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AFRES ou L’indépendance de la pensée

— Par Hélène Migerel —

Il fut un temps pas si lointain que cela où cette douloureuse histoire de l’esclavage pouvait à peine se dire. Et l’effronté qui osait porter à la conscience du peuple le passé, recevait comme injonction le « Pourquoi revenir sur cela, il nous faut avancer. » Peu à peu, l’insistance des commémorations, les monuments, les lieux de mémoire, l’exigence de réparation, les procès jamais gagné- par exemple celui fait au martiniquais de couleur blanche qui avait dans un interview avoué qu’il n’était absolument pas question de métisser sa race, donc de sang mêlé dans sa lignée- ont établi un rapport moins perturbant dans les imaginaires sans pour autant les libérer d’une difficulté à débattre du sujet. Serait-ce que la pudeur remplaçant le reniement avait pris le parti de ne pas donner relief à la traite et craignant qu’on ne l’apprivoise, la domestique, craignant qu’elle ne disparaisse progressivement dans l’oubli, autoriserait maintenant à en parler. Parler c’est réfléchir. C’est mettre le ressenti dans des mots. C’est ramener au souvenir les disparus.
Ils sont arrivés sur cette île en butte à un paradoxe : le soulagement de la fin du voyage dans une certitude de la terre ferme et l’obligation d’enterrer les morts du jour.

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Un référendum sur l’indépendance de la Martinique ? Chiche !

Par Yves-Léopold Monthieux —

Raphaël Confiant souhaite que soit organisé un referendum sur l’indépendance de la Martinique. Le sujet est aujourd’hui opportun où dans une incontestable léthargie populaire, se développe un activisme aux couleurs de la violence, celles du drapeau rouge-vert-noir, en pleine promotion. Quoi de plus normal pour un indépendantiste, serait-on tenté de se dire ? A moins qu’il ne s’agisse d’une pure provocation intellectuelle de la part du polémiste qui nous habitués à cette forme d’agilité de l’esprit. Votre serviteur avait écrit qu’en défendant l’article 74 en 1970, Alfred Marie-Jeanne se dirigeait vers la perte de la consultation électorale et de l’élection de la région qui allait se tenir 3 mois plus tard. Ce qui fut fait, ouvrit la porte à Serge Letchimy, et fit sortir l’écrivain de ses gonds. Ayant retrouvé son calme, mais toujours adepte des challenges hasardeux, Confiant fait monter de plusieurs crans la barre de l’échec.

Mais prenons-le au mot. Rejoignons-le et sortons de l’hypocrisie. Ecartons les demi-mesures institutionnelles et sortons de la situation d’entre-deux où ceux qui ne cessent de vouer aux gémonies d’autres qui prononcent le mot « métropole », en prennent eux-mêmes promptement l’usage, dès l’instant qu’ils sentent monter le fumet des « fonds d’Etat ».

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La bataille de Vertières, 18 novembre 1803

Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques
vertieres

Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 216 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines. Pourtant, Vertières aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l’esclavage et du colonialisme.

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« Les Étendues imaginaires », un film de Siew Hua Yeo

Dimanche 24 novembre 2019  19h 30 Madiana

Avec Xiaoyi Liu, Peter Yu, Jack Tan (II)
Genres Policier, Drame, Thriller
Nationalités Singapourien, Français, Néerlandais

Synopsis :
La métropole de Singapour ne cesse de s’agrandir depuis 30 ans par des terres nouvelles et des îles prises sur le littoral de la mer. Wang Bi Cheng est un ouvrier chinois qui blessé à la main devient ensuite chauffeur d’une camionnette de service, où il doit conduire des ouvriers immigrés basanés (venus d’Asie du Sud-Est, du Bangladesh, etc) sur les lieux des nouvelles terres à cimenter. Il disparaît, et Lok qui est un détective aguerri est alors chargé par son gouvernement, aidé d’un collègue chinois, d’une enquête confidentielle car politique, sur deux disparitions d’ouvriers du BTP dont Wang est l’un d’eux. Ces deux disparus sont tous déclarés paresseux, négligents, puis en fuite, par leur patron entrepreneur qui a gardé leurs passeports pour qu’ils ne les perdent pas et qui déclare au policier qu’il est tout à fait régulier et qu’il n’y a pas lieu d’enquêter. Retour ensuite sur la vie de Wang, qui après son accident de travail a été mis au repos trois semaines avant de devenir chauffeur mais avec la moitié de son précédent salaire.

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Littératures : nouveautés du 17 novembre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Sciences sociales: nouveautés du 17 novembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Sauver l’hôpital!

La lettre adressée à Emmanuel Macron

M. le Président de la République Française

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris

« Monsieur le Président,

Le Grand débat que vous avez organisé a réclamé « plus de service public ». Il a mis au premier rang la Santé et l’Hôpital public.

Pourtant la situation sur le terrain est devenue réellement intenable : les difficultés d’accès aux soins s’accroissent, la qualité et la sécurité des soins se dégradent et nous observons l’épuisement et l’inquiétude des personnels hospitaliers.

Ces difficultés, les usagers de l’hôpital public les constatent tous les jours et en parlent dans les courriers qu’ils adressent aux directions hospitalières.

Des drames se produisent, touchant toutes les catégories professionnelles de l’hôpital mais également les patients. Ces pertes de chance liées au manque de moyens sont inacceptables. On ne peut plus, vous ne pouvez plus attendre de nouveaux drames pour mettre en œuvre un plan d’urgence pour sauver l’hôpital public.

Nous, usagers de la santé et citoyens, soutenons la demande des personnels hospitaliers d’un financement supplémentaire, nécessaire pour :

– Assurer l’ouverture de lits afin que les malades puissent être hospitalisés quand c’est nécessaire et qu’ils ne passent plus des heures voire des jours à attendre couchés sur des brancards ;

– Embaucher le personnel nécessaire dans tous les services pour assurer l’accueil, la sécurité, la qualité et la continuité des soins ;

– Revaloriser les salaires des personnels hospitaliers sachant que nous sommes en 26e position sur les 35 pays de l’OCDE pour le salaire des infirmières.

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« Les Aventures du prince Ahmed », un film de Lotte Reiniger & Carl Koch

Samedi 16 novembre 2019 à 15 h. Tropiques-Atrium

Avec acteurs inconnus
Genre Animation
Nationalité allemand
Date de reprise 5 décembre 2007 (1h 05min)

Synopsis :
A partir de 3 ans
Le jeune prince Ahmed tombe amoureux de la ravissante Princesse Pari Banu. Pour l’épouser, il devra affronter son rival, le Mage Africain et s’allier avec la Sorcière dans le pays lointain des Esprits de Wak-Wak. La Mage Africain qui a capturé également la soeur d’Ahmed, la Princesse Dinarsade, pour la vendre à l’Empereur de Chine sera renversé grâce à l’aide d’Aladin et de sa lampe merveilleuse.

Lotte Reiniger signe avec Les Aventures du prince Ahmed l’un des tout premiers longs métrages d’animation de l’histoire du cinéma. Ce film, entièrement conçu de silhouettes de papier découpées, est un véritable chef-d’œuvre d’enchantement. Inspirées des contes des Mille et une nuits, en particulier Le Cheval volant et Aladin et la lampe merveilleuse, Les Aventures du prince Ahmed transportent dans un univers magique peuplé de princesses en fuites, d’amours contrariées, de luttes entre les forces du bien et du mal. Une des scènes les plus remarquables est d’ailleurs la bataille entre la bonne sorcière et le terrible magicien.

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Ateliers de la pensée: quand Dakar répare le passé et prépare l’avenir

— Par Sabine Cessou —
La troisième édition des Ateliers de la pensée, du 30 octobre au 2 novembre à Dakar, a porté sur le « basculement des mondes et les pratiques de dévulnérabilisation ». Scruter le présent et l’avenir du monde à partir de l’Afrique, tel est le pari de cette initiative, qui a passionné cette année.

La troisième édition des Ateliers de la pensée, organisée par Felwine Sarr et Achille Mbembe, a franchi un cap. La rencontre ne s’est pas seulement professionnalisée et ouverte, avec des sessions diffusées sur YouTube via la page Facebook de la rencontre et regardées aux quatre coins du monde ; le rendez-vous biennal des intellectuels de l’Afrique francophone et sa diaspora a fait le choix de sortir de l’Institut français, un lieu qui avait fait polémique lors de sa première édition en 2016, pour s’installer au tout nouveau Musée des civilisations d’Afrique noire.

Les Ateliers, ouverts au public, se sont élargis à de nouvelles figures, pas encore anglophones, permettant de mettre en valeur les travaux de Karima Lazali, psychologue clinicienne et psychanalyste exerçant à Alger et Paris, auteure du Trauma colonial (La Découverte, 2018), le spécialiste camerounais de la psychiatrie transculturelle Parfait Akana, qui a évoqué les « encombrements humains » désignant les lépreux à Dakar dans les années 1970, l’anthropologue gabonais Joseph Tonda, ou encore la militante associative burundaise Aline Ndenzako.

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« L’universel et la diversité »

— Par Alain Didier-Weill —

Pour donner une idée de la complexité à laquelle est exposé l’homme, dés qu’il rencontre la dimension du particulier et de l’universel, nous pouvons partir de l’observation de l’homme qui se réjouit de la diversité que la nature lui offre en lui donnant, par exemple, à voir la blancheur de la neige, la noirceur de la nuit, le rouge et le jaune de l’arc en ciel. Lorsque ces couleurs magnifiques – le rouge, le jaune, le blanc, le noir – viennent à lui être données non pas par le spectacle de la nature mais par celui de l’humanité, pourquoi alors apparaît ce phénomène stupéfiant, le racisme, qui nous annonce qu’entre l’homme blanc, l’homme noir, l’homme rouge et l’homme jaune, le regard prétend reconnaître des différences hiérarchiques autorisant le mépris la crainte ou l’admiration ?

Premier constat : ce ne sont pas aux différences sonores – par lesquelles les différentes langues s’adressent à l’oreille – que réagit le raciste, ce sont à des différences qui s’adressent à son œil. Cette prévalence du regard sur l’entendu est, comme le remarque Levi-Strauss, implicitement reconnu dans le préambule à la seconde déclaration de l’Unesco : «  Ce qui convainc l’homme de la rue que les races existent, c’est l’évidence immédiate de ses sens quand il aperçoit ensemble un africain, un européen, un asiatique et un indien américain. »

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Littératures: nouveautés du 27 octobre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Littérature : nouveautés du 13 octobre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« Blanchité » et race : pourquoi ce déni tenace ?

—  Par Chloé Leprince  —

Comme le mot « race », les « Blancs » sont entrés par la petite porte dans le monde académique. Déni, tabou ou désaccord plus frontal : longtemps on n’a pas pensé les Blancs en France, où être « une personne de couleur » c’est surtout être Noir ou Arabe. Ça change, notamment grâce au concept de blanchité.

En 2015, alors qu’il montait la pièce de Shakespeare qui date de 1604, on apprenait que le metteur en scène Luc Bondy avait décidé de faire jouer Othello par Philippe Torreton. C’est-à-dire par un comédien blanc. Scandale : le répertoire dramatique étant déjà pauvre en personnages non-Blancs (surtout si l’on retranche les esclaves), pourquoi confier à Torreton ce rôle de général vénitien surnommé “le Maure” ? En anglais et en entier, le titre original de la pièce est justement Othello, the Moor of Venice.

Outre-Manche, voilà plus de deux siècles qu’un Noir campe ce personnage d’esclave devenu libre et soldat mais Luc Bondy, lui, expliquait n’avoir pas trouvé d’acteur noir pour le rôle. Quatre ans plus tard, re-voilà Othello au théâtre, cette fois sous la houlette du metteur en scène Arnaud Churin – d’abord à Paris pour le Théâtre de la Ville (qui démarre ce jeudi 3 octobre), puis en tournée ailleurs en France.

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Balade poétique: « Cahier d’un retour au pays natal »

 Jeudi 3 octobre 19 h 30 au T.A.C.

Représentation de Colette Césaire

Une interprétation du Cahier d’un retour au pays natal.

Par sa voix tout à fait originale et personnelle, tantôt douce et sensuelle, tantôt puissante et vibrante, Colette Césaire interprète Cahier d’un retour au pays natal et donne à ressentir toute la dimension émotionnelle, voire mystique et spirituelle, de l’écriture poétique césairienne.

Lire : Retours sur le Cahier. — Par Dégé —

Une soirée artistique, littéraire et culturelle pour comprendre et ressentir un des textes les plus célèbres d’Aimé Césaire.

C’est en faisant des études de lettres modernes à Paris, que Colette Césaire découvre « Cahier d’un retour au pays natal ». En lisant le livre à haute voix, elle a entendu un rythme, mais aussi Aimé Césaire.

« Un moment d’émotion pour entendre le rythme du texte, et recréer les conditions de la poésie », c’est le nouveau concept que développe Colette Césaire.
Par sa voix tout à fait originale et personnelle, tantôt douce et sensuelle, tantôt puissante et vibrante, Colette Césaire interprète Cahier d’un retour au pays natal et donne à ressentir toute la dimension émotionnelle, voire mystique et spirituelle, de l’écriture poétique césairienne.

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Parutions : nouveautés du 22 septembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Publications : les nouveautés du 22 septembre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Parutions : nouveautés du 15 septembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Du Greco à Léonard de Vinci : les 16 expositions à ne pas rater à Paris

1 Première grande exposition du Greco en France, au Grand Palais

Greco (Domínikos Theotokópoulos) Portrait de Fray Hortensio Felix Paravicino, Museum of Fine Arts, Boston Le Greco, Léonard de Vinci, Francis Bacon, Mondrian… Notre sélection d’expositions à voir  à Paris

Du Greco à Léonard de Vinci et Francis Bacon en passant par Toulouse-Lautrec, Degas et Mondrian, ce sont de grands et très grands noms de l’art qui sont montrés à Paris cet automne. Notre sélection d’expositions à ne pas rater.

Greco (Domínikos Theotokópoulos) Portrait de Fray Hortensio Felix Paravicino, Museum of Fine Arts, Boston  (Photograph © 2018 Museum of Fine Arts, Boston. All rights reserved.)

Cette rétrospective est la première grande exposition jamais consacrée en France à ce génie artistique. 
 
Né en 1541 en Crète, Domenico Theotokopoulos, dit El Greco, fait son premier apprentissage dans la tradition byzantine avant de parfaire sa formation à Venise puis à Rome.

C’est cependant en Espagne que son art s’épanouit et s’implante durablement à partir de la décennie 1570. Attiré par les mirifiques promesses du chantier de l’Escorial, l’artiste importe dans la péninsule la couleur du Titien, les audaces du Tintoret et la force plastique de Michel-Ange. Cette éloquente synthèse, originale mais cohérente par rapport à sa trajectoire, donne à Greco, mort quatre ans après Caravage, une place particulière dans l’histoire de la peinture : celle du dernier grand maître de la Renaissance et du premier grand peintre du Siècle d’Or.

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De la diversité à l’unicité chez Michèle Arretche.

— par Janine Bailly —

Continuum : « Un continuum est un ensemble d’éléments tels que l’on peut passer de l’un à l’autre de façon continue » (source Wikipédia).

Continuum, écrit Michèle Arretche. Parce que dans ses toiles, il n’y a pas d’un côté le réalisme, de l’autre l’imaginaire, mais comme une fusion des deux. Réalisme des petits maisons d’aujourd’hui / des petits vélos d’autrefois / des figures rarement / des silhouettes souvent — le mien d’ailleurs de petit vélo, immobile et pourtant mouvant au mur de mon bureau, chargé sur son porte-bagages d’une tour arachnéenne de casiers de pêche n’a de réaliste que le préjugé. Il n’y aurait donc pas le réalisme d’un côté — et parce qu’il permet de reconnaître tel ou tel élément de notre vie quotidienne, il pourrait rassurer celui qui regarde — et de l’autre côté les constructions architecturales basées sur l’abstraction, plus difficiles à saisir, et qui ne se donneraient pas instantanément à l’œil inquiet. À l’inverse, je pourrais déceler là une interpénétration, une osmose savamment dosée de deux façons de vivre le monde, de deux désirs complémentaires d’être éveillée et de nous éveiller au monde, d’une conjugaison heureuse du cœur et de l’esprit.

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Continuum : l’Arretche Attitude

Du 5 au 28 septembre 2019,  au Vin l’Art et Vous.

— Par Christian Antourel —

Un parcours visiblement atypique a mené Michèle Arretche de la médecine pédiatrique à la peinture et à l’expression plastique. L’artiste avait besoin d’une autre motivation pour continuer sa passion. C’est donc l’Association Pabe, mouvement expérimental et amical d’art plastique dont elle est la présidente qui l’emporta pour la diffusion et la promotion d’œuvres pluriculturelles. Ses gammes picturales tournent autour de la naissance de l’œuvre, de la création du bébé, jusqu’à son accomplissement.

A voir et à entendre se mouvoir la nouvelle collection de peinture de Michèle Arretche, on peut avoir l’impression réflexe de déjà-vu . C’est là l’ambiguïté peinte d’un langage figuratif ou d’un travail tout autant pictural, franchement abstrait. Ou plus surement le cheminement d’un art pur créant une magie suggestive contenant à la fois l’objet et le sujet et permettant l’émergence de l’émotion.
La lumière qui donne le jour à l’œuvre est différente en étant la même. Le trait du pinceau bien sûr, impose sa vision nouvelle d’un tracé connu, son abstraction lyrique , et définit ce que l’on peut appeler ‘l’Arretche Attitude ‘ : où se conserve l’héritage d’un endroit tout en y en apportant une touche de modernité.

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L’Appel des appels, acte II : les nouvelles insurrections

Dix ans après la publication de Pour une insurrection des consciences, des professionnels entre autres du soin, de l’éducation, du social se réuniront les 6 et 7 septembre à Marseille.

Décembre 2008 : à l’initiative de deux psychanalystes, Roland Gori et Stefan Chedri, un Appel des appels, ayant vocation de rassembler tous ceux qui luttaient contre la « casse » de leurs métiers, était lancé. Près de 90000 « professionnels de l’humain » s’y sont reconnus. Ont suivi des journées de travail, la constitution d’une Association, la construction d’un site, et dès 2009 un premier ouvrage au titre ambitieux : « Pour une insurrection des consciences », coordonné par Roland Gori, Barbara Cassin et Christian Laval, paru aux Éditions des Mille et une nuits. Cet ouvrage réunit des contributions de professionnels du soin, de l’éducation, de la recherche, de l’enseignement, du travail social, de la justice, de la culture et de l’information révoltés par les nouvelles procédures technocratiques et comptables inspirées du néolibéralisme, engagées par les réformes lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Aucune de ces analyses qui alertaient sur la perte de sens des métiers, l’emprise de l’évaluation comptable, la prolétarisation des professionnels et la mise en servitude des citoyens, n’est devenue obsolète.

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Parutions : nouveautés du 25 août 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Biguine Jazz Festival : une 2ème étape sous le signe des femmes, en force, finesse et subtilité.

— Par Roland Sabra —

D’abord il y eut cette heureuse imprévue, Luan Pommier, présentée par celle qui fût sa professeur au lycée en Guadeloupe avant qu’elle n’intègre directement en 2éme année l’école Américaine de Musique à Paris, pas pour longtemps, elle sera dès la rentrée, dans cette même école mais à Berkeley aux États-Unis tant son talent est évident. Privée de vue, elle a développé une sensibilité musicale hors paire qu’elle lance comme un pavé, aux oreilles du public dès son deuxième morceau, une reprise émouvante, bouleversante de ce monument de la chanson française qu’est « L’hymne à l’amour » d’Edith Piaf. Il fallait oser. Celles et ceux qui, avant elle l’on fait , de Johnny Halliday(!) à Céline Dion en passant par Mireille Mathieu en font la démonstration à leur dépens : qui s’y frotte s’y pique. Et bien cette très jeune femme a pris, toute en sensibilité, en pudeur retenue, la vague de cet hymne à l’amour pour l’emmener sur les rivages de la soul et du jazz faisant entendre au-delà des notes et des mots, entre le blanc et noir des touches du clavier qu’elle porte en elle et sur elle, une déchirure maîtrisée, apaisée par sa mise en musique.

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Avignon 2019 : récapitulatif des comptes rendus

Le festival à l’heure des bilans

Le « IN » : faire mentir les fatalités

La 73e édition du Festival d’Avignon s’est achevée pour les spectateurs dans la nuit du 23 au 24 juillet, célébrant d’une certaine manière en aînée les 60 ans du ministère de la Culture, cette utopie réaliste d’un accès égalitaire aux œuvres. Il faudra encore quelques jours à l’équipe du Festival d’Avignon pour terminer, démonter, entretenir, ranger ce grand théâtre. Les histoires individuelles ont raconté la grande Histoire, les spectacles ont dialogué de l’un à l’autre, esthétiquement comme politiquement, dessinant une dramaturgie de la programmation. Des triomphes du Brésil, de Chine, de Russie, de France ou de Grande Bretagne, ont soulevé les salles et nous avons accompagné de nouvelles générations d’artistes accueillis par les spectateurs avec une curiosité passionnée, faisant une fois encore du Festival d’Avignon ce carrefour unique de productions légendaires et d’annonces de demain. Ce public d’Avignon, multiple, divers, fervent, fidèle, exigeant, militant aussi, était présent pour les spectacles comme pour les rencontres, revendiquant le plaisir sérieux de partager la recherche, l’engagement, l’histoire, le sens.

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