai 1802.

Lire sur Madinin’Art à propos des abolitions

Proclamation du décret

L’article Abolition de l’esclavage traite des processus d’abolition de l’esclavage dans l’histoire de l’humanité. Une très large section aborde le contexte de l’abolition du (16 pluviôse an II) dans les colonies du royaume de France et de la Première République.

L’abolition du (16 pluviôse an II) dans les colonies de la République française est précédée par le décret du 16 octobre 1791 promulgué par l’Assemblée constituante de 1789-1791, portant que tout homme est libre en France, et que, quelle que soit sa couleur, il y jouit de tous les droits de citoyen, s’il a les qualités prescrites par la constitution1.

→   Lire Plus

L’aménagement du créole et du français dans l’École haïtienne à l’épreuve de l’« état de dealers » guerroyant contre l’« état de droit »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le présent article entreprend d’examiner une problématique de fond qui interpelle les linguistes, les enseignants, les directeurs d’écoles, les universitaires, la presse et l’ensemble de la société civile. Quarante-cinq ans après le lancement de la réforme Bernard de 1979, une réforme lacunaire et inaboutie, le système éducatif national haïtien est-il guidé par UNE VISION comprise dans un énoncé de politique linguistique éducative d’État ? Trente-sept ans après le vote majoritaire de la Constitution de 1987 qui a accordé au créole et au français le statut de langues co-officielles, l’État haïtien a-t-il élaboré, voté et mis en œuvre sa première loi d’aménagement des deux langues de notre patrimoine linguistique historique ? De manière unanime, les analystes du système éducatif national haïtien répondent « non » à ces deux questions de premier plan tout en précisant que ce système a connu, de 1979 à 2023, de multiples « réformes » financées à coup de centaines de millions de dollars et d’euros par les agences de coopération internationale.

→   Lire Plus

Le peuple du volcan : archéologie des premiers agriculteurs de la Martinique

Lundi 11 décembre  & Mardi 12 décembre au Marigot dans les locaux de l’assemblée de Cap Nord Martinique
Contact : benoit.berardmart@gmail.com, 0696 84 64 98
Présidence scientifique : Benoit Bérard, Université des Antilles

Depuis 2019, une équipe internationale regroupant une vingtaine de chercheurs dans les Antilles, en France et aux Etats-Unis s’est consacrée à l’étude pluridisciplinaire de l’occupation céramique ancienne de la Martinique sous la direction du professeur Benoît Bérard de l’université des Antilles.
Le colloque international « Le peuple du volcan : archéologie des premiers agriculteurs de la Martinique » a pour ambition première de faire un point sur les résultats de ces cinq années de recherches. Il s’agira ainsi de présenter :
• les différentes fouilles et prospections qui ont été réalisées à cette occasion,
• les différentes éruptions volcaniques récentes de la Montagne Pélée et leur impact sur le peuplement précolombien de l’île,
• les premières données paléobotaniques permettant de reconstituer la nature du couvert forestier et ses modalités d’exploitation par les Amérindiens,
• ainsi que les pratiques artisanales développées par ces groupes.
Ces différents éléments permettront de développer une réflexion générale tant sur la chronologie que sur les dynamiques spatiales liées aux premières occupations agricoles de l’arc antillais.

→   Lire Plus

« Le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, au rendez-vous de ses grands défis »

 — Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La Créolophonie compte environ 12 millions de locuteurs créolophones répartis dans différentes aires géographiques, de l’arc antillais à l’archipel des Mascareignes, d’Haïti à la Martinique, de La Réunion à Sainte-Lucie, des Seychelles à la Guyane, de l’Île Maurice à la Dominique. Haïti, la plus peuplée des aires géographiques créolophones avec ses 11 millions d’habitants, s’apprête à accueillir du 5 au 10 décembre 2023 la cinquième édition du « Festival entènasyonal literati kreyòl » (FEL). Cet événement majeur et singulier à l’échelle de toute la Créolophonie a été conceptualisé et mis sur les rails par le poète et opérateur culturel haïtien Anivince Jean Baptiste et il est désormais soutenu par des institutions telles que la Fondation Maurice Sixto et l’OMDAC (l’Organisation martiniquaise pour le développement des arts et de la culture). Devenu au fil des ans un incontournable rendez-vous littéraire, le « Festival entènasyonal literati kreyòl », édition 2023, a pour thème « Pou yon kreyolofoni solid e solidè ».

La riche programmation de cette année comprend une conférence inaugurale le 5 décembre 2023, « Ayiti, pi gwo kominote kreyolofòn nan mond lan : kisa reyalite lenguistik sa a ka pote pou peyi a ? 

→   Lire Plus

A propos de la « lexicographie borlette » du MIT Haiti Initiative

La « lexicographie borlette » du MIT Haiti Initiative n’a jamais pu s’implanter en Haïti dans l’enseignement en créole des sciences et des techniques

— Par Robert Berrouët-Oriol,  linguiste-terminologue —

À la mémoire de Pradel Pompilus,
pionnier de la lexicographie créole
et auteur, en 1958, du premier « Lexique créole-français » 
(Université de Paris).

En hommage posthume à André Vilaire Chery, éclaireur avisé et rigoureux de la lexicographie haïtienne contemporaine, auteur du « Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti » (tomes 1 et 2, Éditions Édutex, 2000 et 2002).

« (…) il n’est pas de production de connaissance robuste et fiable hors du collectif de scientifiques qui s’intéressent aux mêmes objets, faits et questions. La connaissance scientifique doit être mise à l’épreuve et vérifiée par des collègues ou pairs compétents, à savoir ceux qui sont préoccupés par les mêmes questions ou sont pour le moins familiers de la démarche scientifique concernant la matière spécifique (…). » (« Les sciences et leurs problèmes : la fraude scientifique, un moyen de diversion ? », par Serge Gutwirth et Jenneke Christiaens, Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2015/1 (Volume 74.)

→   Lire Plus

De la nécessité de questionner l’idéologie racialiste et le révisionnisme historique en Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Paru dans Le National du 21 juin 2023, le long article de Garaudy Laguerre, « Ce que cache le révisionnisme de « l’historien » Michel Soukar », institue un procès en « profanation » de la mémoire des Pères de la nation auquel, selon lui, se serait livré le romancier et historien Michel Soukar durant son entrevue à l’émission Panel magique de radio Magik 9 – 100.9 FM le 23 mai 2023 –nous invitons le lecteur à écouter cette entrevue dans son intégralité. L’article de Garaudy Laguerre, au motif que Michel Soukar « a souillé l’histoire de notre pays et la réputation de nos ancêtres », doit être lu avec attention pour en déceler la portée et les enjeux tant idéologiques que politiques. Cela est d’autant plus nécessaire que Garaudy Laguerre –ancien candidat à la présidence en 2010 et fondateur du microscopique et éphémère parti politique « Nou se WOZO »–, s’emploie violemment à débusquer « le discours anti-noir, pour ne pas dire mulâtriste » qu’il attribue à Michel Soukar. La résurgence de la fameuse « question de couleur » dans la presse écrite de notre pays, amplifiée ces derniers jours sur les réseaux sociaux à coups de « voye monte », interpelle le questionnement actualisé du révisionnisme historique et des différentes manifestations de l’idéologie racialiste dans l’histoire d’Haïti.

→   Lire Plus

Sciences sociales : nouveautés du 23 juin 2023

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

→   Lire Plus

Livres en folie, édition de juin 2023, et la pseudo « Cabale autour de Prosper Avril »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La station radio Mélodie FM a diffusé à Port-au-Prince, le 29 mai 2023, un éditorial du journaliste Marcus Garcia intitulé « La cabale autour de Prosper Avril » d’une durée de 5 : 46 mn (cliquer sur l’icône pour l’écouter).

Afin de se faire une idée objective du débat qui agite les milieux littéraires en Haïti depuis quelques semaines au sujet de la participation de Prosper Avril, à titre d’invité d’honneur, à l’édition 2023 de Livres en folie, la version audio de cet éditorial maladroitement et faussement affublé du terme « cabale » doit être écoutée avec attention. Elle doit également être mise en perspective par la lecture réfléchie d’un article fort intéressant mais non signé paru dans Le Nouvelliste du 29 mai 2023, « L’œuvre de Prosper Avril et Livres en folie ». Cet article a pour sous-titre « Livres en folie a désigné Prosper Avril comme Invité d’honneur de son édition 2023 ».

Sommes-nous en présence d’une « cabale » avérée contre l’ancien « stratège » du Palais national durant la dictature des Duvalier père et fils, l’ex-général Prosper Avril, et contre Livres en folie ? 

→   Lire Plus

Juin : mois des fiertés LGBTQ !

Le mois des fiertés LGBTQ est une célébration internationale qui a lieu en juin de chaque année afin de rappeler le combat pour les droits LGBT+. Lié à la Marche des fiertés, le mois des fiertés est également un évènement issu des émeutes de Stonewall du 28 juin 1969 à New York. Pendant ce mois ont lieu des marches des fiertés dans différentes villes du monde, ainsi que des évènements autour de la communauté LGBT.

Histoire
Tout d’abord limité aux Gay Pride et aux marches des fiertés ayant souvent lieu au mois de juin aux États-Unis, l’évènement s’est progressivement étendu à tout le mois, devenant le mois des fiertés1. Trois présidents américains déclarent officiellement le mois de juin comme mois des fiertés aux États-Unis : Bill Clinton en 1999 et 2000, Barack Obama de 2009 à 2016 et Joe Biden en 2021. Donald Trump est le premier président américain républicain à y faire allusion en 2019 à travers un tweet.

Manifestations : La Marche des fiertés.
La marche des fiertés, Gay Pride, Lesbian & Gay Pride (« fierté gay et lesbienne »), LGBTQIA+ Pride ou simplement Pride est la principale manifestation du mouvement LGBT ; elle est destinée à donner une visibilité aux personnes homosexuelles, bisexuelles, queer, transgenres ou autres et à revendiquer la liberté et l’égalité des orientations sexuelles et des identités de genre.

→   Lire Plus

De quelle langue parle la «  lodyans » littéraire haïtienne  ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

La « lodyans » littéraire haïtienne parle-t-elle la langue de l’« audiencier », de l’« audienceur », du « lodyansè » ou du « mèt « lodyansè »  ? (Notes pour une recherche lexicographique)

En hommage au « lodyanseur » Georges Anglade, à Pradel Pompilus, le pionnier de la lexicographie créole et à Albert Valdman, le défricheur-forgeur de la lexicographie créole contemporaine.

Paru en Haïti dans Le National du 16 mai 2023, l’article de Schultz Laurent Junior, « La Fondation Maurice Sixto honore la mémoire de l’illustre « audiencier » Maurice Sixto », suscite l’intérêt en raison de ses qualités rédactionnelles : clarté d’un propos bien ciblé, texte concis qui va à l’essentiel, style direct et vocabulaire approprié. Le lecteur est ainsi informé que « La Fondation Maurice Sixto, en collaboration avec l’Institut français en Haïti et l’ambassade du Canada (…), présente « J’ai vengé la race », l’une des œuvres magistrales de Maurice Sixto [dans] une mise en scène de Johnny Zéphirin, « J’ai vengé la race » [et qui] sera jouée par Cyndy Pierre-Louis.

→   Lire Plus

À propos de la mémoire de l’esclavage

—Par Marie-Hélène Léotin, ancienne Conseillère exécutive —

Lors des démarches pour la création de la Fondation de la Mémoire de l’Esclavage, créée en 2019, les responsables du projet avaient pris contact avec la CTM, pour un partenariat, pour envisager des actions en commun. Alfred Marie-Jeanne était Président du Conseil Exécutif. J’étais Conseillère exécutive en charge de la Culture et du Patrimoine. Nous avons refusé d’intégrer cette Fondation. Nous estimions que la mémoire de l’esclavage, telle qu’elle est vécue de l’autre côté de l’Atlantique, ne peut être celle des descendants d’esclavisés. On ne peut fusionner dans le même sac, d’un côté, l’Etat qui a institutionnalisé le système esclavagiste à travers le Code Noir, qui l’a ensuite aboli au moment où le système n’était plus rentable, et d’autre part, les descendants de ceux qui ont subi le crime. La mémoire ne peut fusionner le bourreau et la victime.

Adhérer à la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, réaliser des actions en commun, c’est laisser à d’autres, à la République, à l’Etat français, le soin de construire pour nous notre mémoire de l’esclavage. Il est temps que nous regardions notre histoire du dedans, et non à travers le prisme imposé par l’Etat français.

→   Lire Plus

De l’histoire méconnue des premiers esclaves blancs de la Guadeloupe :les irois d’origine irlandaise. (3ème partie)

— Par Jean-Marie Nol, économiste et chroniqueur de l’histoire de la Guadeloupe —

Clichés , faux en écriture des chroniqueurs , falsifications et destructions des archives à des fins politiques et idéologiques surtout sous les révolutions et changement de régimes et des institutions, et stéréotypes racistes , des généralités incontournables qui sont le lot commun lorsque l’on s’imagine l’histoire des pays du monde . Cette loi d’airain n’échappe pas à ces imaginaires collectifs, fruits d’échos et d’illusions qui déforment souvent la réalité bien plus amère de ce pays Guadeloupe qui suscite tant de passions, comme si la Guadeloupe mythique des « luttes contre les discriminations sociales » ou des « mille et un rêves de liberté des esclaves » devait à tout prix assouvir nos chimères et nos fantasmes les plus envoutants. Mais il suffit de regarder à l’ombre du passé pour anéantir la légende des bienfaits de la colonisation : extermination, racisme structurel , pauvreté extrême, insalubrité, persécutions , discrimination ou viols impunis…

Lire aussi :

De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

→   Lire Plus

La longue route des terminologies scientifiques et techniques en créole haïtien

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

L’un des premiers professeurs de sociolinguistique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), friand amateur de poésie et mathématicien de formation avant d’être linguiste, disait souvent, en salle de cours, que dans la langue usuelle comme dans la fiction poétique et romanesque, les mots ont une saveur, une tonalité, une résonance, une histoire, un sens premier ou différencié selon le contexte d’énonciation, selon le registre de langue et selon l’époque. Les dictionnaires de la langue usuelle et les terminologies spécialisées témoignent à des degrés divers de la pertinence des remarques du sociolinguiste de l’UQAM, et l’histoire de la migration des mots en témoigne lorsqu’ils se déplacent d’une époque à l’autre, d’un domaine à l’autre, d’un registre de langue à un autre. Les linguistes et sémioticiens qui suivent depuis plusieurs années les travaux de la psychanalyste et linguiste Julia Kristeva sont familiers de cette problématique repérable notamment dans son roman « Les Samouraïs » (Éditions Fayard, 1990) où la « parole est liée à un plaisir essentiel », à la « saveur des mots » (Kristeva, 1990 : 35), « à la musique des lettres » (ibidem : 38).

→   Lire Plus

Mémoires en translation autour de l’ouvrage de Patrick Chamoiseau « Le Vent du Nord dans les fougères glacées »

Jeudi 08 décembre 2022 / 16h-19h Campus de Schœlcher

Lieu : Amphithéâtre Hélène Sellaye, Université des Antilles, Pôle Martinique

Partenaires : Université des Antilles, CRILLASH EA 4095, Université de Perth (Australie), Librairie Présence Kréol, Trésors de mes Tiroirs, K. Éditions, AKM, Kiron Key, Mairie de Schoelcher, Mélanges Caraïbes, Kapok, Nakan.

Maître de cérémonie : Gérald DÉSERT

Propos fédérateur :

À l’heure où il semble possible de tout enregistrer, la mémoire reste pourtant ce qu’il y a de plus volatile et intangible, et, partant, de difficile à partager. Elle est l’écran de projection vers lequel convergent tous les fantasmes du monde moderne. Celui-ci entend la figer, la diffuser, parfois la confisquer, mais surtout la remettre en scène grâce aux nouvelles technologies de l’image et de communication. Mais, pour tant d’efforts, qu’en reste-t-il, de cette mémoire ?

Retour à la case départ, et à l’Egypte, espace primordial des translations ancestrales, qui fait de Geb le dieu de la terre et de la mémoire, le guide des scribes qui consignent les hauts-faits royaux. Dans le sein du Père-Terre, la Mère-Ciel nourricière, dispensatrice des eaux baptismales, puise aux sources du temps, pour revivifier l’éternel Étant, et se répand en oracles tutélaires.

→   Lire Plus

Le Massacre de 142 esclaves commence le 29 novembre 1781 sur le navire négrier le Zong

Le massacre du Zong (anglais : Zong Massacre) est le meurtre estimé à 142 esclaves à partir du 29 novembre 1781, sur le Zong, navire négrier britannique de Liverpool qui se livrait au commerce triangulaire pour le compte du Gregson slave-trading syndicate (« syndicat du commerce d’esclaves Gregson »).
Ci-contre : Le Négrier, représentation par Joseph Mallord William Turner de meurtres d’esclaves inspirée par le massacre du Zong.

Comme pratique courante, le syndicat a pris une assurance sur les vies des esclaves du navire. Quand, à la suite d’erreurs de navigation, le Zong est sur le point se retrouver à court d’eau potable selon les estimations erronées, l’équipage jette des esclaves par-dessus bord pour les noyer, pour assurer la survie du reste de l’équipage et de sa cargaison d’esclaves et pour empocher l’assurance sur les esclaves, en ne perdant pas d’argent sur les esclaves qui seraient mort de soif.

Quand le Zong arrive au port de Black River en Jamaïque, il fait une demande aux assureurs afin d’obtenir la compensation pour la perte des esclaves. Lorsque les assureurs refusent de payer, l’affaire est résolue en justice.

→   Lire Plus

Patrick Chamoiseau : « Le système des plantations est la frappe inaugurale du capitalisme-monde d’aujourd’hui »

— Par Stéphane Duchêne —

Littérature / Écrivain, conteur, théoricien de la Créolité, disciple d’Edouard Glissant, et même prix Goncourt 1992 pour son roman « Texaco », l’auteur martiniquais Patrick Chamoiseau vient de publier « Le Vent du nord dans les fougères glacées ». Où il continue d’étudier le conteur, cette figure fondamentale de la culture antillaise depuis l’âge des plantations, et explore la question de la transmission. De passage en ville, il revient avec nous sur cette œuvre et quelques grands concepts de la Créolité. 

Qu’est-ce qui a présidé à ce livre qui semble être un peu une suite de Le Conteur, la nuit et le panier ?
Patrick Chamoiseau :
Le Conteur la nuit et le panier, c’était un peu la mise en forme de mon cours de créativité à Sciences-Po. Dans ce cours, j’explorais l’esthétique du conteur, sa boîte à outils, de manière assez approfondie. Ça fait des années que je réfléchis à cet artiste extrêmement puissant, ce père de la littérature antillaise, puisqu’aux Antilles, nous n’avons pas de bibliothèque à l’origine. Nous avons ce personnage qui, la nuit, pendant les veillées mortuaires, parlait pendant des heures : un fleuve narratif extrêmement complet – le corps parlé, la théâtralité, la danse, le chant.

→   Lire Plus

Patrick Chamoiseau : « Le système outre-mer est dans un état de pourrissement extrême »

Littérature / Écrivain, conteur, théoricien de la créolité, disciple d’Edouard Glissant, et même prix Goncourt 1992 pour son roman « Texaco », l’auteur martiniquais Patrick Chamoiseau vient de publier « Le Vent du nord dans les fougères glacées« . Où il continue d’étudier le conteur, cette figure fondamentale de la culture antillaise depuis l’âge des plantations, et explore la question de la transmission. […]

Qu’est-ce qui a présidé à ce livre qui semble être un peu une suite de Le Conteur, la nuit et le panier ?

Patrick Chamoiseau : Le Conteur la nuit et le panier, c’était un peu la mise en forme de mon cours de créativité à Sciences-Po. Dans ce cours, j’explorais l’esthétique du conteur, sa boîte à outils, de manière assez approfondie. Ça fait des années que je réfléchis à cet artiste extrêmement puissant, ce père de la littérature antillaise, puisqu’aux Antilles, nous n’avons pas de bibliothèque à l’origine. Nous avons ce personnage qui, la nuit, pendant les veillées mortuaires, parlait pendant des heures : un fleuve narratif extrêmement complet – le corps parlé, la théâtralité, la danse, le chant.

→   Lire Plus

Rencontres Littéraires Chimères en Martinique

Du 14 au 20 novembre 2022

Au programme :

Estelle-Sarah Bulle
Jean D’Amérique
Dimitry Elias Léger
Richard Malka
Touhfat Mouhtare
Wilfried N’Sondé
Véronique Olmi
Gisèle Pineau
Maria Pourchet
Yann Queffélec
Léonor de Récondo
Michael Roch
Journalistes – auteurs :
Marijosé Alie
Nicolas Carreau
Alexandra Schwartzbrod

Voir le programme ci-dessous

Festival !

Le mot déjà sonne comme une promesse. Et il l’est, en même temps qu’une profession de foi.
Le Festival en Pays Rêvé est fondé sur la volonté de contribuer à élargir le lectorat auprès de toutes les populations de la Martinique, d’agir pour que la littérature devienne, à l’instar de la musique, un espace de réjouissance plein de promesses.
L’organisation des deux éditions martiniquaises du Festival Écritures des Amériques a fait naître le désir de doter notre pays d’une grande fête de la littérature, qui attirerait les écrivains de toutes les latitudes dans ce « centre du monde », où tant de talents se sont croisés au fil des siècles et d’où tant de plumes sont issues.
La première édition du Festival en Pays Rêvé, dont le titre s’est imposé avec l’évidence du sortilège perpétuel qu’exerce Édouard Glissant sur nos psychismes, sera portée par un aéropage d’autrices et d’auteurs aux imaginaires très divers, dans des domaines d’expressions aussi variés que le roman, le polar, la science-fiction, la poésie ou l’essai.

→   Lire Plus

Dans l’atelier du « Vent du Nord »

Patrick Chamoiseau présente son dernier ouvrage : « Le vent du nord dans les fougères glacées »

ASSOCIATION TOUT-MONDE : J’aimerais approcher du cœur de votre processus créatif en considérant votre dernier ouvrage qui me semble très important. On dit que vous n’aimez pas trop parler de vos livres ?

Patrick CHAMOISEAU : Un peu. Je suis toujours un peu embarrassé quand il faut parler d’un livre. Pour moi, un texte est le résultat d’une cérémonie émotionnelle qui produit quelque chose que je ne comprends pas totalement. Je préfère idéalement laisser le contact, la perception, s’effectuer librement entre le lecteur et le texte. J’ai donc tendance à considérer que ce que je peux dire n’a pas grande importance. Donc, vous avez raison, le plus utile pour tout le monde est que je puisse en donner quelques éléments d’échafaudage.

L’échafaudage est tout ce qui il y a autour d’une construction, en l’occurrence ici, autour de l’acte de création. C’est l’intention, c’est tous les dispositifs qui aident au geste créateur, à l’écriture, ça je peux vous en parler. Cela vous donnera une idée de ce que j’avais dans la tête quand je me suis lancé dans cette alchimie particulière que représente chaque livre.

→   Lire Plus

Rézistans’ du 22 au 27 mai 2022

Tropiques-Atrium Scène nationale propose « Rézistans’ ». 

Conférences

Mercredi 25 mai – 19h
CDST – Saint-Pierre

Entrée libre

Vendredi 27 mai – 19h

Salle Frantz Fanon
Entrée libre

MABOULA SOUMAHORO
LE TRIANGLE ET L’HEXAGONE
RÉFLEXIONS SUR UNE IDENTITÉ NOIRE

Mention Spéciale du Jury – Prix littéraire FETKANN ! Maryse Condé 2020

Maboula Soumahoro est docteure en civilisations du monde anglophone et spécialiste en études africaines-américaines et de la diaspora noire/africaine. Elle est maîtresse de conférences à l’université de Tours et présidente de l’association Black History Month, dédiée à la célébration de l’histoire et des cultures noires.

Le Triangle et l’Hexagone
Réflexions sur une identité noire
Maboula Soumahoro
Le Triangle et l’Hexagone est un ouvrage hybride : le récit autobiographique d’une chercheuse. Au gré de multiples va-et-vient, l’autrice converse avec la grande et les petites histoires, mais également avec la tradition intellectuelle, artistique et politique de la diaspora noire/africaine. Quels sens et significations donner au corps, à l’histoire, aux arts, à la politique ?
À travers une écriture lumineuse, Maboula Soumahoro pose son regard sur sa vie, ses pérégrinations transatlantiques entre la Côte d’Ivoire des origines, la France et les États-Unis, et ses expériences les plus révélatrices afin de réfléchir à son identité de femme noire en ce début de XXIe siècle.

→   Lire Plus