— Par Roland Sabra—
On se souvient des conditions, honteuses pour leurs auteurs, dans lesquelles Josiane Cueff, alors directrice du CMAC avait été « remerciée » pour le travail accompli à la tête de la Scène nationale de Martinique en 2011 et 2012. Si le court bilan de la Directrice pouvait et devait faire l’objet d’un débat tout à fait légitime les manières de faire utilisées pour se défaire de sa présence soulevaient et soulevent encore, rien qu’à les évoquer, des haut-le-coeur. Il est des moyens, des méthodes qui déshonorent ceux qui y ont recours. Une cabale, menée par un groupe d’artistes dépités de ne pouvoir se hisser au niveau des exigences artistiques d’une scène nationale et organisée en sous-main par un groupe d’oligarques colonisant à son profit l’encadrement de la structure, avait conduit à l’éviction de la directrice. Des arguments martinico-lepenistes avaient été avancés, des procédures dignes de patron-voyou avaient mises en œuvre. Et tout cela bien sûr par des hommes et des femmes de « gôche », de progrès.
Les voilà aujourd’hui condamnés par le Conseil des prud’hommes de Fort-de-France pour licenciement abusif.