— Par Marie-Laurence Delor —
Je veux d’abord saluer la volonté commune affichée de nos députés et sénateurs (cf. déclaration commune du 29 juillet 2019 à l’initiative du Maire de Fort-de-France) – qui nous a tant fait défaut sur d’autres dossiers cruciaux – de ne parler que d’une seule voix face au fléau de la violence qui endeuille tant de familles et les plonge dans la détresse. Si l’exigence d’une « solution globale », au delà de l’urgence, fortement exprimée par nos parlementaires dans leur déclaration commune est une position à laquelle on ne peut que souscrire, elle se trouve, malheureusement, quelque peu biaisée par une posture qui me semble équivoque, puisqu’on à l’air de s’en remettre complètement à Paris, et par une tonalité sécuritaire dominante. C’est là, on peut le présumer, la marque d’une absence de stratégie territoriale localement et collectivement pensée, l’aveu d’une impuissance à influer sur le cours des choses. C’est sans doute cela, qui associé à sa propre inertie, explique que la société civile martiniquaise est encore dubitative, d’autant que « le mal » continue à progresser…
Il faut, j’en suis absolument convaincue, engager le débat de fond pour lever toutes les hypothèques.