184 search results for "Victor Lina"

« Violence et lien social : Étude en milieu carcéral en Martinique », de Victor Lina

Le vendredi 22 novembre 2019 à 18h30. Bibliothèque Schœlcher FdF

La Collectivité Territoriale de Martinique
vous convie à une rencontre autour de l’ouvrage
« Violence et lien social : Étude en milieu carcéral en Martinique »
du Dr Victor M. LINA, psychologue, psychanalyste
Avec l’intervention de l’auteur et de :
Christiane GONIER, enseignante à la retraite et visiteuse de prison
Dr Pierre GUILLARD, médecin-psychiatre
le vendredi 22 novembre 2019 de 18h30 à 21h30 à la Bibliothèque Schoelcher

Partant d’une pratique clinique en milieu pénitentiaire, nous nous sommes rendus compte de l’importance de la violence tant de celle contenue dans les motifs d’incarcération que celle amenée comme une énigme silencieuse dans les problématiques subjectives pouvant se faire entendre à la faveur des entretiens à visée thérapeutique que nous avons avec les personnes incarcérées.Au moyen d’outils prélevés dans des champs de recherche se référant à la méthode expérimentale, nous avons procédé à des observations et les avons traduites au moyen de traitements statistiques pour en tirer des conclusions faisant écho aux hypothèses formulées en amont. Cette approche a été confrontée à celle de la clinique en psychologie en prenant appui sur l’analyse et la construction de cas.

→   Lire Plus

« Angélina joli bato », un chant politique dédié à Victor Schœlcher

Angélina joli bato est un chant politique dédié à Victor Schœlcher. Chaque Île des Antilles françaises a sa version.

Depuis des générations, les écoliers des Antilles françaises savent pourquoi la montagne est verte, et ils disent avec ces mots tout simples le souvenir de Schoelcher – Victor Schoelcher, l’infatigable militant de l’abolition de l’esclavage qui, en 1848, a obtenu de la Seconde République la libération de 250 000 esclaves des colonies françaises – Martinique le 23 mai 1848, Guadeloupe le 27 mai, Guyane le 10 juin, La Réunion le 20 décembre…. Lire la suite sur FranceInfo

Origines
Bien qu’auune source ne donne d’éléments probants concernant les origines du chant, il semblerait que ce dernier ait été composé et diffusé par les ouvriers originaires des Antilles et de la Guyane qui participèrent à la construction du Canal de Panama, dont les travaux s’étalèrent de 1880 à 1914.

→   Lire Plus

Pourquoi Victor Schœlcher voterait-il aujourd’hui pour l’indépendance de la Martinique ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Les vieilles lunes historique,et les références idéologiques, c’est terminé et nous nous devons de passer à de nouveaux paradigmes au lieu de nous appesantir sur notre mal être identitaire. Au-delà des péripéties et des aléas de l’histoire, il est passionnant de chercher à dégager ce qui fonde l’engagement personnel de Victor Schœlcher et de voir comment les principes d’une conscience hors du commun trouvent un écho de nos jours.

« Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l’avenir. » (Jean Jaurès).

Il est temps de cesser de décrier l’œuvre de Schœlcher et de restituer son action abolitionniste dans le contexte de l’époque. De même qu’il devient impératif de casser ce processus de schizophrénie dans les esprits de certains martiniquais de toute origine.

Indépendance ou autonomie ? Le temps viendra du choix , mais selon nous Victor Schœlcherr aurait aujourd’hui fait le choix de l’indépendance de la Martinique !

Au-delà de sa méfiance pour ce qu’il appelle les « ruades du peuple », Victor Schœlcher aurait ainsi considérer la départementalisation , qu’il soutiendrait encore, comme une étape transitoire.

→   Lire Plus

« Nature en crise », de Vincent Devictor

nature_en_criseEn présentation de sa thèse de doctorat  » La Nature Ordinaire face aux perturbations anthropiques » Vincent Devictorv interrogeait : Quelles sont les réponses que l’on peut attendre a priori des espèces communes aux changements globaux, et comment étudier ces réponses en pratique ?
Ces deux interrogations constituent le cœur de ma thèse. La plupart des études en conservation se sont davantage intéressées aux populations de faibles effectifs. Les études concernant les communautés d’espèces communes sont plus récentes, et leurs résultats sont souvent fragilisés par des problèmes conceptuels et méthodologiques pas encore surmontés. Avant d’étudier la réponse des communautés aux changements globaux, je réponds à trois questions qui se sont imposées lors de ce travail: 1) L’ étude des espèces communes est-elle justifiée en conservation ? 2) Que puis-je connaître d’un système complexe étudié sans cadre expérimental ? 3) Que puis-je espérer en terme d’application concrète issue de ce type de travaux ? J’examine ensuite la réponse des communautés à des perturbations anthropiques en me basant sur des cas concrets.
Je m’intéresse dans une première partie au cas particulier des milieux agricoles dans lesquels les enjeux de conservation sont majeurs.

→   Lire Plus

Berlinale : l’Ours d’or à « Taxi », de Jafar Panahi

Auteur de films sensibles chroniquant avec humour et bonté la vie en Iran (Le Ballon blanc dès 1995, Le Cercle en 2000, Hors-jeu en 2006), tous récompensés dans de grands festivals internationaux, Jafar Panahi se trouve, depuis 2010, frappé d’interdiction de réaliser des films et de quitter son pays… pendant vingt ans! En 2011 cependant, il a réussi à envoyer au Festival de Cannes, via une simple clé USB, Ceci n’est pas un film, un journal de bord personnel tourné avec une petite caméra numérique, dans lequel il décrit la situation aberrante dans laquelle il est désormais maintenu.

Un film sans générique

Cette année, c’est avec Taxi, un documentaire où il se met en scène en chauffeur de taxi dans les rues de Téhéran, qu’il surprend à nouveau, brave les interdits au nom du septième art et décroche l’Ours d’or du meilleur film de la 65e Berlinale ainsi que le Prix Fipresci de la presse internationale.

→   Lire Plus

Césaire et Hayot : la reconnaissance est l’objet d’une exigence

— Par Victor Lina —

magritte_la_reco

« Quelques mots écrits pour dire psy »

En 1995 et non en 1996 comme nous l’avions écrit dans un article intitulé « l’empire de la raison 1», Solange ADELOLA FALADE énonce en présence d’Aimé CESAIRE qu’elle appelle « maître », les propos suivants : « Je voudrais revenir sur ce qu’a été l’exigence de MANDELA et des siens. Dans la légende et, surtout, avec l’expérience que la psychanalyse nous a donnée, nous savons que PENIA est, disons, dans cette position féminine où quelque chose est à exiger à l’autre… est à exiger de l’autre parce qu’il y a la différence sexuelle et que, pour une femme, pour pouvoir être sur ce plan où le dialogue est possible avec un homme, il n’y a qu’un biais, celui de l’amour. Ici, je ne veux pas développer mais je voudrais surtout dire que, pour nous, psychanalystes, il n’est pas question ni d’infériorité ni de supériorité : c’est autour de ce qui fait la différence, la différence des sexes que ceci se pose. Donc, l’exigence de PENIA c’était l’amour de POROS.

→   Lire Plus

En quoi, l’opinion est-elle une soupe ?

—Par Victor Lina, psychologue clinicien —

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

moi_oignon-325bNous savons d’un homme que les hommes sont plus émus par l’opinion – fut-elle fausse – que par la raison vraie.
C’est en substance ce qu’écrivait SPINOZA, il y a près de 350 ans.
Il n’est pas besoin d’être devin pour considérer que ce qui est servi à longueur de journée par l’intermédiaire de l’appareillage technologique qui nous environne, voire qui nous colle à la peau, n’est pas que de la soupe à l’oignon, mais bien (celle) de l’opinion.
En quoi, l’opinion est-elle une soupe ? Sans vouloir dénigrer ce met souvent délicieux et fort recommandable, on peut considérer que l’opinion s’accommode de tout et son contraire. Elle charrie aussi aisément les préjugés archaïques, que les jugements relevant du bon sens. Elle se nourrit généralement d’idées portées par des leaders

→   Lire Plus

De l’amour et du manque

— Par Victor Lina–

« Quelques mots écrits pour dire psy »

saint-martinL’hommage à l’homme Aimé CESAIRE, le plus émouvant qu’il nous est arrivé d’entendre est venu d’une patiente qui apprenant, incidemment, le décès du poète, s’est mise à évoquer une tranche de son histoire. Elle est d’origine d’une île anglophone voisine et cela se passe il y a quelques dizaines d’année. Cette dame qui vivait chez son compagnon en Martinique venait de rompre avec ce dernier et se retrouvait à la rue enceinte et sans ressource. Dans son désarroi, elle errait aux environs du canal Trénelle et empruntant le passage des « quarante-quatre marches » finit par chuter. Auprès de qui ? Aux pieds de qui ?

Comme dans un roman, ou comme dans un film, elle raconte que le maire qui se trouvait aux Terres-Sainville, la vit tentant péniblement de se relever et inquiet de son état se rapprocha d’elle pour lui porter secours. Un échange de parole s’engagea et elle lui fit part de son désespoir. Le maire l’invita dit-elle, à se présenter à son bureau et elle fut reçue sans protocole.

→   Lire Plus

Freud et l’homosexualité

— Par Victor Lina —

« Quelques mots écrits pour dire psy »

baiser_gay

FREUD, il y a un siècle, défendait une conception acquise de l’inversion ou de l’homosexualité contre celle d’une conception innée de cette orientation.
Il affirme aussi contre les thèses médicales dominantes de l’époque que l’homosexualité ne constitue pas une dégénérescence.
Il admettait que l’inversion pouvait rencontrer cette orientation sexuelle avec plus ou moins grande fréquence selon les coutumes, les races, voire les climats.
FREUD qui est néanmoins médecin cherche à donner une explication sur la nature de l’homosexualité en explorant des hypothèses biologiques à savoir celles qui ont trait à notre disposition, à notre virtualité bisexuelle ou hybride tant sur le plan anatomique que sur le plan physiologique et par extension sur le plan psychologique.
Malgré l’énoncé de diverses hypothèses FREUD ne tranche pas sur ce sujet et se contente de tirer les bénéfices de cette investigation en soulignant l’évidence de l’illustration du non appariement de la pulsion et de l’objet sexuel.
Qu’en dire aujourd’hui ? Il y a-t-il une explication ? Les esprits s’accommodent mal de plusieurs, de plusieurs pour dire que l’on parle peut-être de plusieurs modalités d’élaboration psychique quand on désigne l’homosexualité.

→   Lire Plus

Ou sé ich ki moun, Sa ki papaw ?

 « Quelques mots écrits pour dire psy » —Par Victor Lina —

L’enfant arrivant sur la scène du monde est d’abord un étranger.

L’enfant est un étranger que l’on naturalise, c’est un inconnu que l’on reconnaît, c’est une énigme que l’on est conduit à résoudre, car si la mère accouche de l’enfant, l’enfant amène la question : de qui ? La question du père.

En 1981, Dany DUCOSSON, psychiatre guadeloupéenne évoque le rapport de l’enfant et de la loi dans la revue CARE à travers son article « La Mère et la Loi ». A partir de préalables socio-historiques, l’auteur souligne certaines conditions ayant pu déterminer un type singulier de rapport du sujet à la loi par l’intermédiaire maternel. Partant de son expérience clinique auprès de familles en Guadeloupe, elle souligne que « s’il y a eu évacuation du père réel, il n’y a pas de relation mère-enfant excluant totalement le père au nom d’une loi édictée par la mère, fixant les interdits en fonction de ses désirs à elle. Le père est toujours présent dans le discours de la mère, le cherchant là où il n’est pas, là où elle et l’enfant ne peuvent rencontrer que le maître.

→   Lire Plus

L’enfant-nom *

Par Victor Lina

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

       L’enfant comme énigme était le thème de notre propos précédant.

En considérant l’enfant comme objet d’étude, c’est un artifice qui consiste à faire de l’enfant un objet isolable voire à s’y intéresser « morceau » par « morceau », élément par élément.

C’est par exemple privilégier, l’aspect cognitif, les capacités motrices ou décrire plus largement, les conduites, leur évolution dans le temps.

Parler de l’enfant aujourd’hui implique de considérer les parents, d’évoquer une génération, un lien, voire une relation.

Dans la langue créole, ti anmay désigne de manière impersonnelle cet autre comme destinataire d’une parole. Ainsi même un familier voire un parent peut interpeller l’enfant de la façon suivante : « ti manmay, sòti anba soley la ! » ou « sòti anba soley la, tjanmay !». Bien entendu, l’enfant est aussi nommé. Il est appelé par son prénom.

Il y a une trentaine d’année, il était courant qu’il le soit par l’intermédiaire de son « nom de savanne ». Seulement, une fois arrivée à l’école, c’était son patronyme qui était utilisé prioritairement.

→   Lire Plus

Qu’est-ce qu’un enfant ?*

Par Victor Lina, psychologue-clinicien,

« Quelques mots écrits  pour dire psy »

–Apparue depuis quelques décennies dans l’espace social aux Antilles, malgré quelques initiatives individuelles dans les médias ou quelques rares manifestations publiques, une journée portes ouvertes en 1995, l’organisation des premières rencontres des psychologues de la Caraïbe en Martinique en 2003, ou encore, la sortie de la revue MIBI en 1996, cette discipline demeure encore timidement présente. Aussi, cette initiative revêt l’ambition de s’adresser au plus large public et d’inscrire dans la durée une pratique d’écriture et de réflexion dans le domaine de la psychologie.

Écrire sur la psychologie aux Antilles, sur la psychologie en Martinique puisque c’est en ce lieu que nous sommes et que nous exerçons, n’a rien à voir avec une promenade de santé pourrait-on se dire.

Mais marchons, s’il s’agit de tenter d’avancer et voilà que nous rencontrons un enfant accompagnée de sa mère. Un enfant, mais qu’est-ce qu’un enfant ?

Pourquoi questionner des évidences tout le monde sait ce qu’est un enfant, non ?

Pas si sûr. Déjà, la question se pose : est-il ?

→   Lire Plus

« Zantray » ou les fruits de l’amour assassinés

—Par Roland Sabra —

Le trio Frankito, Irène Bicep, Christian Julien, a pris ses marques en Martinique depuis quelques année. En 2017 il nous proposait « Bòd lanmou pa lwen » ( Les rives de l’amour ne sont pas loin), une pièce dans laquelle Lak-La ( Gérard) après être tombé fou amoureux de Léna, va croiser sur son chemin Zaza, dont là encore, il deviendra « zinzin ». Pour un temps, peut-on prévoir. Franck Salin, alias Frankito, dresse une critique douce amère, de l’inconstance amoureuse des hommes antillais, de cette difficulté à s’assumer autrement que comme géniteurs. Sociologues, psychanalystes, anthropologues discourent depuis longtemps sur ce thème, à cet égard on pourra consulter sur ce site « La matrifocalité caribéenne n’est pas un mirage créole » de Stéphanie Mulot, «De la famille antillaise »  de Victor Lina, Fonction du père et récidive en milieu carcéral à la Martinique de Joëlle Blais ou encore La violence à l’égard des femmes : un symptôme de la misère sexuelle masculine.  par Roland Sabra.

Avec « Zantray » Frankito s’attache au problème de la violence intra-familiale.

→   Lire Plus

Du dé-boulonnage des statues

Le samedi 27 Novembre 2021 9h15-11h15

Le système de la CER, qui s’étend sur deux siècles et demi de l’histoire de France et qui concerne notamment les Antilles, n’a cessé de prendre appui du regard dans le silence des mots. L’édification de statues visant à le représenter ainsi que les actes de démolition actuels de ces mêmes statues, semblent une tentative d’effacement de la violence de ce système, qui ne cesse pas de ne pas s’écrire.

Ce système est-il produit d’un discours ? Échappe-t-il aux lois de la parole et du langage ? Comment, dans ce face à face irréductible, inscrire la parole en position tierce ?

L’Association Lacanienne Internationale Antilles vous invite à une visio-conférence sur les questions que peut poser à des psychanalystes le déboulonnage des statues aux Antilles.

Le samedi 27 Novembre 2021

9h15-11h15

Présidente de séance : Roberte Copol-Dobat

Discutante : Jeanne Wiltord

9h15 Accueil

9h30 -10h Pour introduire la question de la violence.

Victor LINA, Psychanalyste

10h-10h30 La place du sujet dans la société postcoloniale martiniquaise.

Marie-Nadiège YERRO, Psychanalyste

10h-30-11h15 Débat

secrétariat <secretariat@ali-antilles.com>

→   Lire Plus

Qu’est-ce que parler veut dire ?

— Par Victor Martine Lina(*) —

Ki sa ou fini di la-a ?

Il assez commun que nombre de personnes vivent l’expérience suivante : Par exemple s’adressant à quelqu’un d’autre, ils se rendent compte, avec surprise, dans la seconde qui suit la fin de leur phrase, de l’équivoque de leur propos.

Ainsi, il arrive qu’ils tentent de mieux se faire comprendre en disant : ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Cependant ce qui a été dit en premier n’est pas passé inaperçu chacun l’a bien entendu.

Pour nombre d’entre-nous ce phénomène n’a pas lieu de retenir notre attention. Il s’agirait d’une simple erreur provenant de notre manque d’attention ou de concentration. Circulez, il n’y a rien à entendre.

Lire aussi :Violence et lien social – Étude en milieu carcéral en Martinique de Victor Lina

Je sais très bien ce que je dis !

Le sujet et la plupart d’entre nous, tendent à croire qu’ils savent exactement et complètement ce qu’ils disent.

Certes, en faisant attention à ce que chacun de nous dit ou entend quotidiennement, nous sommes, ou nous devrions être, amenés à conclure qu’il n’en est rien puisque les méprises et malentendus ne manquent pas.

→   Lire Plus

Violence et lien social – Étude en milieu carcéral en Martinique

Une étude de Victor Lina

Auteur : Victor M. LINA, préface de Mareike WOLF-FÉDIDA
Année : 2019
Collection : Criminologie et Anthropologie

Description :

La violence est une expérience qui nous trouble dans le quotidien. Impossible de s’en défaire. Réprouvée, dénoncée, rejetée, à l’aune des sentiments et des réactions qu’elle tend à provoquer, la violence demeure attachée à notre état social et à son progrès. La punition la plus forte est la prison. Donc, il est courant de considérer que le milieu pénitentiaire se prête tout naturellement à son étude. Théoriquement, pense-t-on, la violence doit y trouver son remède, sa solution.

Mais sur le terrain, le milieu pénitencier n’est pas singulièrement pensé pour être le lieu privilégié du traitement de la violence. Car il se passe beaucoup de choses en prison dont on en soupçonne difficilement l’ampleur. L’étendue de l’expérience carcérale ne se laisse pas réduire à la violence et il serait tendancieux voire vraisemblablement une erreur, d’en conclure qu’il s’agit du lieu principal de sa production.

Cette étude propose au lecteur une introduction à la question de la violence et à son articulation au lien social, issu d’une recherche menée au fil du temps dans le cadre d’un service médico-psychologique régional, le S.M.P.R.

→   Lire Plus

« Joyeux anniversaire Marta » : un tournant dans le théâtre antillais

— Par Roland Sabra —

« Qui se nourrit d’attente, risque de mourir de fin »

Pli ou chiré, pli chyen ka chiré’w »

Proverbes populaires

Fritz Gracchus, Jacques André, William Rolle, Livia Lésel, … nombreux sont les intellectuels à s’être penchés sur la famille afro-descendante, antillaise ou autre. Les études sont nombreuses et se poursuivent. Victor Lina écrit dans «De la famille antillaise » : « L’analyse de la famille martiniquaise est encore en cours d’écriture. » On s’en tiendra ici au concept parfois controversé mais toujours opérationnel de matrifocalité comme le rappelle Stéphanie Mulot dans le très intéressant article « La matrifocalité caribéenne n’est pas un mirage créole » paru dans « L’homme ». Ce préambule pour souligner que si, universitaires, psychologues-cliniciens, psychanalystes, anthropologues, psychiatres, ethnologues se sont intéressés depuis plus d’un siècle à ce thème, le monde artistique en revanche est resté plus disert. Jeanne Wiltord le rappelait lors d’un Festival de Fort-de-France, le monde artistique  par ses oeuvres a cette fonction de permettre une symbolisation de l’indicible de sortir du déni. Mettre des mots sur la douleur, la re-présenter, en faire œuvre et pouvoir prendre quelque distance.

→   Lire Plus

Le couple mère-fils dans un « Aparté » incestueux

— Par Roland Sabra —
« A travers l’écriture et le récit théâtral, je cherche à explorer les tabous et les non-dits au sein des familles et de la société. » Le public de Françoise Dô était d’autant plus prévenu qu’il avait pu voir, dans cette même salle Frantz Fanon, il deux ans de cela « Aliénation noire« . Pour autant l’effet de sidération a joué à des degrés divers mais bien réels lors de la première d’ «  A Parté » à entendre comme aparté, que le Larousse définit de la sorte : « Ce qu’un acteur dit à part soi sur la scène, et qui est censé n’être entendu que des spectateurs. Conversation discrète tenue à l’écart, dans une réunion, dans un petit groupe. » Il est donc question d’un dire à part, diffusé à voix basse, pas tout à fait caché, mais que tout un chacun connaît. Un non-dit entendu par tous. Le synopsis de la pièce de Françoise Dô, tel qu’il est annoncé dans la présentation participe au semi-secret en dissimulant l’objet dont il va être question.

→   Lire Plus

La psychanalyse, un siècle et après ? On n’en parle plus ?

— Par Victor Lina —

Introduction à la psychanalyse version française du livre Vorlesungen sur Einführung in die Psychoanalyse est la transcription d’une série de conférences que donne Freud entre 1915 et 1917.

Il y a donc un siècle que Freud exposait par petites touches les éléments liminaires à une présentation de la psychanalyse.

Dans son introduction qui est présentée non sans malice sous le titre d’acte manqué, Freud avertit le lecteur voire le dissuade de le suivre. Il met en exergue les inconvénients à vouloir s’intéresser à la psychanalyse. Le premier inconvénient qu’il présente est de risquer de mettre en péril un projet de carrière universitaire pour ceux qui l’envisageraient. Un siècle plus tard cet avertissement n’est-il pas toujours valable ?

Freud souligne l’importance des mots et des paroles comme véhicule primordial pour la pratique psychanalytique : « Le patient parle, raconte les évènements de sa vie passée et ses impressions présentes, se plaint, confesse ses désirs et ses émotions.1 »

Cette prévalence accordée à la parole n’est pas un détail mineur, mais bien que galvaudée au fil du temps demeure l’une des marques distinctives de la psychanalyse.

→   Lire Plus

Jean Bernabé, mapipi-a…

Soirée-hommage à J. Bernabé mardi 17 avril à la BU Schoelcher

Un an après sa disparition, la BU du campus de Schoelcher rendra hommage au professeur Jean Bernabé, mardi 17 avril à partir de 18h45.

Animée par Max Bélaise, maître de conférences en Langues et cultures régionales (UA), cette rencontre reviendra sur l’itinéraire d’universitaire et d’homme d’engagements de celui dont le nom demeure attaché à l’Eloge de la créolité, publié en 1989, et à l’émergence du Capes de créole, en 2001. Compagnons de route, collègues universitaires, anciens élèves, tous dépositaires d’un héritage à transmettre, d’une parole à porter : Raphaël Confiant, Carine Gendrey, Charles Scheel, Robert Saë, René Morelot, Victor Lina et Daniel Bardury, nous guideront , à la lumière de leurs témoignages et analyses, dans l’oeuvre scientifique, littéraire et militante de cette figure majeure de la vie intellectuelle antillaise.

Les différentes interventions de cette soirée seront ponctuées de parenthèses artistiques faites de lectures en musique sous la conduite inspirée et lumineuse du poète-diseur de mots Joby Bernabé, accompagné d’Alfred Fantone, directeur musical et multi-instrumentiste.

 

Cette manifestation est organisée en partenariat avec le CRILLASH et le CIRECCA.

→   Lire Plus

Programme des Enseignements École Régionale ALI – Antilles

Année 2017 – 2018

Préparation du séminaire d’été

2ème lundi du mois de 19h à 20h30 – 13 nov, 8 janv, 19 fev, 12 mars, 9 avr, 14 mai, 11 juin, 2 juill

Lieu : Presbytère cathédrale de FdF (01 rue Abbé le Cornu, proche de l’Espace Périnon).

Étude du séminaire III Les Psychoses de J. Lacan

Nous proposerons une lecture du séminaire III en faisant référence à celle du cas Schreber dans les Cinq psychanalyses de Freud. Notre interrogation portera aussi sur la notion de structure.

Responsable : Victor Lina (0696 – 970 985)

→   Lire Plus

Mon toupet

—Par Victor Lina —

face_a_faceA voir passer ce petit oiseau volant en vitesse devant l’immense éléphant d’Afrique bien campé dans la savane, on n’a pas idée de ce que l’on va trouver dans ce recueil qui retranscrit le premier séminaire de Jacques Lacan en 1954.

En fait on ne voit rien passer du tout, c’est une image fixe qui montre l’image floue d’un oiseau incomplètement saisi en plein vol par l’objectif du photographe qui a choisi de régler la vitesse d’obturation à un niveau suffisant pour que se détache toute la majesté de cet éléphant d’allure altière et dont les pavillons sont largement déployés.

Ce que l’on trouve par contre à l’intérieur du recueil est saisissant. Et je me suis laissé aller en pensant au titre de l’album d’Eugène Mona « Face à face ».

Face à face car Lacan évoque un mythe philosophique, il s’agit de celui laborieusement construit par G.W. Friedrich Hegel en ce début du 19ième siècle. Ce mythe originel se trouve au cœur de l’ouvrage portant le titre Phénoménologie de l’esprit.

Lacan en circonscrit les termes de la façon suivante : il s’agit de la relation fondamentale qui présiderait au lien inter-humain ou au lien social, cette relation serait ainsi figurable dans «  la lutte et le travail ».

→   Lire Plus

Rencontres autour de l’écriture musicale

— Par Victor LINA pour ART ET IMAGINAIRE —
art_&_imaginaire-2Tel était l’objectif de la soirée littéraire et musicale organisée ce vendredi 02 Octobre par la bibliothèque Schoelcher (en tant que service du Conseil Général) en partenariat avec l’association Art Imaginaire : favoriser la rencontre entre le public et les auteurs d’une collection de livrets de partitions, Valérie ROUSSE et Joël LITTORIE.
Ce n’était, certes, pas la première fois qu’ils se produisaient dans cet établissement puisque un certain jeudi 16 octobre 2003, à l’occasion du mois du patrimoine, ils avaient interprété, une sélection de partitions provenant du don que Victor Schoelcher avait fait de ses archives personnelles.
C’est dans l’enceinte de cet édifice conçu par Henri Picq, classé monument historique et première bibliothèque publique de la Martinique que se déroula cet évènement.
Une cinquantaine de personnes se présenta dans l’espace de ce qui fut l’ancienne grande salle de lecture, afin d’écouter tant la musique qu’interprétèrent Valérie ROUSSE et Joël LITTORIE que leur exposé didactique.
Les deux protagonistes accompagnés de l’altiste Valérie BEAUPIED proposèrent l’illustration instrumentale de leurs travaux d’écriture.

→   Lire Plus

Wi misyé Mona ( jòdi sanmdi gloria)

— Par Victor Lina —
eugene_monaMots sculptés sur bois brûlé
Une mèche chauffée à blanc
L’orifice fraîche inaugure
Calumet fumant
La flûte végétale

La fêlure se répète comme une chute sur la chemin de Golgotha
La passion messianique d’une impudeur ingénue
En sang chaud s’incarne d’une virilité presque nue
L’incendie ce serait peu dire de l’embrasement de ses sentiments
L’éclat de sa colère vomit l’injustice
Entre métaphore et martèlement
Le mot s’honore dans la musicalité d’une peau grattée
Un souffle évadé d’un alambic creusé dans le corps de l’arbre à vent
Vaporise ses sonorités intimes
Un universel de l’hommage, de la fougue, du spleen, de la rage
Toutoune bambou-a

Dès lors, on a vu se rallier aux murmures suggestifs, aux cris de colère, aux propos énigmatiques, aux râles, aux ritournelles mélancoliques, des générations qui semblaient opposées.
Voilà enfin l’indignation sauvegardée, la morale au prix de la démesure. Par-delà ses frasques, le personnage séduit. Car sous ses pieds nus, il y a des mots écrits ; entre ses mains ce simple morceau de bois est un instrument que l’artisan a fabriqué et que l’artiste va faire vivre dans l’espace d’un intervalle qui s’appelle jeu.

→   Lire Plus

Que l’on cesse de vouloir notre bien!

Pour en finir avec ce qui s’apparente à du cynisme, du mépris ou de l’indifférence d’une administration qui nous veut que du bien…sans avoir pris le soin de nous rencontrer.

smpr

— Par Victor Lina, psychologue clinicien au SMPR et ses collègues de service —

« C’est une institution qui s’appelle American Enterprise Institute et qui, maintenant, a pour fonction essentielle de jauger en termes de coût et de bénéfice toutes les activités publiques, qu’il s’agisse de ces fameux grands programmes sociaux, par exemple, concernant l’éducation, concernant la santé, concernant la ségrégation raciale, que l’administration Kennedy et l’administration Johnson avaient mis au point au cours de la décennie 1960-70. »


Michel FOUCAULT in Naissance de la biopolitique.

  Qui sommes-nous ?

Nous sommes personnels de l’ex-hôpital Colson (Infirmiers, Assistante Sociale, Psychologues) travaillant dans le service du SMPR (Service Médico-Psychologique Régional).

Ce SMPR, comme les 26 autres répartis sur l’ensemble du territoire français, est enclavé au sein d’un établissement pénitentiaire.

Mission de service publique ou ascèse sacerdotale

Notre tâche depuis 1996 est d’assurer une mission de service public, en prodiguant des soins curatifs et préventifs ; en offrant une aide et un cadre à visée thérapeutique aux personnes incarcérées.

→   Lire Plus