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La mort de la Droite n’était-elle pas inévitable ?

Par Yves-Léopold Monthieux —

Parler de liberté n’a de sens qu’à condition
que ce soit la liberté de dire aux gens
ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre.
George Orwell.

A la suite des dernières élections de la collectivité territoriale de Martinique, le journaliste Jean-Marc party de Martinique-la-1ère s’est posé la question : « Qui a « tué » la droite en Martinique ? » En relisant mes chroniques parues sur le sujet, je retrouve une tribune écrite en 2011, au lendemain des dernières élections cantonales de la Martinique intitulée : « La mortelle irresponsabilité de la droite ». Cet article pourrait bien contenir la réponse. J’y ajouterai cependant une raison développée dans d’autres tribunes : la droite meurt aussi de s’être totalement fait déposséder de son idéologie par la gauche. De son côté celle-ci se trouve dans la situation contradictoire d’avoir à gérer un assimilationnisme gourmand et à dominer les pulsions qui résultent de l’esprit identitaire qu’elle a elle-même instillée dans la population. L’absence de controverse statutaire et le phénomène identitaire ne paraissent pas devoir rouvrir la voie vers un retour de la droite, qui meurt donc comme elle était apparue : issue de la gauche elle retourne à la gauche.

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Jusqu’où ira l’utopie identitaire martiniquaise ?

—Par Jean-Marie Nol, économiste —
En Martinique, des extrémistes identitaires ont percuté les valeurs républicaines de l’Etat. En dépit d’arguments sanitaires puissants, une grosse majorité de la population martiniquaise se montre rétive à la vaccination contre la covid . La spécificité de la crise identitaire en Martinique réveille de nouveaux « rebelles » aux décisions du président de la République, pourtant destinées à stopper net une recrudescence du virus et ainsi sauvegarder l’économie voire sauver des vies humaines. Et comment comprendre que le gouvernement reculera face à une poignée d’irréductibles quand on sait que plus de 64,6 millions d’injections ont été réalisées depuis le début de la campagne en France, selon le bilan quotidien de la DGS. À ce jour, plus de 30,1 millions de Français présentent un schéma vaccinal complet. Les antivax Martiniquais jouent avec le feu en croyant que des mesures comme le pass sanitaire pourraient être annulées sous la pression d’une minorité de français. Jusqu’à aujourd’hui à ce que je sache, la Martinique est soumise à l’identité législative de l’article 73 de la constitution française. Mais certains, au détriment de la raison, ne sont pas prêts à lâcher le morceau, quitte à faire fi du caractère indivisible des lois de la République qui s’appliquent mécaniquement à tous les territoires de la République française.

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« Cercle égal demi Cercle au Carré », de la Cie Difé Kako

Comment mettre en relation ce qui nous fonde dans la différence pour créer un langage nouveau ?

Théâtre Jacques Carat à Cachan (94) Jeudi 8 juillet 2021 à 19h
Durée spectacle : 1h
Durée du bal : 40 min.
Tout public
Tarifs : Spectacle et bal gratuits uniquement sur réservation

Lire sur Madinin’Art : Difé Kako : danse traditionnelle, danse actuelle

Tableau impressionniste, Cercle égal demi Cercle au Carré embarque à son bord douze interprètes de tous âges venant de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, du Cameroun, du Gabon et de l’Hexagone. Sur ce bateau pris dans la vague qui relie les territoires, le but du jeu est de partager et de mettre en friction les multiples cultures. Ainsi, boulangère, quadrille, haute taille et autres danses sociales introduites aux Antilles et en Guyane avec la colonisation, réappropriées par les esclaves, ont rencontré les danses africaines. Par un processus d’adaptation créatif ont émergé ensuite les danses créoles. Elles viennent aujourd’hui se transformer au contact du hip-hop, du voguing, du ragga, du krump, de la kizumba, du zuèt et inversement. Le dialogue ainsi établi entre tradition et modernité revisite les danses sociales et les électrise dans un univers géométrique au contact des danses urbaines, composant un hymne vivifiant à la créolisation et au métissage artistique.

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Un week-end musical à Fort-de-France

Des concerts de toutes couleurs musicales, les 3 et 4 juillet 2021

Le Festival Culturel de la Ville, une création d’Aimé Césaire et du Sermac

“Quintessence” : selon les dictionnaires, au sens figuré : ce qu’il y a d’essentiel, de meilleur, de plus précieux dans une chose !

Malavoi et Ralph Thamar, au Grand Carbet à 20 heures
Guest : Pipo Gertrude

Coup d’envoi du Festival Culturel de Fort-de-France, ce samedi soir… Intitulée “Quintessence”, la 50e édition du festival de Fort-de-France s’ouvre sur un concert de Malavoi et Ralph Thamar. Et jusqu’au 22 juillet sera proposé un florilège de rendez-vous culturels. Au menu : danse, conférences au Cénacle Bord de Baie, expositions, théâtre, concerts, journée des enfants, nuit du jazz… etc.

Michèle Mondésir, chargée de communication du Sermac, nous parle de cette nouvelle édition dans le journal France-Antilles du 3 juillet 2021 : « On est fier d’avoir atteint 50 ans… ce qui fait du Festival de Fort-de-France, l’un des plus vieux festivals de France et, très certainement, d’ailleurs ! », explique-t-elle. Celle qui suit le festival depuis ses débuts – « J’étais jeune fille à l’époque !

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De moratoires en renoncements, c’est bien « la fin d’une époque »

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Faisant écho à un article paru dans la presse où l’échec d’Alfred MARIE-JEANNE, ce dimanche soir, est plus que suggéré, la vraie question peut se poser de savoir quel aura été son bilan politique. On peut s’y coller même si, nouveau miracle, la liste conduite par AMJ sortait en tête ce soir. L’issue de l’élection n’y changera pas grand-chose. Pour la commodité de l’exercice on pourrait comparer ce bilan à celui d’Aimé CESAIRE, les 2 hommes étant les acteurs les plus emblématiques de la politique martiniquaise depuis 1946. CESAIRE est quasiment entré dans l’histoire tandis que le second, qui lui avait prédit d’être jeté aux poubelles de l’Histoire, a toujours souhaité y entrer. C’est cela la rivalité entre les deux hommes et l’intérêt qu’il y a à les comparer.
On retiendra sans doute que CESAIRE sera resté pendant 55 ans maire de Fort-de-France (record de France) et AMJ, un peu moins longtemps, à Rivière-Pilote. Les deux auront connu une fortune électorale durable s’appuyant sur le populisme. Lorsqu’on voit dans quel état s’est trouvé (et se trouve encore !)

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Immigration en Guyane : la xénophobie se moque des principes

— Par Yves-Léopold Monthieux 

Par ces temps d’élections, il est commode pour les élus de savonner la pente du populisme. L’arrivée de Marocains en Guyane se prête bien à l’expression d’une xénophobie facile et sans risque de conflit intérieur et de voisinage. Les déclarations d’élu(e)s qui disent s’appuyer sur la population laissent sans voix. Les incidents qui opposent ces derniers aux immigrants, phénomène qui fait davantage que montrer le bout du nez en Martinique, sont la preuve que le lepénisme n’est pas l’apanage de la famille Le Pen. Le réflexe se retrouve à des degrés divers jusque chez les plus chatouilleux des progressistes. Lesquels ne s’expriment guère ces jours-ci en Guyane, alors que les discours d’ostracisme vont plutôt bon train. On aimerait bien entendre sur la xénophobie en terre amazonienne celle qui a pu expérimenter l’ostracisme sous d’autres cieux et à ses dépens, Mme Christiane Taubira.

Lire aussi: Guyane : quand le racisme empêche l’accès aux soins

Plus généralement, les situations réelles se moquent des principes et les choses ne feront que s’accentuer. Les pays « nantis » ne pourront pas longtemps encore continuer à ne s’occuper que des inégalités domestiques, des inégalités de classe.

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À la Martinique s’ouvre en juin le Festival Grif An Tè, de Tropiques Atrium Scène nationale

Amis foyalais, préparez vos agendas ! Les jours à venir seront riches en évènements ! Trop longtemps mise en sommeil par un méchant virus, la culture s’est réveillée sur l’île, telle la Belle au bois dormant, dans tous ses atours, dans toute sa diversité, parée de toutes ses couleurs locales ! À Fort-de-France, un programme riche, qui demande à établir par avance son propre planning de sorties : outre le cinéma qui continuera son chemin jalonné de pépites sur grand écran, nous seront proposés divertissements et réjouissances, et ce pour tous les goûts… En effet, pour finir cette saison en beauté, comme on peut le lire dans Édito 2021, Tropiques Atrium lance  son Grif An Tè Festival, « une manifestation culturelle pluridisciplinaire : musique, danse, théâtre, cinéma, contes, slam et arts plastiques seront de la partie ». Et, cerise sur le gâteau, dans le cadre de ce festival auront lieu aussi des spectacles “en communes”, à Basse-Pointe et à Morne Rouge.(Janine Bailly)

Vendredi 18 juin : Théâtre – 19h – Salle Frantz Fanon – Entrée Libre – Scolaires le 17

Anatole dans la tourmente du Morne Siphon (Cie Les Berlick)

D’après le roman de Sabine Andrivon-Milton (Date de publication : juillet 2010, aux Éditions L’Harmattan) :  En Martinique, sur le Morne Siphon, l’annonce du commencement de la guerre créa la panique au sein de la population.

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Est-ce qu’on peut être une femme noire et ne pas aimer Beyoncé ?

Tous les épisodes sur France Culture

Épisode 1 : « Une si longue lettre », livre pionnier du féminisme africain

Le féminisme africain raconté par celles qui l’ont vécu.

Épisode 2 : Tu seras féministe, ma fille

Elles s’inscrivent dans l’histoire et l’héritage des femmes ayant œuvré pour leur émancipation, leur libération et poursuivent la construction de la pensée…

Épisode 3 : Une noire peut en cacher une autre

Pourquoi avons-nous plus de facilité à citer des féministes noires américaines et pas des féministes noires francophones ?

Épisode 4 : Je suis noire et je n’aime pas Beyoncé

Est-ce qu’on peut être une femme noire et ne pas aimer Beyoncé ?

En 2017, à l’occasion du festival européen NYANSAPO, le terme afroféministe fait une apparition remarquée dans l’espace médiatique français. Et comme souvent, lorsqu’il s’agit d’un terme en rapport avec des personnes noires, et particulièrement des femmes noires, une généralité n’a pas tardé à être de mise. Partageant la même complexion, toutes les femmes noires se retrouvaient d’office étiquetées afroféministes. Mais à bien y réfléchir, toutes les femmes noires sont-elles féministes et toutes les féministes noires sont-elles afro féministes ? 

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« Sonmiziksonpawol » de Annick Justin-Joseph

Les 17, 18 et 19 juin 2021 à 19h 30 au T.A.C

Honneur et hommage à Henri Brival (joueur émérite du bwa ronflé)

Mise en scène : Annick JUSTIN JOSEPH,
Saxophone : Medhy CASERUS VERIN, (14 ans)
Bwa wonflé : Daniel BARDURY
Harmonica : Jean-Louis NGUYEN
Sonmiziksonpawol : Christophe RANGOLY (Papa Slam)
Danse / Texte : Ina BOULANGÉ
Chant / Danse / Percussions : Stella GONIS

Invité : James GERMAIN, l’une des plus belles
voix d’Haiti, dans un répertoire aux saveurs d’un son « kréyol/mandingue »

Création lumière : Valérie PETRIS

Les mots voyagent… en la réalité de nos espaces créoles.
Mouvance essentielle du son…
Trame de paroles – racines… en la musique des langues, et à travers les voix d’instruments qui font que les océans ne nous séparent plus. Martinique, Sainte-Lucie, Haïti et bien au-delà, les Indes, l’Afrique…
« Seul l’esprit poétique corrode et bâtit, retranche et vivifie » nous dit Aimé Césaire dans « L’appel au magicien ».
De nous autres à ce monde en crise…
De nous autres nous-mêmes à l’invention du parler qui nous sommes… Tropiques blues… le souffle des Caraïbes, îles archipels entre deux Amériques, et la vibration des sons qui créent des passages : tambour, flûte, saxo… harmonica et bwa wonflé… autant de respirations, sur des textes dits ou chantés, soutenus par des musiciens passionnés, toutes générations confondues.

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Faute d’égalité

Convaincre et non contraindre

— Par David zobda, Maire du Lamentin —
Des positions radicales sur la lecture ou l’acceptation de notre histoire, singulièrement de notre passé colonial et la blessure jamais refermée de la traite négrière et de l’esclavage s’expriment et se caractérisent quelques fois par des excès condamnables. (…) En préalable à tout, j’affirme et rappelle haut et fort que les bases de la concorde, donc d’une reconstruction identitaire ne pourront émerger que si nous affichons le rejet des deux périls que je viens de citer : la violence et le racisme. La violence n’a pas sa place dans le cheminement d’une construction sociale.

Tout commence par un sentiment d’oppression. Le droit des citoyens à poser des questions, à enquêter, à émettre des avis sur notre histoire, à interpeller les chercheurs et politiques, est un droit absolu. Et il doit leur être répondu le plus honnêtement possible. Mais les vérités de l’histoire ne sont ni absolues ni définitives. Elles doivent nécessairement prendre en compte tous les points de vue, en particulier la voix des opprimés, les rendre audibles et visibles.

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« « J’habite une blessure sacrée.. » enfin en Martinique!

Samedi 12 juin 2021 à 19h Tropiques-Atrium Scène nationale

Ne boudons pas notre plaisir mais il aura fallu attendre près de 4 ans après sa création pour que nous puissions voir en Martinique ce travail étourdissant. Ci-après une reprise de l’article paru sur Madinin’Art le 12 janvier 2018.

« J’habite une blessure sacrée.. » deuxième élément d’un diptyque de Max Diakok

— Par Roland Sabra —

Max Diakok poursuit son travail sur la quête du sens dans un balancement permanent entre polarités opposées et néanmoins complémentaires. Dans le très réussi « Depwofondis » il proposait d’emprunter le chemin qui va du social à l’individu, invitant à se défaire de défroques uniformisantes et oppressantes pour retrouver la primeur d’une saveur humaine enfouie sous les couches successives de la fonction civilisatrice. Dans « J’habite une blessure sacrée.. » le voyage proposé prétend faire le même chemin dans le sens inverse. De l’individu vers le social. Comment « la quête intérieure dialogue avec le besoin de solidarité humaine » nous dit-il dans la note d’intention qui présente son travail. Le parcours est en réalité fait d’aller et retour entre ces deux exigences autour d’un mécanisme qui relève d’un même procès.

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Un autre poncif était tombé : le « SMA – armée d’occupation ».

— — Par Yves-Léopold Monthieux 

Au moment où en son 60ème anniversaire le Service militaire adapté (SMA) croule sous les éloges, y compris de la part de ses anciens détracteurs, il est utile de rappeler que cette institution a subi à ses débuts le même opprobre que le BUMIDOM. Le SMA avait été accusé « d’armée d’occupation coloniale » et pendant plusieurs années, les activistes de l’époque qui se sont embourgeoisés depuis perturbaient chaque année le défilé du 14 juillet qui se déroulait sur le Font de mer. Ces manifestations prirent fin avec la mort d’une « marchande de pistaches », Mme Lacrampe, qui avait reçu à la tête un projectile destiné aux militaires. Cet épisode sonna donc la fin du cycle d’autant plus que, jour après jour et en divers points de l’île, le SMA procédait à l’ouverture de routes, la construction de ponts, l’édification de cités, etc… Autant de réalisations au cours desquelles les appelés du contingent acquirent une formation et une expérience professionnelles. Aujourd’hui le SMA est, de l’avis de tous, le fleuron en matière de formation des jeunes martiniquais.

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« Poreux à tous les souffles du monde »

Une biographie magistrale, dans laquelle revit, depuis ses racines, Aimé Césaire, le poète combattant, auteur de théâtre et homme politique.
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir », écrivait dans Cahier d’un retour au pays natal (1939) Aimé Césaire, dont Kora Véron publie une biographie remarquable. Elle explore six périodes de la vie du poète, depuis Fort-de-France, « cul-de-sac royal », puis Normale sup à Louis-le-Grand avec Senghor, les écrits collectifs en revues, « l’Étudiant martiniquais », « l’Étudiant noir », la composition du fameux Cahier, « une forme neuve, non totalisante, non hiérarchisée, non centrée, non symétrique ». La période « Septembre 1939-novembre 1945 » voit le retour en Martinique, la fondation de la revue Tropiques, acte de résistance poétique à la « littérature de hamac ». La rencontre d’André Breton à Fort-de-France, en 1941, joue un rôle déterminant, dont Césaire s’émancipera.

L’ouvrage permet de retraverser l’histoire de son siècle aux côtés du poète flamboyant, également tribun magnifique, ennemi de tout obscurantisme, maire de Fort-de-France cinquante-six ans durant.

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Fierté d’être, de dire, de faire

— Par Guy Flandrina —

« L’art émeut. De là sa puissance civilisatrice »

V. Hugo

La sphère du spectacle, de la culture… des artistes, ne peut se contenter d’être un pâle jeu d’ombres. Son pendant c’est la lumière ! Les arts sont le miroir de notre identité projetée aux yeux du monde ; le reflet de notre apport particulier à l’universel.

Les libertés d’expression, de création se fortifient dans la rencontre, l’échange, le contact civilisationnel que nous opposons au choc brutal de l’esclavage ayant conduit au naufrage de l’humanisme au XVIIème siècle.

Les oreilles de l’artiste sont à l’écoute du Monde, ses émotions rythment la cadence de nos cœurs et les battements de ses cils peuvent engendrer le souffle d’un nouveau regard planétaire…

Mais, le sage sait que « rien ne distingue le savant muet du sot volubile ».

Parfois citée sur les réseaux sociaux cette phrase dit toute la difficulté de ceux qui savent faire et qu’on ne voit pas ou pas assez.

En effet, à quoi bon être un excellent technicien, un artiste inspiré ? Si on n’a pas l’occasion de le montrer, de le démontrer !

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Petite éphéméride non exhaustive de juin 2021 en Martinique

Vendredi 4 juin à 18h30 : rencontre avec Patrick Chamoiseau

Où ? À la Maison d’Aimé Césaire

Autour de sa dernière œuvre, Le conteur, la nuit et le panier.

Pour en avoir plus, lire l’article sur ce site.

Samedi 5 Juin à 18h : Lecture par Mohamed Kacimi : Sur les pas de Kateb Yacine 

Où ? À La Terrasse de Tropiques Atrium Scène Nationale – Entrée libre. Attention : la jauge est limitée !

Mohamed Kacimi est auteur, romancier, poète, dramaturge et essayiste algérien. Il est aussi traducteur. Dans ses écritures, il s’empare de sujets complexes, parfois douloureux, interrogeant sans relâche les relations humaines, les croyances, les grands récits du monde.Il est l’auteur de la pièce Congo Jazz band, mise en scène par Hassane Kassi Kouyaté, accueillie en octobre 2020, à Tropiques Atrium Scène Nationale à Fort-de-France.

Kateb Yacine (1929 / 1989) : Écrivain, poète, romancier, dramaturge, metteur en scène, essayiste et journaliste algérien, il est une figure majeure de la littérature et du théâtre. Son œuvre traduit la quête d’identité d’un pays et d’un peuple aux multiples cultures.

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« Le conteur, la nuit et le panier »: rencontre avec Patrick Chamoiseau

Vendredi 4 juin 2021 à 18h30 à la maison d’Aimé Césaire

Rencontre avec l’auteur Patrick Chamoiseau À la maison d’Aimé Césaire, 131 Route de Redoute, Fort-de-France 97200, Martinique

RÉSUMÉ XVIIe siècle. Aux Antilles. C’est la nuit sur une plantation où se déroule une veillée mortuaire. Un vieux-nègre esclave entre dans le cercle des flambeaux. Dès ses premiers mots, il se métamorphose en « maître-de-la Parole ». Comment ce vieil homme a-t-il pu s’ériger en père fondateur de la littérature des Amériques ? Quels sont les secrets de cet improbable résistant à l’esclavage et à la colonisation ? D’où lui vient cette assignation à ne conter que la nuit, sous peine d’être transformé en panier ? Et pourquoi un panier ? Partant de l’extraordinaire émergence du conteur créole, Patrick Chamoiseau interroge son propre travail d’écrivain, sa mémoire intime et les mystères de la création. Quels sont les grands enjeux de la littérature contemporaine ? En quoi rejoignent-ils ceux de ce vieux maître-de-la-Parole ?…

EXTRAIT DÉGAGER UNE LA-RONDE – L’écrivain est un artiste qui chemine de manière individuelle, très singulière, vers cette énigme indépassable qu’est la littérature.

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La captation par les « Sachants » du « Génocide par substitution » : une rare escroquerie intellectuelle.

Par Yves-Léopold Monthieux

« Il n’y a pas de génocide par substitution », ose écrire Mme Nadia Chonville qui dit pourquoi. Dénuée du romantisme habituel qui accompagne le récit national, son argumentation est lumineuse. De la part d’une intellectuelle martiniquaise, l’affirmation est courageuse. Heureusement qu’elle a pu se construire une crédibilité dans la presse locale. Sinon elle aurait rencontré des difficultés à se faire entendre.

Ainsi donc, sous la plume de la sociologue qui pourrait être la petite fille de bien d’entre nous, on peut lire un article iconoclaste sur le « génocide par substitution ». Pour la chercheuse martiniquaise, l’expression de Césaire est un « marronnier de la vie politique antillaise » qui, tel que présenté au peuple ne répond pas à la réalité. Il s’agit d’une formule commode véhiculée par les « sachants » martiniquais qui écrivent « l’histoire à côté de l’histoire ». Elle fait partie de ces « vérités » construites dans le cadre du cahier des charges dicté par les fabricants du roman national martiniquais. Plus précisément, la formule de Césaire est une aubaine.

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Lettre d’information de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique. Édition du 29/05/2021

— Présentation par Christophe Pomez, Directeur des affaires culturelles de la Martinique —

Tous nos lieux de culture peuvent désormais ouvrir leurs portes au public tant en Martinique que sur tout le territoire national. Comme l’a souhaitée la Ministre de la culture, cette réouverture concerne l’ensemble des lieux culturels : des cinémas aux musées, en passant par les salles de spectacle vivant, les galeries d’art, les monuments, les bibliothèques ou les lieux d’enseignement artistique.

Cette réouverture des lieux culturels est progressive. En effet, cette reprise d’activité des lieux culturels se fera « en responsabilité », a assuré la ministre de la Culture. « Certaines mesures sanitaires devront être maintenues, non pour limiter l’ouverture des lieux, mais pour la permettre sur le long terme : le respect des gestes de protection, le port généralisé du masque, des jauges réduites – et plus strictes, en tous cas au départ, que celles que nous avons connues ». Ces mesures sanitaires seront nécessaires pendant encore un temps, avant leur allègement par paliers.

La Direction des affaires culturelles poursuit son action en faveur des secteurs culturels en accompagnant cette réouverture : afin de répondre au besoin d’expériences collectives, de partage et de remobilisation des savoirs après la période difficile qu’a connue notre territoire, la DAC se mobilise pour proposer aux enfants et aux familles des grandes vacances culturelles et apprenantes.

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Wole Soyinka, un écrivain engagé 

– par Janine Bailly –

Après des décennies d’absence dans le domaine de la fiction, durant lesquelles l’écrivain a publié des textes de théâtre, des poésies et des essais, tels que De l’Afrique : et autres essais (traduit de l’anglais par Étienne Galle, aux éditions L’Harmattan), Wole Soyinka sera bientôt de retour sur la scène littéraire puisqu’en septembre 2021 doit paraître, en anglais, sa nouvelle œuvre, Chronicles From The Land of The Happiest People on Earth, un roman de politique-fiction.

Bref aperçu biographique 

Wole Soyinka, né à Abeokuta, en juillet 1934, est un dramaturge, essayiste, poète et militant politique nigérian. Il a été le premier auteur africain et la première personnalité noire à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1986. L’Académie suédoise saluait ainsi un « écrivain qui met en scène, dans une vaste perspective culturelle enrichie de résonances poétiques, une représentation dramatique de l’existence ». À propos de cette récompense, Soyinka déclara : « Il y a des gens qui pensent que le prix Nobel vous rend insensible aux balles, pour ma part, je ne l’ai jamais cru. 

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Ne pas remplacer le clivage Gauche-Droite par le « Nou tout’ kapab »

Par Yves Léopold Monthieux

Les élections de la CMT sonnent peut-être le glas d’une controverse commencée depuis une trentaine d’années et relative aux rapports entre les élus de droite et de gauche. Ce débat a pris toutes les formes et s’est déroulé par des formulations diverses dont la plus vieille fut « la nouvelle droite » Elle s’adressait au PPM, en mode d’accusation, par le maître de la formule, Alfred Marie-Jeanne. C’était au cours de la campagne électorale de l’élection régionale de 1989. En réalité, la saillie était en gestation depuis le moratoire d’Aimé Césaire que le patron du MIM avait vivement critiqué. Même si l’accusation tenait avant tout de la posture, elle a poussé le PPM à s’arcbouter contre les avances à peine voilées que leur exprimait Pierre Petit. Lequel s’était opposé à ses amis qui, au départ du PKLS du pacte global d’unité, souhaitaient la dissolution de l’assemblée de la région.

 En réalité, c’est AMJ qui fit l’ouverture vers la droite lors de son accession à la présidence de la région, en 1998. La 1. ère vice-présidence fut accordée à Pierre Petit et deux présidences de commission furent confiées à Miguel Laventure et Jean-Marcel Maran.

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La mort de Stella Walters

Martinique la 1ère nous apprenait le 24 mai le décès, la veille, d’une crise cardiaque, de la créatrice de bijoux Stella Walters à l’âge de 67 ans. « Elle travaillait les bois de son pays notamment l’arbre à pain. Opérée d’un cancer du sein en 2020, elle s’accrochait à la vie avec le soutien de ses proches. »

Tropiques-Atrium lui rend hommage par l’intermédiaire de son directeur Manuel Césaire.

Son sourire radieux, ses yeux pétillants, son altruisme inaltérable, son ingéniosité artistique nous manqueront.

Les équipes, la Direction et le Conseil d’administration de Tropiques Atrium Scène nationale expriment leur vive émotion suite au départ de Mme Stella Walters, artiste aux multiples talents et combattante de la vie. Enracinée dans son environnement, elle n’a eu cesse de créer avec la complicité de Dame Nature, donnant une deuxième vie artistique aux matières végétales les plus diverses. Sa sensibilité et son regard artistiques l’ont amenée à évoluer dans les métiers de la scénographie, de l’audiovisuel, de la mode et des accessoires, écrivant sa propre page du bijou.

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Comment a été aboli l’esclavage en Martinique

Plongée rigoureuse dans l’histoire de cette abolition.

— Par Derwell Queffelec sur Fance-Culture

Victor Shœlcher et l’esclave Romain, la République française et la population antillaise y ont œuvré… Voici comment l’esclavage a été aboli en Martinique en 1848.

27 avril 1848.

Sous l’impulsion de Victor Schœlcher, homme politique français, un décret pour l’abolition de l’esclavage est signé par le gouvernement de la IIe République. Il doit être appliqué d’ici juillet.

Un décret et un embrasement

Dans les tiroirs depuis le 4 mars, l’information du décret se répand rapidement jusqu’aux Antilles Françaises.

En Martinique, l’attente est insoutenable, en partie due au souvenir du 1er décret d’abolition de l’esclavage en 1794 qui avait été annulé quelques années plus tard. Les esclaves craignent que le décret soit une parole en l’air et le 21 mai un événement embrase la ville de Saint-Pierre.

« Il faut savoir qu’on est vraiment sur le fil du rasoir. C’est-à-dire qu’on est train d’attendre l’abolition. Le conseil municipal de Saint-Pierre, la ville la plus importante de la Martinique, va déjà se prononcer pour une abolition de l’esclavage sans attendre le décret.

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C’est peut-être cela le récit national martiniquais

Par Yves-Léopold Monthieux

Lorsque l’un des médecins qui a pratiqué l’autopsie du jeune Marie-Louise de l’affaire Chalvet m’a déclaré que « tout peuple qui se construit a besoin de mythes », je n’avais pas compris que le praticien pouvait, avec un tel aplomb, s’accommoder de la déconsidération d’un acte médical qu’il avait cosigné. Je lui avais simplement dit mon étonnement que l’histoire fût sur le point de retenir des conclusions médicales contraires aux siennes et à deux de ses confrères.

 Quelques années plus tard, Gilbert Pago donnait à l’Atrium une conférence relative à son livre sur l’insurrection du sud de la Martinique, en 1870. Dans le débat qui suivit l’historien rappela les différents évènements de l’année 1848 qui ont jalonné la marche vers l’abolition de l’esclavage. Les précisions qu’il avait apportées pouvaient laisser croire à un intérêt relatif de l’auteur pour celle du 22 mai 1848, comme si chacun pouvait choisir la date qui lui convenait. D’où la question qui fusa dans l’assistance de savoir quel était, selon lui, celle qui avait sa préférence. Il indiqua promptement son choix : le « 22 mai ».

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L’album 4 AM : l’heure du combattant Delgrès

Être la voix de ceux qui n’ont pas de voix…

D’après Hortense Volle, de Pan African Music

Par Mo Jodi, le premier album du groupe¹, Pascal Danaë renouait avec Louis Delgrès (1766-1802), héros qui s’est sacrifié au nom du combat contre l’esclavage, et pour la liberté dans les Antilles françaises. Auteur, compositeur, guitariste et chanteur, Pascal Danaë, leader du trio Delgres, a d’abord été membre du groupe franco-brésilien Rivière Noire, avec lequel il a remporté en 2015 la Victoire de la Musique catégorie « Musiques du monde », avant de renouer avec le blues, la guitare dobro et la langue créole – en hommage à sa trisaïeule guadeloupéenne dont il a découvert la lettre d’affranchissement, datant de 1841. Grâce à la figure glorieuse de Delgrès, il retrouvait en 2018 à la sortie de cet album une forme de dignité, lui qui, né en France hexagonale de parents antillais, a souvent eu le sentiment « d’être légèrement sur le côté », un peu « comme un émigré invisible. »

Avec le second volet de son « odyssée Caraïbe », le trio Delgres donne la parole à ceux que l’on n’entend pas, déracinés ou travailleurs invisibles, à travers l’histoire familiale de son leader d’origine guadeloupéenne.

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Volkan Sézè (Dorsal bosal)

— Par Daniel M. Berté —

I ni dé volkan ki ka mò
I ni dé volkan ki ka rété
I ni dé volkan ki la selman pou van-an
I ni dé volkan fou
I ni dé volkan boulé an sann
I ni dé volkan ki ka viv an bann ek ka rodé
I ni dé volkan ki ka pwenté djol-yo anlè dlo detanzantan
vré chien lanmè
I ni dé volkan ki ka séré fidji-yo
toulong dan lé niyaj
I ni dé volkan lonjé kon rinoséros fatidjé
dontokel yo pé taté poch galaktik-yo
I ni dé volkan kwayan ki ka fè moniman
pou gloriyé pep ki disparet
I ni dé volkan véyatif
I ni dé volkan ka japé,
an montan lagad an palapot kay lépep ki ka dòmi
I ni dé volkan avous ki ka paret ek disparet
(sa sé jes makak)
I fo pa bliyé sa ki pa lé pli piti
lé volkan pies dòwsal pa janmen lokalizé
ek dontotjel lé rantjin ka konstwi lannuit
I ni dé volkan dontotjel djol-yo ka miziré kantékant
épi déchiraj antan-lontan-a.

Mofwazaj Dorsale bossale de Aimé Césaire ki paret dan Moi, laminaire
Daniel M.

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