Pasteur protestant et spécialiste du Nouveau Testament, François Vouga éclaire sous un jour nouveau le premier des quatre évangiles, en émettant l’hypothèse que son auteur serait une femme.
— Propos recueillis par Youness Bousenna —
Entretien. François Vouga, professeur de théologie spécialiste du Nouveau Testament aux universités de Wuppertal et de Bielefeld (Allemagne), aime prendre les textes bibliques de biais. Dans Moi, Paul ! (Bayard, 2005), il imaginait déjà une confession de l’apôtre ; puis, dans Evangile et vie quotidienne (Labor et Fides, 2006), il revisitait le Nouveau Testament afin d’en montrer la portée concrète pour nos contemporains.
C’est, en quelque sorte, un mélange de ces deux intentions qui constitue son dernier ouvrage, L’Evangile d’une femme. Une lecture de l’Evangile de Marc (écrit avec la pasteure Carmen Burkhalter), essai littéraire singulier dans lequel ce pasteur protestant tente de se mettre dans la peau de l’autrice possible de l’Evangile selon Marc.
Un essai littéraire relatant l’écriture de l’Evangile selon Marc, qui aurait été une femme : comment est né ce projet original ?
François Vouga. L’idée que l’Evangile de Marc ait été écrit par une femme m’est venue il y a plusieurs années, en raison du constat de la place particulière que les femmes y occupent.