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Exposition de Yolande Gaspard

 Picturophonie des liens Musique et peinture. Peinture et musique.

— Par Philippe Charvein

Deux univers, en apparence opposés, mais qui se rejoignent à travers les différents médiums utilisés par Yolande Gaspard (peinture acrylique sur toile, bois chantourné, argile sculptée, papier) afin de tisser et retisser les liens qui unissent les êtres, les consciences, les histoires. Monde bien singulier, en effet, que celui que nous restitue l’artiste peintre puisque construit sur les ramifications inextricables et diverses ; sur ces formes qui se mêlent et s’entremêlent en permanence ; sur ces maelstroms de fulgurances s’imbriquant les uns dans les autres, saturant souvent la toile ; débordant même le cadre de celle-ci. Monde d’assonances et de dissonances, de chaos et de « cacophonie musicale » où ce qui est disharmonieux est pourtant gage d’harmonie et de partition internes… gage d’une certaine unité d’ensemble ; une unité d’autant plus forte et dynamique qu’elle s’enracine dans le divers.

Yolande Gaspard restitue d’abord les liens qui unissent les êtres à la terre, en témoignent ces deux toiles intitulées « La terre est ta mère ».

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Le Nouvel An Tamoul, ce dimanche 14 avril à Sainte-Marie

Habitation La Salle. Gratuit. Informations et réservations au 0696 24 78 81 / 0696 09 30 22

Le Nouvel An Tamoul, appelé Puthandu ou Varsha pirappu, est une célébration significative observée par la communauté tamoule en Inde du Sud, au Sri Lanka, dans le monde malais et aux Mascareignes, notamment en Martinique. Il marque le début de l’année selon le calendrier tamoul, généralement aux alentours du 13 ou du 14 avril, selon le calendrier solaire.

Cette journée débute par des rituels traditionnels, incluant un bain rituel suivi d’une cérémonie religieuse rassemblant la famille. Vêtus de vêtements neufs, les fidèles expriment leur gratitude envers Dieu pour les bénédictions reçues au cours de l’année écoulée, tout en demandant sa bénédiction et son bonheur pour l’année à venir. Des prières, des réconciliations, des repas et des spectacles culturels marquent cette journée festive. Les enfants reçoivent traditionnellement des étrennes de la part de la famille.

Les festivités incluent également des offrandes aux divinités telles que Ganesh et Muruga, ainsi que la préparation et le partage de repas spéciaux, symbolisant les différentes saveurs de la vie quotidienne.

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« Inchallah un fils », un film d’Amjad Al Rasheed

📽Séances à Madiana
•Mercredi 17 avril à 19h
•Vendredi 19 avril à 14h
•Dimanche 21 avril à 11h

Inchallah un fils
Par Amjad Al Rasheed, Rula Nasser
Avec Mouna Hawa, Seleena Rababah, Haitham Omari
Titre original Inshallah Walad | 6 mars 2024 en salle | 1h 53min | Drame
Synopsis
Jordanie, de nos jours. Après la mort soudaine de son mari, Nawal, 30 ans, doit se battre pour sa part d’héritage, afin de sauver sa fille et sa maison, dans une société où avoir un fils changerait la donne.

La presse en parle :
Franceinfo Culture par Mohamed Berkani
« Inchallah un fils » est un premier film de rage et d’espoir, Amjad Al Rasheed un réalisateur surdoué et Mouna Hawa une actrice éblouissante.

Bande à part par Nadia Meflah
Cette œuvre intimiste sur les ravages du patriarcat est aussi un thriller féministe admirablement mené. Avec un sens du suspense digne d’un polar hitchcockien.

Culturopoing.com par Alexandre Lebrac
Récit, ainsi que le présente son réalisateur, « de survie, d’émancipation et d’espoir », « Inchallah un fils » s’impose comme un plaidoyer puissant, nécessaire et porté par la grâce.

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« Jérôme Bel par … » en version 972

Jeudi 11 avril / 19h30 / Tropiques-Atrium

— Par Hélène Lemoine —

Dans « Jérôme Bel par Jérôme Bel », le célèbre danseur et chorégraphe français nous plonge dans l’intimité de sa vie artistique et personnelle. Né le 14 octobre 1964 à Montpellier, Bel découvre sa passion pour la danse contemporaine lors du Festival d’Avignon en 1983, où il est profondément marqué par les œuvres de Pina Bausch et Anne Teresa De Keersmaeker. Cette rencontre avec la scène le pousse à étudier la danse au CNDC d’Angers, de 1984 à 1985.

Sa carrière, à la fois riche et diversifiée, témoigne de sa créativité et de son audace. En tant que danseur, il collabore avec de grands chorégraphes en France et en Italie avant de se lancer dans la chorégraphie lui-même. Son approche minimaliste, provocatrice et ludique remet en question les conventions du spectacle. Des pièces telles que « Nom donné par l’auteur » ou « Jérôme Bel » explorent des concepts novateurs, tandis que « The Show Must Go On » réunit vingt interprètes sur scène, dans une fusion audacieuse de chansons pop et de mouvements contemporains.

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« Osmose » & « Crépuscule »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Osmose

Pourquoi sommes-nous condamnés
d’à la surface demeurer ?
Pour l’homme épris de vérité,
difficile de pénétrer
l’essence invisible des choses !

Parfois l’esprit ayant sa dose,
devenu beaucoup plus léger,
parvient alors à s’immiscer
au-delà de ces portes closes
et l’on se sent comme en osmose…

Est-ce une vision du réel
dont l’état de grâce est la cause
ou bien n’est-ce qu’un simple rêve
donnant à Icare des ailes,
le temps d’une illusion trop brève ?

Crépuscule

Le fantôme d’un malfini
et le rauque écho de son cri
planent encor sur les manguiers
baignés de lumière dorée
par un soleil à son coucher…

On s’approche à présent de l’heure,
si pleine de mélancolie,
où l’on se sent en empathie
avec ce jour las qui se meurt
alors que triomphe la nuit…

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« Les mots de l’information / 60 termes clés – 2023 », un remarquable outil rédactionnel à la portée de la presse en Haïti

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

À la mémoire d’André Vilaire Chery, rédacteur d’ouvrages lexicographiques

de haute qualité scientifique et auteur

du Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti

(tomes 1 et 2, Éditions Édutex, 2000 et 2002).

Au cours du mois de janvier 2023, la Commission d’enrichissement de la langue française a publié « Les mots de l’information / 60 termes clés – 2023 », un livret de 33 pages dont le contenu lexicographique était déjà accessible sur le portail France Terme. En raison de ses grandes qualités lexicographiques, cette publication pourrait être mise à contribution au titre d’un efficace outil d’aide à la rédaction –en particulier sur le registre de la traduction français-créole–, parmi les journalistes haïtiens, les professionnels de diverses disciplines, les rédacteurs de manuels scolaires, les enseignants et les étudiants. « Les mots de l’information / 60 termes clés – 2023 » a été publié sous les auspices de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), l’un des opérateurs de la Francophonie scientifique et technique. La Commission d’enrichissement de la langue française mène des travaux de terminologie de concert avec d’autres instances de la Francophonie, notamment la Commission de terminologie de l’Office québécois de la langue française.

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Quelques mots sur l’affaire des héritiers Grat : Pinto est une victime d’une Justice injuste et discriminatoire

— Par Raphaël Constant, avocat et militant —

La décision de la Cour d’Appel de Fort de France de maintenir Hervé PINTO est l’illustration de la politique répressive visant tous les militants mettant en cause la politique française en Martinique. Alors que la détention est l’exception, elle est devenue la règle en Martinique pour raisons politiques. Alors qu’il présente toutes les garanties de représentation, PINTO est incarcéré pour sa protestation contre une injustice dont il est une des victimes.

La procureure, les bénéficiaires de l’injustice (les résidents de CLOUETTE) et la propagande des nantis, ont mis en face un contre feu contre les accusations de “vol de terre” par PINTO et ses soutiens. Il ne s’agirait que d’une affaire familiale d’héritage comme les autres. On pourrait pardonner à ceux qui ne savent pas ou qui ignorent le contenu du dossier. Mais la plupart de ceux qui parlent avec un air de “sous entendu” que c’est une “affaire familiale” manipule l’opinion publique.

Dans l’affaire PINTO, il y a un tel cumul d’anomalies et d’irrégularités que la question ne peut pas être que familiale mais illustre l’existence d’une société injuste et discriminatoire.

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L’éphéméride du 28 mars

Début de l’Émeute de Québec le 28 mars 1918

Informations
Date 28 mars 1918 — 2 avril 1918
Localisation Ville de Québec
Caractéristiques
Participants Jeunes réfractaires, rejoints par toute la population
Revendications Révocation de la conscription et de la Loi concernant le service militaire de 1917
Nombre de participants Environ 15 000
Types de manifestations Manifestations, protestations
Bilan humain
Morts 41
Blessés Au moins 75 (70 dans la population et 5 dans l’armée)
Arrestations Plus de 262

L’émeute de Québec de fin mars et début avril 1918 s’est déroulée à Québec (Canada) dans le contexte de la crise de la conscription.
Historique
Contexte
Dès le début de la Première Guerre mondiale, la population du Québec est inquiète car elle craint que le gouvernement fédéral finisse par imposer la conscription quand il n’y aura plus de volontaires. En 1915, Ottawa commence d’ailleurs une campagne discrète afin de rendre la conscription sympathique aux Québécois, car le recrutement de volontaires commence à s’essouffler.

En 1916 au Québec, les premières échauffourées ont lieu entre les recruteurs Canadiens anglais et la population à Québec. Celle-ci accuse le gouvernement d’angliciser l’armée et de favoriser les officiers canadiens-anglais.

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À propos du livre de Jean-Robert Placide, « Ayisyanite ak kreyolite »

Le livre « Ayisyanite ak kreyolite » ressuscite-t-il l’indigénisme racialiste duvaliérien sous les habits artificieux du « nouvo endijenis an evolisyon » ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Établies à Randolph, une ville du Comté de Norfolk dans l’État du Massachusetts, les Éditions JEBCA ont publié en 2023 le livre de Jean-Robert Placide, « Ayisyanite ak kreyolite », qui porte en sous-titre la mention « Mouvman kreyòl ayisyen | Sosyete Koukouy yon nouvo endijenis an evolisyon ». Jean-Robert Placide a auparavant été co-rédacteur de l’ouvrage du GRAHN, « Yon amenajman lengwistik pou devlopman pèp ayisyen : de lang ofisyèl ak valorizasyion kreyòl la » / « Un aménagement linguistique pour le développement du peuple haïtien : bilinguisme équitable différencié » (Presses internationales polytechniques, Montréal, 2012). L’annonce de la parution de cet ouvrage figure dans le Bulletin du GRAHN (volume 2, numéro 2, août 2012), mais l’on a noté que de 2012 à 2024 le sous-comité des langues du GRAHN qui a élaboré le livre n’a pas fait état d’éventuels travaux consécutifs à sa parution et n’a pas non plus communiqué sur son hypothétique diffusion en Haïti et en outremer…

Le livre « Ayisyanite ak kreyolite » de Jean-Robert Placide doit être lu avec attention et les idées qu’il véhicule, sur les registres de l’histoire et de l’idéologie, méritent d’être soumises à une évaluation critique objective et au débat public.

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Holi, la fête des couleurs, une célébration de l’harmonie, de l’amour, et du renouveau en Inde et au-delà

Le 25 mars 2024 en Inde & le 26 mai (!) au  Jardin des Plantes à Paris

— Par Sarha Fauré—

La Fête de Couleurs, ou Holi, est l’une des célébrations les plus vibrantes et joyeuses en Inde, marquant la transition entre l’hiver et le printemps. Chaque année, cette fête hindoue rassemble des millions de personnes, du Nord au Sud de l’Inde, ainsi que dans les communautés indiennes à l’étranger. En 2024, Holi est programmée pour le 25 mars, promettant une explosion de couleurs et de festivités à ne pas manquer.

Le 26 mai 2024, venez fêter Holi à Paris en famille dans le cadre unique du Jardin d’Acclimatation. Ne manquez pas le grand lâcher de couleurs ! Des milliers de personnes sont attendues pour participer à cette joyeuse célébration, offrant une expérience comparable à celles des grandes villes indiennes, avec musique, chant et danse célébrant la joie collective et l’exubérance.

L’origine de cette fête remonte à la mythologie hindoue, incarnée dans l’épique récit du roi Hiranyakashipu et de son fils Prahlad. La victoire du bien sur le mal, symbolisée par la résilience de Prahlad face aux tentatives de son père de le tuer, est à l’origine de la célébration de Holi.

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Vivre et mourir pour Haïti

— Par Stéphane Martelly(*) —

« Oncle Gabriel et moi, nous ne tarderons pas à démarrer en trombe et à nous engouffrer dans les venelles du bord de mer : “Non, mille fois non, grommelle-t-il, comme un cri rentré, ce peuple mérite davantage que la pitié, l’obole ou la condescendance. Il y a d’autres horizons que celui de la dépossession des choses du monde”. […] Et moi, Narcès Morelli, j’ai vingt ans. Je vis dans un monde dément, plein de turbulences, de tapages et de bras de flammes. J’ai beau écarquiller les yeux, je ne vois pas poindre l’aube nouvelle. Mes oreilles tendues n’entendent pas les premiers accords de la fête depuis si longtemps promise. J’ai vingt ans. Comment faire pour balancer la nuit et contempler quelque part au loin, la vertigineuse blancheur du petit matin ? » – Émile Ollivier

« Que la femme soit l’adieu devenue, navrure entre les froissements de ses propres entrailles ; qu’elle ne s’attarde plus dans l’attente de l’aurore puisque l’aurore est retardée. » – Yanick Jean

Il est temps ici de prendre un moment une parole, depuis la diaspora, qui n’est certes pas à nous.

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Aya Nakamura ou la symphonie d’une vie et d’une voix

— Par Hélène Lemoine —

Au cœur de la ville bruyante de Bamako, au Mali, le 10 mai 1995, Aya Nakamura voit le jour. Elle est née dans un berceau de culture et de tradition, imprégnée des mélodies envoûtantes des griots, ces conteurs-chanteurs qui tissent les récits de l’histoire avec les notes de leurs voix. Son nom, Aya Nakamura, résonne comme une mélodie, un prélude à une carrière musicale qui transcendera les frontières.

Cependant, son destin la mène loin de ses terres natales. Alors qu’elle est encore une enfant, ses parents décident de déménager en France, cherchant de nouvelles opportunités pour leur famille. Aya Nakamura grandit dans la banlieue animée d’Aulnay-Sous-Bois, où les sons de sa nouvelle vie se mêlent aux échos lointains de sa patrie africaine.

Dans ce foyer baigné de musique, Aya nourrit sa passion pour l’art dès son plus jeune âge. Inspirée par l’héritage musical de sa famille, elle explore les différents styles et genres, forgeant ainsi son identité artistique unique. Son nom de scène, Nakamura, est un hommage à son admiration pour Hiro Nakamura, un personnage de la série télévisée « Heroes », dont les pouvoirs s’étendaient au-delà des limites du temps et de l’espace.

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L’éphéméride du 14 mars

Première de Macbeth, drame lyrique en quatre actes de Giuseppe Verdi au Théâtre de la Pergola de Florence, le 14 mars 1847.

Macbeth est un opéra en quatre actes de Giuseppe Verdi, sur un livret de Francesco Maria Piave et Andrea Maffei, d’après la tragédie de William Shakespeare, représenté pour la première fois au Teatro della Pergola à Florence, le 14 mars 1847.
Macbeth avait été commandé pour le carnaval. Le théâtre dut ouvrir ses portes bien plus tôt que prévu et le public nombreux réserva un triomphe à cette œuvre.
Deux autres versions suivirent, une en français à Paris le 19 avril 18651 et la version finale en italien à Milan le 28 janvier 1874.

L’opéra fut repris au Théâtre Lyrique de Paris en 1865 avec quelques modifications. Mais la majorité de la partition se trouvait déjà dans la version italienne. Les deux adjonctions les plus importantes sont celles de l’air La luce langue au IIe acte et du ballet au IIIe. Il n’était pas possible en effet de faire représenter un opéra à Paris sans un ballet. Cette version était naturellement en français, mais le public fut à cette occasion nettement moins séduit que le public florentin de la première création.

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Haïti: enseignement obligatoire du créole dès la rentrée 2024-2025

L’enseignement du créole est obligatoire dans toutes les entités de l’Université d’État d’Haïti dès la rentrée académique 2024-2025

—Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le Vice-doyen aux affaires académiques de la Faculté de linguistique appliquée, Wilhem Michel, et le Vice-recteur aux affaires académiques de l’Université d’État d’Haïti, Jean Poincy, ont signé une déclaration rédigée en créole et intitulée « Ansèyman kreyòl ayisyen ap obligatwa nan tout antite Inivèsite Leta Ayiti yo sou pwogram « Lang ak kilti kreyòl » pou kòmanse nan ane akademik 2024-2025 ». Cette déclaration, dont le texte intégral est consigné à la fin de cet article, a été publiée en Haïti dans le quotidien Le National daté du 9 mars 2024. Nous invitons tous ceux qui s’intéressent à l’aménagement du créole à lire le texte intégral de cette déclaration : les membres du corps professoral ainsi que les professeurs de créole regroupés dans l’APKA (Asosyasyon pwofesè kreyòl Ayiti) ; les directeurs d’écoles ; les cadres du ministère de l’Éducation nationale ; les rédacteurs et les éditeurs de manuels scolaires créoles ; les pédagogues et les didacticiens du créole ; les linguistes et les lexicographes créoles ; les institutions haïtiennes des droits humains ; les professionnels de la presse parlée et écrite et les responsables des médias.

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L’éphéméride du 12 mars

Alfred Dreyfus est emprisonné à l’Île du Diable le 12 mars 1895

Déportation et détention à l’île du Diable

Dreyfus dans sa maison à l’île du Diable, 1898 (Stéréoscopie vendue par F. Hamel, Altona-Hambourg, collection Fritz Lachmund).
Le 21 février 1895, Alfred Dreyfus est embarqué sur le Ville-de-Saint-Nazaire, qui accoste à l’île Royale le 8 mars. Gardé secrètement sur l’île Royale, il pose pied sur l’île du Diable cinq jours plus tard.

Les conditions de détention sont pénibles : il est surveillé jour et nuit par des gardiens relevés toutes les deux heures. Il a interdiction de parler à ses geôliers, qui ne peuvent à leur tour lui parler. Sa liberté de mouvement est limitée aux 200 mètres à découvert entourant la case, local de 4 m sur 4 m, où il loge. Lucie, son épouse, n’est pas autorisée à le rejoindre contrairement aux lois de 1872 et 1873 Le climat équatorial est particulièrement éprouvant, chaleur et sécheresse alternant avec des pluies torrentielles.

À partir du 14 avril 1895, le prisonnier tient son journal mais l’interrompt le 10 septembre 1896 « tellement las, tellement brisé de corps et d’âme ».

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Le 8 mars, journée des droits de la femme au théâtre

— Par Selim Lander —

À l’occasion de la journée des droits de la femme, le 8 mars, un peu étendue en amont et en aval, deux spectacles sont à l’affiche à la Martinique. Au Théâtre municipal de Fort-de-France Laudes des femmes des terres brûlées, une pièce venue de la Guyane (française) écrite et mise en scène par Odile Pedro Leal et, à l’OMCL du Robert puis au CDST à Saint-Pierre, Monologues de femmes mise en scène par Marie Alba.

Laudes des femmes des terres brûlées

Cette pièce est directement inspirée du recueil Femmes des terres brûlées de la poétesse québécoise d’origine haïtienne Marie-Célie Agnant. Odile Pedro Leal est une femme de théâtre guyanaise qui a déjà présenté à la Martinique, en 2021, un mémorable Bernarda Alba from Yana (Yana pour Guyane), à partir de la pièce de Lorca, dont nous avons dit en son temps tout le bien qu’il fallait en penser (1). On retrouve ici les mêmes qualité (mise en scène, direction d’acteurs, costumes, usage des chants a capela dans une langue guyanaise) au service d’un texte. Si cette pièce, pose problème, contrairement à Bernarda Alba, c’est uniquement à cause du texte.

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« Laudes des Femmes des Terres Brûlées », texte et m.e.s. Odile Pedro Leal

Les jeudi 7, vendredi 8 et samedi 9 mars à 19h 30 au T.A.C.

« et il y a cette chape de plomb sur les paupières du monde et tout ce que dans le silence et par le silence nous ignorons »
Marie-Célie Agnant

Laude : Chant religieux n’appartenant pas à la liturgie, et écrit sur un texte en langue vernaculaire.

La pièce
Femmes mythiques. Quatre sœurs, allégories des quatre points cardinaux. Repères syncrétiques des humanités terrestres, elles régissent l’orientation des civilisations. A quel moment leur pouvoir leur a échappé ?
En ces temps, elles interrogent la Déesse-Mère, le Monde, leurs Chimères, comme les enfants d’une mère absente, au soir de leur vie…
Ce sera le jugement des morts, rite des peuples marrons de Guyane, pour la mère silencieuse. Comme des Reines-Mages, les sœurs se retrouvent au mitan de la nuit pour le jugement profane… Les comptes sont faits depuis la promesse de toutes les amours au Jardin d’Eldorado jusqu’aux enfers terrestres du quotidien des femmes, des mondes déplacés, des mondes disparus : Le Nouveau Monde ! L’enfant abandonné des Dieux…

L’auteure
Après sa première pièce de théâtre, « La Chanson de Philibert ou Les Gens Simples », primée au concours RFI de 1993, s’ensuivent plusieurs adaptations de textes portées à la scène.

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Autorité parentale : qu’est-ce qu’un acte usuel ?

Madame Pierre est séparée de Monsieur Dubois avec lequel elle a eu un enfant que le père a reconnu. Les deux parents ont l’autorité parentale. Madame Pierre possède déjà une carte nationale d’identité (CNI) pour l’enfant et s’étonne que son ex-compagnon puisse de son côté demander un passeport dans le but de voyager. Elle souhaite savoir si cette pièce d’identité peut être remise au père seul sans qu’elle ne consente à cette démarche.

On vous répond :

En cas d’exercice conjoint de l’autorité parentale, un parent peut faire, seul, un acte usuel.

L’acte usuel n’a pas de définition dans la loi. En pratique, ce sont les juges qui ont dégagé les critères de cet acte. Il s’agit d’un acte quotidien, sans gravité, qui n’engage pas l’avenir de l’enfant ou ses droits fondamentaux ou qui s’inscrit dans une pratique antérieure non contestée.

Lorsqu’il fait un acte usuel, le parent titulaire de l’autorité parentale est présumé avoir l’accord de l’autre.

Sont notamment considérés comme des actes usuels :

  • Dans le domaine de l’administration : la demande de CNI ou de passeport, la délivrance de diplômes, la sortie du territoire national lorsqu’un juge ne l’a pas interdit, etc.

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Haïti : état d’urgence et couvre-feu

Le 3 mars, le gouvernement haïtien a pris des mesures drastiques en déclarant l’état d’urgence et en instaurant un couvre-feu à Port-au-Prince, suite à l’évasion massive de milliers de détenus de la plus grande prison de la capitale, attaquée par des gangs armés. La situation en Haïti, déjà en proie à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, a atteint un nouveau sommet de chaos.

La prison de Port-au-Prince, qui hébergeait près de 3 800 détenus avant l’attaque, a été largement vidée lors de l’assaut perpétré par des gangs armés cherchant à renverser le Premier ministre contesté, Ariel Henry. Selon des sources proches des autorités pénitentiaires, la grande majorité des prisonniers se sont échappés, plongeant la capitale dans un climat de peur et d’insécurité.

Au moins dix personnes ont perdu la vie lors de cette évasion, les victimes comprenant des citoyens tués à l’intérieur de maisons incendiées et d’autres touchées en tentant de fuir les violences. Face à cette escalade de la violence, le gouvernement haïtien a justifié la déclaration d’état d’urgence et l’imposition du couvre-feu en invoquant une « dégradation sécuritaire » caractérisée par des actes criminels de plus en plus violents commis par les gangs armés.

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Crise économique en Guadeloupe : vers un nouveau modèle de développement ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise économique actuelle en Guadeloupe révèle les limites de notre modèle économique et social. Ancré dans un passé dépassé, ce modèle peine à s’adapter aux défis contemporains tels que le protectionnisme croissant, la crise financière française, et l’inflation.
L’inflation entraîne une augmentation généralisée des prix, ce qui diminue le pouvoir d’achat des ménages et affecte leur capacité à consommer. Cela peut entraîner une baisse de la demande globale dans l’économie. Les entreprises sont aussi confrontées à des coûts de production plus élevés en raison de l’augmentation des prix des matières premières, des salaires, etc. Cela peut réduire leur compétitivité sur les marchés nationaux et internationaux. Face à ces enjeux, il est impératif d’élaborer des politiques novatrices favorisant l’innovation tout en assurant la protection sociale et la stabilité économique. Le modèle économique actuel, fondé sur l’agriculture, le commerce traditionnel et le tourisme, est devenu obsolète et inégalitaire. Il ne parvient plus à répondre aux exigences de protection sociale et de redistribution des richesses. De plus, la crise actuelle met en lumière la nécessité d’une vision prospective de notre développement, orientée vers les nouvelles technologies et les énergies renouvelables.

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L’éphéméride du 4 mars

Création du ballet Le lac des cygnes au Théâtre Impérial Bolchoï le 4 mars 1877.

Le Lac des cygnes (en russe : Лебединое озеро / Lebedinoïe ozero) est un ballet en quatre actes sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski (opus 20) et un livret de Vladimir Begitchev inspiré d’une légende allemande.

Historique
En 1871, Tchaïkovski profite de ses vacances pour composer un petit ballet, Lebedinoïe ozero, destiné aux enfants de sa sœur.

Lorsque, au cours de l’été 1875, l’Intendant du grand théâtre de Moscou, Vladimir Pétrovitch Begitchev, lui demande de composer un ballet, Tchaikovski accepte immédiatement d’autant que la proposition est lucrative (Tchaïkovski touchera 5 000 roubles pour sa peine) et que le compositeur confie, dans une lettre à son ami Rimski-Korsakov, rêver depuis longtemps de « [s’]essayer à ce genre de musique ». Bégitchev, en collaboration avec son danseur étoile du Théâtre Impérial Bolchoï Vassili Fiodorovitch Gelzer, a personnellement préparé le livret à partir de légendes et contes divers — dont le Voile dérobé tiré des « contes populaires des Allemands » de Johann Karl August Musäus. Tchaikovski a à l’esprit les ballets de Léo Delibes et plus particulièrement Coppélia.

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« Pour se croire, encore faut-il être crue », par Judith Godrèche

Judith Godrèche a pris la parole pendant la cérémonie des Césars, vendredi 23 février, pour encourager la libération de la parole sur les violences sexistes et sexuelles dans le cinéma français.

C’est compliqué de me retrouver devant vous tous ce soir.

Vous êtes si nombreux.

Mais, dans le fond, j’imagine qu’il fallait que ça arrive.

Nos visages face à face, les yeux dans les yeux.

Beaucoup d’entre vous m’ont vue grandir.

C’est impressionnant, ça marque.

Dans le fond, je n’ai rien connu d’autre que le cinéma.

Alors, pour me rassurer, en chemin, je me suis inventé une petite berceuse.

Mes bras serrés, c’est vous, toutes les petites filles dans le silence,

Mon cou, ma nuque penchée, c’est vous, tous les enfants dans le silence,

Mes jambes bancales, c’est vous, les jeunes hommes qui n’ont pas pu se défendre.

Ma bouche tremblante mais qui sourit aussi, c’est vous, mes sœurs inconnues.

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Réminiscences martiniquaises : L’art intime de Régis Granville

Jusqu’au 26 mars à Tropiques-Atrium

Tropiques Atrium dévoile avec fierté « L’Enfant du Pays », une exposition immersive présentant le travail exceptionnel du plasticien martiniquais, Régis Granville. Après 18 années d’absence, l’artiste revient au cœur de sa Martinique précieuse, transportant les visiteurs dans une réminiscence intime de son enfance.

Le Verre, Miroir de l’Âme :

Régis Granville, citoyen du monde, nous entraîne dans un voyage artistique où la pratique du verre se révèle être le fil conducteur. Formé avec passion et détermination, de Murano en Italie à la Pilchuk Glass School aux États-Unis, l’artiste explore toutes les facettes de cette matière captivante. La fusion multicouche avec inclusion de pigmentation devient son terrain d’expression privilégié, sous la tutelle inspirante d’Udo Zembok.

Du Tourisme à l’Art :

Enfant du pays devenu ambassadeur culturel, Régis Granville troque sa licence de tourisme pour les arts, offrant au monde une fenêtre sur sa Martinique natale. Sa vie, riche de multiples influences, se révèle plurielle à travers la musique, la sculpture, la photographie, la danse, et surtout, le travail sur le verre.

Réminiscences Sculpturales :

Au-delà du verre, l’exposition plonge les visiteurs dans l’intimité profonde de l’artiste.

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« Ce qui est pour toi, la rivière ne l’emporte pas », le nouveau roman de Viktor Lazlo

Sa ki la pou-w, larivyè pa ka chayé-ï

Viktor Lazlo
EAN : 9782221273173
240 pages
Robert Laffon (25/01/2024)

« Ce qui est pour toi, la rivière ne l’emporte pas » est le dernier roman de Viktor Lazlo, qui plonge le lecteur dans un récit entre deux mondes, explorant la condition des Noirs à travers les yeux d’une femme, Olvidia, une ancienne esclave. L’histoire débute en 1752 dans le domaine des Bois-Tranchés en Martinique, où une fillette métisse de six ans, Olvidia, est rejetée par sa mère en raison de sa couleur de peau plus claire, souvenir d’un viol par le maître.

Olvidia est ensuite emmenée à la Grande Maison, au service de Madame de Lalung, une Autrichienne sans enfant. Malgré les épreuves et les galères, la patience bienveillante de Madame de Lalung permet à Olvidia de s’épanouir, mais la vie bascule lorsqu’elle est violée par son propre père, le maître absolu. Après avoir assassiné son agresseur en légitime défense le jour de son accouchement, Olvidia entame un périple vers la France aux côtés de Madame de Lalung, traversant des épreuves périlleuses.

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Rencontre et residence d’artistes « Echo »

Restitution le samedi 24 février de 14 h à 20 h et le dimanche 25 fevrier de 9 h à 13 h

Quatre artistes de la caraïbe et d’ailleurs se déploient sur le territoire de la commune de Saint Anne. Les lieux sont établis au préalable en concertation avec la municipalité. Ils et elles, pensent et réalisent, chacun et chacune, une installation éphémère durant les cinq jours de residence. Le sixième jour étant consacrer a une presentation publique des oeuvres réaliser in-situ. Cela donne lieu à un évènement que le public peut visiter dans une déambulation a sa mesure.

Les artistes sont accueillis et hébergés dans la commune. Ils ont au préalable pris connaissance de l’histoire des lieux et leurs travaux rentrent en résonnance avec le site.

Créée pour les artistes caribéen et internationaux, l’événement « Echo » donne l’opportunité de travailler et de partager autour de problématiques artistiques dans des domaines tels que l’anthropologie, l’art, les sciences, et les cultures numériques.

Un tel projet n’a put se mettre en place quand établissant des partenariats avec les municipalités et les acteurs économiques du pays.

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