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La présence coloniale de la France en Martinique

— Par Robert Saé, responsable aux affaires extérieures du CNCP —

Dans un contexte où plane un risque de guerre généralisée et dans lequel, de toutes façons, les turbulences politiques et économiques frapperont de plus en plus tous les pays, nous souhaitons soumettre à votre attention la situation de notre pays, la Martinique.

Si sa surface n’est que de 1100 km2 et si elle ne compte que 360.000 habitants, la Martinique est néanmoins une base essentielle sur laquelle s’appuie la politique des impérialistes européens dans la région de la Caraïbe et de l’Amérique dite latine.

Présenté comme un « Département Français d’Amérique (D.F.A.)», notre pays est utilisé par la France et l’Union Européenne, dont elle est l’un des moteurs, comme plateforme pour la défense de leurs intérêts géostratégiques dans la grande région.

-La Martinique est une base d’appui de la plus haute importance pour le renseignement, la propagande et les interventions militaires dans la région. Il faut se rappeler que la Guadeloupe et la Martinique ont servi de relais lors de la guerre des Malouines en 1982 et de l’invasion de Grenade en 1983.

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Théâtre, cuisine et pâtisserie : « Le beurre et l’argent du beurre! » &  « On ne naît pas tarte, on le devient! »

29 & 30 mars / 31 mars & 1er avril à 19h au T.A.C.
Représentations théâtrales des jeunes du Lycée de Bellevue et de l’Internat d’Excellence au Théâtre Aimé Césaire:  
 Le beurre et l’argent du beurre ! Représentations théâtrales au Théâtre Aimé Césaire le mardi 29 et mercredi 30 mars 2022 à 19h: Création des élèves de l’Atelier Théâtre prébac (Seconde – Première – Terminale) du Lycée de Bellevue composée de saynètes qui interrogent avec beaucoup d’humour notre rapport à l’argent !
 On ne naît pas tarte, on le devient! Représentations au Théâtre Aimé Césaire le jeudi 31 et vendredi 1er avril 2022 à 19h: Création des étudiants de Bellevue inscrits à l’Atelier Théâtre de l’Internat d’excellence (IEXC). Cette pièce questionne avec beaucoup d’humour la place de la femme dans le couple. 
Pass sanitaire et port du masque obligatoires. Entrée gratuite, billetterie sur place. Pas de réservation. 
Merci de venir nombreux soutenir nos jeunes comédiens qui ont dû faire preuve de beaucoup de motivation et de résilience pour monter ces créations cette année !  

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Xavier Belin Tribute to Jacky Bernard

Dimanche 27 Mars – 17h00 Salle Aimé Césaire

Piano : Xavier Belin
Vibraphone, marimba : Alexis Valet
Basse : Elvin Bironien
Batterie : Tilo Bertholo
Et des invités

Ce projet a commencé avant la mort de Jacky Bernard en août dernier. Il a été joué au Baiser Salé à Paris.

Le 28 mars Jacky aurait eu 70 ans…

Ce concert est une forme d’hommage mais aussi un signe de transmission par ce jeune et talentueux pianiste qui est un des rares à interpréter le répertoire de Jacky.

 » Nous avons perdu un grand musicien Martiniquais en la personne de Jacky Bernard. Ce dernier a sûrement influencé grand nombre de pianistes Martiniquais de par son swing et sa créer de belles mélodies. Il m’a notamment influencé  » Xavier Belin

En mémoire de Jacky Bernard

L’histoire musicale d’un pays s’écrit au fil des révolutions ou évolutions, de l’art de la composition, de l’interprétation, des caractéristiques esthétiques, des expressions artistiques ou sociétales et des personnalités ou figures artistiques représentatives des courants et différentes périodes. Un courant artistique se compose de personnalités. Les années 70, en Martinique, représentent un véritable courant artistique dans le domaine des arts visuels, du théâtre, de la danse et de la musique, pour ne citer que ces arts.

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« L’histoire d’une femme », texte & m.e.s. Pierre Notte, jeu Muriel Gaudin

Les jeudi 24 , vendredi 25 et samedi 26 à 19h 30 au T.A.C.

Présentation :

Un type passe, à vélo, la frôle, et lui met une main aux fesses, claque violente. Elle tombe, elle va se relever. Elle n’a pas de nom, elle va raconter son histoire. C’est une femme en prise avec tous les signes de la misogynie ordinaire. Elle passe en revue les attaques, insultes et sous-entendus des hommes qui l’entourent. Son père, son compagnon, le buraliste ou le patron, le médecin ou le passant. Signes flagrants ou invisibles d’un monde phallocrate, une société d’hommes qu’elle refuse d’affronter. Elle ne jouera plus le jeu de la guerre des sexes, ce serait cautionner la bataille. Elle oppose son silence, et ça les rend fous. Elle refuse pour autant de renoncer à ses désirs, aux plaisirs. Elle va chercher à comprendre comment ça marche, un homme.

Pierre Notte compose, bien avant les affaires « Weinstein » et « Me Too », le portrait d’une femme qui résiste aux schémas sexistes et au conditionnement social. Comédienne virtuose, seule en scène, Muriel Gaudin prend la voix de tous les protagonistes.

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Désorganisation totale du ramassage des déchets verts et des encombrants sur Pointe Savane au Robert

— Par  Yvon-Joseph Henri, président de l’A3C —

Lettre ouverte aux élus du Robert et de Cap Nord

Objet : la situation à Pointe Savane…et sans doute ailleurs

Mesdames, Messieurs,

Maires, conseillers municipaux du Robert et des communes du Nord, élus de Cap Nord vous vous êtes, de fait, engagés à faire en sorte que l’ensemble des structures permettent à nos communes d’offrir une vie facile à leurs habitants, quelles que soient vos bannières politiques.

Et pourtant, le collectif des habitants de Pointe Savane, est contraint de vous rappeler à vos devoirs.

Nous avons ainsi à déplorer la désorganisation totale du ramassage des déchets verts et des encombrants sur Pointe Savane au Robert. C’en est au point que certaines zones du lotissement Pointe Savane se substituent de plus en plus en aspect à la déchetterie du SMTVD où n’importe qui jette n’importe quoi. Les déchets verts s’entassent dans certains coins pendant un mois quand ils sont ramassés ailleurs. Selon quelle logique ? Qui vérifie si le travail est fait et correctement ? Est-ce pour cela que nous payons des impôts ? Sans compter les encombrants qui, eux, ne sont même plus ramassés.

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L’incertitude de la création.Intention, réalisation, réception.

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

Dominique Berthet, L’incertitude de la création.Intention, réalisation, réception, Pointe-à-Pitre, Presses Universitaires des Antilles, Collection « Arts et esthétique », 2021, 198 pages.

Incertitude et création, deux mots aux résonances multiples. Le mot incertitude m’évoque, tout d’abord, la peinture de René Magritte intitulée Le principe d’incertitude, tableau dans lequel on voit une femme nue qui regarde sur le mur devant elle l’ombre d’un oiseau, alors que l’ombre projetée prend naissance à ses pieds. Je pense ensuite à la théorie de l’incertitude quantique, au fameux chat de Schrödinger, dont on ne sait s’il est vivant ou mort. Aussi à Einstein et le coup de dé. Et peut-on oublier les grandes incertitudes planétaires qui nous occupent actuellement ?

Les résonances sont multiples à propos de l’incertitude, mais il convient d’opérer des choix. Et choisir, ou ne pas choisir, c’est bien là l’un des enjeux que suggère le titre de l’ouvrage. On pourrait aussi penser à la célèbre citation de Sartre, « ne pas choisir, c’est encore choisir ». Être confronté à des incertitudes, place l’artiste face la multiplicité des choix qui s’offrent à lui.

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Brillante reprise de « Circulez ! » jusqu’au 12 mars au TAC

 Nous avons revu ce jeudi 10 mars 2022 avec un plaisir plus fort encore qu’en 2017 cette pièce de José Jernidier. Aussi serait-il dommage de ne pas attirer l’attention sur elle alors qu’elle se joue encore pendant deux soirées. Précisons que Circulez ! n’est nullement réservée aux amateurs habituels du théâtre. C’est certes une réflexion sur cet « accident de l’histoire » qu’est la société antillaise, au-delà de « l’histoire de l’accident » qui en est l’argument, mais elle se présente sous la forme d’une comédie faite pour ravir tous les publics. Alors « circulez » vite (mais sans provoquer d’accident !) pour vous rendre au Théâtre municipal de Fort-de-France avant qu’il ne soit trop tard. Quant à ceux qui veulent en apprendre davantage avant de se décider, ils trouveront ci-dessous notre compte rendu d’il y a 5 ans.

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Peut-on encore évoquer le malaise antillais (le « problème identitaire ») sans tomber dans le déjà vu alors que ce thème n’a jamais cessé de hanter la conscience des auteurs antillais ? De la déréliction au ressentiment, on a déjà tout lu, tout vu.

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Les Cafés littéraires du Diamant

— Par Michel Herland —
La Martinique est terre d’écrivains et de lecteurs qui ne sont pas tous écrivains. La Librairie Alexandre n’a pas sombré faute de lecteurs mais à cause de l’impéritie de certains édiles municipaux qui avaient pris la mauvaise habitude de laisser en souffrance les factures de livres et de fournitures scolaires. Pour triste qu’elle soit, la disparition de cette librairie historique du centre de Fort-de-France, de même que les difficultés de la Librairie Antillaise, ne privent pas les Martiniquais de livres, d’autres librairies existent offrant un large choix, depuis les bandes dessinées jusqu’à la littérature la plus raffinée, de quoi satisfaire les curiosité diverses des lecteurs.

Il y a pour autant bien peu d’événements autour des livres. Aussi faut-il saluer l’initiative du directeur de l’hôtel Diamant Les Bains qui a entrepris de prolonger, avec la participation active de Viktor Lazlo, le festival Écritures des Amériques, en organisant des rencontres mensuelles avec un écrivain. Des passionnés de la littérature avaient répondu à l’appel, le 23 février, pour écouter David Foenkinos dialoguer avec Viktor Lazlo avant de se prêter au jeu des questions de la part du public.

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« Une utopie refondatrice : comment redevenir Martiniquais-Caribéens »

Par Guy Lordinot

« Entre l’intégration et la désintégration, il y a place pour l’invention. » (Aimé Césaire) C’est sur le fondement de cette citation que j’ai nourri la réflexion relative à l’avenir de la Martinique que je vous livre ici.

L’intégration aurait pu être obtenue par l’application du principe de continuité territoriale qui consiste à considérer qu’il n’y a aucune distance géographique entre la France hexagonale et les départements d’Outre-mer. Tel était l’esprit (non écrit) de la loi du 19 mars 1946 qui érige la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion en départements. Pour des raisons financières, le gouvernement est résolument hostile à cette conception.

La désintégration est la voie sur laquelle la Martinique se situe actuellement. Une étude récente de l’INSEE montre qu’elle conduit à notre extinction. Telle est la conclusion que nous pouvons tirer de l’étude récente de l’INED (Institut National d’Études Démographiques) réalisée pour l’Union Européenne (disponible sur internet).

L’invention peut être de faire vivre la Méditerranée Amérindienne une utopie refondatrice. Son ambition est de permettre aux Martiniquais de retrouver leur culture caribéenne.

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À la source du mal-être de la Guadeloupe : le malaise sociétal français ! 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Aujourd’hui, le président Emmanuel Macron s’entretenait par visio conférence avec certains élus de l’ensemble des Outre-mer. L’entretien a duré environ trois heures, avec deux interventions maximum prévues par territoire. La question de la situation sanitaire, du pass vaccinal, mais aussi des adaptations possibles outre-mer ont notamment été à l’ordre du jour, mais aussi des questions sociétales cruciales pour nos territoires (économie, jeunesse, emploi, logement…). Si le dialogue reste nécessaire surtout en période de crise, il est toutefois de bon ton de s’interroger sur la responsabilité de la France dans l’état général de déliquescence de la société guadeloupéenne. L’autorité est en crise en France hexagonale  : c’est connu. Mais, diable !, que cette crise soit à la source du mal être des guadeloupéens nous paraît être une lapalissade. Et d’ailleurs le mal être antillais découle de la source du malaise français. N’en déplaise à certains, la vie politique et sociale de la guadeloupe est très imbriquée à celle de la France hexagonale. Tout un pan de la sociologie française s’entremêle et s’entrechoque avec celle de la société Antillaise. 

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Jean-Claude Charles en Martinique

Jean-Claude Charles (1949-2008) est noir, né en Haïti, écrivain (poète, romancier, essayiste), journaliste de presse écrite (Le Monde où il publie des récits de voyage, …) et audio (France Culture,). Poète de « l’enracinerrance », il inaugura sa carrière de romancier avec un livre au titre énigmatique, Sainte Dérive des Cochons (1977). Les éditions Mémoire d’encrier (Montréal) ont entrepris de republier l’ensemble de son oeuvre. Derniers ouvrages parus en 2021 : Manhattan blues (1985) et Ferdinand je suis à Paris (1987). M. H.

Lettre à Vincent et aux autres

Extrait du magazine Revue Noire (1992)

On part de Berlin. On part de Paris, pour aller à Fort-de-France. On y reste quelques jours. On rencontre des personnages passionnants. A la Martinique, j’ai parlé d’écriture, de cinéma, d’amours. Et je me suis souvenu que Schœlcher était au Panthéon. Nous étions nombreux à mériter d’être au Panthéon, disais-je. “Encore faut-il que ça soit une bonne affaire”, a lancé quelqu’un en rigolant. Jours et nuits, nous avons parlé.

On tient un journal de bord.

L’ homme qui a vu. À lui, désormais, de raconter ce qu’il a vu.

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Tropiques-Atrium célèbre Haïti

— Par Selim Lander —

Ce mois de janvier 2022 a permis d’ouvrir au bénéfice du public martiniquais quelques « Fenêtres sur Haïti », selon le titre choisi pour cet ensemble de manifestations : cinéma, théâtre, musique, expositions. Si Haïti est en très mauvais état (et ce n’est, hélas, pas d’hier, on pourra consulter au premier étage de l’Atrium des panneaux sur lesquels sont rappelées quelques-unes des atrocités commises par François Duvalier), sa créativité est intacte. Ainsi ces diverses manifestations ont-elles fait souffler un peu d’air frais sur une Martinique trop longtemps privée d’événements culturels.

René Depestre, on ne rate pas une vie éternelle, un film d’Arnold Antonin

Ce film tourné en 2016 alors que René Depestre avait exactement 90 ans, le montre dans une forme éblouissante. Disert, drôle, avec la modestie qui sied à qui n’a plus rien à prouver. Le simple récit de sa vie, puisqu’il s’agit de cela dans le film, une sorte de « Depestre par lui-même », parle suffisamment en sa faveur sans qu’il lui soit nécessaire d’en rajouter. Lycéen jugé indocile dans sa ville natale de Jacmel, on l’invite à aller voir ailleurs en lui offrant une bourse pour étudier en France.

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« René Depestre : on ne rate pas une vie éternelle » & « La cérémonie d’Ymelda »

— Par Roland Sabra —

Deux documentaires à propos de personnages haïtiens ce samedi 8 janvier 2022 à Tropiques-Atrium : René Depestre et Ymelda. Deux portraits que presque tout oppose. A tout seigneur tout honneur, d’abord Depestre. Il fallait pour un tel monument un cinéaste à la hauteur du sujet. Qui d’autre qu’Arnold Antonin pouvait y prétendre ? Le cinéaste haïtien, couvert de récompenses internationales, de distinctions pour l’ensemble de son œuvre, auteur en 1974 du célèbre «Haïti, le chemin de la liberté » retrace en deux heures une biographie passionnante d’un amoureux éperdu de la vie.  Écrivain, il a reçu le prix Renaudot pour son roman « Hadriana dans tous mes rêves » et le Goncourt de la nouvelle pour « Alleluia pour une femme jardin », citoyen du monde engagé il a fréquenté, rencontré, discuté, bataillé, travaillé, entre autres, avec André Breton, Gérald Bloncourt, Aimé Césaire, Leopold Sedar Senghor, Édouard Glissant, Pablo Neruda, Jorge Amado,Che Guevara, Hô Chi Minh et Mao Zedong, Heberto Padilla. C’est à propos de l’incarcération et du procès que le régime castriste intente au poète cubain qu’il est écarté du pouvoir, «  relégué à l’université de La Havane où il doit donner des cours à des policiers déguisés en faux étudiants : « Ma chaire était une fausse chaire et j’étais un faux professeur qui s’adressait à de faux étudiants.

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1936 – Quand René Maran et Paulette Nardal écrivaient les pages coloniales de « Je suis partout »

1936 – Quand René Maran et Paulette Nardal écrivaient les pages coloniales de Je suis partoutL’historien Dominique Chathuant, agrégé et chercheur associé au CERHiC  de l’Université de Reims, a publié récemment  « Nous qui ne cultivons pas le préjugé de race » Histoire(s) d’un siècle de doute sur le racisme en France. Il signale à Madinin’Art la parution sur le site Clio-Textes d’un texte de Réné Maran et d’un autre de Paulette Nardal  publiés dans la  revue collaborationniste « Je suis partout »et dont il fait une présentation en tant qu’historien.

On peut lire ces textes d’un autre point de vue : celui d’un reflet du « monde irrationnel et disjoint de la colonialité et de la postcolonialité. » ( Robert Young) ou celui d’une illustration de ce que Jeanne Wiltord décrit comme « Conséquences du traumatisme colonial  » autour d’une schize : identification imaginaire / identification symbolique. Le psychiatre Frantz Fanon ne semble peut-être pas y avoir échapper, comme pourrait le suggèrer la lecture de sa pièce de théâtre «  L’Oeil se noie » dans laquelle le personnage Ginette (Fanon ?) se trouve partagée entre deux figures identificatoires l’une nocturne, sombre, François et l’autre  solaire, apollinienne, Lucien.

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MizikLab’

Le 29 Décembre de 17h30 à 19h30 au Grand-Carbet du Parc Culturel Aimé Césaire

Un collectif d’immenses artistes :
Jocelyne BEROARD, Jean-Philippe FANFANT, Maher BEAUROY, Tony CHASSEUR, Thierry VATON, David DONATIEN, Dédé SAINT-PRIX, MALEIKA ! Tricia EVY, Annick DANTIN et bien d’autres surprises partageront la scène avec les lauréats du concours MizikLab : Saadji, Lana, Yahel, Jérémiah, Mathieu et Eduardo !!!

Un concert hors norme !!!! Plus de 20 artistes engagés auprès de nos jeunes talents martiniquais !

Véritable moment d’exception et de partage entre virtuoses !!!
Programme :

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17h30 Pemière partie : Le groupe « AN BA BWA »
Lauréat MizikLab Projets Innovants

18h00 MizikLab La rencontre

19h30 Fin du spectacle
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Tarif :
20€ (+18ans)
15€ (-18ans)
Billets en vente sur Data caraïbes et au SERMAC le 27, 28 et 29 Décembre 2021 Pass sanitaire obligatoire
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Idée originale : Jean-Philippe FANFANT
Direction artistique : Sarita FANFANT – Thomas BOUTANT
Direction musicale : Jean-Philippe FANFANT – Thierry VATON – David DONATIEN
Production : Association Les SIREZ – SERMAC – Ville de Fort-de-France

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*Tous les Présidents et Premiers Ministres de la Caraïbe sont vaccinés*

— Par Raphaël Confiant —
Et ils ne l’ont pas fait anbafey, en catimini, comme la grande majorité de nos politiques martiniquais mais bien publiquement. Photos à l’appui !
Que ce soit dans la Caraïbe insulaire ou continentale TOUTES et TOUS les dirigeants de ces pays se sont fait vacciner depuis… février ou mars 2021.
Ce faisant, ils ont appelé leurs compatriotes à suivre leur exemple et ont lancé des campagnes de vaccination qui ont eu 10 mois plus tard des résultats probants puisque la moyenne des personnes vaccinés dans la Caraïbe en ce mois de décembre dépasse les 67% contre à peine 35% en Martinique.
Cela ne doit-il pas nous interroger, nous qui aimons à nous proclamer « Caribéens » à la moindre occasion ?

Sommes-nous plus savants ou plus intelligents que ceux que nous nous plaisons à appeler « nos frères caribéens » ? Car ces derniers n’ont pas fait dans le détail : ils ont utilisé aussi bien les vaccins à ARN Messager comme Pfizer, Astra Zeneca ou Moderna que les vaccins classiques comme le vaccin cubain Abdala, le russe Spoutnik V ou le chinois Sinopharm.

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Les temps marqués

Par Myriam Moïse, présidente pour la Fabrique coloniale —

La Martinique vit une période de malaise généralisé qui a été exacerbé par la crise sanitaire et le rejet du protocole de santé publique mis en place par le gouvernement français en réponse à la pandémie. Alors que la population est encore endolorie par le deuil des derniers mois pendant lesquels la pandémie aura été la plus meurtrière à l’échelle de notre territoire, l’inflation et le chômage viennent creuser davantage la fracture sociale. Cette fracture sociale existe depuis bien longtemps mais elle semblait jusque-là quelque peu compensée par l’action des associations et des politiques publiques d’aide et par les systèmes divers de débrouillardise ou de solidarité.

Historiquement, nous avons développé bien des systèmes de survie depuis la Martinique « antan lontan » des années 1930-1940 où nous mourrions plus ou moins de faim et de maladies infectieuses, où les catégorisations de couleur et de classe faisaient rage, nous poussant plus tard dans les années 1960, à partir en masse par les bateaux et les avions du BUMI-DOM pour travailler dans les bureaux de poste ou les salles d’hôpital, sombres subalternes dans le grand froid parisien.

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Fort-de-France. Rencontre du sculpteur Joël Gordon autour de deux œuvres colossales exposées dans les jardin de la CTM.

— Par Chantal Nabec —

Pour Joël Gordon ce jeudi 9 décembre 2021 est un jour particulier ;

« A la demande récente de la CTM . il m’a fallu quitter les lieux où étaient érigées, depuis deux ans deux œuvres colossales : Nou neg nou pa fini soufè (2 m 50) créée en 1985 et Dean (3 m 70) créée en 2009.

Les aléas climatiques les ont altérées mais je les restaurerai pour en faire don, l’une à la Fondation Aimé Césaire (Nou neg nou pa fini soufé) et l’autre (Dean) à la municipalité, l’établissement touristique ou culturel, qui accepterait ce don. Sinon il me faudra penser à une solution extrême pour Dean, car je suis conscient que je ne peux embarrasser le local d’accueil pendant des années au parc Culturel Aimé Césaire à l’abri des caprices climatiques, et je n’ai pas d’autre lieu où la déposer. A mon avis, elle serait bien exposée sans danger pour quiconque sur le Rond Point qui conduit au CHU »

L’enlèvement, pris en charge par la Municipalité de Fort de France, fut une rude tâche dont Géric le chauffeur-manipulateur de l’engin de levage s’est acquitté avec un savoir faire,et une patience remarquables.

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« Christiane Taubira, c’est la gauche morale, la gauche des poncifs »

— Par Natacha Polony —

Quelqu’un a-t-il déjà entendu Christiane Taubira prononcer autre chose que quelques poncifs sur les inégalités sociales ? Peu importe. Les plus anciens se souviendront peut-être qu’en 1993 la grande figure de gauche avait, en tant que députée, voté le budget Balladur, un des plus libéraux qui soient…

On peut être de gauche, théoriser la nécessité de faire prévaloir les enjeux collectifs sur les destins individuels, et n’en être pas moins ravi d’apparaître en sauveur, en deus ex machina, capable par sa seule apparition de sortir du marasme un camp politique en décomposition. Christiane Taubira est à l’abri d’un excès d’humilité, qui lui ferait douter de ses capacités à rebattre les cartes dans cette campagne présidentielle. Et si sa première expérience en la matière, en 2002, laisse un cuisant souvenir, c’est à cause de ces méchantes langues qui lui reprochent d’avoir alors fait perdre Lionel Jospin. Reproche indigne, bien sûr, et qui ne s’explique pas par le fait qu’elle était députée, membre de la majorité, et n’avait pas une once de divergence idéologique avec l’intéressé, mais uniquement par le fait qu’elle est femme et noire.

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Festival Filao 2021

18 & 19 décembre 2021 à Saint-Pierre

Fabrice di Falco réuni sur scène des artistes qui ont accepté d’offrir leurs passions et de la partager gracieusement.

La ville de Saint-Pierre accueille le festival Filao : Opéra, créole jazz, bélè, théâtre, danse, pour un week-end festif avec des artistes de renoms sous la direction artistique de Fabrice di Falco… Tous les ingrédients pour découvrir la ville de Saint-Pierre avec des formes artistiques différentes proposé au public gracieusement comme cadeau de Noël. Un moment de rencontre et de partage sous l’arbre de Noël Antillais, comme un week end de réveillons artistique avant les fêtes de fin d’année.

Un festival organisé par l’Association, Les Contre Courants, président Julien Leleu. Avec le soutien de la ville de Saint-Pierre, le comité Martiniquais du tourisme, la DAC Martinique, la collectivité de Martinique, la Fondation Clément, la Caisse des Dépôts et la Fondation Orange.

Le mot du Président Fabrice Di Falco
Notre volonté est double : célébrer l’alliance de la littérature, du théâtre et de la musique, et honorer la Martinique à travers ses créateurs ou ceux qui l’ont chantée : Aimé Césaire, Raphaël Confiant, Patrick Chamoiseau, Daniel Picouly … C’est la région et la ville de Saint-Pierre qui seront mises en valeur pour ce festival d’art et d’histoire.

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Le forum Frantz Fanon

— Par Manuel Norvat —

Les lieux culturels : hôtels de passe, sénats de bord de mer ou les œuvres de création et de réflexion — même quand ils sont rasés par les bulldozers ou victimes d’autodafés — migrent dans nos consciences, en soleils guerriers.

Frantz Fanon (sa vie son œuvre) nous éclaire ainsi aujourd’hui dans le monde. Édouard Glissant disait de lui qu’il avait « une pensée multiforme et complexe » nous prévenant par là des caricatures à son endroit : Théories frelatées de la violence ou militantisme de façade. Celui qu’Aimé Césaire avait baptisé de « Guerrier-silex » n’aurait fait aucune concession à l’action contreproductive et à l’analyse simpliste de la situation antillaise. Car il avait le souci des Antillais comme son frère d’armes Marcel Manville, mais également Édouard Glissant et Albert Beville (Paul Niger en littérature). C’est à partir de leur lieu antillais qu’ils ont eu vocation à comprendre l’Autre. L’Algérie, et le monde infinissable des histoires, des luttes et migrations chantées par Gérard Lavigny, François Béranger ou Robert Charlebois. Oui, à partir de Fanon — la sensibilité auprès du concept (loin du mysticisme ambiant) — nous voilà promis à trouver notre mesure de nous-mêmes et du monde, comme un groupe de musiciens entament un morceau en même temps sans chef d’orchestre pour dire un-deux-trois.

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« Insula II » de Maher Beauroy & Redha Benabdallah : une ode au dialogue et au respect des différences

— Par Roland Sabra —

Maher Beauroy est devenu, par son talent, un habitué de Tropiques-Atrium et c’est une chance pour le public martiniquais. L’enfant du pays, par delà sa carrière internationale, manifeste son attachement aux lieux de son enfance et de ses premiers apprentissages musicaux , pianistiques en particuliers. De l’Académie de musique de Fort-de-France au Sermac son parcours le mène du registre classique à celui du jazz sans jamais oublier ce qu’il a appris sur son chemin. Sa musique aujourd’hui témoigne d’une passion pour un dialogue entre des polarités différentes. Sa rencontre avec le musicien Redha Benabdallah, lui aussi dans la dualité puisque franco-algérien, lors de leurs études de musicologie à la Sorbonne va donner naissance, en 2016, à un premier volet d’Insula construit autour d’un hommage à un homme lui aussi traversé par un besoin d’habiter de façon totale et entière plusieurs lieux, puisque Martiniquais, Français, Algérien, et finalement panafricaniste : Frantz Fanon.

Le deuxième volet présenté le 11 décembre 2021 sur la scène de la salle Aimé Césaire à Tropiques-Atrium est une vraie réussite. Le dialogue entre le franco-martiniquais et le franco-algérien se décline selon diverses modalités qui vont de parties purement instrumentales, à d’autres de textes parlés de Frantz Fanon sans oublier des chants.

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Littérature : le poète Martiniquais Loran Kristian remporte le 31e prix Carbet

Les silences du poète racontent.
Ils racontent un silence qui fait peuple.
Un silence de mots qui nous emportent loin, si près de nous-mêmes,
À l’écorché des âmes.
Mots-hommages qui boucanent aux aurores,
Mots-furtifs qui luisent aux nuits de sabbat.
Mots-Liberté,
Mots-debout dans l’asphalte poudrée en son or,
Mots pour dire son précieux reflet,
Mots-purs, intenses, neufs qui s’inscrivent dans les soubresauts de nos horizons actuels.
Mots-oxygène, ils sont,
Mots instants de vie,
Mot-solitude,
Mot-amour
Mots-résistances qui échappent aux discours dominants.
Mots-mélodies,
Mots-mélancolies,
Aux accents et aux imaginaires de nos « moi » créant ainsi un langage singulier, une langue unique qui manifeste nos alphabets caraïbes et américains.
Mots si près de l’humain,
Mot-émancipation,
Mot-décolonisation,
Mot-souverains,
Mot-destruction des mondes anciens et rétrogrades.
Mots-sans peur qui ne se soumettent pas aux ordres militants.
Mot-Liberté.

…Je dépose ça là, en silence, pour la hauteur du combat avenir…

Mots qui nous obligent à dire : le Prix Carbet de la Caraïbe et du Toutmonde, réuni à Paris, ce 11 décembre 2021, est attribué à Loran Kristian
pour son ouvrage Les mots de silence paru chez K.

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Des défaillances de l’État à l’impossible autonomie

— Par Michel Herland —

Les violents mouvements sociaux à la Martinique et à la Guadeloupe, un peu plus d’une décennie après ceux de 2009, illustrent une fois de plus l’impasse dans laquelle se trouvent tant les ultramarins que le gouvernement de la France. Contrairement à la Grande-Bretagne qui a su faire en sorte que ses colonies soient autonomes financièrement, la France a laissé s’installer des habitudes de dépendance des colonies par rapport à la Mère patrie. C’est sans doute pourquoi nul n’a vu d’objection, en 1946, quand les habitants des quatre « vieilles » colonies (Martinique, Guadeloupe, Guyane et Réunion) de tous les bords politiques ont demandé par la voix d’Aimé Césaire, alors député communiste, leur transformation en départements. La France se trouve dès lors dans la situation pour le moins anachronique d’être légalement souveraine de territoires tropicaux peuplés majoritairement par des citoyens de couleur issus d’ancêtres esclaves, des citoyens habiles à mettre en avant ce passé douloureux pour faire pression sur un gouvernement adepte du « pas de vagues ». Conscient du rapport de force en leur faveur, les Antillais usent de la violence pour appuyer leurs revendications.

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Déconstruisons la doxa gouvernementale

— Par Serghe Kéclard —

Déconstruisons, désormais, les discours gouvernementaux à partir de ce simple postulat : les plus grands pourvoyeurs de fake news sont souvent les gouvernements et, en ce qui nous concerne, nous, originaires de ces territoires dits ultra-marins, singulièrement, le gouvernement français (avec sa Justice, son École, ses médias mainstream…)

Des exemples ? Ils sont à ramasser à la pelle, afos i ni doukwé !

  • L’Afrique est un continent pauvre (et non appauvri par les cupides grandes puissances européennes, comme le signale l’historien guyanien Walter Rodney dans son ouvrage : How Europe underdeveloped Africa / Et l’Europe sous-développa l’Afrique) : «Le développement de l’Afrique n’est possible que sur la base d’une rupture radicale avec le système capitaliste international qui a été le principal agent du sous-développement de l’Afrique au cours des cinq derniers siècles.»;

  • Christophe Colomb a découvert l’Amérique (dépouillée, dès lors, de son nom originel et de ses premiers habitants génocidés) ;

  • Nos Ancêtres étaient gaulois et habitaient des huttes en bois… (et non des hommes, des femmes, des enfants spolié.e.s d’Abya-Yala, déporté.e.s

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