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Parutions : nouveautés du 21 juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Avignon 2019. « Le petit Boucher » de Stanislas Cotton, m.e.s. d’Agnès Renaud

— Par Roalnd Sabra —

Il arrive de passer à côté d’une pièce. C’est le cas avec « Le petit du boucher», de Stanislas Cotton mis en scène par Agnès Renaud vue au tout début de Festival d’Avignon, passée à la trappe des souvenirs pendant deux semaines et qui par l’entremise d’un acte manqué, assez bien réussi a été (re)découverte en fin de séjour. Est-ce la fatigue  des premiers jours? Est-ce la canicule au plus fort à ce moment là ? Est-ce le thème ? Dans cette dernière hypothèse mieux vaut garder pour soi l’analyse à faire ! En effet la pièce évoque le viol d’une très jeune femme par une connaissance, le boucher du village dans un pays en guerre, par une nuit de violences alors qu’éffrayée par un assaillant elle cherchait à fuir. C’est dans ce village paisible, où régnaient la paix et l’harmonie entre les habitants que vivait Félicité, entourée de père, mère, frère et sœurs attentionnés et aimants. Et puis il y avait le fiancé auquel elle s’était promise et qui l’accompagnait à « petits pas » à la messe le dimanche.

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Avignon 2019. « À ceux qui nous ont offensés », d’après Jérémie Lefebvre, m.e.s. de Carine Bouqillon

— Par Roland Sabra —

Chyen paka fè chat ? Pas sûr ! Adapté du livre « Le collège de Buchy » de Jérôme Lefebvre «  À ceux qui nous ont offensés » dans une mise en scène de Carine Bouqillon est un seul en scène avec Bruno Tuchszer. C’est le portrait d’un homme enfermée dans une enfance harcelée, qui tout au long d’une interminable nuit blanche se remémore les humiliations, les injures, et les coups dont il a été victime tout au long de sa scolarité du fait d’un défaut de virilité affichée. Ce retour du passé est la conséquence d’une découverte scandaleuse : le comportement de son propre fils. Humiliation suprême, le gamin reproduit aujourd’hui les gestes et les dires des bourreaux d’antan.
Peut-on aimer un tel fils ?
Les désirs de vengeance et de meurtre alternent avec les situations non dépourvues d’ambiguïté entre larmes, rires étouffés et cris de désespoir. A la cruauté du monde des enfants répondent l’aveuglement et le silence complices des adultes, pédagogues,personnels soignants et tutti quanti. Si les bourreaux s’acharnent c’est peut-être que la victime n’est pas innocente. Ce qu’elle finit par croire.

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Parutions: nouveautés du 14 juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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De Mademoiselle Julie de Strinberg à Manmzèl Julie de Jean Durosier Desrivieres par la C° Île Aimée

— Par Annick Justin-Joseph —

En dominante, la signature au sol d’un jeu de papier – damier que l’on retrouve par ailleurs finement miniaturisé, et déjouant l’ordinaire d’une table de cuisine ou de petits bancs créoles…
Le ton est donné d’un espace fortement codé, pour une nuit de la St Jean où, dans la cuisine de la propriété du Vénérable Maître Auguste, trois personnages nous feront vivre, sur fond d’attraction – répulsion, le décalage induit par leurs positions respectives, ce, jusqu’à un tragique dénouement.
Elle, Julie, la patronne, jeune mulâtresse et dominatrice des plus folles, sous l’emprise de l’ivresse et du désir, s’ingénie à posséder son major d’homme, Jean, lui – même fiancé à Christine, employée aux cuisines. L’autorité voire l’audace crue, le cynisme… mais aussi la musicalité de certain parler, font écho sur scène à un jeu très physique des acteurs, dans ce huis clos que régissent dans leur saveur érotique, tant la fascination que l’évitement, ou alors l’intrusion brutale d’effets de bascule…

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Avignon 2019. « L.U.C.A. » de et avec Gregory Carnoli, Hervé Guerrini

— Par Roland Sabra —

D’où tu viens ? Quand on pose cette question « cela veut dire que l’on présume que venir de l’étranger et avoir un couleur de peau différente, c’est un peu la même chose. Donc, quand on n’est pas blanc, on n’est pas vraiment français ! » ( Eric Fassin, sociologue). L.U.C.A. ( Last Universal Common Ancestor) l s’inscrit dans la continuité d’un travail entrepris par Hervé Guerrisi il y a une dizaine d’années sur l’immigration et la diaspora italienne et qui a donné lieu à deux prestations, Cincali et La Turnata, sur les conditions de vie et le parcours des mineurs italiens arrivés en Belgique au siècle dernier. Pour L.U.C.A. il s’est associé à Gregory Carnoli pour questionner les réactions hostiles de leur diaspora, aujourd’hui «intégrée» face aux nouvelles vagues migratoires. A leurs pères ils jettent à la face : «  L’histoire de ceux qui traversent la Méditerranée aujourd’hui, c’est la même que la nôtre quand on a passé les Alpes ! ». C’est donc autour du mythe des racines, eurasiennes, africaines ou autres, que s’élabore le spectacle à partir d’entretiens avec d’anciens migrants mais aussi, et c’est beaucoup plus original ayant recours à une analyse génétique de leur ADN.

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Parutions ! nouveautés du 7 juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Parutions : nouveautés du 1er juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Le monde, par-delà les couleurs (1): Nicolas Derné

Galerie André Arsenic, à Tropiques-Atrium, jusqu’au 29 juin 

— par Janine Bailly —

Se tenir tantôt au centre de la Fête, tantôt à sa périphérie : « Oui, c’est ça, accoudé à la fenêtre… ». Pour dire les autres, les regarder et les prendre dans les rets de l’objectif. Les emprisonner ou les libérer ? Leur donner en noir et blanc un nouveau lieu d’existence, les immortaliser peut-être. Ainsi fait le photographe. Et le visiteur à son tour reçoit, comprend ou s’interroge. Enchanté ou perplexe, il prolonge encore par sa lecture, personnelle et secrète, cette vie supplémentaire qui leur a été accordée.

« Parades », tissées donc en noir et blanc. Le titre évoque le défilé, le vidé antillais, le peuple descendu dans la rue, jusqu’à la nuit tombée, et qui a osé jeter son bonnet par-dessus les moulins ! La cérémonie ostentatoire, peut-être aussi le rite renouvelé. La tradition du Carnaval caribéen sera ici revivifiée, et s’il nous incombe d’en recréer les couleurs, libre à nous de garder la bichromie, comme on préfèrerait à la photographie son négatif, ou à l’endroit, l’envers des choses.

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Violentes tempêtes guerrières et charnelles autour de Troie

— Par Gérald Rossi —

S’emparant avec gourmandise de l’Iliade et de l’Odyssée, Pauline Bayle, avec ses cinq comédiens, fait briller les récits d’Homère avec un minimum d’artifices, rendant à l’aventure toute sa chair humaine, passionnée et passionnante.

Le voyage, l’aventure, le récit, la guerre, l’amour, commencent avant le début. A leur insu, les spectateurs massés devant les portes d’entrée de la grande salle de la Scala Paris, serrés dans une chaleur de plus en plus moite à chaque minute supplémentaire, comprennent subitement que pour l’instant ils sont des rois, des marins, des guerriers.

Venus à la tête d’une armada de navires lourdement armés. Les héros mythologiques Achille, Agamemnon… surgis d’entre ces témoins, s’apostrophent, interpellent les souverains présents, souvent interloqués, qui finalement jouent le jeu. En tout cas au delà de simple voyeurs de cette vibrante fresque.

Pour Iliade + Odyssée, Pauline Bayle, qui adapte les textes d’Homère et les met en scène, n’a pas cherché l’enflure, la démesure ou le cliquant. Aucun cheval de Troie sur la scène, ni récifs, ni proue de navire, et pas davantage de lance, d’épée ou de poignard.

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Activités culturelles haïtiennes en France : semaine du 28 mai 2019

Pour recevoir ces informations hebdomadaires, il suffit d’envoyer un mail à serviceculturel.haïti.fr@gmail.comi

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Solidarité avec EcoloJah, école pilote du Bénin

Samedi 1er juin 2019  de 18h à minuit au TOM (Croix-Mission) FdF

— Par Ali Babar Kenjah —

Le 24 avril dernier EcoloJah a brûlé. Un appel international à la solidarité a été lancé pour assurer la rentrée de septembre 2019. EcoloJah est une école pilote fondée il y a près de vingt ans par la Famille Jah, dans la région de Ouidah (Bénin) sur une concession octroyée par le gouvernement béninois dans une zone protégée. Cette structure hors norme accueille près de deux cents enfants orphelins, déshérités ou non-scolarisés. On y applique une pédagogie originale axée sur l’éveil aux défis que doit relever la jeunesse africaine du XXIème siècle : l’autonomie alimentaire et énergétique, la transmission des savoirs traditionnels, la connaissance de l’histoire panafricaine, l’estime de soi et l’action collective. En dépit de la faiblesse des moyens disponibles, les résultats sont spectaculaires et reconnus par les populations et institutions du pays. EcoloJah est une luciole qui illumine comme un phare la renaissance de la jeunesse africaine ; cette école ne doit pas mourir. Mieux, elle doit renaître plus forte du courant de sympathie et de solidarité dont nous devons entourer nos courageux pionniers de la cause du Retour en Afrique.

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« Cendrillon » , version Pommerat adoptée/adaptée par Widad Amra 

— par Janine Bailly —

Sous l’égide de Widad Amra, organisatrice de l’Atelier théâtre, et de sa complice de cette année, Rita Ravier comédienne et danseuse, les élèves du Couvent de Cluny ont donné sur la scène de leur établissement une bien plaisante adaptation de la pièce écrite par Joël Pommerat, Cendrillon, palimpseste de ce conte traditionnel qui a bercé nos enfances. Après s’être « attaqué » au Petit Chaperon Rouge, puis à Pinocchio, c’est cette histoire populaire tellement connue, venue du fond des temps et récrite par Charles Perrault ou par les frères Grimm, que le dramaturge a déconstruite, mettant l’accent sur la question du deuil. Comment accepter de vivre après la perte d’un être cher, et plus encore si l’on est un enfant et que la personne disparue est votre mère ? On se souvient au cinéma de la Ponette de Jacques Doillon. Recentré sur cette idée essentielle, mais aussi sur les rapports au sein de la famille recomposée, le texte permet aux adolescents d’interpréter avec justesse une histoire qui ne leur est pas tout à fait étrangère. Et la structure du conte, si on la conserve,  permet de donner une version qui ne soit pas à priori tragique, mais qui dise les choses graves en les habillant d’un humour savamment distillé.

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Les Vendredis de la Bibliothèque Schœlcher : regardons notre histoire!

La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la rencontre aux : « Vendredis de la bibliothèque Schoelcher : du vendredi 03 mai au vendredi 24 mai 2019, regardons notre histoire » dans le cadre des 171 ans de l’Abolition de l’Esclavage.

Au programme :        

– Jeudi 23 mai à 18h30 : Conférence « L’esclavage : quel impact sur la psychologie des populations ? » avec l’intervention du Professeur Aimé CHARLES NICOLAS.

Après un premier colloque à Toronto organisé par l’institut Harriet Tubman sur les séquelles psychologiques de la traite négrière transatlantique en 2010 ;

Sous la direction d’Aimé CHARLES-NICOLAS et Benjamin BOWSER, un nouveau colloque international s’est tenu à la Martinique et à la Guadeloupe et, il a permis de croiser des savoirs de scientifiques, de psychiatres, de généticiens, d’historiens, d’anthropologues et de sociologues. Les travaux de ces spécialistes ont permis de révéler l’existence de traumatismes psychologiques sur l’ADN et leur transmission de génération en génération.

Aimé CHARLES-NICOLAS est professeur émérite de psychiatrie et d’addictologie à l’Université des Antilles.

Benjamin BOWSER est professeur émérite de sociologie à la Cornell University, lthaca, New York.

Ils ont tous les deux publié de nombreux ouvrages et articles scientifiques.

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Mon week-end caribéen

— par Janine Bailly —

Les îles ne sont pas ce qu’on pourrait être tenté de croire en regardant déferler aux débarcadères les touristes que vomissent par milliers les ventres de gigantesques paquebots. S’il est vrai qu’il y a comme le dit la chanson, « le ciel, le soleil et la mer », que la luxuriance de la nature, la beauté des plages et des jardins tropicaux, la chaleur du rhum sur les habitations ont des attraits incontestables, il est loisible à chacun de trouver à la Martinique d’autres occupations conformes à d’autres goûts. Ce week-end, outre qu’il était celui de « La nuit européenne des Musées », s’est montré si riche en propositions singulières qu’il fallut bien faire un choix.

« Manmzèl Julie » :

Vendredi soir, au Centre culturel de Basse-Gondeau, séance de rattrapage pour ceux qui n’avaient pu voir « Manmzèl Julie » en juin dernier. La pièce est une « variation caribéenne » à partir de l’œuvre de Strindberg, variation imaginée par Jean-Durosier Desrivières et mise en scène par Hervé Deluge, qui y tient aussi le rôle de Monsieur Jean. Trois personnages dans le huis-clos nocturne d’une cuisine, sur l’habitation du « Vénérable », Monsieur Auguste, qu’on ne verra pas mais qui est là, présence en creux qui conditionne, qu’ils en soient ou non conscients, les comportements de Jean son majordome, de Kristin sa cuisinière, et de celle qui croyant être la maîtresse du jeu se piègera à ses propres filets, sa fille Manmzèl Julie.

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Bonnes feuilles : « La Mutine », roman

La Mutine, petite île des tropiques, fait face à une grève générale. Les syndicats soutenus par la majorité de la population réclament une hausse du niveau de vie tandis que les patrons s’inquiètent pour leurs profits. Chaque camp manœuvre afin de se mettre l’État français dans la poche. Pendant ce temps, les indépendantistes avancent leurs pions… Michel, professeur de philosophie venu de Métropole, assiste à ce cirque avec consternation. Lui continue de faire cours tout en coulant des jours heureux avec Belle, une Créole à la sensualité torride, artiste-peintre à ses heures. Face aux tensions sociales qui s’exacerbent, au racisme qui se réveille, l’enseignant prône les vertus de la raison. Mais le destin de l’une de ses élèves, fille de l’un des grands Blancs de l’île, va basculer jusqu’au meurtre… La Mutine est une fresque haute en couleur aux allures de roman policier et aux accents de pamphlet politique. S’inspirant du conflit social qui paralysa la Martinique et la Guadeloupe en 2009, l’auteur, désormais directeur de Mondesfrancophones / qui collabore de temps à autre à Madinin-art (dernièrement avec un article sur la politique commerciale d’Air France), fabrique une fable édifiante sur ces / nos territoires insulaires où la température monte plus facilement qu’ailleurs.

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Pinter : l’important n’est pas ce qui se dit, mais ce qui n’est pas dit.

À propos de « Sept pièces courtes », par la Cie des « Buv’Art »

— Par Roland Sabra —

C’est un choix courageux qu’a fait la Compagnie des « Buv’Art » en présentant sept (+1?) courtes pièces de Pinter dans le cadre du Festival de Th éâtre Amateur 2019. Comme le souligne Janine Bailly dans Madinin’Art, dans l’univers de Pinter l’important n’est pas ce qui est dit mais ce qui est tu et plus précisément dans l’écart entre ce qui est dit d’ un locuteur et ce qui est entendu d’un destinataire. Encore une fois : le Réel toujours est chape. L’impossible à dire de la jouissance. De part et d’autre. A naître dans un «bain de langage»(Lacan) structuré, organisé et déjà là le sujet ne peut que s’y inscrire que divisé. Quelque chose de sa Vérité (celle de son désir, d’être un sujet désirant) lui échappera toujours. Et le silence est un dire, en témoigne leur importance dans le théâtre de Pinter· Ses personnages ne refusent pas de communiquer, ne se réfugient pas dans des dialogues de sourds pour éviter de regarder la réalité, celle du registre de l’Imaginaire, en face.

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Parutions : nouveautés du 12 mai 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers….

Sciences Humaines  

STRASBOURG, CREUSET DES SOCIOLOGIES ALLEMANDES ET FRANÇAISES
Sous la direction de Suzie Guth et Roland Pfefferkorn

Suzie Guth, Roland Pfefferkorn

L’installation à Strasbourg en 1872 de la Kaiser-Wilhelms-Universität fut une entreprise culturelle et politique de grande envergure.

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Parutions : nouveautés du 5 mai 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

Sciences Humaines  

L’ÉVEIL DU DRAGON GALLOIS
D’une assemblée à un parlement pour le pays de Galles (1997-2017)

Stéphanie Bory

En mai 1997, le gouvernement travailliste de Tony Blair a été élu en faisant la promesse de créer une institution dévolue au Pays de Galles.

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Eschyle à la Sorbonne : pourquoi condamner le blackface ?

— Par Sylvie Chalaye —

L’affaire a fait grand bruit. Le 25 mars 2019, une représentation des Suppliantes, d’Eschyle a été annulée à la suite de la mobilisation de plusieurs associations et collectifs de lutte contre la « négrophobie » ou l’« afrophobie ». L’entrée de l’université de la Sorbonne, où devait se jouer la pièce mise en scène par Philippe Brunet a été bloquée. Les comédiennes qui interprètent les Danaïdes, devaient se produire grimées en marron et avec des masques de couleur cuivrées. Les activistes qui ont empêché la représentation ont assimilé cette pratique à du blackface. Peut-on encore aujourd’hui montrer Les Suppliantes d’Eschyle en noircissant le visage des actrices parce que l’on veut figurer qu’elles viennent d’Afrique ? Pourquoi le blackface est-il un geste qui pose problème ? Le spectacle de Philippe Brunet a été pris à partie et soulève la polémique sur la question du blackface en France. Sylvie Chalaye, spécialiste de l’image du Noir au théâtre, professeur à l’université de la Sorbonne nouvelle et co-directrice de l’Institut de recherche en études de théâtrales, livre ici des clés de compréhension.

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Il y a 25 ans, les élections du 27 avril et la victoire de l’ANC

Le 27 avril 1994, à minuit, l’hymne afrikaner Die Stem van Suid-Afrika est joué dans tout le pays. Partout, le drapeau sud-africain qui flottait sur le pays depuis 1928 est déployé puis amené. À minuit une, un autre drapeau, arc-en-ciel aux couleurs noir, jaune, vert, rouge, blanc, bleu, est levé alors que retentit le nouvel hymne officiel symbole des africains, Nkosi Sikelel’ iAfrika (« Dieu sauve l’Afrique »), suivi immédiatement de Die Stem. L’Afrique du Sud avait dû choisir un nouveau drapeau pour symboliser le changement de régime et un nouvel hymne national, en l’occurrence deux hymnes pour la période de transition, les Blancs acceptant l’hymne des Noirs et ces derniers acceptant de conserver celui des Blancs pour manifester la réconciliation.

À partir du 27 avril 1994 et pendant trois jours, les Sud-Africains votent pour élire leurs représentants au parlement et dans les conseils provinciaux. À cette fin, neuf nouvelles provinces avaient été constituées à la place des quatre anciennes, réintégrant tous les bantoustans indépendants ou autonomes. Seuls cinq partis étaient assurés d’une audience nationale sur la vingtaine qui se présentait, alors que le Parti conservateur d’Afrique du Sud (CP) et le Parti national reconstitué (HNP) refusaient de participer.

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« Have a nice day », un film de Liu Jian

Lundi 29 avril 2019 à 19h 30. V.O. Madiana

De Liu Jian
Avec Zhu Changlong, Yang Siming, Cao Kou
Genres Animation, Action, Policier
Nationalité chinois

Synopsis:
Une sombre pluie va s’abattre sur une petite ville du sud de la Chine. Xiao Zhang, simple chauffeur pour le compte d’un mafieux local, dérobe à son patron un sac rempli de billets. Alors que la nuit tombe, la nouvelle de cet acte désespéré se répand très vite et tous se lancent à la poursuite de Xiao Zhang et du sac.

La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Arthur Champilou
Liu Jian rappelle avec brio que le cinéma, y compris le cinéma d’animation, est autant une affaire d’images qu’une affaire de sons.

CNews par La rédaction
Influencé par « Pulp Fiction » de Tarantino, ce film indépendant à la mise en scène efficace oscille entre animation, polar et fable politique, et dénonce la Chine actuelle, l’Amérique de Trump et le Brexit.

Culturebox – France Télévisions par La rédaction
(…) film féroce à l’univers original, très graphique et saccadé, à mi-chemin entre polar, comédie noire et film de gangsters.

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Parutions : nouveautés du 21 avril 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

 L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés

 

LE DÉCLIN EN DÉLIRE

Roman

Hamid Belhabib

Les Impliqués

Younes n’est pas un tireur d’élite pour achever les faiseurs de tragédies, ni un prédateur en quête de proies.

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Ariane Mnouchkine : “Les happenings identitaires passeront, pas le théâtre”

— Propos recueillis par Nedjma Van Egmond —

La fondatrice du Théâtre du Soleil défend bec et ongles la liberté artistique et appelle à la résistance.

Marianne : Comment avez-vous réagi à l’appel au boycott de la pièce les Suppliantes à la Sorbonne, quelques mois après la polémique autour de Kanata, de Robert Lepage, au Théâtre du Soleil, qui retrace l’histoire du Canada ?
Ariane Mnouchkine : Il faut distinguer ce qui s’est passé autour de ces deux pièces. Kanata a suscité des débats très virulents, et de la part de quelques-uns des violences verbales, mais ni menaces ni violences physiques. Ce sont les réseaux sociaux qui se sont enflammés. Les autochtones, eux, n’ont jamais vraiment demandé l’interdiction de la pièce. Ils réclamaient juste quelque chose d’impossible : que de vrais autochtones jouent le rôle des autochtones au Théâtre du Soleil. Ce fut un débat pénible, éprouvant, mais absolument pas la violence inacceptable que la Sorbonne a pu connaître.

Les mêmes mécanismes de pensée ont conduit à ces deux événements…

Évidemment, c’est la même idéologie. Une idéologie encore plus prégnante, violente, totalitaire et à eet de censure dans les pays anglo-saxons.

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Au théâtre, « Poussière(s) » : laissez-nous rêver encore !

— par Janine Bailly —

Il nous est dit que pour écrire « Poussière(s) », Caroline Stella s’est inspirée des contes populaires de Grimm, qu’il y a donc dans son texte citations, reprises ou détournements. Quand bien même nous pensons avoir gardé un peu de notre âme d’enfant, la vie est passée sur nous, et les adultes que nous sommes devenus ne peuvent s’empêcher de les traquer, ces références littéraires. Alors qu’il suffirait de se laisser porter par l’énergie débordante de ce court spectacle d’à peine une heure, rythmé par un musicien hors pair, qui joue de son corps aussi bien que d’un tambour, d’un harmonica et d’une guitare. Avec en point de repères liés à l’univers enchanté et cruel du conte : le moulin, la haute tour à enfermer des princesses ordinairement aux longs cheveux blonds, le voyage initiatique en découverte et de soi-même et du monde, le fruit que l’on croque, des bottes de sept lieues, une blanche robe de noce, une fille jeune et belle qu’un père autoritaire prétend marier selon ses propres désirs,… En début de spectacle cependant, un petit film projeté évoque sans ambiguïté « Les Musiciens de Brême », faisant défiler âne, chien, chat et coq en chemin vers la maison des voleurs, tout petit film en taille et en durée, annonciateur de l’odyssée de Poussière.

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