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« La Guadeloupe, la Martinique au temps du Covid-19, entre identité et décivilisation » d’André Lucrèce

L’auteur sera en signature à la librairie Cultura le samedi 29 Avril

« Il est complètement suicidaire de croire qu’une société quivous empoisonne est capable de vous soigner. »

John Joos

Ce livre se veut dans la lignée des travaux que j’ai pu mener à partir des observations et analyse consacrées aux sociétés antillaises, entendez par là Martinique et Guadeloupe. Il s’agit ici de développements inédits répondant à des dynamiques sociétales également inédites. Nous tenterons de suivre à la trace les chemins parcourus afin de découvrir les constellations de mutations qui nous mènent aujourd’hui à des sociétés convulsées.
La crise sanitaire que nous avons connue a elle-même déclenchée une crise de la parole qui a influé sur différents positionnements de chacun et une crise sociale qui détermine in fine des choix idéologiques et politiques. Elles sont ici analysées…

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André Lucrèce, né le 8 juin 1946 à Fort-de-France en Martinique, est un écrivain, poète, critique littéraire et sociologue français.

Biographie
Il est le petit-fils de Jules Lucrèce, l’un des tout premiers auteurs d’une Histoire de la Martinique publiée aux Presses universitaires de France en 1932.

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TOC TOC au TAC 28 avril 19h30

Vendredi 28 avril 2028 au T.A.C.

Une comédie décoiffante

Après deux années de crise sanitaire, de méfiance et de morosité, les Buv’Art, la troupe de théâtre de l’association l’Art Gonds Tout, ont choisi de tourner la page et de convoquer le rire en présentant la comédie de Laurent Baffie « TOC TOC » mise en scène par Marie ALBA.

Originale et drôle cette pièce met en présence six patients atteints de TOC (troubles obsessionnels compulsifs) dans la salle d’attente du célèbre docteur Stern, sommité mondiale, qui leur a donné rendez-vous mais qui tarde à venir…

Cinq comédiennes et deux comédiens endossent le rôle de patients atypiques victimes d’obsessions diverses et obligés de « ritualiser » leurs comportements. La combinaison obsession/compulsion les enferme dans une contrainte permanente qui devient leur propre vie.

Une comédie originale qui prendra bientôt la forme d’une thérapie de groupe autour d’une partie de Monopoly.

Choix de la metteuse en scène, Marie Alba, chaque personnage portera un signe distinctif de couleur rouge.

Le rouge est mis

Le rouge est associé au diable, au mal, à l’enfer… Il est aussi le symbole de la vie, de l’énergie de vie, de la beauté et de la séduction, de la passion, de la richesse et de la luxure.

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« Les Îles de Raphaël », texte & m.e.s. Alexandra Déglise

Vendredi 21 avril 19h30 – Tropiques-Atrium – Salle Frantz Fanon

Création
À l’occasion de l’enterrement de leur mère, trois sœurs se déchirent et règlent leurs comptes avec la défunte à qui elles n’ont pas osé parler de son vivant.
Elles tentent, par-delà le temps, de renouer le fil de la lignée de femmes qui les a construites.
Mémoires intimes et mémoires familiales, histoire et roman national, oubli et hommage aux Ancêtres : à travers l’archéologie des « non-dits » qui hantent une famille, Les îles de Raphaël interroge la capacité pour chacun et chacune à écrire un libre récit de soi, à l’intérieur des Grands récits que les morts lèguent aux vivants.

Ecriture et mise en scène : Alexandra Déglise
Regard extérieur : Arielle Bloesch
Chorégraphie : Patricia Guannel
Composition, création sonore : Christophe Césaire
Création lumière : Johanna Boyer-Dilolo
Création vidéo : Laura Chatenay-Rivauday
Scénographie, costumes : Laura De Souza
© crédit photo : Peggy Fargues
Avec : Karine Pédurand, Rita Ravier, Gloriah Bonheur
Production : DALA CompaNY
Coproduction : Tropiques Atrium Scène nationale de Martinique, Etc_Caraïbe
Avec le soutien de : DAC Martinique, Collectivité Territoriale de Martinique, FEAC, Festival du Jamais Lu, La Chartreuse-CNES, Cité Internationale des Arts de Paris

Scolaires le jeudi 20 avril à 9h
Lynda Voltat – 0596 70 79 37 – 0696 40 08 31 – lvoltat@tropiques-atrium.fr

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« Le jour où les Antilles feront peuple », de Matthieu Gama

Soirée littéraire conviviale au Lina’s de Manhity le jeudi 27 avril

– Par Emmanuel de Reynal pour Tous Créoles —

Le livre en quelques mots :

« L’esclavage nous a appris à survivre, mais il nous a empêché d’apprendre à vivre en peuple ».

C’est par ce terrible constat que Matthieu Gama pose la question fondamentale de l’ambition des populations des Antilles à faire peuple. C’est au travers d’une réflexion très personnelle que l’auteur partage sa vision de l’identité antillaise. Cette identité qui porte en elle le poids d’une histoire dramatique et le miracle de la résilience. Une pensée qu’il nous livre, en abordant avec clarté les concepts établis par d’éminents auteurs antillais, de Césaire à Fanon en passant par René Ménil ou Jacky Dahomay, mais également par des artistes plus contemporains.

Cet ouvrage éclaire d’un jour nouveau la psyché antillaise, dressant, en trois actes, une analyse sans concession des réflexes comportementaux qui altèrent l’ambition collective au sein de la communauté antillaise, de l’époque esclavagiste à nos jours. Mais quelle est cette communauté ? Quel est donc ce Nous ? Comment des populations tant malmenées par l’Histoire pourraient-elles parvenir à se construire un Destin commun ?

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Analyse de «  La Désapparition » de  Gerry L’Etang

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

« A un moment où la société est ébranlée par des événements décisifs, il paraît inévitable que la création littéraire s’en empare pour interroger les diverses facettes de la transformation en train de se produire »

(Maria Graciete Besse).

La désapparition, ce roman (tantara) de Gerry L’Etang n’est pas anodin. Il est complexe, surprenant, déroutant, apparemment inintelligible, parfois terrible. Je me suis posé deux questions après l‘avoir lu :

Faut-il le mettre entre les deux oreilles de certains ?

Faut-il le mettre entre les mains de tous ?

Cet ouvrage de 123 pages, comprend 14 chapitres et, à la page 107, un remarquable poème qui tant sur le rythme que sur le fond -à ne pas en douter- résume la pensée de l’auteur.

Comment mieux décrire avec autant de violence, survolée par un humour grinçant, ce chaos et cette désagrégation qui nous menacent? Comment mieux décrire, dans une actualité perturbante, nos divisions, nos déchirures, nos illusions «malpapaye», nos combats perdus et peut-être nos regrets?

Comment mieux étaler, dans des scènes incroyablement cruelles, nos turpitudes, nos incohérences, notre simulacre d’unité et de vivre ensemble.

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« Soleil Ô », un film de Med Hodo

Mercredi 19 avril à 18h30
Tropiques Atrium – Salle Case à Vents
Tarif 3€
Soleil Ô
CINÉCLUB : MED HONDO
France-Mauritanie – 1973 / 1h 38 /
Drame
De : Med Hondo
Avec : Robert Liensol, Théo Legitimus, Bernard Fresson

Synopsis:
Un immigré africain en quête de travail, découvre les aspérités de la « Douce France », le racisme de ses habitants, le désintérêt des syndicats et l’indifférence des dignitaires africains qui vivent à Paris, au pays de « nos ancêtres les Gaulois ».
Un cri de révolte contre toutes les formes d’oppression, la colonisation et toutes ses séquelles politiques, économiques et sociales ainsi qu’une violente dénonciation des fantoches installés au pouvoir dans beaucoup de pays d’Afrique par la bourgeoisie française.

La presse en parle :
Africultures
Tourné avec un maigre budget, accueilli contradictoirement par la critique, distribué plusieurs années après, ce film trace le portrait d’un immigré noir qui monte à Paris « au pays de ses ancêtres les Gaulois ». Ce film-manifeste dénonce une nouvelle forme d’esclavage : l’immigré essaie désespérément de trouver un travail, un logement, mais doit faire face à l’indifférence, le rejet, l’humiliation.

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Pour Patrick Chamoiseau, la montagne Pelée est « un sanctuaire de la dignité humaine » qui mérite d’entrer au Patrimoine mondial de l’Unesco

Début 2021, les autorités françaises ont soumis au Patrimoine mondial de l’Unesco la candidature des biens naturels martiniquais que sont la montagne Pelée et les pitons du Carbet. Le comité de classement rendra sa décision courant septembre 2023. L’écrivain martiniquais nous envoie ce texte intitulé « le Volcan liberté ».

La montagne Pelée est l’ultime volcan vivant de la Martinique. Sa morphogenèse (avec ses strates, ses pentes douces ou abruptes, ses bosses veloutées, ses cassures reliées à ces élévations inouïes que sont les grands pitons) constitue à ce jour une singularité géognostique impériale.

Mais c’est aussi un ensemble d’écosystèmes forestiers, végétaux, faunistiques, bien conservés et, dès lors, bondés de trésors endémiques. Il témoigne, d’une sorte exemplaire, de ce chaos-opéra tellurique qui a donné naissance à l’archipel caribéen, tant dans son alphabet géologique, que dans ses œuvres magmatiques où d’innombrables présences vivantes ont trouvé un berceau.

De plus, il est en soi un emblème majeur du volcanisme. Lors de l’éruption de 1902, en révélant au monde l’existence des volcans explosifs, il a offert à la science un ban de connaissances et une classification opérationnelle qui allaient sauver bien des vies.

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Aperçus du festival « Ceiba » (mars 2023)

– Par Selim Lander –

Ceiba ? Un « genre » (famille) d’arbres de ce pays (fromager, kapokier, mapou rouj, bois coton) comme le rappelle opportunément le directeur de Tropiques Atrium, puissance organisatrice, dans son édito en forme de poème. Onze spectacles (théâtre, danse, musique et même opéra) qui se sont déroulés tantôt à l’Atrium tantôt sous le chapiteau installé dans la commune de Saint-Esprit. Nous avons déjà dit ici-même tout le bien que nous pensions de l’adaptation des Noces de Mozart sous forme réduite mi opéra-mi théâtre (1), il n’est donc pas nécessaire d’y revenir, pas davantage que sur la pièce de théâtre Chasser les fantômes vue lors du dernier festival d’Avignon (2). Nous voudrions simplement exprimer brièvement notre ressenti à propos des autres spectacles du festival auxquels nous avons pu assister.

Danse : Näss (les gens)

Peut-être le sommet de ce festival. Le chorégraphe, Fouad Massoud, est franco-marocain et c’est au Maroc qu’il a passé son enfance. Il a intitulé sa pièce en hommage au groupe Nass el Ghiwane (les gens bohèmes), qui ont popularisé la culture gnawa dans les années (19)80, les Gnawa étant une confrérie religieuse qui mêle l’islam et des pratiques animistes importées de l’Afrique subsaharienne.

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« Chroniques agricoles », par la Cie Kaméléonite

Vendredi 31 mars 2023 – 19h30 Maison de la Culture du Lorrain
Accès libre
Au programme, deux petites formes danse et art de la parole :
Jardin créole 23 ‘ création 2020
Terres au féminin 40 ‘ création 2022-2023

Dans le cadre de sa résidence d’implantation à Saint-Pierre, la compagnie Kaméléonite a créé en 2021, deux petites formes hybrides – danse et art de la parole – sous l’intitulé Chroniques agricoles. Ce travail a été élaboré à partir de rencontres et de collectages de paroles des agriculteurs, jardiniers, retraités, amoureux de la terre sur le territoire.
Chroniques agricoles s’inspire de PLANTÉ.ES, créé en France en 2017 par le Collectif de l’Âtre en raison de l’ intérêt citoyen de son équipe pour l’agriculture intensive, l’utilisation des pesticides, la monoculture, les politiques européennes – et leur impact sur la vie quotidienne.

C’est l’actualité et le positionnement des lieux agricoles, des agriculteurs et des consommateurs du territoire Martinique qui est au cœur de notre propos :
nous collectons des informations des acteurs du réseau agricole martiniquais que nous rencontrons ;
nous explorons ces sources d’information par l’écriture et l’improvisation théâtrale et dansée;
nous créons ces CHRONIQUES à l’aide des arts de la parole et de la performance du corps ;
nous présentons au public ces CHRONIQUES in situ : marché, place, cour d’école, lycée agricole, exploitation, champs, jardin partagé, écomusée, centre rural…

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Ceiba Festival : le programme complet

Vendredi 31 mars à 19h30 – Tropiques-Atrium
Théâtre
Angela Davis, une histoire des États-Unis

C’est une véritable plongée dans le parcours militant d’Angela Davis. Astrid Bayiha nous emmène dans une traversée politique, poétique et musicale de la vie de cette femme hors norme qui a dédié sa vie à la lutte pour tous les discriminés. Dans un univers sonore entre rap et jazz s’entrecroisent des extraits de discours, des archives vidéo et le texte de Faustine Noguès.

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Réviser le cadre institutionnel : une urgence pour le développement de la Martinique

— Par Georges Zaméo —

D’emblée, je fais remarquer que le fond de cette demande adressée à l’État interroge à plus d’un titre. Sans vouloir jouer sur les mots, nous distinguons trois termes clefs dans l’intitulé à savoir : révision, urgence et développement.

Faut-il procéder à une révision de la Constitution pour trouver solution au problème du développement de la Martinique qui se démène depuis longtemps avec les stigmates du mal développement qui demandent traitement en amont pour s’ouvrir sur un réel développement.

La situation qui sévit en Martinique ne saurait se satisfaire pour la traiter, de nouveaux agencements institutionnels même portant sur la Constitution de 1958. D’ailleurs, je doute fort que la France prenne l’initiative de réviser sa Constitution au motif de répondre à l’urgence du développement de la Martinique. N’est-ce pas faire preuve de prétention, enfin je laisse à appréciation. Pour bien se situer, reconnaissons que la Constitution de 1958 est bâtie sur une donnée fondamentale qui est la centralisation du pouvoir politique avec son pendant la haute administration, c’est sa pierre de touche. En outre, ne perdons pas de vue que les constituants avaient présent à l’esprit de combattre la politique des partis sous les IIIet la IVRépubliques qui faisait de la France un pays pratiquement ingouvernable avec cette valse de ministères que rapportent les textes.

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René Ménil : Retour sur le parcours d’un éveilleur de consciences

Colloque le 24 mars à l’Auditorium de la Mairie de Paris
Conférences
René Ménil et la question identitaire aux Antilles
André LUCRÈCE, Docteur en Sociologie, écrivain, critique littéraire.
André LUCRÈCE écrivait dans son livre Souffrance et jouissance aux Antilles : « C’est le lieu de souligner qu’il est absurde d’opposer l’art à la réflexion sociologique ou philosophique : Bataille, Leiris, Caillois et tout le Collège international de sociologie l’ont parfaitement compris, eux qui ont renouvelé l’approche de la société tout en produisant des oeuvres poétiques et romanesques, abaissant les hautes barrières dressées artificiellement dans l’existence active de l’homme de réflexion et d’esprit. » Son intervention consiste à montrer que l’oeuvre de René Ménil est précisément une oeuvre ouverte sur l’esprit, là où la puissance de la parole et de l’écrit nous révèle l’identité antillaise aussi bien dans des réflexions issues de la théorie critique que dans des textes littéraires marqués par un humour tout en imagination. L’autorité forte avec laquelle René Ménil a analysé la question de l’identité antillaise, en prenant ses distances avec le superficiel, est présente dans l’ensemble de ses textes.

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Prix de la traduction en langue.s créole.s

Bourse d’aide à la traduction du « Cahier d’un retour au pays natal » décernée à…
Le jury du Prix « Balisaille » de la traduction en créole s’est réuni le 12 mars afin de délibérer sur les 22 textes reçus de Martinique, d’Haïti, de la Guadeloupe et de la Réunion. L’exercice proposé consistait à traduire en créole les trois premiers paragraphes du Cahier d’un retour au pays natal (1939) d’Aimé Césaire.
Présidé par Raphaël Confiant (Martinique), le jury était composé de Renaud Gauvain (Haïti), Georges-Henri Léotin (Martinique), Céline Huet (La Réunion), Max Rippon (Guadeloupe), Igo Drané (Emigration), Carole Sidien (La Réunion) et Nelson-Rafaell Madel (Martinique). Il s’est penché sur les différentes propositions de traduction d’un texte difficile car marqué tout à la fois pas une puissante oralité et une littérarité exigeante, chose qui constitue un véritable défi pour une langue en voie d’accession à la souveraineté scripturale comme le créole. A noter que les textes avaient été anonymés par les responsables de l’association BALISAILLE et qu’aucun membre du jury n’appartient à cette dernière.
Le jury a été agréablement surpris par la haute tenue d’un grand nombre de ces 22 traductions, ce qui est à n’en pas douter le fruit du travail accompli par les défenseurs du créole depuis quatre décennies dans les territoires où cette langue est parlée.

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Paul Rosine, Paulo… ou le parachèvement d’un artiste musicien.

Pianiste, chanteur, compositeur, auteur, arrangeur, chef d’orchestre.

— Par Manuel Césaire —

Mes quelques mots ne se réclament d’aucune exhaustivité.

D’autres avant moi ont discouru et disserté.

D’autres après moi, le feront car il faudra continuer à analyser, à comparer pour tenter de saisir, de comprendre l’arborescence de son œuvre et de son génie musical.

Un génie martiniquais et universel.

Ou encore un génie musical universel mis au service de sa « martiniquanité », de son identité profonde.

C’est sur cet aspect que je souhaite m’attarder, aujourd’hui.

Les influences dans l’œuvre de Paulo Rosine, on les entend, bien entendu.

De la musique classique au jazz, en passant par la musique de film et les musiques latino-américaines, ces influences stylistiques, ces procédés d’écriture sont identifiables dans l’orchestration générale, tant pour la section des cordes frottées (violons/alto/violoncelle) que pour la section de cuivres.

Paulo Rosine adaptera souvent la répartition des voix en fonction des pupitres disponibles. 

Le procédé d’harmonisation de la section de cordes s’apparente à la technique du quatuor à cordes. Néanmoins et faute d’avoir un 1er violon, un 2nd violon, un violon alto et un violoncelle, Paulo adaptera son harmonisation en fonction des instruments qu’il a « à sa disposition » ce, avec la contrainte des tessitures.

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Les noces… (de Figaro), m.e.s. Hervé-Claude Ilin

Vendredi 3 mars – 19h30 / Tropiques-Atrium – Salle Aimé Césaire
Opéra/Musique Cie Opéra clandestin

Mise en scène : Hervé-Claude Ilin
Adaptation :
 Colin Fraigneau
Arrangements : 
Jean-Baptiste Cougoul
Piano : 
Jeanne Vallée
Violon : 
Aramis Monroy
Violoncelle :
 Sabine Balasse

Suzanne : Sonia Menen
Figaro : 
Rajiv Cerezo Chugani
Le Comte : 
Jean-Fernand Setti
La Comtesse : 
Lucie Emeraude
Cherubino : 
Sophie de Guerry
Antonio/Basilio : 
Guillaume Figiel-Delpech

Spectacle surtitré en français

Ce sont les noces clandestines de Figaro et Susanne, et celles du théâtre et de l’opéra : une adaptation qui a pour ambition de marier l’opéra avec son texte d’origine, deux éclairs de génies fous : Mozart et Beaumarchais.

En l’espace d’une folle journée, les masques tombent, et chaque personnage, sur le ring, révèle son (véritable ?) visage. Les pistes alors se brouillent… Sont-ce les noces de Figaro, ou celles de Suzanne ? Le Comte est-il vraiment maître, la Comtesse tient-elle les ficelles ? Le page Cherubino est-il l’innocence ou le mal en puissance ? Basilio et Antonio, rebelles ou dociles ?

Dans cette version actualisée, où l’on rit franchement, le Comte nous rappelle ces hommes de pouvoir et de luxe qui ne doutent de rien, et la Comtesse est une femme qui vit difficilement la décadence qui la guette, face au couple antagoniste Susanna-Figaro.

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Ceiba Festival : un festival du spectacle vivant, mais aussi du cinéma!

Du 1er au 31 mars 2023

Tropiques Atrium Scène nationale vous invite à ce nouveau rendez-vous des arts en mars.
Ceiba, Mapou, Fwomajé, Kapokier(*) désigne le même arbre. Un arbre géant, résistant, qui peut être centenaire. Celui de Saint-Pierre, ou Aimé Césaire venait se ressourcer, a résisté à l’éruption de la Montagne Pelée en 1902 ! Majestueux, il s’élève vers l’azur, avec ses larges braches.
Il est donc un beau symbole pour suggérer l’enracinement, l’élévation et l’ouverture… Métaphore pour dire que l’Ici convoque l’Ailleurs !
Ceiba est un festival transversal du spectacle vivant, mais aussi le cinéma. Un festival du décloisonnement, avec comme axe central, le théâtre pour cette édition, qui se tiendra dans nos salles, mais aussi au CDST à Saint-Pierre, au Saint-Esprit et au Centre culturel de Fond Saint-Jacques.
Opéra, Théâtre, Musique, Conte, Danse et Cinéma illumineront vos soirées dans une programmation éclectique, intergénérationnelle, avec des artistes de Martinique et du monde. Un événement en écho à notre saison Là-titudes et en gardant le cap de la qualité, de la créativité.
Ceiba mettra en lumière à la fois des spectacles d’artistes émergents, mais aussi des œuvres majeures : Les Misérables, Les noces… de (Figaro), la chanteuse tunisienne Emel, Voix du printemps arabe…
Ceiba se projette aussi sur l’avenir avec des représentations ou actions pour les scolaires, des lectures théâtrales, prélude à de futures créations.

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Cette année l’art s’invite au carnaval !

Le projet BIAC-réseaux* annonce le carnaval des arts : populaires, vivants, visuels….

Après les vidés venez vivre des nouvelles sensations, et découvrir les performances de cirque contemporain au milieu de la plus grande performance collective de l’île, le carnaval de fort de France.

Ce dimanche et ce mardi gras à partir de 18 heures l’art vous donne rendez-vous sur la place de la Savane et sur le Malecon Deux spectacles mêlant cirque et danse ajoutent de la folie à la folie ,de la voltige au tourbillon et encore plus de fête à la fête.

Dimanche et mardi à 18 heures sur la Savane, La bascule fait monter en l’air le Précieuses, Et Mardi à 19hh sur le Malecon les Caribéennes font du pôle dance sur mât chinois

N’enlevez pas vos masques : au carnaval tout art est permis.

* Un projet de coopération culturell, finance par le fonds INTERREG et mené par la Collectivité Territoriale de Martinique avec des partenaires d’Aruba, Bequia, Guadeloupe, Martinique et Sainte-Lucie.

Principaux temps forts à venir de la BIAC-Réseaux 2023, sur le thème La Plénitude du Vivant :

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Tout en Doc : Papa Djab, la face cachée du masque

Mardi 14 février 2023 à 20h05 sur Martinique 1ère

En février, « Tout en doc » se met à l’heure du carnaval… Pour l’occasion Stéphanie Octavia vous propose de vous plonger dans l’histoire des diables rouges, avec le film du réalisateur martiniquais Christian Foret. Le titre : « Papa Djab : la face cachée du masque »

Ce personnage emblématique du carnaval martiniquais est très connu chez nous, mais il a tendance à disparaître au fil des années. C’est donc l’occasion de le figer dans les mémoires avec ce film, et de se demander où il est né.

La réponse à cette question nous emmènera forcément vers l’Afrique, mais aussi vers d’autres pays de la Caraïbe, où nous verrons qu’il existe des personnages similaires à notre diable rouge… Autant de pistes de réflexions sur l’identité, l’histoire et l’appartenance à une communauté.

Aux côtés de Malik Duranty, jeune sociologue et slameur, nous partons dans un voyage sur les traces du Papa Djab, personnage emblématique du carnaval Martiniquais, à l’aspect aussi effrayant que fascinant et à l’histoire mystérieuse.

D’où vient Papa Djab ?

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Colonisation et esclavagisme : les députés ultramarins condamnent les propos de Gérald Darmanin

À l’occasion du colloque Les Outre-mer aux avant-postes organisé par Le Point ce 2 février 2023 à la Maison de l’Océan (Paris), le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a déclaré : «c’est la République française qui a aboli l’esclavage(…) on demande donc (aux territoires ultramarins) d’aimer la République »; « il y a aux Antilles, en Guyane, un sentiment identitaire, de réaction ,qui mérite d’être entendu mais qui (…) ne mérite pas d’être entendu comme la Nouvelle-Calédonie qui a le mérite d’être entendue parce que ce n’est pas la même histoire».

Nous condamnons ces propos avec la plus grande fermeté. Au relativisme moral des puissances colonisatrices, persuadées d’apporter culture et savoir aux populations dont elles brimaient les capacités d’autodétermination en même temps qu’elles tuaient leur puissance créatrice, semble avoir succédé une forme nouvelle de révisionnisme historique. Si l’histoire coloniale est en effet plurielle dans sa réalisation (certains territoires sont conquis par la force, d’autres échangés, certains vendus ou annexés), elle est une dans ses causes (satisfaire des intérêts économiques et promouvoir des idéaux politiques et religieux) et dans ses conséquences actuelles : les outre- mer demeurent le pur produit de l’expansionnisme, restent envisagés comme des relais de puissance et d’influence, et sont tributaires de prismes nationaux car constamment ramenés à leurs vertus géostratégiques.

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Pourquoi la France doit sauver le portrait de Zaga Christ

— Par Claude Ribbe, écrivain —
TRIBUNE. Un portrait de Zaga Christ, peint vers 1700, […est passé ]  en vente publique samedi, à l’hôtel Drouot. Claude Ribbe, écrivain, auteur du « Chevalier de Saint-George » (éditions Tallandier) dénonce le fait que l’œuvre risque de probablement rejoindre les collections d’un musée étranger et non celles d’un musée français. 

Illustration : Il s’agit d’une rare copie d’un médaillon exécuté en 1635 à Turin par une femme peintre, Giovanna Garzoni. © Giquello et associés, commissaires-priseurs

Voici sa tribune : « Un exceptionnel portrait de Zaga Christ, peint vers 1700, va passer en vente publique le samedi 21 janvier 2023 à l’hôtel Drouot. Dans le monde de l’art, et parmi les personnes concernées par la mémoire de la diaspora africaine, c’est un évènement. Il s’agit d’une rare copie d’un médaillon exécuté en 1635 à Turin par une femme peintre, Giovanna Garzoni, qui fut une amie du modèle. Le médaillon a été acquis en 2021 par l’Alien Memorial Art Museum de l’Oberlin College. Aux États-Unis, dans l’Ohio.
Cette belle aquarelle et gouache sur papier vergé représente un jeune homme africain élégant, habillé en homme de qualité.

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La Martinique fait fausse route

— Par Renaissance Martinique —

« Certes, la responsabilité relève de ceux qui exercent un pouvoir. Mais elle est aussi la nôtre, quel que soit notre degré d’insertion sociale et plus encore, si, hommes de culture, nous avons pour vocation la formation d’une conscience et d’une volonté publiques pour que les pouvoirs soient mis en condition de servir l’intérêt général, de défendre le bien commun et d’affirmer le rayonnement international de l’Algérie »

Amine Kherbi in Le Soir d’Algérie 24/05/2021

On peut être de gauche et donc critique vis-à-vis d’un capitalisme mondial et en même temps comprendre que pour donner du pouvoir à son pays, il importe de disposer de forces économiques capables de s’imposer dans la mondialisation actuelle. C’est ainsi que nous ne pouvons que nous louer – pour le bien-être de la Martinique tout entière – de disposer d’un secteur comme le rhum ou la banane qui ont acquis une renommée mondiale, même si rien n’est définitivement acquis en économie.

Dans le contexte actuel, où les cartes sont rebattues, la Martinique a des atouts réels pour se hisser à un niveau où elle pèsera en France, en Europe grâce à son développement économique.

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Le compte-rendu de la table ronde#5 sur la transition écologique

— Par Renaissance Martinique —

Introduction

Selon le site du gouvernement, la transition écologique est une évolution vers un nouveau modèle économique et social. Un modèle de développement durable qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler et de vivre ensemble afin de répondre aux grands enjeux environnementaux : le changement climatique, la rareté des ressources, la perte accélérée de la biodiversité et la multiplication des risques sanitaires environnementaux.

Yvon Paquit

Yvon Paquit est président d’Odyssi, vice-président de la Cacem et premier adjoint au maire de Fort-de-France. L’objectif final de l’écologie est de laisser notre planète dans le meilleur état possible aux générations futures. Il y a deux problématiques majeures en Martinique : l’eau et les déchets. Yvon Paquit propose de faire un focus sur la question des déchets.

Un enjeu de territoire

La mauvaise gestion des déchets a un impact immédiat sur la santé des populations. Jusque dans les années 1960, il y avait beaucoup de décès dus à la qualité de l’eau et aux cas de choléra.

La mauvaise gestion des déchets a aussi un impact sur le développement économique et l’attractivité du territoire car elle ne donne ni envie de s’installer ni envie d’investir.

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Mon MARCEL MANVILLE à moi.

— Huguette Emmanuel Bellemare, pour le Cercle Frantz Fanon —

Que l’on attribue la modestie de cet hommage non pas aux dimensions de l’homme, ni aux limites de mon admiration pour lui, mais aux bornes de mes propres capacités !

Car pour moi, Marcel a toujours été Grand ! D’ailleurs, ayant peu fréquenté Paris pendant mes études, il fut, pour moi, d’abord un mythe. Une sorte de Prométhée, créateur et animateur de mouvements, et particulièrement de mouvements de lutte anticolonialiste. Un activiste, voire un agitateur : j’entendais parler des nombreuses réunions qui se tenaient à son domicile parisien, de ses prises de parole aussi spectaculaires qu’improvisées – par exemple à l’occasion d’une arrestation mouvementée, alors qu’on lui refusait le droit de « quitter le territoire » dit national : « Camarades démocrates français, criait-il, levant les deux bras en l’air et secouant une toge imaginaire, voyez comment l’on traite un patriote en votre nom… ! »

Les adjectifs abondent quand on veut parler de Marcel : fougueux, volcanique, généreux, entier, intègre, intransigeant… On le dit aussi militant anticolonialiste et humaniste hors normes, infatigable.

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Nouvelle étape dans la mobilisation anti-chlordécone !

— Le n°276 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le pouvoir compte sûrement sur la lassitude et le découragement de la population qui constate bien son refus de faire condamner les responsables de la pollution, de l’empoisonnement des terres, des océans et des gens.

La réquisition du parquet demandant le non-lieu, nest en fait que le prolongement des crimes précédents : avoir autorisé la production, la commercialisation, l’épandage forcené d’un produit notoirement toxique. Avoir accordé une dérogation à l’interdiction concernant les seules colonies. Avoir permis, couvert, sinon organisé les lenteurs de la justice pour « justifier » aujourd’hui, l’argument de la prescription. Avoir menti délibérément et ordonné le silence aux fonctionnaires scandalisés par l’affaire. Avoir réprimé, depuis, les militant-e-s agissant contre l’impunité !

C’est tout cela qui a motivé les mobilisations, dont les dernières se sont déroulées en Martinique, mercredi 7 et samedi 10 décembre à Fort-de-France, et à Pointe-à-pitre. Environ deux cent personnes mercredi, et un millier samedi ont répondu aux appels lancés par une série d’organisations dont nous donnons la liste cidessous.

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Exposition « Sé dèyè bwa ki ni bwa ! » de Patricia Lollia

Du 10 au 20 Décembre 2022 au Pavillon de la Ville de Pointe-à-Pitre

« Sé dèyè bwa ki ni bwa », tels sont les mots qui m’ont traversé l’esprit quand j’ai eu à nommer cette exposition.

« Sé dèyè bwa ki ni bwa ». S’il nous fallait révéler le sens de cette métaphore, sans doute, y aurait-il autant

d’interprétations qu’il y a de personnes au Pavillon de la Ville.

Nous savons que la langue créole, dans sa substance intime, fait un usage de métaphores que nous déchiffrons au gré de nos expériences personnelles.

« Sé dèyè bwa ki ni bwa », je laisse le soin à mon imagination de vous en proposer une première traduction.

Peut-être, s’agit-il d’un avertissement, d’une mise en garde contre notre penchant à nous satisfaire de peu en proclamant souvent : « I bon kon sa ! », ce qui justifie la négligence et la frivolité dans toute leur banalité.

Eh bien NON! « I pa bon kon sa!” car il y a toujours à faire, toujours à construire, à conquérir, à inventer, à créer, à se dépasser.

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