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Palmarès de la 16ème édition Du Cinémartinique Festival 2022

Compétition Court Métrage

Les lauréats

Prix Révélation Court-Métrage :

« Mal Nonm » de Yannis Sainte-Rose (Martinique)

Prix du Public Court-Métrage : 

« Dorlis» d’Enricka MH (Martinique)

 

Prix du Meilleur Court-Métrage Antilles-Guyane :

« Ecoutez le battement de nos images » d’Audrey et Maxime Jean-Baptiste (Guyane)

 

Prix du Jury Court-Métrage : 

« Tjenbé Red » de Chloé Léonil (Martinique)

 

Mention Spéciale du Jury Court-Métrage :

« Twa Fey » de Séphora Monteau et Eléanore Coyette (Haïti/France)

16ème édition Compétition Documentaire

Les lauréats :

 

Prix du Meilleur Documentaire Antilles-Guyane : 

« René Maran, le premier goncourt noir » de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler (France)

Prix du Jury Documentaire : 

« La Opcion Cero» de Marcel Beltran (Haiti)

Mention Spéciale du Jury Documentaire :

« Monchoachi, la parole sovaj» d’Arlette Pacquit (Martinique)

La Bourse du Festival

Le lauréat

« Zwazo Paradi » de Bénédicte Dubuisson

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Nous ne voulons pas de votre « mesure »

Par Monchoachi

Le corps de l’homme est le nœud : il est l’originaire, le lieu natif d’où tout se met en mouvement et se propulse. Il est le support sur lequel tout vient se nouer. Traversé par la parole, il est la matrice en laquelle s’articule son rapport au temps, à l’espace et à la terre. Il est l’ultime où tout se joue. Il ne faut donc pas s’étonner qu’à chaque phase importante de l’évolution du monde, le corps constituât l’enjeu majeur, la mise décisive.

Déjà le christianisme, avec le génie particulier qui est le sien avait à juste titre saisi ce qu’a de véritablement crucial le corps. Il s’en est d’emblée emparé comme emblème; mais un emblème chargé d’ambigüité puisqu’il s’agit d’un corps martyrisé, châtié. Il l’a ensuite, de nouveau en toute ambigüité, métamorphosé en corpus dei (corps de dieu), ce qui constitue pour le moins une manière de l’absenter car le dieu de la religion de l’Unique n’a pas de corps, autrement dit: ou wèy, ou pa wèy, disparèt’ pran-y. Toutefois, l’exhibition du corps de Jésus, complaisamment orchestrée tout au long par l’art occidental du Moyen-âge, permettait par ailleurs au christianisme d’étendre son emprise à toute la terre, en particulier à la terre dite « païenne » (en laquelle, ne l’oublions pas, l’Europe du Moyen-âge se trouve incluse); autrement dit, d’étendre son emprise partout là où le corps est incontournable comme axe accordant l’homme au monde.

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Fugue vs Fug

— Par Mireille Pierre-Louis —

Depuis quelques temps, le poète Monchoachi a entrepris une longue investigation poétique, Lémistè, visant à mettre en évidence le projet dévastateur d’une civilisation, ainsi nommée « Occident », au regard d’une manière d’habiter la terre. Après deux premiers volets consacrés à l’Amérique et à l’Afrique, vient de paraître aux Editions Obsidiane, « Fugue vs Fug » consacré à l’Europe.

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Lémistè, un chantier poétique qui propulse le lecteur dans la beauté et la présence des mondes magiques, présence qui subsiste encore ici et là, mais recouverte par des siècles d’hégémonie d’une civilisation occidentale (ratio) dévastatrice.

Lémistè, n’est pas une ode au passé, mais une quête éminemment actuelle de la voie de l’homme, déviée vers une trajectoire funeste.

Après les deux premiers volets consacrés à l’Amérique indienne (Liber America) et à l’Afrique noire (Partition noire et bleue), le troisième opus de Lémistè, Fugue vs Fug, nous conduit maintenant en Europe.

L’Europe, et en particulier en son sein la Grèce antique, où prit naissance, voici quelques 2500 ans, la civilisation occidentale qui dans les Temps modernes, et à partir du tournant que constitua la découverte de l’Amérique, s’est étendue à la terre entière, de sorte qu’en elle se situe à la fois la provenance des traits essentiels du monde d’aujourd’hui, et les nœuds et articulations à partir desquels peuvent s’esquisser des voies menant à un au-delà de ladite civilisation.

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En ces temps obscurs…

Par Marie- Laurence Delor

Le fait le plus marquant de la période, pour l’observateur avisé, c’est l’irruption dans le débat public, grâce aux médias sous pression des réseaux sociaux, de problématiques régressives jusque là marginales, portées par une nébuleuse rouge-vert-noir (1). La notion de « régression », telle que nous en usons ici, n’est pas réductible à son sens courant d’opposition au « progrès ». Si elle recouvre l’idée d’un retour en arrière, d’une certaine façon proche de la psychologie expérimentale et de la psychanalyse (2), elle réfère surtout ici à des tendances inquiétantes et à leur banalisation à la faveur du silence des politiques et de la capitulation des intellectuels. Nous en avons repéré deux, à notre avis, principales :

1. La dictature de la croyance

La dictature de la croyance telle qu’elle se présente aujourd’hui est à la jonction du narcissisme libéral (3), de la crise de la politique et de l’explosion des réseaux sociaux. Des réseaux sociaux qui fonctionnent toujours plus selon le faux postulat d’égalité en dignité et en vérité de toute parole : une corruption de la liberté d’expression et de la démocratie.

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Nous habitons un corps

— Par Monchoachi —

Habiter un corps est le propre des humains. L’homme habite un corps comme une demeure où il accueille ses expériences du temps et de l’espace, et plus que tout, la parole, toutes choses qui vont lui permettre de se projeter pour s’accomplir. Cependant, tous les hommes n’ont pas, sur le même mode et avec la même intensité, ce sentiment d’habiter un corps car l’épreuve du temps, les traces dont il imprègne le corps et qui vont animer la langue, n’est pas la même pour tous.

Ainsi, nous, Antillais et Guyanais habitons un espace qui porte un passé dont la présence ne peut être reléguée, puisqu’elle marque le début des Temps modernes, et que c’est dans cet espace que l’Occident a ancré et dévoilé son projet de mainmise sur la terre entière. Cet espace que nous habitons porte donc cette empreinte particulière et déterminante, et il va continument accuser cet effluve et le propager en toutes ces vibrations. Le temps qui nous porte est aussi chargé de nos expériences propres et surtout de notre épreuve singulière s’agissant du corps.

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Ni Assimilation , ni Créolisation. Pour le Marronnage

— Ali Babar Kenjah —

Le récent débat pugilistique qui a médiatiquement opposé Jean-Luc Mélenchon à Eric Zemmour, a confronté les tenants de deux visions de la relation de la France à son ancien empire colonial, et aux migrations des indigènes qui en découle. Nostalgique de l’Empire,Eric Zemmour, reste fermement attaché aux vertus du « Nos ancêtres les Gaulois » et défend l’Assimilation comme principe d’intégration des étrangers dans la République.L’Esprit critique des Lumières, incarné par un Jean-Luc Mélenchon paradoxalement inspiré par Édouard Glissant, lui répond qu’en matière de société multiculturelle, l’expérience historique place les sociétés antillaises au premier rang d’un idéal souhaitable pour promouvoir le « vivre ensemble » (sic)… Du point de vue pugilistique, je prononce un match nul. Vraiment nul. Du point de vue intérieur de la colonie Martinique, je récuse ici tout éloge de l’Assimilation ou de la Créolisation comme proposant des modèles culturels souhaitables quant à leurs bénéfices humains, ou en terme de « paix sociale ».

Nous Antillais, sommes les meilleurs spécialistes de l’Assimilation à la française. Au même titre que près de cinq millions de citoyens de la République issus des derniers confettis de l’Empire.

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« Labimsolo » de Daniel Boukman, chez K.Editions

Labimsolo (équivalant à spleen en français) est une expression du créole martiniquais quasiment aujourd’hui disparue et dont l’emploi littéraire peut en permettre comme une résurrection… Quand, pour annoncer la publication de ce nouveau recueil, j’ai utilisé le terme de haïku, je ne cherchais pas à reproduire la rigueur métrique de ce genre poétique japonais ; je n’en ai épousé que la concision de mots assemblés pour dire – à voix basse – ce qu’ils disent.

Ecrire des haïkus suppose un détachement de l’auteur ; tel ne fut pas du tout l’état d’esprit présidant à l’écriture de LABIMSOLO, comme le révèle la préface que voici :

An tan lontan, té ni an jaden oti, anpami an lablanni flè santibon, an bann zwézo tout koulè té ka bay lavwa bay lavwa. Pannan tan-an, anbafey, an laposésion zòti té ka aladous vansé-vansé, paré pou toufé jaden-an oti an bann zwézo tout koulè té ka bay lavwa.

Alos, andidan tjè-mwen, an pawol nef wè jou pou dénonsé jes-makak, kouto dé lanm, manti-mantè, fidji masié… an pawol nef pou gloriyé nonm ek fanm vayan, wosé wo flanm flanbo libèté.

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Martinique : Histoire & Mémoire, statues de Schœlcher et de quelques autres…

Récapitulatif provisoire de 86 contributions au débat

Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes — Par Édouard de Lépine —

S’appuyer sur une mémoire partagée pour bâtir une vision ambitieuse de l’avenir — Par Olivier-Ernest Jean-Marie —

Casser les statues de Schoelcher est une démarche qui méconnaît une part de l’histoire de la fin de l’esclavage!Par Gilbert Pago —

Points de vue sur un évènement marquant de ce 22 mai 2020 France Antilles du 22 mai 2020 :  l’événement à Fort-de-France

A bas Schoelcher ! Alors faut-t-il sortir du cocon de l’état-providence français ? — Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le débat ce n’est pas ça ! — Par Fola Gadet, écrivain et universitaire

Schoelcher : détruire une statue est-il toujours illégitime ? — Par Catherine Bertho Lavenir —

Une intéressante contribution au débat Tribune de Myriam Cottias

Mauvais geste, saine révolte Déclaration de Louis Maugée après le saccage des statues de Victor Schœlcher

Statues de Schœlcher : n’y aurait-il aucune oreille ? — Par  Anique Sylvestre, écrivaine —

La statue foyalaise de Schoelcher : une œuvre d’anciens esclaves. — Par Yves-Léopold Monthieux —

Cet enfant qui a grandi… — Par Ali Babar Kenjah —

Blablas, leçons et donneurs de leçons.

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Politique, cris et tâtonnements

— Par Frantz Succab —

Les récentes élections municipales et communautaires ont provoqué à chaud des sentiments divers, de l’optimisme au dégoût en passant par le doute. Les commentaires de presse ont suivi. Ils ont souvent usé du stéréotype de « dégagisme » pour décrire l’apparition de nouvelles figures à la place de certains caciques de la vie politique.

On se dit qu’il faut que la Démocratie respire, mais respire-t-elle bien chez nous ? On sent son souffle court. La société, du côté de sa composante la plus jeune, a priori la moins conservatrice, cherche de l’air, mais loin des bureaux de vote. Cela n’empêche pas ce constant prêchi-prêcha républicain et démocratique qui sonne de plus en plus creux par déficit d’ouailles. Loin de célébrer ici la victoire de l’abstention, qui ne serait en réalité la victoire de personne, nous la constatons simplement. C’est un fait persistant, pesant, qui depuis des lustres nous procure indirectement une représentation politique par défaut. Désertion ou fatalisme ?

Au lieu de se contenter de s’en réjouir ou de le regretter, n’est-il pas temps de chercher à comprendre ce que dissimule la vie politique en Guadeloupe ?

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La Martinique parle le présent

— Par Monchoachi
« A travers l’action RVN (Rouge Vert Noir) de ces dernières semaines, la Martinique parle le présent. Elle le parle doublement : elle parle le présent de son histoire coloniale. Elle parle en même temps le présent de la terre entière dont l’espace est au même titre dévasté par un technicisme productiviste débridé et le temps embrigadé dans l’historiographie, pressuré par l’exigence d’un développement (d’un progrès) dont la seule destination est la marchandisation complète du monde, son nivellement et son engloutissement dans le totalitarisme technologique. Elle le fait dans un langage qui lui est propre faisant écho à un contexte qui lui est propre : celui d’un colonialisme qui s’exaspère avec la cristallisation de deux phénomènes parallèles : d’un côté une jeunesse émigrée massivement, en quête d’emplois vers la métropole coloniale (un peuple une nouvelle fois déraciné, désertant sa terre, mué en ombre) ; d’un autre côté, une active colonisation de peuplement qui ne cesse de se renforcer depuis deux décennies. S’ajoute à cela, le resserrement colonial d’un encerclement administratif et répressif.

Par conséquent, s’entêter de renvoyer à tout prix à l’histoire et à ses chères études ce qui parle le présent avec une telle insistance, c’est, contre toute évidence, prendre option de tourner la tête, de se voiler la face pour ne pas voir la présence de ce présent certes suffoquant, continuer de s’abuser à bon compte et préférer en quelque sorte se raconter des histoires.

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« Clameurs » : l’oratorio du mathématicien trompettiste

Également professeur de littérature, l’Antillais Jacques Coursil [avait] enregistré « Clameurs ».

—Par Francis Marmande Publié le 04 mai 2007 —

Belle gueule, rire sonore, 69 ans, lunettes à la Linné et dreadlocks enneigées, Jacques Coursil publie un oratorio. Professeur de littérature à Cornell (Etats-Unis), docteur en mathématique, il l’intitule Clameurs. Composée en 2006, c’est une oeuvre de pure jeunesse. Coursil est antillais, né à Paris en 1938, fidèle aux convictions de son père : la poésie, les luttes..

Clameurs n’a rien à voir avec les clichés antillais. Clameurs ne relève pas du jazz, mais ne peut jaillir que de purs musiciens de jazz. Clameurs n’est pas « world ». C’est une oeuvre de jeunesse, un souffle, une idée : « Tu vois, on a beaucoup moins vieilli que les jeunes ne sont jeunes. »

T-shirt noir sous veste noire, binocles de grand lecteur, Coursil remonte le temps. En novembre 1968, il fait la couverture du numéro 2 d‘Actuel. Aucune nostalgie : la passion pure de la littérature, de la musique, de la poésie, de la linguistique, de la mathématique formelle, de l’informatique.

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En souvenir de Jacques Coursil

Son mot à José Hayot

Cher José,
De loin, tout est calme ; de près, ça se complique toujours un peu. C’est vrai qu’au demeurant, ça a l’air limpide ; je joue de la trompette, j’écris et cause ici et là devant des assemblées studieuses et pleines de bonnes intentions. 
Ma promesse d’écrire un papier sur la SPIRALE de Frankétienne est une montagne de craie dont les galeries creusées me retombent souvent sur la tête. Je comprends le peu d’empressement des spécialistes ; à quoi bon emprunter un chemin si complexe qui vrille si profond ? Quand j’en aurai fini avec cette bagarre de plume, tu seras, j’en suis sûr, encore plus ébloui par Frankétienne. Ce type est plus que fou, il est sage. 
La poétique de nos auteurs (Glissant, Frankétienne, Monchoachi) est, avouons le, plus difficile qu’une spirale logarithmique, mais elle est en même temps, si directe, si près du lecteur, si sensible et touchante ; cette double propension ne me laisse aucun répit. Les commentateurs, pour la plupart biographes, embrassent le héros et négligent le texte ; bref, ils journalisent et ne me servent à rien. 

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Mort de Jacques Coursil, jazzman génial et figure méconnue de la modernité noire

Trompettiste de génie, chercheur en mathématiques et en philosophie et ami d’Édouard Glissant, le Martiniquais né à Paris s’est éteint à l’âge de 82 ans.

Jacques Coursil (1938, Paris – 26 juin 2020, Plombières) est un professeur de linguistique, sémioticien, chercheur en philosophie des mathématiques, compositeur et musicien français de jazz. Son instrument de prédilection est la trompette.
Biographie
Né de parents martiniquais, Jacques Coursil écoute beaucoup de jazz durant son enfance. Son père est membre du Parti communiste français de 1921 à 1965, il se passionne pour le mouvement ouvrier, la lutte anticolonialiste et la poésie.

En 1958, pendant la guerre d’Algérie Jacques Coursil part pour la Mauritanie puis au Sénégal à Dakar où il est accueilli par l’entourage de Léopold Sédar Senghor et séjourne pendant trois ans. Il s’intéresse aux indépendances des anciennes colonies françaises. De retour en France, il étudie la musique (notamment la trompette), les lettres et les mathématiques5. En 1965, il apprend que Malcolm X a été assassiné et part pour les États-Unis. De 1965 à 1975, il est musicien de jazz, à New York. C’est une époque mouvementée socialement, où l’avènement du free jazz côtoie les happenings en art et les mouvements hippies.

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Le prix « Fetkann! Maryse-Condé » pour « Nuit d’épine » de Christiane Taubira

Le prix littéraire « Fetkann! Maryse-Condé » récompense depuis seize éditions la création littéraire des pays du sud. Créé par José Pentoscrope, Président du CIFORDOM, il intervient dans le cadre de l’application de la loi Taubira du 10 mai 2001 qui reconnaît la Traite négrière et l’Esclavage comme crimes contre l’Humanité. Texte de loi Il met l’accent sur les principes républicains « Liberté, Égalité, Fraternité » et favorise le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière. Ce concours récompense les ouvrages, recueils, travaux de recherche et essais qui mettent l’accent sur l’affirmation des droits de l’homme et favorisent le travail de Mémoire des pays du Sud et de l’Humanité toute entière.
Son président, José Pentoscrope, a remis ce jeudi 21 novembre au café de Flore, à Paris, les quatre prix récompensant la mémoire, la recherche, la jeunesse et la poésie. Sans surprise, le prix de la mémoire a été attribué à l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira pour son ouvrage « Nuit d’épine » aux éditions Plon, qui a manqué de peu le grand prix du roman de l’académie française.

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Poète, rêveur de mots

Un film de jacques-Olivier Ensfelder et Vincent Mercier, réalisé dans le cadre de la 4ème édition de la La Nuit de la Poésie, avec la participation de Monchoachi, André Lucrèce, Georges Desportes, Widad Amra, avec un musique originale de Buddha Bar.

Poète est celui-là qui rompt avec l’accoutumance.
Saint-John Perse (1887-1975)

Le poème, cette hésitation prolongée entre le son et le sens.
Paul Valéry (1871-1945), Tel quel

Le poème est l’amour réalisé du désir demeuré désir.
René Char (1907-1988), Feuillets d’Hypnos (1946)

Les hommes se servent des mots ; le poète les sert.
Octavio Paz (1914-1998)

Un bon poète n’est pas plus utile à l’État qu’un bon joueur de quilles.
Malherbe (1555-1628)

[Mes sonnets] perdraient de leur charme à être expliqués.
Nerval (1808-1855)

Qu’est-ce qu’un poète, si ce n’est un traducteur, un déchiffreur ?
Charles Baudelaire (1821-1867)

Voir le film ci-dessous:

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Cent ans de poésie en Martinique

Après « Cent ans de poésie en Guadeloupe » en 2017, les Éditions Long Cours viennent de publier un nouvel ouvrage dédié cette fois à la Martinique. Un parcours novateur à travers un long siècle de poésie en Martinique. Cent-treize poèmes ou extraits, en français et en créole, de vingt-six poètes : Drasta Houel, Victor Duquesnay, Daniel Thaly, René Maran, Gilbert Gratiant, Marie-Magdeleine Carbet, Étienne Léro, AImé Césaire, Joseph Zobel, Georges Desportes, Édouard Glissant, Alfred Melon-Degras, Daniel Boukman, Joseph Polius, José Le Moigne, Roger Parsemain, Joby Bernabé, Serge Goudin-Thébia, Joël Beuze, Monchoachi, Suzanne Dracius, Éliane Marquès-Larade, Éric Pézo, Nicole Cage, Hanétha Vété-Congolo, Jean-Marc Rosier. Ces auteurs sont réunis ici pour la première fois. Chacun est présenté dans une notice bio-bibliographique. Les poèmes offrent ensuite une véritable approche de leur travail. En complément : un appareil critique composé de notes sur les faits historiques, les personnages cités, etc, d’un glossaire des termes rares ou créoles, d’une carte de la Martinique pour situer les lieux mentionnés.L’ouvrage comprend un avant-propos de Roger Little, professeur émérite à Trinity College (Dublin), suivi de 113 textes de 26 poètes.

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Nuit du Tout-Monde « Le regard invisible. À la rencontre des Batoutos »

Le 10 mai 2019, 18h30 Paris Musée d’Orsay.

Soirée poétique proposée par l’Institut du Tout-Monde et le Musée d’Orsay, à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions,

La Nuit du Tout-Monde au Musée d’Orsay est d’abord celle du 10 Mai, date consacrée chaque année en France aux mémoires de la traite, de l’esclavage, et de leurs abolitions. Nous y célébrerons cette nuit de la libération qui renversa l’invisibilité d’une part de l’humanité. Nous y célébrerons l’incroyable résistance d’un regard interdit, d’un nom imposé, d’une parole inaudible. Ce que les artistes ont perçu et révélé dans les représentations de ces « modèles », c’est d’abord cet audelà d’un regard que l’on n’avait jamais vu, et qui nous regarde enfin aujourd’hui.

En empruntant la vision de Jeanne Duval ou de Joseph nous entrons avec eux parmi le peuple des Batoutos, ce peuple imaginaire retrouvé par Édouard Glissant, qui traverse l’histoire du monde et ses tribulations, nouant la Relation : « Dans les temps démultipliés d’aujourd’hui, nous les voyons difficilement. Ils veillent, partout où nos espérances n’ont pas rencontré nos actions.

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Guadeloupe : Un Congrès… Pour des prunes ?

— Par Frantz Succab —

L’idée de Congrès des élus semble faire son chemin parmi les sentiers sinueux des logiques politiciennes. Il finira par se tenir, à la suite de quelques-uns sur 19 ans, convoqués alternativement par l’un ou l’autre des présidents, de la Région ou du Département.

Sera-t-il, enfin, Congrès de la congruence ? Rien n’est moins sûr. Et pourtant, la vraie question se trouve là, dans le « pouki », le « Pour-quoi-faire » : selon que ce Congrès sera considéré comme fin en soi ou, plutôt, comme un lieu à partir duquel s’ouvrirait un vrai horizon politique.

Il convient d’abord de restituer à cet organe son sens premier. « Le Congrès des élus départementaux et régionaux », instauré par la Loi d’Orientation pour l’Outre-Mer (LOOM – 28 mars 2000) est lui-même une évolution institutionnelle. C’est une institution qui, dans le but de permettre aux possessions françaises d’Outremer de se sentir moins ligotées, desserre un peu les liens. Elle permet aux élus de choisir, s’il en est, le lien de dépendance le plus avantageux, à condition de ne jamais le rompre.

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Biennale de Danse Martinique 2018 : « Habiter… »

 Jeudi 26 avril 2018 : trois spectacles dans les airs et sur les planches

18h30 / 19h30 Façade de Tropiques-Atrium

Environnement vertical

Cie Retouramont – Fabrice Guillot
Chorégraphie : Fabrice Guillot

Voir la vidéo ci-dessous

20h – Salle Frantz Fanon

Habiter la frontière

Cie Le Rêve de la Soie
Conception, Chorégraphie & Scénographie :
Patricia Guannel
Assistant : Patrick Servius
Création lumière & Régie : Paolo Cafiero
Création costumes : Virginie Breger
Peintre & Plasticienne : Françoise Sémiramoth

Par la subtilité d’une métaphore, Patricia Guannel explore le passage à l’acte d’écrire, pour elle-même, une première pièce, en solo. De la romancière camerounaise Léonora Miano, elle emprunte le titre. Des géométries en faux aplats de couleurs incertaines de Mark Rothko, elle retient le trouble des lisières, ce caractère vaporeux et magique des contours qui force le regard à aller plus loin. Habiter la frontière propose l’expérience sensible d’une traversée et interroge ces espaces « entre » à vivre. Des espaces, de vibration, d’attente, de porosité et de transformation.

«Au départ de ce projet deux choses résonnent en moi. Le titre d’un livre deLéonora MIANO, romancière Camerounaise, Habiter la frontière et des peintures de Rothko (Untitled,1969), pour ce caractère vaporeux et magique des contours qui force le regard à aller plus loin.

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« Abord psychanalytique du concept de créolisation chez Édouard Glissant »

Mercredi  21 juin 2017 à 18h 30 à la Bibliothèque Schoelcher

  • Conférence de Jeanne Wiltord, psychiatre, psychanalyste
  • Des corps et des voix : textes de Monchoachi, poète, écrivain, philosophe, lus par Clément Relouzat, professeur agrégé de Lettres
  • Glissant sur la trace : « La trace c’est la manière opaque d’apprendre la branche et le vent : être soi, dérivé à l’autre. » Texte d’Édouard Glissant, mise en espace par Hervé Deluge, comédien, metteur en scène, mis en musique par Luther François, déclamé par Nicole Ozier-Lafontaine et Hervé Deluge

 

Le concept de créolisation, élaboré par Édouard Glissant n’est pas à confondre avec la notion de métissage, il n’inscrit pas l’identité dans une visée de l’être, ni dans la recherche d’une origine ou d’une racine. Jeanne WILTORD interrogera ces conséquences, à partir de ce qu’enseigne la psychanalyse avec des femmes et des hommes dont l’histoire personnelle a eu à s’inscrire dans l’histoire de l’expérience première de la créolisation, puis dans l’expérience de l’assimilation : conséquences subjectives sur ce qui fonde l’identité ; conséquences sur le fonctionnement du lien social.

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« Impwovizion » : lyannaj de musiques improvisées

Du 14 au 24 juin 2017 en Martinique

« Impwovizion » est un chantier trasartistique transatatlantique imaginé et conduit , en co-direction artistique par Luther François , association Nomad Martinique et la compagnie Bernard Lubat, association Uzeste Musical Nouvellle – Aquitaine. où il s’agit de réaliser entre artistes,créateurs, musiciens, des œuvres collectives, qui interfèrent, interprètent les relations entre Jazz Musiques improvisées, paroles et silences .

La démarche est d’associer Musiques et textes , écrit et oral comme pour interpeller , investir de nouveaux espaces imaginatifs et se faisant , interroger et mettre en évidence le processus de la créolisation tel que l’a pensé le Poète du Tout Monde et de la Relation Edouard Glissant

Voir le programme

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« Rencontres pour le lendemain » : saison 2

— Par Faubert Bolivar —

logo-rencontres-400-16-17Bonswa tout moun,

Ce soir nous ouvrons ensemble la deuxième saison des Rencontres pour le lendemain. A l’ouverture de la première saison, en janvier dernier, nous vous avons promis des belles soirées. L’adhésion quasi spontanée qu’a suscitée cette initiative prouve que nous avons tenu notre promesse. Nous devons nous en féliciter. Nous, c’est-à-dire l’équipe (Nadia, Emmanuelle, Widad, Ymelda, Daouia, Daniel, Michel, Faubert) ; nous,  c’est-à-dire, la ville du Saint-Esprit, particulièrement la Médiathèque Alfred Melon Dégras, plus précisément Yaïssa et toute son équipe ; nous, c’est-à-dire nos invité e s et leurs invité s de la première saison : Monchoachi. Ernest Breleur. Jocelyne Beroard. Hassane Kassi Kouyaté. Syto Cavé. Gilbert Pago. La qualité inégalée de leurs passages respectifs a allumé dans notre ciel des étoiles qui rendent le chemin plus clair. Nous, ce sont les médias, les journalistes qui nous soutiennent : une pensée particulière pour Pierre Lafarge, Adams Kwatheh, Roland Sabra, pour ne citer que ceux-là ; Nous, c’est également et surtout Vous, public, sans qui les rencontres ne sauraient avoir lieu. Nous, c’est nous tous, nous toutes autant que nous sommes, car les Rencontres pour le lendemain sont une aventure qui se veut collective, dans le sens le plus beau du terme et qui tend à le rester.

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« Les Rencontres pour le lendemain » – Premier bilan

— Par Selim Lander —

mairie Saint-EspritOrganisées à la médiathèque du Saint-Esprit, à l’initiative d’un écrivain philosophe, Faubert Bolivar, épaulé par un petit groupe de volontaires passionné(e)s, les Rencontres du lendemain dont la première a eu lieu au mois de janvier 2016 se sont déroulées jusqu’ici au rythme annoncé d’une par mois. Il s’agit à chaque fois de donner à la personnalité autour de laquelle s’organise la soirée l’occasion de se faire connaître du public autrement que par ses œuvres, d’une manière plus personnelle, plus intime. Le déroulement de chaque soirée suit toujours à peu près le même canevas : les deux ou trois personnes que la tête d’affiche a souhaité avoir auprès d’elle pour témoigner s’expriment avant qu’elle ne prenne elle-même la parole, puis un débat s’ouvre avec le public. Dans les intervalles, un film peut être projeté à la demande de la personnalité invitée et les organisateurs s’arrangent pour lui ménager quelques « surprises » : la lecture à plusieurs voix d’un de ses textes, une chanson accompagnée au clavier ou au tambour, un témoignage qu’elle n’avait pas sollicité, par exemple de la part de quelqu’un d’éloigné qui se sera fait filmer pour la circonstance…

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Hassane Kassi Kouyaté, riche de vie, riche d’Afrique

Le 14 avril  à 19 h Médiathèque du Saint-Esprit

rpl_hassane_kassi_kouyate— Par Faubert Bolivar, Rencontres pour le lendemain —

…Comment a-t-il fait pour réussir à vivre pleinement plusieurs vies en une seule et en à peine un demi-siècle ? Metteur en scène, conteur, musicien, danseur, comédien et enseignant, Hassane Kassi Kouyaté est tout un monde. L’homme qui s’est confié à nous ce matin du 23 mars dans son bureau, a à son actif 56 mises en scène professionnelles, qui ont fait le tour du monde. De toute évidence, après seulement un an et demi à la direction de Tropiques Atrium Scène nationale, il nous a démontré ce dont il était capable. Les faits sont là, parlons de l’homme. Monsieur Kouyaté est pétri de la grande tradition orale africaine. Tradition dont, par ailleurs, il est un digne porteur, un passeur, attitré. En effet, Hassane est un griot. Il est, dit-il fièrement, « dans une mission de griot ». Il faut savoir qu’au Burkina Faso où il a ses racines, les Kouyaté sont une caste de griots. Hassane est l’héritier de son père, feu Sotigui Kouyaté, qui était maitre des griots et griot des maitres.

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Mésiézédanm bien bonswè !

— Par Roger EBION, lors de la soirée d’ouverture des Rencontres pour le lendemain —monchoachi-2

« Le poète est celui qui par la parole, les mots, déploie le monde dans sa présence et nous le rend proche. S’ouvrir au monde, ce n’est pas comme on veut le faire croire, s’ouvrir aux quatre coins de la planète : le monde est là où nous sommes, et s’ouvrir au monde, c’est s’ouvrir à sa présence ici et maintenant. Je ne vois pas d’autre façon que celle-là d’aller sur le chemin de la poésie. »

Mi sa Monchoachi di adan « Lakouzémi retour à la parole sauvage, page 11, novembre 2008 ». É sé pou sa, mwen la, pou di poutji poézi Monchoachi, sé sa i di nou a. Pou mwen poézi sé sa.

Mwen ba zot pawol Monchoachi pou zot konprann sé poézi ki fè mwen isi-a oswè-a … Anlè chimen poézi Monchoachi, i ni Lémistè ki paret lanné 2012. Daprè mwen, pa ni anpil matinitjé ki sav i paret, ek sel an ti lech moun li déotwa mòso adan. Moun andéwò pran wotè travay Monchaochi.

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