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Un rapport s’alarme de « la dégradation généralisée » des masses d’eau en Guadeloupe

Cette dégradation est causée par les activités humaines, selon l’Office de l’eau, au premier rang desquelles figure l’agriculture.

La Guadeloupe subit « une dégradation généralisée des masses d’eau », selon Hugues Delannay, directeur adjoint de l’Office de l’eau de Guadeloupe, commentant un rapport sur l’état des nappes souterraines, des rivières et de la mer que l’AFP s’est procuré, mardi 10 septembre.

Une dégradation causée par « l’activité anthropique », selon l’Office de l’eau, dont « l’agriculture et l’assainissement (…) et dans une moindre mesure l’industrie ».

Stations d’épuration non conformes

Le constat le plus « alarmant » du rapport, selon M. Delannay, est l’augmentation de la salinité de la nappe d’eau douce souterraine située sous la Grande-Terre. En cause, « l’intensité de l’utilisation de la nappe, notamment par des forages d’alimentation en eau potable », mais aussi les pollutions d’origine agricole, pesticides et composés azotés.

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Où est passée la Conscience ?

Bromates et pesticides dans l’eau du robinet!

— Association écologique P.UM.A. —

Lorsque dans les années 80, nous avons, avec Pierre DAVIDAS, dénoncé publiquement les méfaits des organochlorés dont la chlordécone, dans l’association écologique APPELS, nous avons eu droit à tous les noms d’oiseaux et lors de nos visites sur le terrain, il y avait toujours un comité d’accueil qu’il fallait calmer avant de convaincre sur le danger de l’utilisation de ces produits chimiques.

Dans le même temps, au sein des différents services de l’État, des spécialistes de la manipulation se sont servis des très nombreux bavards ignares locaux, pour diffuser des contre-vérités scientifiques afin de nous discréditer.

En termes de pollution de l’Eau de boisson et de baignade, il y a eu plusieurs séquences :

– Le non-respect de la loi no 92-3 du 3 janvier 1992 dite loi sur l’Eau, nous a obligé à dénoncer la qualité de l’eau au robinet.

– La DDASS produit le bilan 1994 de la qualité des eaux de distribution en Martinique à la suite de notre dénonciation de la surchloration liée à la présence de bactéries et des matières fécales dans l’eau.

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Guadeloupe : plusieurs milliers de personnes défilent une nouvelle fois en soutien au personnel du CHU

— Par Jeanne Bulant avec AFP —
Plusieurs milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans la rue ce mardi à Pointe-à-Pitre, afin de dénoncer les conditions de travail « insoutenables » au sein du centre hospitalier guadeloupéen, notamment depuis l’incendie de 2017 qui a rendu les locaux « vétustes ».
Des milliers de personnes ont à nouveau défilé ce mardi dans les rues de Pointe-à-Pitre à l’appel d’une dizaine de syndicats guadeloupéens, pour soutenir la grève du personnel du centre hospitalier (CHU), a constaté une journaliste de l’AFP.

Les manifestants se sont rassemblés dès le début de la matinée devant l’établissement de santé, touché par un incendie il y a près de deux ans et dont le fonctionnement est perturbé depuis.

Un hôpital dégradé par l’incendie de 2017

« Le principal objectif c’est d’obtenir plus de moyens pour disposer d’un système de santé correct », affirme Gaby Clavier, secrétaire de la section santé de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG).

Les grévistes dénoncent leurs conditions de travail depuis l’incendie du 28 novembre 2017. « Nous avons régulièrement des problèmes d’approvisionnement de matériel », rappelle Marilyne, infirmière au service hémodialyse.

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Avignon 2019 : récapitulatif des comptes rendus

Le festival à l’heure des bilans

Le « IN » : faire mentir les fatalités

La 73e édition du Festival d’Avignon s’est achevée pour les spectateurs dans la nuit du 23 au 24 juillet, célébrant d’une certaine manière en aînée les 60 ans du ministère de la Culture, cette utopie réaliste d’un accès égalitaire aux œuvres. Il faudra encore quelques jours à l’équipe du Festival d’Avignon pour terminer, démonter, entretenir, ranger ce grand théâtre. Les histoires individuelles ont raconté la grande Histoire, les spectacles ont dialogué de l’un à l’autre, esthétiquement comme politiquement, dessinant une dramaturgie de la programmation. Des triomphes du Brésil, de Chine, de Russie, de France ou de Grande Bretagne, ont soulevé les salles et nous avons accompagné de nouvelles générations d’artistes accueillis par les spectateurs avec une curiosité passionnée, faisant une fois encore du Festival d’Avignon ce carrefour unique de productions légendaires et d’annonces de demain. Ce public d’Avignon, multiple, divers, fervent, fidèle, exigeant, militant aussi, était présent pour les spectacles comme pour les rencontres, revendiquant le plaisir sérieux de partager la recherche, l’engagement, l’histoire, le sens.

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Philippe Pierre-Charles convoqué au commisariat de police !

À Fort-de-France le vendredi 19 juillet 2019!

Je suis convoqué en référence à des  » faits » (!!!) qui se seraient produits  » entre le 27 novembre et le 1er décembre 2017 à FDF- CTM ». L’évocation de ce nouveau quartier ( FdF-CTM) et la date font penser qu’ il pourrait s’agir de faits liés à la grève de salariés du PNRM (Parc Naturel Régional de Martinique) dont j’accompagnais la lutte à l’époque en tant que secrétaire général de la CDMT. Ce serait donc là que je me serais rendu coupable des crimes les plus abominables.

Le ridicule de cette accusation, dans un conflit emblématique et très médiatisée durant plus de deux mois, prêterait à rire si on n’était pas en ce moment face à un climat de criminalisation de toute action de contestation, criminalisation qui semble devenue la marque de fabrique de la macronie au pouvoir. Mains arrachées, yeux crevés après les manifestations des  » gilets jaunes « , et en Guadeloupe Elle Domota accusé d’avoir traité le Préfet de pédophile, ce qu’évidemment il conteste totalement.

Ma convocation au commissariat de police pose bien des problèmes : pourquoi intervient elle, huit mois après celle de Daniel Gromat sous les mêmes chefs d’inculpation ?

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Lettre aux lauréat-e-s récompensé-e-s et aux adultes pensant-e-s

— Par Philippe Pierre-Charles, Groupe Révolution Socialiste. 
Avec presque la larme à l’œil, dans une atmosphère ruisselant de bons sentiments, les élites politiques, économiques voire intellectuelles (cela va parfois ensemble !) multiplient les scènes de congratulations, ébahies de vos prouesses scolaires sous les flashs d’une presse aux anges, trop heureuse de montrer qu’à côté, voire à l’opposé, d’une poignée de délinquant-e-s dangereux/ses, il y a celles et ceux, en nombre, qui travaillent, réussissent et représentent l’espoir. Comme quoi, les choses ne vont pas si mal que çà …

Sans vouloir jouer les gâcheurs professionnels de fête, l’envie me prend de vous parler à hauteur du sérieux et de l’intelligence dont vous venez de faire preuve en réussissant brillamment vos examens.
D’abord pour vous avouer que la joie que j’éprouve pour vos succès prometteurs n’égale pas l’inquiétude que je partage avec beaucoup pour des générations entières dont vous n’êtes que l’écume florissante. Il y a quelques jours un million de jeunes lycéen-ne-s et collégien-ne-s dans le monde ont fait la grève des cours et ont pris les rues pour clamer : quel avenir nous réclame-t-on de préparer quand dans le même temps la destruction de l’espèce humaine (parmi des milliards d’autres !)

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Avignon 2019. « Bananas », de Julie Timmerman. Lecture

Outre les pièces de théâtre, les tours de chants, les conférences, il y a aussi des lectures à Avignon. Bananas, la pièce de Julie Timmerman a été lue à Présence Pasteur il y a quelques jours. Elle était à l’affiche du Théâtre du Rond Point à Paris en février 2019. Le synopsis ci-après, confirme totalement ce que le titre suggère: nos antilles et la Martinique en particulier sont tout à fait concernées par une thématique qui remet en perspective l’histoire de la culture fruitière dans nos modes de production. On y entend que l’empoisonnement des territoires est consubstantiel à ce type de culture. Bien avant le chlordécone, la  » bouillie bordelaise » décimait déjà les populations confrontées à ce poison. Pire encore, l’asservissement des peuples, la ruine des démocraties, l’instauration de dictatures, les assassinats politiques deviennent monnaie courante dans ce qui par dérision s’appelle « République bananière ». Le texte de Julie Timmerman est sans concession, il invite à élargir la mise en cause du scandale de l’empoisonnement de nos terres au système politico-économique qui le met en œuvre.

R.S.

Minor Cooper Keith, conquistador des temps modernes, débarque au Costa Rica à la fin du XIXème siècle pour y bâtir le chemin de fer.

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Avignon 2019. « Un démocrate », texte et m.e.s. de Julie Timmerman

— Par Roland Sabra —

« Comment faire récit au théâtre et créer des images, quand on veut dénoncer la propagande et la fabrication du consentement, qui fonctionnent précisément par récit et par images ? » Julie Timmerman cerne d’emblée la difficulté de la tâche à la quelle elles s’est attaquée en recréant dans une optique brechtienne le genre du cabaret politique avec « Un démocrate ». Elle s’attache présenter le rôle qu’a eu le neveu de Freud, Edward Bernays dans l’invention des techniques de manipulation de masse, plus précisément de fabrication du consentement pour vendre indifféremment, savons, hommes politiques, cigarettes, coups d’État. En réalité il ne s’agit pas tant de vendre que de faire acheter docilement par un consommateur, qui se croyant libre, obéit en fait à des injonctions intériorisées grâce aux techniques de persuasions. De la lecture des œuvres de son oncle Edward Bernays n’ a retenu qu’une chose : les hommes sont animés par des pulsions premières qui dans le meilleur des cas fontt l’objet d’une tentative d’habillage rationnel dans l’après-coup de leur émergence. Faire croire que la cigarette «  Luky » fait maigrir pour inciter les femmes à fumer, faire peur aux gens pour qu’ils oublient de réfléchir ( la diabolisation en politique), réduire le féminisme à des slogans ( Moulinex libère la femme) toutes des techniques encore plus raffinées et encore plus efficaces à l’heure du Big Data.

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Différenciation vs décolonisation

Déclaration de l’UPLG au congrès des élus de la guadeloupe
Madame la Présidente du Conseil départemental, Présidente du Congrès,
Monsieur le Président de la Région Guadeloupe,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, messieurs de la société civile,
Mes chers Compatriotes

Je voudrais en tout premier lieu vous remercier de nous avoir associé à ce débat qui concerne l’avenir de la Guadeloupe.
Nous y participons avec l’espoir que cette fois nous réussirons à aborder les vrais problèmes qui concernent ce pays qui nous est cher à tous. Ce n’est pas peu que de pouvoir échanger sur les questions qui nous préoccupent et sur lesquelles nos institutions actuelles montrent leurs limites quand ce n’est pas leur défaillance pour y porter solution.
Bien évidemment, l’UPLG a son analyse de la société guadeloupéenne, des relations avec la France et sa vision de l’avenir qui n’est pas partagée par tout le monde. Toutefois ,cela ne doit pas nous empêcher de discuter avec d’autres guadeloupéens et de rechercher quand il le faut le consensus le plus large pour faire avancer le pays. Vraiment nous ne l’avons jamais caché.

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Pesticides : passer du discours aux actes!

— Par Florent Grabin Président de P.U.M.A.

Lettre ouverte à Monsieur le Directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail,

La Préfecture nous a informés de votre venue en Martinique et de votre participation au COPIL du 1er juillet 2019, c’est avec le plus grand intérêt que nous souhaitons avoir votre regard sur la pollution chimique aux pesticides.

C’est avec insistance que nous persistons à ne pas être caution de la logique de l’Etat qui consiste à ne travailler que sur la molécule Chlordécone, sans tenir compte des autres pesticides organochlorés, qui sont présents dans la nourriture importée ou produite localement, sans occulter la molécule Glyphosate qui représente 41,5% de la préparation Roundup Pro 360 et en constitue la substance active, tandis que le composé d’ammonium quaternaire en représente 9,5%.

Dans le même temps, l’annexe VI du règlement n°1272/2008 classe la Glyphosate dans la catégorie H411 « toxique pour les organismes aquatiques – Entraîne des effets néfastes à long terme. » et la fiche de sécurité du Roundup Pro 360 indique que le composé d’ammonium quaternaire a une « toxicité chronique aquatique ».

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Proposition zéro pesticide dans notre alimentation.

— Par PUMA, Pour Une Martinique Autrement —

Proposition PUMA plan 4: Zéro pesticide

Objectif

La co-construction du plan 4 a pour objectif de participer à un groupe de travail chargé du suivi des mesures de transition agroécologique dans une agriculture engagée en faveur de la réduction des usages de produits chimiques en agriculture sur tout le territoire de la Martinique.

Nous devrons prendre en compte les erreurs du passé pour mettre en place une production propre, dépourvue de tout résidu pesticides, afin de mieux alimenter la population pour réduire les impacts du cocktail pesticides sur la santé.

Avec ce plan, nous pouvons répondre aux exigences du Gouvernement qui réaffirme dans le 3e plan ‘’Ecophyto’’ sa volonté ferme d’atteindre les objectifs de réduction de l’utilisation des produits chimiques de synthèse de moitié, d’ici à 2025 et de sortir du Glyphosate pour une majorité des usages d’ici fin 2020. Les ‘’interprofessions végétales’’ qui rassemblent les producteurs et transformateurs de céréales, légumineuses, oléagineux, vigne, légumes et fruits ont été informées de cette nouvelle règlementation.

La poursuite des efforts consentis par la filière banane devra être prise en compte afin d’accompagner la profession dans la recherche de méthode alternative à l’usage des molécules chimiques.

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Vérité & Réalité(1)

— Par Pierre Pastel, Sociologue, psychothérapeute, Président du CEGOM —

En ces temps de fièvre  commémorative autour de la traite négrière et de l’esclavage, l’auteur présente un texte bref, incisif qui aide à mieux décrypter l’essence de certains enjeux majeurs de nos société actuelles, notamment en France hexagonale et dans les Départements et collectivités Outre-Mer. 2

En ce 10ième FESTIVAL de l’Outre-Mer en Bourgogne commémorant la fin de la traite négrière et de l’esclavage en France, Mme Mathos3 m’a demandé de répondre, en 3 minutes, pas plus, à la question suivante :

Quelle différence y-a-t-il entre les VERITES enseignées et intégrées mentalement dans tout l’occident et en France notamment, concernant les personnes noires, et la REALITE? Entendons-nous bien, elle me parle de vérités entretenues avant, pendant la traite et l’esclavage des personnes noires et aujourd’hui, pour les justifier.

Elle voulait comprendre pourquoi, aujourd’hui encore, il y a tant de résistance, tant d’embuches parfois ou tant de tentatives de contournement quand elle projette de consacrer du temps à ce sujet et d’y entrainer le plus grand nombre.

Pour tenter de répondre à sa question, je propose une étude de cas :

Quel point commun y-a-t-il entre :

Levante Pape Diop en Espagne  en 2014,

Chrisiane Taubira, ancienne ministre de la Justice, en France en 2015,

Dembélé et Pogba en Russie en 2018,

Prince Gouano en France à Dijon en 2019,

Blaise Matuidi en Italie en 2019,

Danny Rose en Monténégro en 2019,

Pierre-Emerick Aubameyang et Moussa Sissoko en Angleterre en 2019,

Plusieurs étudiants noirs en sociologie à l’université de Lorraine en France en avril 2019 ?

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Prédation des terres, prédation des humains

— Par Sandra Regol, porte-parole d’EELV —

Polluée par des décennies de recours au chlordécone, les terres de Martinique sont ravagées. Ravagées par les pesticides et l’agriculture intensive pratiquée dans les grandes monocultures que sont les bananeraies, un modèle qui n’a enrichit qu’une infime partie de la population, les grandes familles békés, à grand coup de subventions publiques. Le chlordécone, massivement utilisé contre le charançon du bananier, est particulièrement symbolique des avantages dont ont bénéficié ces grandes familles. Alors que le pesticide était interdit depuis 1990 en métropole, ceux-ci bénéficiant de nombreux relais auprès de l’exécutif français, avaient obtenu des dérogations du préfet pour l’utilisation du pesticide jusqu’en 1973, au détriment le plus total des habitants et de l’environnement. Mais le business de la banane, et de leurs grands propriétaires, semblait valoir bien plus… Les conséquences sont dramatiques : une large majorité des terres sont aujourd’hui polluées, impactant toute la chaîne alimentaire, 90% de la population adulte est infectée, les cancers de la prostate prolifèrent, pêche et agriculture sont interdites en plusieurs endroits… Ces grandes familles dominent encore largement la vie économique martiniquaise.

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Résistons à la tromperie

— Par Florent Grabin, Président de l’Association P.U.M.A.

Nous parlons de la ‘’Chlordécone’’ en Martinique depuis 61 ans déjà, pour certains c’était l’un des meilleurs produits connus pour traiter les maladies tropicales de notre production agricole ; on avait donc en main l’arme qu’il fallait pour faire reculer la forêt et avancer la culture afin d’alimenter la planète.

Il y a un HOMME que nous tenons à saluer c’est Pierre DAVIDAS qui nous a quittés en 1999 et c’est avec réalisme que nous constatons que cet HOMME avait eu raison de nous entraîner dans la dénonciation de l’ensemble des produits chimiques de synthèse utilisés dans la production de notre alimentation. Malheureusement, il a été combattu par ceux-là même qui s’étaient servis de lui pour se faire élire par ici, ou exister par là, en pratiquant la récupération afin d’imposer l’écologie de la peur.

Quarante-cinq ans après, nous constatons avec amertume, que la manipulation reste de mise et que le mensonge par omission a prise sur ceux qui se servent de leur notoriété ou de leurs titres pour tromper notre population. Il est faux de prétendre que c’est grâce à une récente émission télévisée et à différents articles dans la presse nationale que la question de la ‘’Chlordécone’’ s’est révélée à notre population.

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L’U.F.M. remet en avant le 8 mars comme journée de lutte !

Aujourd’hui encore, même si des progrès ont été faits, le 8 mars est souvent réduit à une journée où les femmes sont mises « à l’honneur ».
Il nous appartient à tous et à toutes d’en faire une vraie journée combative, avec des actions, des manifestations, des moments de sensibilisation et de mobilisation dans les écoles, lycées …et sur les lieux de travail.
 
Une mobilisation encore nécessaire ?
La loi a décrété l’égalité entre femmes et hommes ? La réalité nous montre une toute autre histoire :

Nous Femmes
– Travaillons généralement dans des secteurs les moins bien rémunérés,
– Obtenons moins souvent une promotion,
– Assurons courses, ménage,.. enfants, soins et de tâches ménagères non-rémunérées
– Interrompons nos carrières plus souvent, sans l’avoir vraiment choisi,
– Sommes largement majoritaires dans les emplois à temps partiel et précaires,

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À propos de la soi-disant « sur-rémunération  » des fonctionnaires

— Communiqué du SNUEP-FSU —

Le SNUEP-FSU, une nouvelle fois, condamne fermement les propos tenus vendredi par E. MACRON, cette fois-ci lors du débat sur l’outremer.

Le Président de la République a en effet choisi de continuer sa croisade contre la partie d’entre nous, qui, suite à des concours difficiles, a choisi d’embrasser la carrière de fonctionnaires. Ces derniers sont accusés-et manifestement le ridicule n’étrangle pas Président- d’être responsables de la « vie chère » en outremer.

Cette incroyable mise à l’index s’est déroulée devant un parterre de premiers édiles, préférant lâchement s’engoncer dans un mutisme impardonnable, feignant ne pas savoir qu’ils ont pour mission de défendre ceux qui les ont élus.
Ils participaient pourtant à un débat « à bâtons rompus où ils devaient dire les choses de façon directe » dixit le Président. Leurs réactions et réprobation étaient donc permises. Même les plus sanguines…Même les plus épidermiques… .

Personne n’est dupe de la politique stérile menée par E.MACRON et de ses tentatives pour braquer les Martiniquais les uns contre les autres.
Pendant ce temps, leurs problèmes restent entiers : Les sargasses, le chlordecone, le chômage, le démantèlement de son Ecole et de son Université, la cherté de la vie, le prix des billets d’avion…

Le SNUEP-FSU Martinique appelle les habitants de notre île à se saisir de toutes les initiatives prochaines, qui iront dans le sens de dénoncer et améliorer leurs mauvaises conditions de vie.

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Macron face aux revendications des élus d’Outre-mer

— Par Anne-Charlotte Dusseaulx —

Emmanuel Macron a reçu vendredi soir des élus d’Outre-mer à l’Élysée dans le cadre du grand débat. La discussion a duré sept heures. Certains ont dénoncé une opération de communication.

« Nous n’avons pas fait 8.000 km pour parler deux minutes » : venus des Antilles, de Réunion, Mayotte ou de Guyane, la centaine d’élus présents vendredi dans la salle des fêtes rénovée de l’Élysée n’a plus lâché le micro énumérant les problèmes de leurs territoires, de la vie chère à l’immigration clandestine, en passant par la prolifération des sargasses ou les dangers du chlordécone. Au point qu’au bout de 5 heures, Emmanuel Macron a repris à la ministre Annick Girardin la direction du débat, pour mettre un terme au défilé des intervenants qui se prolongeait bien au-delà des inscrits.

« Non, les enfants » (sic!), leur a-t-il lancé, « sinon, c’est la fin des haricots ». « On ne va pas faire Shéhérazade! » La discussion a duré 7 heures, un record, dépassant les 6h 40 de Grand Bourgtheroulde et les 6h38 de Souillac.

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L’histoire des pesticides en Martinique.

— Par Florent Grabin, Association PUMA —
Les pesticides (insecticides, raticides, fongicides, et herbicides) sont des composés chimiques dotés de propriétés toxicologiques, utilisés par les agriculteurs pour lutter contre les animaux (insectes, rongeurs) ou les plantes (champignons, herbes indésirables) jugés nuisibles aux plantations. Le premier usage intensif d’un pesticide, le DDT, remonte à l’époque de la Seconde Guerre mondiale.

Malheureusement, tous les pesticides épandus ne remplissent pas leur emploi. Une grande partie d’entre eux est dispersée dans l’atmosphère, soit lors de leur application, soit par évaporation ou par envol à partir des plantes ou des sols sur lesquels ils ont été répandus. Les pesticides sont ainsi aujourd’hui à l’origine d’une pollution diffuse qui contamine toutes les eaux continentales : cours d’eau, eaux souterraines et zones littorales.

Si les pesticides sont d’abord apparus bénéfiques, leurs effets secondaires nocifs ont été rapidement mis en évidence. Leur toxicité, liée à leur structure moléculaire, ne se limite pas en effet aux seules espèces que l’on souhaite éliminer.

Ce sujet pesticide a été à l’origine de polémique entre les membres fondateurs du premier mouvement écologique en Martinique où les intellectuels se servaient des actions nobles comme tremplin vers l’indépendance et Pierre DAVIDAS décédé il y a 20 ans accompagné d’autres personnes réalistes, a mis un terme à ce type de relation ; après cette scission l’association écologique APPELS fut créée.

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La quête d’un hymne et d’un nouveau drapeau

Rouge-Vert-Noir-Bleu-Blanc-Rouge-Vert-Noir

 

— Par Sélène Agapé & AFP —

La Collectivité territoriale de Martinique a lancé des consultations pour choisir ses futurs emblèmes qui vont représenter l’île dans les événements sportifs et culturels. Mais la procédure adoptée ne fait pas l’unanimité.

À l’instar de l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur ou encore la Guyane, la Martinique veut son drapeau pour orner ses institutions et ses ambassadeurs aux couleurs de l’île. Pour mener à bien cette mission, Alfred Marie-Jeanne, le président du conseil exécutif de la collectivité territoriale (CTM), a lancé des «consultations pour l’adoption d’un hymne et d’un drapeau représentant la Martinique». Ouvertes depuis le vendredi 30 novembre 2018, elles se tiennent jusqu’au jeudi 3 janvier 2019.

Ces deux symboles devront représenter les Martiniquais lors de compétitions sportives internationales comme la Concacaf (la Confédération de football pour la zone Amérique du Nord, centrale et Caraïbe), ainsi que des événements culturels et des rencontres d’échanges de coopération régionale.

Un «vulgaire logo»

Enthousiasmée par cette initiative, Eve Abrosi, une jeune Martiniquaise de 28 ans, a déchanté après avoir lu les conditions de participation aux consultations sur le site de la CTM.

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Cinéma : alerte écologique, voyous marseillais

— Par Selim Lander —

Décidément, les cinémas Madiana ont du mal à respecter leur programmation. Il semblerait qu’il n’y ait d’autre solution pour s’informer des films effectivement projetés que d’aller le jour-même sur le site du cinéma. Que font dans ce cas les malheureux privés d’internet ? Sans doute la direction du cinéma les tient-elle comme quantité négligeable, estimant que son public n’est constitué, « globalement », que de gens connectés, ce qui est probablement vrai, même dans notre Martinique au taux de chômage record (nous nous comptons personnellement parmi les quelques dinosaures non connectés en permanence promis à l’extinction prochaine). Tout cela pour dire que le film La Sapienza, prévu le 19 octobre, a été annulé sous prétexte de l’inauguration du cinéma rénové (comme si cette inauguration n’avait pas été planifiée à l’avance !) et que ce dimanche 21, c’est le film Girl qui a été déprogrammé au profit de Shéhérazade.

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La Terre vue du cœur

Titre mélo pour un film de propagande écologique mais passons, de même que nous passerons sur la présence d’Hubert Reeves en tête d’affiche, alors que sa prestation est bien moins intéressante que celle des chercheurs qui interviennent par ailleurs.

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Pour une Martinique sans pesticides.

— Par le professeur Gilles-Éric Séralini, Université de Caen-Normandie —
Je voudrais tout d’abord saluer toutes les Martiniquaises et les Martiniquais, sans exception, parce que vous avez un merveilleux pays qui a besoin d’être dépollué d’urgence afin de retrouver la splendeur qu’il mérite.

Jusqu’à ce jour, les multinationales, ils s’en sont servies comme déversoir de leurs stocks sur la production agricole de votre Martinique qui pourrait être absolument sublime avec ses fruits, ses végétaux et ses légumes.

Des problèmes politiques ont permis, dans le cadre de l’agriculture intensive, ce laisser-faire dans les pratiques agricoles. Vous pourriez faire tout pousser chez vous, bien plus que la canne à sucre ou la banane et atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Nous travaillons depuis des années avec l’association écologique Pour Une Martinique Autrement (PUMA), qui a bien raison d’insister sur le problème des cocktails de pesticides. Nous avons découvert que ce n’est pas simplement le Chlordécone qu’on a utilisé en Martinique, il n’a jamais été épandu seul, mais avec des poisons non déclarés dans ses bidons ; comme pour le Roundup, le principal pesticide du monde, ou le Paraquat, le DDT et de bien d’autres produits très toxiques qui l’ont accompagné.

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L’Eau pose-t-elle problème ?

— Par Florent Grabin, président de l’Association écologique P.U.M.A. —

Nous poursuivons nos travaux afin de faire de la Martinique un pôle d’excellence écologique, pour y parvenir, nous considérons qu’il est impératif d’associer, économie, environnement et santé ; dans ce but, notre priorité doit être de changer nos comportements. Les dégâts sanitaires causés par l’ingestion des pesticides se trouvant dans la nourriture et l’Eau du robinet sont particulièrement préoccupants.

Pour information : selon les différents scientifiques qui accompagnent P.U.M.A. les molécules de pesticides ont un rôle fondamental dans les études sur les différents cancers qui touchent notre population ; ces molécules doivent être dosées dans le sang et la graisse pour prévenir et diminuer les facteurs de risques.

Ce n’est pas incompatible ni contradictoire avec la toxicogénomique, car en mettant les cellules humaines dans des puces à ADN, on démontre dans les trois mois, la perturbation des gènes ainsi que celle de leurs voies métaboliques ; les molécules particulièrement toxiques et dangereuses pour l’être humain interviennent aussi dans les domaines cancérologiques immunitaires, les maladies neurodégénératives circulatoires, ostéo-articulaires et cutanées.

La toxicogénomique pourrait démontrer de façon officielle ces perturbations déjà prouvées scientifiquement : la chlordécone combinée aux autres molécules est un CANCÉRIGÈNE CERTAIN et non simplement probable, alors que la dose supérieure à 0,0079 µ fait courir un risque de cancer de la prostate chez un homme de 44 ans.

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Le Président, le Vieux monde et Les Antilles

— Par André Lucrèce, écrivain, sociologue —

C’est Montaigne qui disait, nous rapporte un de ses biographes, que « C’est dans les histoires réelles qu’on rencontre la nature humaine dans toutes sa complexité ». Il s’avère en effet que rompre avec le « Vieux monde » n’est pas si facile. Car lui tourner le dos, c’est mobiliser un flux puissant de conscience qui mène à la rupture avec ce monde désuet. Les plus aptes à le faire sont en général les artistes, les poètes et les penseurs. En France, rares ont été en politique, ceux qui n’ont pas manifesté un soin rituel à pratiquer la dimension cosmétique de la parole, celle qui promet, cherche à enchanter et à séduire, dans la plus pure tradition du « Vieux monde ».
Exemple de parole cosmétique : le discours de campagne électorale. Ainsi, le 25 avril 2017, le leader de la « République en Marche », en pleine campagne, a adressé une lettre aux Martiniquais où l’on peut lire : « Les Outre-mer sont au cœur de mon projet », avec un paragraphe intitulé « Augmenter le pouvoir d’achat » et un autre, encore sous forme de promesse : « S’occuper de notre jeunesse et de nos anciens ».

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Tchernobyl aux Antilles

— Par Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS et au Centre Alexandre-Koyré, de l’EHESS —

La contamination des Antilles françaises pour sept cents ans par le chlordécone n’est pas une « crise » sanitaire de plus après le sang contaminé, la vache folle ou même l’amiante. C’est la conséquence presque logique de l’économie de plantation.

La banane est le produit agro-industriel parfait : les plantations sont composées de clones à l’infini. Les bananes que l’on mange sont toutes génétiquement identiques, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elles ont toujours le même goût. S’il existe près d’un millier d’espèces de bananes, une espèce particulière, la cavendish, parce qu’elle se conserve bien au transport, a été choisie dans les années 1950 par les grandes firmes comme United Fruit.

Elle représente actuellement 97 % des exportations de bananes. L’homogénéité génétique des plantations fournit un terrain d’expérimentation extraordinaire pour l’évolution… et un festin formidable pour les maladies des plantes et leurs vecteurs, les pathogènes.

L’historien américain John Soluri (Banana Cultures, University of Texas Press, 2005) décrit très bien la course sans fin, et perdue d’avance, entre les traitements chimiques et les pathogènes qu’ils sont censés éliminer (charançon du bananier, nématodes et autres champignons).

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« Le phénomène des sargasses est probablement lié au changement climatique »

Près des côtes, les sargasses concentrées entraînent une mortalité importante de la faune, note Frédéric Ménard, de l’Institut de recherche pour le développement.

— Par Martine Valo —

Directeur du département scientifique Océans, climat et ressources à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Frédéric Ménard coordonne le programme de recherches sur les algues sargasses au sein de l’Institut méditerranéen d’océanologie (CNRS/IRD/universités d’Aix-Marseille et de Toulon).

Que savons-nous des algues sargasses ?

Alors que la plupart des algues sont benthiques – elles poussent sur le fond de l’océan –, les sargasses qui s’échouent actuellement dans l’arc antillais, elles, sont pélagiques. C’est une espèce clonale qui se reproduit par bouture végétative, par fragmentation. Elles sont connues depuis que Christophe Colomb les avait observées dans la mer des Sargasses. Cependant, nous ne savons pas précisément pourquoi elles se sont mises à proliférer plus au sud, dans l’arc Caraïbe. Sont-elles apportées par les eaux de ballast des navires ? Nous ignorons pourquoi le phénomène a touché les côtes antillaises en 2011, 2012, 2014 et atteint un paroxysme en 2015, puis surtout en 2018. La Caraïbe n’est pas la seule concernée.

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