— Par UFM —
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen inspirée de la philosophie des Lumières est adoptée à la Révolution Française le 26 août 1789. Mais cette constitution ignore complètement la moitié féminine de la population française. Elles n’existent tout simplement pas en termes de droit.
C’en est trop pour la révolutionnaire Olympe de Gouges.
En ce 5 septembre 1791, elle s’attelle à l’écriture, non sans finesse et ironie, d’une « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ».
Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, cette Déclaration est rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée nationale le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.
Cette déclaration s’inspire étroitement de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais il ne s’agit pas simplement d’un contre-projet pour les femmes. Il est clair que la nation est formée par les deux sexes en commun (art⋅ III)⋅ Dans nombre d’endroits, Olympe de Gouges a remplacé « l’homme » par « la femme et l’homme », de façon à rendre claire la concordance entre les deux sexes⋅ L’article VII énonce fermement qu’il n’y a pas de droits spéciaux pour les femmes : « Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la Loi.