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Les #JEP2022 n’attendent que vous

Les samedi 17 et dimanche 18 septembre 2022, profitez des événements organisés pour la 39ème édition des Journées Européennes du patrimoine.

À cette occasion, les plus beaux lieux de patrimoine de Martinique ouvriront leurs portes pour célébrer le patrimoine durable.

De Saint-Pierre à Sainte-Anne en passant par Fort-de-France vous pourrez profiter d’une riche programmation à côté de chez vous.

Vous aimez le patrimoine, vous aimez marcher, déambuler, visiter, regarder, écouter, créer, apprendre, questionner, admirer ?… alors allez-y,

les #JEP2022 n’attendent que vous

C’est en réinterrogeant les pratiques, les enseignements tirés des traditions, la continuité des savoir-faire, que les acteurs du patrimoine (monuments historiques publics et privés, sites archéologiques, musées, services d’archives, détenteurs de pratiques reconnues comme patrimoine culturel immatériel…) préparent le patrimoine de demain pour un avenir plus durable.

C’est en poursuivant les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU que, par exemple, les professionnels du patrimoine privilégient les restaurations qui tiennent compte des réemplois et des matériaux naturels, au plus près des exigences environnementales et que les monuments historiques impressionnent par leur résilience énergétique.

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Pour en finir avec l’Outre-mer

« Le système outre-mer a généré un syndrome du poulailler, où aucune poule ni aucun coq vaillant n’a le cœur à voler »

— Par Patrick Chamoiseau —

Le président de la République française devrait profiter de sa rencontre, mercredi 7 septembre, avec les présidents des collectivités, régions et départements non hexagonaux, pour embraser d’une flambée de lucioles cette ténèbre d’archaïsmes et d’aberrations qu’est le « système outre-mer ».

Depuis l’appel de Fort-de-France [le 17 mai, les présidents de plusieurs collectivités, régions et départements d’outre-mer avaient solennellement appelé l’Etat à un changement profond de politique ultramarine], ces élus de terrain, confrontés à des difficultés insurmontables, ont en substance réclamé au gouvernement plus de « responsabilité » domiciliée. Le phénomène est assez inhabituel pour que le plus haut responsable politique de la France se saisisse de l’appel. D’habitude, les interpellations unanimes à ce niveau politique relèvent plutôt du secours, de l’exonération fiscale, de la subvention ou du rattrapage d’un retard millénaire. C’est donc l’occasion pour la France d’assainir son rapport à ces terres lointaines, de refonder l’économie-conteneurs régnante, mais surtout, à mon sens, de réoxygéner les fondements de sa présence au monde en tant que grande nation.

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Septembre : le mois du matrimoine, avec Vous!

Cette année-ci, et pour 5 ans, sur 3 députés, la Martinique compte 3 hommes ! Pis, le Centre Atlantique a élu 2 « mecs » : un titulaire et un remplaçant ! Le nombre des candidates a même chuté. Et deux femmes sortantes ont jeté l’éponge et refusé de se représenter. Quel que soit le crédit qu’on apporte à cette fonction, on ne peut que se demander comment on en est arrivé là.

A l’inverse, une jeune enseignante s’est trouvée en danger dans une rue de Fort-de-France. Ce samedi après-midi-là, menacée et agressée verbalement, elle a dû fuir et se réfugier dans une librairie providentiellement ouverte. Son crime ? Avoir refusé à un mâle justement indigné le sourire qu’il exigeait !

Les femmes de la Martinique ne sont donc pas à leur place dans les rues de leur ville, dans l’espace public, passé la semaine de travail, les courses, les démarches administratives, la récupération des enfants à la sortie de l’école, les visites de médecin, etc. Elles ne sont pas non plus à leur place dans les débats et les réunions politiques, surtout dès qu’il s’agit d’exercer la moindre parcelle de pouvoir.

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La négritude, une construction qui ne repose sur rien ?

— Par Aimé Charles-Nicolas—

Une interview de Maryse Condé dans France Antilles a refait surface récemment sur les réseaux sociaux. Elle porte un titre provocateur au pays d’Aimé Césaire : « La négritude, une construction qui ne repose sur rien ».  Elle doit dater de 5 ou 6 ans, il me semble. Elle a donné lieu à de nombreuses réactions des internautes. Maryse Condé, la Guadeloupéenne, se plaint de l’accueil des Africains à l’égard des Antillais en Afrique et précisément des habitants de Guinée et du Ghana à son égard. A partir de son constat, Maryse Condé conclut : « Il n’y a aucune solidarité. Les africains ne nous ont jamais considérés comme des frères. (…) La négritude c’est un mythe, une construction de l‘esprit qui ne repose sur rien de vécu (…) et qui n’apporte rien à l’individu. »

Maryse Condé présente ainsi la négritude comme le sentiment d’appartenance à une grande famille, les Noirs, au sein de laquelle règnent bienveillance et solidarité.

Maryse Condé se trompe. Césaire n’a jamais dit cela. Il définit la négritude dans des vers célèbres du Cahier d’un retour au pays natal :

Ma négritude n’est pas une taie d’eau morte
sur l’œil mort de la terre
ma négritude n’est ni une tour ni une cathédrale
elle plonge dans la chair rouge du sol
elle plonge dans la chair ardente du ciel
elle troue l’accablement opaque de sa droite patience 

Les 3 premiers vers disent le refus de la passivité et le rejet d’une certaine image du Noir amorphe, incapable de construire une civilisation, le quatrième dit la force de sa proximité avec la nature, le cinquième dit la volonté d’émancipation, l’aspiration, la fierté.

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A propos de la décivilisation

— Par André Lucrèce —

Absent du pays, pendant près d’un mois, je prends connaissance à mon retour en Martinique, grâce à des amis, du discours du Président du Conseil Exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, allocution d’ouverture du congrès des élus de Martinique prononcée le Mardi 12 Juillet 2022, au cours de laquelle se révèlent d’ébouriffantes confusions que je voudrais ici réparer.

L’objet du débat est le concept de décivilisation, rappelé par le journaliste Jean-Marc Party qui me cite dans un texte intitulé Martinique, pays magique et société en situation d’urgence critique. L’une des confusions consiste, dans ce discours d’ouverture du congrès, à relier le concept de décivilisation à ce qui est qualifié de catastrophisme. Il s’agit là, de toute évidence, d’une dissonance vivante qui n’a pas lieu d’être.

Je voudrais d’abord rappeler que ce concept, comme son nom l’indique, n’est pas une opinion, mais une qualification qui définit une tendance de notre société, à un moment donné. Car les sociétés humaines ne sont pas immobiles, elles sont travaillées par des contradictions, par des tensions, par des mutations.

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Avignon 2022 – 2 : Le Septième jour, La Tempesta (IN)

– par Selim Lander –

Le Septième jour : Meng Jinghui (again)

Les fidèles du IN connaissent le metteur en scène chinois Meng Jinhui déjà invité en 2019 avec la Maison de thé, une production qui bénéficiait de très gros moyens tant pour la distribution que les décors gigantesques, avec, faut-il le répéter, un résultat bien décevant : beaucoup de bruit (et d’argent dépensé) pour rien ! Le voici à nouveau avec une adaptation à nouveau très personnelle, celle d’un roman de Yu Hua (l’auteur de Vivre adapté au cinéma par Zhang Yimou), au titre directement évocateur de l’Apocalypse de Jean.

Yang Fei, le protagoniste, est mort. Expédié au paradis, ou plutôt en l’occurrence dans l’enfer, il y rencontre des proches arrivés avant lui, en particulier son père adoptif et son ex-femme. La relation entre le père et le fils est le point fort de l’histoire. Le premier, employé des chemins de fer, a trouvé le bébé au cordon ombilical non encore coupé. Il l’a récupéré, élevé avec beaucoup d’amour, compromettant ainsi ses chances de se marier, aucune femme ne voulant épouser un homme ainsi encombré.

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Le Cénacle du 51éme Festival culturel de Fort-de-France

Du 19 au 26 juillet en bord de baie à Fort-de-France

Connaissez-vous Le cénacle- bord de baie ? Il se tient dans l’une des plus belles baies du monde, la baie de la française, ex baie des flamands.

Le Lieu est magique. Il est très prisé et réclamé par les festivaliers.

La magie du lieu est rendue par la liberté de chacun d’accueillir les embruns de la mer, d’écouter les conférenciers tout en mangeant ses pistaches et cacahuètes, d’être bercé.e par le doux clapotis des vagues et de s’évader grâce au bel habillage artistique lumineux du lieu.

Tant les interventions et les questions des auditeurs se déroulent dans le respect des opinions de chacun

Lydie Bétis

=> Le programme du Festival Culturel de Fort-de-France 2022

Gratuit

Dimanche 24 juillet 18h30 : ÊTRE DEUX

Thème : Retracer l’histoire du jazz (New-Orleans, swing, Be-bop, jazz modal…) jusqu’aux courants d’aujourd’hui

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Le Festival Culturel de Fort-de-France 2022

Le Festival Culturel de Fort-de-France revient pour sa 51e édition qui a lieu du 3 au 30 Juillet 2022.La 51éme édition a préféré retenir une dédicace plutôt qu’un thème en rendant hommage Renaud Jouye de Grandmaison qui a pris l’initiative en 1971 de la création d’une semaine culturelle.

Au programme du Festival Culturel de Fort-de-France 2022, de nombreuses activités issues de plusieurs domaines comme des concerts, des spectacles et aussi des pièces de théâtre.

Le programme ci-dessous :

Infos réservation :

Billets en vente
Au Grand carbet du Parc Aimé CÉSAIRE de 8h30 à 19h du lundi au samedi et le dimanche de 9h à 13h à compter du 1er juillet 2022
A l’Atrium de 8h30 à 16h du lundi au samedi du 1er juillet au 16 juillet 2022
Sur datacaraibes.com
Une heure avant tous les spectacles les billets restants seront en vente.

Tous les artistes de Festival Culturel de Fort de France 2022

Virsky Ensemble National D’ukraineRavi ColtraneTanbou Bo Kannal • Mc Janick • La Perfecta • Uwi Arts Steel • Arewhana Gang • Jahlys • Maarcolme • Paille • Ozmoz Dance Crew • Dj Dav • Stonekilla • Célia Wa • Compagnie Zion B-boyz • Hiphop Bokay • Princess Lover • Asna • David Obadja • Malik Duranty • Lévity • Bikutsi 3000 • Sarah Camille • Qovop • Kolo Barst • Max Cilla • Wapwabap • Majokann • Jean-philippe Fanfan • Latin-jazz • Nu Look • Jet Live • Koézyon • Leïla Brédent • Spirituals • La Dorsale De L’iguane • Syto Cave • Daniel Marcelin •

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“La Sextape de Darwin”, texte & m.e.s. de Brigitte Mounier

Le 11 juillet à 20h au Théâtre Aimé Césaire ( T.A.C.). À voir absolument !

Avec Marie-Paule Bonnemason, Antonin Chedigny, Brigitte Mounier et Sarah Nouveau

Présentation :

Incroyablement baroque, aussi improbable qu’amusant voici le bricolage le plus délirant de l’Évolution. Une heure et demie pour parcourir l’inouïe diversité des comportements sexuels et modes de reproduction, et s’étonner de l’étroitesse de notre imaginaire.

Voyant le monde à travers le filtre de sa propre convenance culturelle, l’Homme a longtemps considéré l’hétérosexualité comme étant la norme et tout autre combinaison lui semblait contre nature.

Contre nature ? Vraiment ? Alors voyons de plus près ce que nous dit la nature à ce sujet.

Une heure et demie pour découvrir le monde animal dans lequel nous vivons, dont nous sommes part entière. Une heure et demie pour fêter ce qui est en train de disparaitre.

« On se demande comment Noé s’est débrouillé en embarquant tout ce monde dans son bateau.»

Note d’intention

Suite à Eve contre Lucy, l’autre cauchemar de Darwin, (battle scientifique opposant les darwinistes aux créationnistes) que la Compagnie a créé en 2008, la Compagnie enfonce le clou et promène sa curiosité sur la biodiversité, l’infinie variété du monde animal et ses pratiques sexuelles.

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De Vénus à Miriam au pas de mon chant

5 & 6 juillet 19h30 Théâtre Municipal de Fort-de-France

Sur une idée originale de Chantal Loïal – Chantal Loïal, Marie-Claude Bottius et Kidi Bébey
Bande sonore : Marie-Claude Bottius & Arthur Lavandier
Textes : Marc Verhaverbeke et Kidi Bebey
Vidéo : Seno Sancarini et Yutaka Takei
Création lumière et technique : Leslie Sozansky
Collaboration artistique : Sabine Novel et Delphine Caron
Costume : Camille Loreille
Production : Opéra Paris Outremer
Coproduction : Centre National de la la danse et Mac Créteil
Sur une idée originale de Chantal Loïal – Chantal Loïal, Marie-Claude Bottius et Kidi Bébey
Bande sonore Marie-Claude Bottius & Arthur LAvandier
Textes Marc verhaverbeke et Kidi Bebey
Vidéo Seno Sancarini et yutaka Takei
Création lumière et technique Leslie Sozansky
Collaboration artistique Sabine Novel et Demphine Caron
Costuùe Camille Loreille
Production Opéra Paris Outremer
Coproduction Centre National de la la danse et Mac Créteil

WOMEN RESIST
A l’heure où les violences faites aux femmes explosent en France et partout dans le monde, où leurs droits et leur dignité ne cessent d’être bafoués, être une femme est un combat de tous les instants.

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Quel avenir pour la Martinique compte-tenu de sa situation démographique ?

–Par Julie Ostan-Casimir, Psychologue clinicienne, Docteure en Psychologie —

Comment l’extrême droite française exploite les concepts de Césaire : le génocide par substitution, l’ensauvagement, fait référence à Fanon.

Jean-Luc Mélenchon de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale se réclame de Glissant avec le thème de la créolisation.

« Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral. au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sur, de l’ensauvagement du continent. » Aimé Césaire(1950) : Discours sur le colonialisme, p.12

Situation démographique de la Martinique,

Le déclin démographique noté depuis des années se poursuit. La population vieillit et décroit. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques(Insee), au 1er janvier 2020, la population de la Martinique est estimée à 359 820 habitants. En dix ans, le pays a perdu 35 000 habitants.

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Clavier d’un retour au pays natal. Acte 2.

Du 16 au 18 juin 2022 à Tropiques-Atrium

En décembre 2020, pour pallier l’absence du Martinique Jazz Festival, à cause des contraintes organisationnelles liées à la pandémie, Tropiques Atrium a initié ce rendez-vous autour du piano jazz créole. Une manifestation qui a connu une adhésion du public et proposé des concerts de grande qualité, avec en point d’orgue le grand retour de Chyko Jéhelmann après 10 ans de silence.
Clavier d’un retour au pays natal – Acte 2 sera la déclinaison du piano jazz par des musiciens martiniquais de la diaspora, dans leur diversité d’expressions.
Un rendez-vous intergénérationnel qui fera résonner le piano en solo, trio,quartet ou quintet. Il s’ouvre à la Guadeloupe en accueillant la benjamine Clélya Abraham. Issue d’une famille de musiciens, à moins de 30 ans elle est en pleine ascension et présentera son premier album.
Les notes de Mario Canonge ou Grégory Privat sublimeront le piano solo, nouvelle étape pour Grégory Privat avec son album Yonn qui reçoit un bel accueil.
Nous retrouverons Gilles Rosine, de retour au pays, ainsi que Frédéric Lamour, talentueux pianiste qui durant 30 ans a travaillé à New-York aux côtés d’artistes majeurs.

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Baudelaire jazz !

Avec Patrick Chamoiseau (texte et voix), Raphaël Imbert (saxophones, clarinettes, voix), Yasmina Ho-You-Fat (voix), Pierre-François Blanchard (piano), Celia Kameni (chant), Sonny Troupé (percussions, tambour ka), Nadir, (slam et danse), Solann (chant), Mbaé Tahamida Soly, (slam, poésie)

Patrick Chamoiseau et le saxophoniste Raphaël Imbert ont en commun le goût de la poésie et du jazz. C’est à l’occasion d’une résidence au musée d’Orsay à Paris, que l’auteur martiniquais, l’un des écrivains majeurs du monde contemporain, s’est plongé dans l’œuvre de Baudelaire dont il est certain que la liberté a nourri celle de Césaire, Glissant ou Fanon. La liaison entre la structure rythmique des mots du poète du XIXe siècle et celle du jazz a jailli comme une évidence pour ces deux grands artistes qui n’aiment rien tant qu’aller puiser aux racines d’une œuvre pour mieux
en faire surgir la modernité (on se souvient du merveilleux album Bach Coltrane de Raphaël Imbert).

Accompagnés par plusieurs artistes, évoluant dans des univers musicaux différents (jazz, rap…) , Patrick Chamoiseau et Raphaël Imbert convoquent, deux cents ans après sa naissance, un Baudelaire inattendu qui, à l’instar du blues, fait surgir la beauté du mal.

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Martinique : la non-participation au gouvernement n’est pas une opinion, c’est un fait politique.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

«  Les renseignements que je possède sur l’état de l’armée sont tels que les événements risquent d’aller mal. Il faut vous préparer au pouvoir pour constituer un cabinet et faire la guerre « . Ainsi, dans le plus grand secret, alors qu’il était ambassadeur de France en Espagne, le maréchal Pétain se faisait convaincre par un sénateur français d’accepter de se porter à la direction du gouvernement. Devant ses hésitations, le parlementaire assura le vieil homme qu’il pourrait lui préparer un ministère et lui suggéra quelques noms dont celui de Pierre Laval. Ce sénateur s’appelait Henry Lémery, il était martiniquais. Finalement, il fut nommé ministre des Colonies du premier gouvernement Pétain. Il fut le dernier martiniquais à occuper la fonction de ministre en France. On est en 1939 !

Par la suite, si de nombreux ministres d’origine africaine ont été nommés sous la 4ème République, certains d’entre eux y ayant fait leur apprentissage de chefs d’Etat, il n’en fut pas de même jusqu’à l’arrivée de la gauche au pouvoir, en 1981, pour les départements et territoires d’Outremer.

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La culture et la mission de l’artiste chez Jacques Stephen Alexis

Conférence à la BU Schoelcher vendredi 27 mai – 16h à 18h

À l’occasion du centenaire de la naissance de l’écrivain haïtien Jacques Stephen Alexis (1922-1961), la BU du campus de Schœlcher accueillera vendredi 27 mai, de 16h à 18h, une conférence d’Odonel Pierre-Louis intitulée :

 « La culture et la mission de l’artiste chez Jacques Stephen Alexis »

Odonel Pierre-Louis est docteur en philosophie et enseignant-chercheur à l’Université d’État d’Haïti (UEH). Il est aussi responsable du Département de Philosophie de l’ENS de l’UEH et membre du laboratoire Langages, Discours et REPrésentations (LADIREP).

« La culture trouve une importance capitale aux yeux de Jacques Stephen Alexis. Il la définit, dans « Du réalisme merveilleux des Haïtiens », comme une communauté de psychisme et historiquement formée, « une communauté résultant d’un héritage psychique et s’extériorisant par des œuvres de beauté et de raison ». Elle serait donc un fait social total, pour parler à la manière de Mauss, en ce sens qu’aucune dimension de la vie d’un peuple — « pris dans sa masse, source de toute culture vivante » — ne saurait y échapper.

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Balisaille : parler la poésie

Mai.Poésie / Festival d’un genre majeur 26-28 mai 2022 au Saint-Esprit

 Liminaire

Aimé CÉSAIRE : ce nom seul suffirait à faire de la Martinique une terre de poésie. Le rayonnement planétaire, la puissance du verbe, la magnificence des images de l’auteur du « Cahier d’un retour au pays natal », en font l’un des plus grands poètes du vingtième siècle. Cependant, paradoxalement, pendant que le roman, le théâtre, voire le conte ou le slam tiennent le haut du pavé, la poésie y paraît délaissée.

MONCHOACHI, en dépit de la force tellurique de sa poésie, n’est pas connu au-delà de certains cercles d’initié.e.s, et n’en demande pas davantage puisque volontairement il s’est retiré sur les hauteurs du Vauclin, d’où il ne serait sorti pour se montrer en public que deux fois en dix ans.

S’il ne s’agit nullement de dire que, comme l’auteur de « Lémistè », la poésie se fait rare au pays de Césaire, il est néanmoins évident que d’un point de vue strictement institutionnel celle-ci a encore à faire sa place dans le paysage culturel de l’île.

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Quand les égoïsmes s’additionnent

— Par Marie-Laurence Delor —

Les électeurs de l’hexagone avaient tout autant de griefs contre le Président-candidat MACRON que les Guadeloupéens, les Guyanais et les Martiniquais. La fréquence, la multiplicité et l’intensité de la contestation sociale pendant toute la mandature (1), de même le taux élevé d’abstention (2) et de bulletins blancs (3)aussi bien que le score au premier tour de Marine Le PEN et de Jean-Luc MELENCHON (4) en attestent. Il n’empêche que ceux qui se sont rendu aux urnes ont voulu lui donner une avance nette face à Madame Le PEN : 58,55% contre 41,45% (source : Ministère de l’intérieur). Les français de l’hexagone refusaient ainsi le risque du « nationalisme identitaire ». Nous désignons ainsi toute mouvance fondée sur une vision ethnique, « racialiste » ou « ethno-différencialiste »de l’engagement politique.

Les antillais et les guyanais ont préféré placé très largement en tête la leader du Rassemblement National (RN) : 69,60% en Guadeloupe, 60,70% en Guyane et 60,87% en Martinique (source : Ministère de l’intérieur). C’est un choix politique lourd de sens…Et voilà le chœur des bien-pensants, intellectuels de cabinet, personnalités hors-sol et politiciens de carrières ‘ingéniant à le banaliser : il s’agirait d’un vote sanction, de l’expression d’une exaspération et rien d’autre affirment-ils en ressortant les sempiternels arguments du chlordécone, du Covid 19 et de la vie chère censés tout expliquer et tout justifier sur fond de victimisation (le traumatisme de la traite négrière et de l’esclavage).

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« Pensée féministe décoloniale » 

Une anthologie de textes, fondateurs et plus récents, pour mieux saisir toute la diversité du féminisme décolonial en Amérique du Sud.

En librairie le 12 mai. Déjà disponible en exclusivité sur le site !

320 pages. ISBN : 978-2-490297-19-1

Quinze autrices originaires d’Amérique du Sud, centrale et caribéenne questionnent les concepts du genre, du patriarcat, du développement. Elles défendent un féminisme communautaire et autochtone, un féminisme noir, un écoféminisme, une améfricanité. Elles prônent le bien vivre, une autre conception des droits humains ou un nouveau véganisme.

De cet ouvrage émerge une pensée contestatrice, multiple et rénovatrice, qui questionne, enrichit et mobilise de nouvelles réflexions et actions pour le(s) féminisme(s) contemporain(s). Un livre pour lutter contre toutes les formes d’oppression et rêver à de nouvelles solidarités…

En couverture, un clin d’œil au wiphala, ces carrés de sept couleurs assemblés en drapeau, symbole politique et culturel pour de nombreux peuples autochtones d’Amérique.

Table des matières

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« Omma » du chorégraphe hongrois Josef Nadj

Samedi 30 avril – 19h30 — Salle Aimé Césaire Tropiques-Atrium

Huit danseurs du continent africain réunis par un des chorégraphes les plus sensibles aux bruissements du monde, pour confronter leurs histoires, leurs imaginaires et témoigner d’une humanité qui reste éveillée face aux défis, aux interrogations et aux peurs qui la traversent.

Chorégraphe et plasticien, Josef Nadj reste en permanence sur le qui-vive, l’œil toujours en éveil, pour porter un regard incisif et profond sur le monde qui l’entoure. Il propose une rencontre avec des artistes venus du continent africain, berceau de l’humanité, avec lesquels il échange dans une liberté réjouissante. Les huit compagnons réunis par Josef sont au croisement d’histoires et de réalités différentes mais dans l’espace vide du plateau, ils vont ensemble construire une image d’humanité en prise aux questionnements multiples qui nous assaillent. Un grand poème chorégraphique, un moment généreux de joie, de gravité et de réflexion

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Le vote aux Antilles, altérité et paradoxe

— Par André Lucrèce—

La grande leçon de la sociologie, dont certains sont bien éloignés, c’est de prendre ses distances avec soi, ce qui permet de s’écarter des spéculations idéologiques. Ceci rappelé, notre objet ici est l’analyse du vote des populations des Antilles à propos des présidentielles qui ont mis face à face, au second tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen et qui nous révèlent comme altérité singulière par rapport aux options prises dans l’hexagone.

Or précisément la question de l’autre est au cœur de cette élection : quelle place pour l’autre en France au XXIème siècle ? En votant préférentiellement pour la représentante d’une extrême droite dont le programme est marqué par la xénophobie, – le refus de l’autre – avec des scores de près de 60% des suffrages en Martinique et 70% en Guadeloupe, Martiniquais et Guadeloupéens ont surpris tout le monde et stupéfié une partie de la classe politique.

Il faut se rappeler qu’en décembre 1987, le 6 décembre précisément, un employé de l’aéroport d’Orly signale la présence de Jean-Marie Le Pen (qui parait-il voyageait sous un faux-nom), lequel s’apprêtait à rejoindre la Martinique pour tenir congrès avec un groupe de députés des droites du parlement européen.

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La boucle du « Le Pen déwò » est-elle bouclée ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Plusieurs manifestations avaient été prévues pour perturber le séjour de Jean-Marie Le Pen en Martinique au cours de l’année précédant l’élection présidentielle de 1988. Le comité d’accueil de l’intéressé à l’aéroport du Lamentin avait pour objectif un remake de l’accueil réservé, une dizaine d’années plus tôt, à Paul Dijoud, secrétaire d’Etat de l’Outre-Mer par les fonctionnaires : l’empêcher de rejoindre son hôtel par la route. La perspective de la possible suppression des 40% des fonctionnaires avait fait grand bruit et suffi à mobiliser bien au-delà des syndicats, de sorte que l’ampleur de la manifestation avait obligé le ministre à rejoindre par hélicoptère la résidence préfectorale. En ce qui concerne Jean-Marie Le Pen, il n’avait pas été question, sauf quelques initiatives isolées et marginales, d’empêcher l’avion d’atterrir. Mais les choses se sont produites presque naturellement.

En l’absence de service d’ordre adéquat, les manifestants ont traversé comme dans du beurre la ligne de contrôle des passagers. Des militants connus en témoignent encore aujourd’hui : ce n’était pas l’attaque du Moncada. Entourés de la foule dense des accompagnateurs des passagers arrivant et partant, enfants compris, les manifestants se sont retrouvés sans vraiment sans rendre compte sur le tarmac qui était devenu inapte à l’atterrissage de l’avion.

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Le temps n’est-il pas venu de créer ouvertement et démocratiquement le Musée territorial dédié à l’esclavage colonial en Martinique?

Par Sylvère Farraudière

Cette question, posée par pétition publique1, au Président du Conseil exécutif de la CTM, et plus largement aux élus martiniquais et à la presse, depuis le 17 novembre 2019, a déjà recueilli de très nombreuses signatures favorables. Elle est complétée par le présent plaidoyer.

  1. Un essai très prometteur : l’esprit du Courbaril

Le 17 décembre 2013, à l’Habitation Clément, le Président du conseil régional de la Martinique, Serge Letchimy et monsieur Bernard Hayot dégageaient L’esprit du courbaril2 qui animait le Rendez-vous du courbaril, survenu 12 ans plus tôt. Mais, pourquoi tarde-il tant à prendre son envol, pour la fraternité retrouvée entre Martiniquais ?

Edouard de Lépine consacre avec enthousiasme, un chapitre de son livre-hommage à son ami Camille Darsières, pour relater la participation d’Aimé Césaire, au Rendez-vous du Courbaril, dénomination qu’il dit préférer à Rendez-vous d’Acajou, qui aurait pourtant l’avantage d’indiquer le lieu de la rencontre, l’Habitation Clément au quartier Acajou du François, le 17 décembre 2001. Aimé Césaire répondait à l’invitation de Bernard Hayot, propriétaire des lieux, pour planter un jeune courbaril, au cours d’une cérémonie voulue symbolique.

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L’assimilationnisme d’extrême-gauche : nouvelle réalité ou révélation ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi apparaît pour la première fois sous la plume de Raphaël Confiant, du moins à ma connaissance, l’expression d’un assimilationnisme d’extrême-gauche naissant en Martinique. Depuis l’avènement du statut départemental d’outre-mer, l’histoire politique martiniquaise est celle de l’opposition supposée entre les assimilationnistes de droite et de gauche dans un assimilationnisme global assumé par tous. En effet, les oppositions sont de méthodes, de visées électorales et ne concernent jamais la remise en question de l’assimilation.

La lutte pour le pouvoir n’a pas occulté l’ambition commune même si le vocable « assimilation » a été accolé à la droite. Utilisée comme pour se défaire d’une tare supposée, l’expression « droite assimilationniste » est amusante dans la bouche des communistes qui ont inspiré la loi d’assimilation de 1946 puis l’ont ardemment défendue avec l’aide de la courroie de transmission du parti, le syndicat CGT. Fer de lance de l’application à la Martinique des lois sociales et aiguillon de la droite, l’objectif était de faire en sorte que la Martinique soit le plus possible un « département à part entière », souci partagé par Césaire lui-même, qui l’a formellement exprimé et traduit en plusieurs actes dont le moratoire.

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« Corps et des accords » : la Biennale Internationale de danse de Martinique

— Présentation par Tropiques – Atrium —

Cette nouvelle édition de la Biennale Internationale de Danse sera un espace de rencontres, entre les créateurs et les publics, entre artistes d’ici et d’ailleurs. C’est un écrin de création et de diffusion qui proposera aux spectateurs de découvrir de nouveaux talents tout en retrouvant ou en découvrant de grandes figures de la Danse.

La danse soude les corps des couples !Mais la danse c’est d’abord un art et un élément de socialisation qui contribue à rapprocher, à unir voire, souder le communautés humaines. « Elle permet de célébrer notre humanité » dit Anne Teresa de Keersmaeker.

Parce que la Danse s’interroge et interroge plus que jamais aujourd’hui, parce que les enjeux évoluent et que les perspectives sont troubles, des rencontres et des débats seront organisés afin de permettre aux pratiquants d’échanger, avec l’éclairage de sociologues et de chercheurs.

Rituel religieux ou expression artistique codifiée ou pas, la danse est conceptuelle, savante pour certains et profondément populaire pour d’autres. Elle nous entraine parfois jusqu’à la transe, sondant notre spiritualité.

La diversité de cette programmation permettra de saines et nécessaires confrontations entré des pratiques, les parcours, les personnalité set les esthétismes.

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Kayé pou an déviré o péyi bòkay

An sonjé pou Emé Sézè ki foukan Abolay an 17 avril

… Initilman, pou anmizé kò’y, kapitenn-la ka pann an gran verg li-a, nèg pli wouspétè-a, oben ka fouté’y an lanmè-a, oben ka fè sé molos féros li-a dévoré’y

Lanégray ki ka santi lonyon fri, ka ritouvé adan san’y ki koulé, gou anmè Lalibèté
Ek i doubout lanégray
Lanégray asiz
doubout san YO té ka atann-li
doubout adan kal-a
doubout adan lé kabin
doubout anlè pon-a
doubout an van-a
doubout anba soley-la
doubout adan san-a
doubout
ek
lib
doubout mé pa kon an fanm fol adan libètè’y ek touni kon topi mabial lanmè ka tounen won-dan- won
ek mili:
pli doubout ki YO té ka atann
doubout adan kòwdaj
doubout a laba
doubout a labousol
doubout a lakat
doubout anba lé zétwal

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