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Lilian Thuram et le racisme culturel.

— Par André Laurent Labonne —

Dimanche 17 janvier 2021, Monsieur Lilian THURAM est intervenu sur T.F.1 ou il a traité du racisme.

Nous n’avons pas vu l’émission mais avons vu les critiques portées par le journal « valeurs actuelles », par ailleurs un élu du Rassemblement National (R.N), a exprimé que Monsieur THURAM aurait la haine de la France. Enfin les propos de Monsieur THURAM auraient choqué « le syndicat indépendant des commissaires de police », pendant qu’un autre expert explique que ce qu’il appelle l’attitude de THURAM viendrait des suites de l’affaire Georges FLOYD.

Les dires de Monsieur THURAM sont ceux d’un honnête homme.

Monsieur THURAM aurait déclaré : « Être français, ce n’est pas une couleur de peau ou une religion, certaines personnes défendent l’idée qu’être français, c’est être une personne blanche, de religion catholique. » .

Quoi de scandaleux dans ses dires ? je suis Français et je ne suis pas blanc, et effectivement certains qui sont bien présent dans les cercles médiatiques en France ont déjà énoncé qu’être Français c’est être une personne blanche et que le catholicisme serait la religion dudit Français .

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Lilian Thuram : « Pour ne pas avoir conscience qu’il y a un privilège blanc, il faut être blanc »

Synopsis :

Qu’est-ce qu’être blanc ? Plus qu’une couleur de peau, n’est-ce pas plutôt une pensée ? Qui sont ceux qui l’ont inventée, et pourquoi ?

Ce livre raconte l’histoire de la pensée blanche, son origine et son fonctionnement, la manière dont elle divise, comment elle s’est répandue à travers le monde au point d’être aujourd’hui universelle, jusqu’à infuser l’air que l’on respire. Depuis des siècles, la pensée blanche est une norme, la fossilisation de hiérarchies, de schémas de domination, d’habitudes qui nous sont imposées. Elle signifie aux Blancs et aux non-Blancs ce qu’ils doivent être, quelle est leur place. Comme la longue emprise des hommes sur les femmes, elle est profondément ancrée dans nos mentalités et agit au quotidien. Seule sa remise en question permettra d’avancer pour passer à autre chose.

Il ne s’agit pas de culpabiliser ni d’accuser, mais de comprendre les mécanismes à l’œuvre, d’en prendre conscience pour construire de nouvelles solidarités. Le temps n’est-il pas venu d’élargir nos points de vue pour nous considérer tous enfin comme des êtres humains ? 

*****

Dans son nouveau livre, l’ex-champion du monde de football décrypte le contexte dans lequel les sociétés européennes ont inventé des catégories raciales.

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Le racisme vu par Lilian Thuram et Pierre Ménès

Par Yves-Léopold Monthieux —

On ne parle jamais du racisme qu’à ses dépens. Quel que soit le bout par lequel on aborde le succès on risque de s’y blesser. Et il y a toujours des gens à blesser dans le propos ‘’metaraciste‘’. C’est ainsi que les prudents que sont les politiques se contentent souvent de rouler des yeux d’horreur pour signifier leur condamnation du racisme. Pourtant, avec une périodicité de plus en plus rapprochée se pose la condition des Noirs dans la société française. Rien n’indique que la solution est proche quoi qu’on ne puisse y tendre sans en parler. C’est comme les objets à double tranchant, les courageux qui s’y risquent deviennent souvent des cibles. 

Lilian Thuram et Pierre Ménès connaissent un brin sur le monde sportif, domaine où les contacts entre des Blancs et des non-Blancs sont des plus spectaculaires. Il n’y a pas mieux pour parler aux Blancs des Noirs, et des Noirs aux Blancs, qu’un Noir qui se sent français et dont cette qualité ne lui est pas contesté par les Blancs. C’est le cas de Thuram qui est l’une des icônes de l’Equipe de France et qui n’a jamais mégoté l’intérêt qu’il porte à ce symbole, ce qui paraît suspect à certains.

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«Il y a du racisme dans la culture blanche»: les propos de Lilian Thuram font polémique

« Le peuple, qui au début de la lutte avait adopté le manichéisme primitif du colon : les Blancs et les Noirs, les Arabes et les Roumis, s’aperçoit en cours de route qu’il arrive à des Noirs d’être plus blancs que les Blancs » Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre , La Découverte Poche, 2002, ch. II, p. 139.

 

Dans une interview donnée mercredi au journal italien Corriere dello Sporte, l’ex-footballeur champion du monde 1998 dénonce le racisme des sociétés européennes caractérisé, selon lui, par un sentiment de supériorité des blancs.

Quelques jours après l’incident raciste de Cagliari (Italie) qui ont vu des supporteurs italiens pousser des cris de singe lors du penalty de Romelu Lukaku, l’attaquant belge de l’Inter de Milan, Lilian Thuram, vainqueur de la coupe du monde 1998 et militant antiraciste, a fait une sortie qui fait polémique dans le quotidien italien, Corriere dello Sport.

«Si on en parle depuis tant d’années, mais qu’on ne réussit à rien faire, cela veut dire qu’il y a une énorme hypocrisie et qu’on manque de volonté», déclare-t-il aux journalistes italiens.

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Lilian Thuram : « A l’école, on m’appelait “La Noiraude” »

— Propos recueillis par Sandrine Blanchard —

lilian_thuram« Sur la question du racisme et des discriminations, il manque quelqu’un de courageux, un discours clair sur ce que sera la France dans trente ans », estime l’ancien footballeur.

Je ne serais pas arrivé là si…

… si ma mère ne m’avait pas appris quelque chose d’essentiel : on peut décider de sa vie. Et pour y parvenir, il ne faut pas avoir peur de prendre des risques. Elle m’a appris le courage. Quand nous étions jeunes, elle est partie des Antilles pour venir travailler en France alors que certains de ses amis et membres de sa famille lui disaient qu’il était insensé de laisser seuls cinq enfants en Guadeloupe.

Vous et vos frères et sœurs êtes restés un an sans elle à Anse-Bertrand. Quel souvenir en gardez-vous ?

Mon grand frère s’occupait de nous. Je me souviens de l’argent qui arrivait par La Poste. Il regardait ce qu’il y avait pour savoir ce qu’on allait manger. L’année a été remplie de légèreté, je ne me souviens pas d’un manque. Ma mère nous avait promis de revenir nous chercher.

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Appel à projet pour l’écriture d’un texte sur Lilian THURAM

thuram_etcETC CARAIBE
en partenariat avec l’Artchipel Scène Nationale de Guadeloupe 
et
Textes en Paroles
lance un appel à projet pour l’écriture d’un texte sur
Lilian THURAM
dans le cadre du projet de production de la Scène Nationale sur les
MYTHOLOGIES ACTUELLES DE LA GUADELOUPE
Cet appel est ouvert à tous les auteurs dramatiques francophones de la Caraïbe
POUR PARTICIPER À CET APPEL:
– envoyer un synopsis détaillé de votre projet d’écriture (voir détail en pj) en respectant le cahier des charges
– envoyer CV et bibliographie
L’ensemble du dossier ne doit pas dépasser 4 pages.
L’envoi se fait par mail à : etc_caraibe@yahoo.com
ORGANISATION/PLANNING:

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Wilfried Bédacier & Kareen Guiock Thuram en concert

Vendredi 1er décembre / 19h30 / Tropiques-Atrium
Une Odyssée Musicale aux Couleurs de la Caraïbe
Le New Morning, le temple du jazz parisien de la rue des Petites Écuries, a récemment vibré aux rythmes envoûtants du batteur martiniquais Wilfried Bédacier. Après ce passage réussi, l’artiste nous emmène dans un voyage musical captivant à travers son premier album solo, intitulé « My Self ».

Cet opus, fruit de la passion et de l’audace de Wilfried Bédacier, se présente comme un cadeau entre swing et fraîcheur, un reflet authentique de la riche diversité musicale de la Martinique. Dans une déclaration passionnée, le musicien affirme que sa musique est « une musique de partage, une musique d’union, une musique d’amour, faite d’influences, d’innovations et de fusion ».

« My Self » est bien plus qu’un simple album, c’est un défi instrumental brillamment relevé. Composé de neuf titres, dont « Kannajazz », « Yabel », « Foly Kariy », et « Chouval blues », l’album dévoile une palette sonore originale où les rythmes caribéens rencontrent le jazz effervescent. Wilfried Bédacier fait swinguer avec élégance et passion chaque composition, démontrant son amour pour la diversité musicale qui a rythmé sa vie de musicien.

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Thuram évoque «la légitimité d’être Noir et Français» après le sacre des Bleus

Depuis le titre de champion du monde de l’équipe de France de football, les origines de ses joueurs sont mises en avant. Sur les réseaux sociaux et même par des personnalités, médiatiques ou politiques. Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, avait livré son opinion, peu réfléchie. Pour lui, «c’est l’Afrique qui a gagné».

Interrogé par Libération, Lilian Thuram est revenu sur le sujet du racisme en France. «C’est surtout une hypocrisie totale de dire qu’il ne faut pas parler des origines des joueurs, a prononcé le champion du monde 98. Parce qu’avec ceux qui ne jouent pas en équipe de France, on se l’autorise. Ceux-là sont sans cesse désignés comme des jeunes issus de la deuxième ou troisième génération, sans cesse renvoyés à leurs origines».

L’ancien défenseur de la Juventus Turin espère que ce sacre servira de déclic à la nouvelle génération. «Cette victoire est un cadeau extraordinaire fait à tous ces enfants qui ont du mal à se considérer comme français, a-t-il déclaré. Avec elle, ils pourraient franchir le pas. Mais on ne devrait pas attendre une Coupe du monde pour leur donner le sentiment d’être légitimes, ce devrait être un discours porté par nos politiques et notre société».

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Thuram doute de la Fifa après les cris de singe

L’ex-international français Lilian Thuram a estimé jeudi auprès de l’AFP que la «réelle volonté de la Fifa» de résoudre le problème du racisme «se vérifiera par un arrêt de match», à la suite des cris de singe lors du match amical Russie-France (1-3), mardi dans le pays-hôte du Mondial-2018.

«Le plus important, c’est de remercier les photographes et les téléspectateurs qui ont dénoncé ces actes. Mais si cela arrive pendant la Coupe du monde, est-ce que l’arbitre va arrêter le match? J’ai des gros doutes. La réelle volonté de la Fifa se vérifiera par un arrêt de match», a dit le champion du monde 1998 et d’Europe 2000, joueur le plus capé de l’équipe de France (142 sélections).

«Y a-t-il une réelle volonté de la Fifa, de la Fédération russe et de la société en général de résoudre ce problème ? Comment expliquer que les choses ne changent pas radicalement? Depuis combien de temps on parle de racisme dans les stades? Quand est-ce qu’un arbitre a arrêté un match ou que tous les joueurs sont sortis du terrain quand il y a eu des manifestations de racisme?»,

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« Le temps suspendu de Thuram », une pièce de Véronique Kanor

A l’Atrium, le 26 février 2015 à 20h, Salle Frantz Fanon

le_temps_suspendu— Par Michèle Bigot —

Voici la critique publiée le 09 juillet 2014 dans Madinin’Art

Le temps suspendu de Thuram
Une pièce de Véronique Kanor
Mise en scène et scénographie : Alain Timar,
Théâtre des Halles, du 5 au 27 juillet 2014

Répondant à une commande de L’ARCHIPEL dans le cadre de son projet autour des « Mythologies actuelles de la Guadeloupe », Véronique Kanor a écrit ce texte dramatique autour de l’histoire de Lilian Thuram, promu au statut de mythe depuis la coupe du monde de football de 1998. Dans le match de demi-finale contre la Croatie, Thuram accède au rang de héros national en marquant vaillamment deux buts⋅ Mais c’est surtout le geste de penseur qu’il fait pour marquer l’événement qui le fait entrer dans l’histoire⋅ La suite de sa carrière de star sera marquée par son engagement aux côtés des jeunes des cités, ce qui en fait une notable exception dans le monde du football.

Et c’est justement ce mythe que vient interroger Véronique Kanor. On sait en effet que Thuram est revenu au pays, en Guadeloupe, où il fait figure de « grand grec » sociologue du monde noir.

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Le temps suspendu de Thuram

le_temps_suspendu— Par Michèle Bigot —

Le temps suspendu de Thuram
Une pièce de Véronique Kanor
Mise en scène et scénographie : Alain Timar,
Théâtre des Halles, du 5 au 27 juillet 2014

Répondant à une commande de L’ARCHIPEL dans le cadre de son projet autour des « Mythologies actuelles de la Guadeloupe », Véronique Kanor a écrit ce texte dramatique autour de l’histoire de Lilian Thuram, promu au statut de mythe depuis la coupe du monde de football de 1998. Dans le match de demi-finale contre la Croatie, Thuram accède au rang de héros national en marquant vaillamment deux buts⋅ Mais c’est surtout le geste de penseur qu’il fait pour marquer l’événement qui le fait entrer dans l’histoire⋅ La suite de sa carrière de star sera marquée par son engagement aux côtés des jeunes des cités, ce qui en fait une notable exception dans le monde du football.

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La grève générale en Guyane et aux Antilles de 2008-2009 débute en Martinique le 5 février

La grève générale de la Guyane et des Antilles françaises a commencé dans le département d’outre-mer de la Guyane le 24 novembre 2008, la Guadeloupe le 20 janvier 2009, et s’est étendue à l’île voisine de la Martinique le 5 février 2009. Les revendications principales de cette « grève contre la vie chère » étaient une baisse des prix jugés abusifs de certains produits de base, comme le carburant et l’alimentation, ainsi qu’une demande de revalorisation des bas salaires. Le Monde diplomatique rapporte à cette époque « une situation de monopole, comme celui de la Compagnie maritime d’affrètement – Compagnie générale maritime (CMA-CGM), qui pratique des tarifs abusifs sur les conteneurs en provenance de la métropole. Huit familles békées contrôlent des chaînes de supermarchés et l’import-export. Le Groupe Bernard Hayot (GBH) par exemple est classé cent trente sixième fortune française. Entre 2007 et 2008, les produits de première nécessité se sont envolés : + 48 % pour le lait, + 87 % pour les pâtes, + 59 % pour le beurre, etc. ».

La grève a paralysé pendant plus d’un mois et demi tous les secteurs, privés et publics, notamment les stations-services, les petits et grands commerces, les hôtels et les industries liés au tourisme, les établissements scolaires et les transports publics.

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Révolution nécessaire : Le rapport choc sur les discriminations dans le sport français appelle à des changements radicaux

Un vent de changement souffle sur le paysage sportif français alors que la commission d’enquête de l’Assemblée nationale dévoile un rapport percutant sur les dysfonctionnements dans le milieu sportif. Daté du 23 janvier 2024, ce document expose les réalités inquiétantes et persistantes des actes racistes, homophobes, ainsi que des violences sexistes au sein des stades français, tout en mettant en lumière les défaillances systémiques de l’État et des fédérations dans la lutte contre ces fléaux.

Le rapport met en avant l’incident récent impliquant le gardien de but guyanais, Mike Maignan, victime d’injures racistes lors d’une rencontre en Italie. Cet événement, loin d’être isolé, est symptomatique de la situation actuelle dans le football français, où les discriminations persistent malgré les efforts officiels. Les déclarations de personnalités du monde sportif, dont Lilian Thuram et Didier Dinart, attestent de la réalité culturelle du racisme et des préjugés qui gangrènent le sport, et plus particulièrement le football.

La commission, après six mois d’investigations, pointe du doigt les défaillances de l’État et des fédérations, soulignant que le sport est loin d’être un sanctuaire exempt de discriminations.

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Les multiples facettes des outre-mer

— Par Jean-Christophe Gay, professeur de géographie à l’université Côte d’Azur, UMR Urmis —
Dispersés aux quatre coins de la planète, les outre-mer occupent une place importante dans la France d’aujourd’hui. Pourtant ces tout petits territoires sont l’héritage d’un système colonial fondamentalement inégalitaire sur lequel la France a bâti sa grandeur au temps des empires. Si aujourd’hui cette période est révolue, les outre-mer n’en portent pas moins les stigmates, comme autant de blessures venant parfois compliquer leurs rapports avec l’État.

Un ensemble aux quatre coins du monde
De l’immense territoire français qui couvrait 12,5 millions de kilomètres carrés à l’apogée de l’empire colonial, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, il ne reste plus que le centième, soit 120 000 km². La colonisation est au fondement de la France d’outre-mer (FOM) et l’exploitation de l’empire, au profit de la mère patrie et de ses colons, a laissé des traces sur le plan à la fois humain et économique dans tous les territoires ultramarins. L’empreinte de l’héritage colonial y est variable, mais partout caractérisée par l’ambiguïté d’une décolonisation sans indépendance, combinée à une sujétion économique et à un assistanat que traduit le toponyme « outre-mer », définition exogène donnée par un centre dominant à des périphéries dominées.

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À venir, « Regard noir », un film d’Aïssa Maïga

L’actrice dénonce dans un documentaire, qui sera diffusé en exclusivité le 16 mars sur Canal+, le manque de diversité du cinéma français. 

« Regard noir »

Le film, co-réalisé avec Isabelle Simeoni¹, revient sur la représentation des femmes noires dans les fictions. Les deux réalisatrices ont affirmé, dans une interview sur Canal+, vouloir « mettre un coup d’accélérateur parce que le progrès, ça se construit… L’un des objectifs du film est de démontrer que grâce aux combats individuels et collectifs, le monde s’améliore… Il est essentiel, après ces années d’effacement, que la parole des femmes soit valorisée, que leur présence, leur créativité, leur puissance, leur intelligence et leur force de travail soient enfin reconnues… »

Pour débattre de la question, elles sont allées à la rencontre de celles et ceux qu’elles qualifient de “talents, créateurs et experts”. Parmi eux, on retrouve Ryan Coogler, le réalisateur de Black Panther, l’actrice et icône féministe Adèle Haenel, la réalisatrice et activiste Ava DuVernay réalisatrice de Selma, la star brésilienne Tais Araujo, les actrices Firmine Richard, Phylicia Rashād, ou encore Sonia Rolland, Miss France 2000 que l’on peut voir actuellement dans la série Tropiques Criminels, tournée entre autres sur l’île de Martinique. 

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L’éphéméride du 1er décembre

1er décembre 1955 : dans ce bus, Rosa Parks va devenir la force tranquille de la lutte pour les droits civiques

— Par Chloé Maurel —

En décembre 1955, une femme, noire, américaine, simplement par le fait de rester assise calmement dans un bus, refusant de céder la place à un passager blanc, change la face du monde en termes de lutte contre le racisme : Rosa Parks, une couturière de 42 ans. Récit.

Née en 1913 en Alabama, dans un État du sud des États-Unis où le racisme est alors très fort, dans un pays où la discrimination raciale est en vigueur, d’un père charpentier et d’une mère institutrice, la jeune Rosa étudie à l’Industrial School for Girls de Montgomery, un institut destiné aux jeunes Noires. La jeune fille est marquée par le racisme ambiant. Elle se souvient : « Enfant, je pensais que l’eau des fontaines pour les Blancs avait meilleur goût que celle des Noirs. » À deux reprises, elle voit son école brûlée par le Ku Klux Klan. La ségrégation raciale est alors codifiée aux États-Unis par les lois « Jim Crow », datant de la fin du XIX e siècle et interdisant aux Noirs l’accès à certains lieux publics notamment.

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« Ce n’est pas la France que j’aime »: les sportifs ultramarins réagissent après les violences policières contre le producteur martiniquais

Teddy Riner, Wendie Renard, Rudy Gobert… Depuis la révélation de la vidéo du producteur martiniquais passé à tabac à Paris par des policiers, de nombreux sportifs disent leur indignation devant de telles violences.

Le champion du monde de foot Antoine Griezmann a été hier parmi les premiers sportifs de renom à prendre position, suite à la révélation de la vidéo montrant les violences exercées par des policiers parisiens contre un producteur martiniquais. « J’ai mal à ma France », écrivait sur Twitter le champion du monde en interpellant Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. S’il est plutôt rare, d’ordinaire, que les sportifs français s’engagent dans des débats sociétaux, cette affaire fait cette fois réagir de nombreux champions renommés.
 

Riner, Renard, Gobert…

C’est le cas de Teddy Riner. Le judoka guadeloupéen s’interroge sur Twitter : « Sommes-nous réellement en 2020 ? Doit-on-traiter un homme de la sorte? Où sont les droits ?« 

Sommes-nous réellement en 2020 ?
Doit-on-traiter un homme de la sorte ?
Où sont les droits ?

📸 Loopsider pic.twitter.com/3PE7Uh0sLf

— Teddy Riner (@teddyriner) November 27, 2020

La footballeuse martiniquaise Wendie Renard dénonce elle aussi ces violences policières: 
 
Ce n’est pas la France que j’aime.

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Monsieur le Président, nous n’avons pas voté pour ça

— Par Les invités de Mediapart Blog —

Dans un appel confié à Mediapart, trente-trois personnalités de la société civile ayant voté pour Emmanuel Macron en 2017 lui demandent le retrait de projets de lois qui font «reculer les libertés d’information, d’opinion, de croyance, d’éducation, d’association, de manifestation et de contestation».

En 2017, nous avons voté pour vous. Certains dès le premier tour en adhérant à votre promesse d’une rupture libérale et progressiste avec des politiques autoritaires et conservatrices. Les autres au second tour pour faire barrage à la candidature d’une extrême-droite nationaliste, xénophobe et raciste.

C’est au nom de ces votes que nous vous interpelons, dans la diversité de nos sensibilités. Car, au prétexte d’une illusoire sécurité face aux désordres du monde, le gouvernement et la majorité qui agissent en votre nom sont en train de restreindre nos libertés fondamentales. Celles qui garantissent la vitalité de la démocratie française, permettant la libre expression des critiques, protestations et oppositions.

Les projets de lois dites « Sécurité globale » et « Séparatisme », devenue « Loi confortant les principes républicains », font en effet reculer les libertés d’information, d’opinion, de croyance, d’éducation, d’association, de manifestation et de contestation.

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Sciences sociales: nouveautés du 18 octobre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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125 personnalités lancent un appel pour sauver France Ô

Alors que la disparition de la chaîne des outre-mer est prochainement programmée, des personnalités dont Erik Orsenna, Lilian Thuram, Marius Trésor et Audrey Pulvar lancent un appel pour maintenir et transformer France Ô.
125 personnalités lancent un appel pour sauver France Ô
Tribune. Avec son réseau de neuf stations dans les départements et territoires d’outre-mer et sa station de Malakoff, France Ô est une chaîne unique dans le paysage audiovisuel français.

La décision annoncée en juillet 2018 de la supprimer a suscité un vif émoi parmi les ultramarins qui y ont vu une manière d’être traités comme des «citoyens entièrement à part» et par les téléspectateurs de la chaîne qui louent la qualité de ses programmes.

A travers la diffusion de ses concerts de zouk, de maloya, ou de ukulélé, de ses émissions littéraires, de ses pièces de théâtre d’Aimé Césaire, de ses fictions venant de Nouvelle-Calédonie ou de l’île de la Réunion, de ses documentaires sur l’histoire et la mémoire, la chaîne France Ô est le reflet de ce que l’écrivain martiniquais Edouard Glissant qualifiait de créolisation du monde, un espace où dialoguent les cultures de l’archipel France.

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Des célébrations, pour ne pas oublier !

« Mémoires de l’esclavage, de la traite et de leurs abolitions », 10 mai 2020

À Paris, pandémie oblige, les commémorations à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ont été maintenues cette année mais ont lieu dans un format réduit. Le Premier ministre Édouard Philippe a ainsi présidé, en petit comité, une cérémonie au Jardin du Luxembourg, en présence des présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, et de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME).

Une deuxième commémoration s’est déroulée place du général Catroux, en présence du maire de Paris, Anne Hidalgo. De son côté, la Fondation pour la mémoire de l’esclavage a dû innover en raison du coronavirus. Elle organise plusieurs évènements sur le numérique.

Le chef de l’État a dit pour sa part avoir « une pensée particulière pour ces milliers de familles qui se trouvent aujourd’hui séparées par les océans »… Il a conclu sur ces mots : « Je suis confiant parce que la solidarité qui nous lie, par-delà nos origines, nos conditions ou nos âges, par-delà les mers et par-delà les murs que dresse entre nous l’épidémie, est plus forte que tout.

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Césaire et ses héritiers

Douze ans après sa mort, le 17 avril 2008, l’écrivain et homme politique martiniquais Aimé Césaire est l’objet d’un documentaire diffusé  ce jeudi soir sur France Ô à 20h 55.

— Par Sabine Gignoux —

Décédé il y a douze ans, le 17 avril 2008, Aimé Césaire est à l’honneur ce soir… mais sur France Ô, comme si sa voix puissante ne concernait plus aujourd’hui que les territoires d’outre-mer ! Pourtant ce documentaire, en donnant la parole à plusieurs de ses héritiers, montre l’universalité de son message qui résonne autant chez des personnalités antillaises, comme l’ancien footballeur Lilian Thuram ou la journaliste Audrey Pulvar, que chez le Calédonien Emmanuel Kasarhérou, directeur adjoint des collections au Musée du Quai-Branly, la comédienne d’origine sénégalaise Aïssa Maïga, l’écrivaine franco-marocaine Zineb El Rhazoui ou le chanteur Arthur H.

Portrait attachant d’un esprit ironique

Résumer en une heure la personnalité foisonnante de Césaire est une gageure. On aurait aimé entendre ainsi davantage la force poétique et provocante de ses mots qui fascinèrent André Breton. On aurait voulu voir mieux célébrée son œuvre théâtrale et poétique. Par petites touches, Isabelle Simeoni et Fabrice Gardel parviennent tout de même à dresser le portrait attachant de ce jeune normalien, défenseur de la « négritude » avec ses amis Léopold Sédar Senghor, Léon-Gontran Damas et Alioune Diop.

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Le Racisme : « une latence conflictuelle qui pourrait s’amplifier » 

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Ainsi donc, plus que tout autre pays au monde, la Martinique croule sous le vocable racialiste. Après « Négritude », « nègreries », « peau noire et masques blancs », « métissage » et autres sous-déclinaisons, il est désormais question de « noirisme », « békéisme », « mulâtrisme », « martinikaner », et j’en passe. En 2010, j’écrivais : « Je ne suis pas surpris par le cours que prennent aujourd’hui les choses, sauf en ce qui concerne leur rapidité et leur ampleur. Notre rapport au racial est certainement le fait sociétal le plus important apparu au cours du mouvement social de février 2009. Nous en sommes tous responsables : noirs, blancs, indiens, chabins, mulâtres, intellectuels, médias, riches, pauvres, religieux, profanes, élus… ».

Dix ans plus tard, je n’ai pas grand-chose à ajouter à la vingtaine d’articles parus sur le sujet dans Antilla, France-Antilles, Politiques publiques, Montraykréyol et Martinin’art. Certains ont été repris dans mon ouvrage « Contrechroniques de la vie politique de la Martinique – 2008. J’en livre ci-dessous quelques extraits.

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Ateliers de la pensée: quand Dakar répare le passé et prépare l’avenir

— Par Sabine Cessou —
La troisième édition des Ateliers de la pensée, du 30 octobre au 2 novembre à Dakar, a porté sur le « basculement des mondes et les pratiques de dévulnérabilisation ». Scruter le présent et l’avenir du monde à partir de l’Afrique, tel est le pari de cette initiative, qui a passionné cette année.

La troisième édition des Ateliers de la pensée, organisée par Felwine Sarr et Achille Mbembe, a franchi un cap. La rencontre ne s’est pas seulement professionnalisée et ouverte, avec des sessions diffusées sur YouTube via la page Facebook de la rencontre et regardées aux quatre coins du monde ; le rendez-vous biennal des intellectuels de l’Afrique francophone et sa diaspora a fait le choix de sortir de l’Institut français, un lieu qui avait fait polémique lors de sa première édition en 2016, pour s’installer au tout nouveau Musée des civilisations d’Afrique noire.

Les Ateliers, ouverts au public, se sont élargis à de nouvelles figures, pas encore anglophones, permettant de mettre en valeur les travaux de Karima Lazali, psychologue clinicienne et psychanalyste exerçant à Alger et Paris, auteure du Trauma colonial (La Découverte, 2018), le spécialiste camerounais de la psychiatrie transculturelle Parfait Akana, qui a évoqué les « encombrements humains » désignant les lépreux à Dakar dans les années 1970, l’anthropologue gabonais Joseph Tonda, ou encore la militante associative burundaise Aline Ndenzako.

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« Sang négrier » de Laurent Gaudé, m.e.s. de Khadija El Mahdi.

Théâtre de Saint-Maur-des-Fossés

Les vendredis 15 et 22 novembre 2019 à 20h30
Les samedis 16 et 23 novembre 2019 à 20h30
Le dimanche 17 novembre 2019 à 17h
Le lundi 18 et vendredi 22 novembre 2019 à 14h (séances scolaires)

Riche de ses représentations au Festival Hommes et Usines à Talange à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition et aux Trois Fleuves de Cayenne pour les journées de commémoration de l’abolition de l’esclavage en Guyane, la Compagnie Les Apicoles* a le plaisir de vous inviter à la reprise du spectacle SANG NEGRIER de Laurent Gaudé.

Lire : Avignon 2019. « Sang négrier » de Laurent Gaudé, m.e.s. de Khadija El Mahdi.— Par Roland Sabra —

Cette mise en scène de Khadija El Mahdi, interprété par Bruno Bernardin a reçu le soutien et la labellisation de la LICRA et de la Fondation Lilian Thuram (Education contre le racisme, pour légalité)

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