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« Le bar des Amériques » par Alfred Alexandre

le_bar_des_ameriques« Le bar des Amériques » par Alfred Alexandre édité chez « Mémoire d’encrier »
L’écrivain martiniquais Alfred Alexandre présentait son dernier roman au festival « Etonnants Voyageurs » de Saint-Malo (du 14 au 16 mai 2016). « Le bar des Amériques » conte l’amour perdu entre deux protagonistes dont l’existence dérive. L’auteur écrit sur les désirs, les manques et les douleurs. Projecteur sur la plume d’un écrivain qui fait des vagues…
Les îles sont propices à la littérature, qu’elles soient bretonnes ou caribéennes… A Saint-Malo, le festival « Etonnants Voyageurs » qui vient de s’achever, a réuni des écrivains aux univers variés. Parmi eux Alfred Alexandre, l’un des chefs de file de la nouvelle génération d’écrivains antillais, au parcours auréolé de plusieurs prix littéraires.

Après des études de philosophie à Paris, Alfred Alexandre retourne en Martinique, où il vit et exerce actuellement la profession d’enseignant-formateur en français. « Bord de canal », son premier roman publé en 2005 a obtenu le « Prix des Amériques insulaires et de la Guyane 2006 ». Son premier texte théâtral, « La nuit caribéenne », avait été choisi parmi les dix meilleurs textes francophones au concours général d’ETC Caraïbe en 2007.

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Des damnés sous le soleil des Amériques

— Par Joël Din —
Texte adressé par Alfred Alexandre et paru sur le site 97land.com

Leeward et Hilaire, deux anciens passeurs (de clandestins), alcooliques et toxicomanes, sur une presqu’île (la commune de Trinité en Martinique est citée une fois), ruminaient leur solitude et leur peu glorieux passé dans un hôtel minable que le premier avait acheté pour ses vieux jours. Mais Bahia surgit, un matin, sur le rivage, avec une robe à paillettes et « ses mille et folles nattes d’algues tressées », épousant « la courbure féminine des vagues ondoyant sous les soleils humides après la pluie ».

LE BAR DES AMERIQUES,  roman-poème paru en 2016, (Editions Mémoire d’encrier), a stupéfié les participants de la soirée littéraire de l’ASCODELA. C’est un brûlot sans concession,  une bouteille contenant un liquide acide jetée à la mer, un témoignage d’une radicalité définitive, une « littérature des cicatrices ». Les îles de cet univers géographique particulier sont bafouées tout autant que les corps et les âmes. Clandestins, migrants, ou natifs, « ivres comme à la mer, une bouteille en la dérive », paraissent condamnés à une longue drive des esprits, «  d’autant plus folle qu’elle était condamnée à ne jamais vouloir se nommer elle-même ».

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« Rebelles et Maronnes » de la Caraïbe et des Amériques

Culture Égalité est une association féministe martiniquaise réservée aux femmes. Elle a pour objectif d’amener les femmes à lutter pour :

l’égalité des hommes et des femmes
les droits humains spécifiques des femmes
l’instauration d’une société martiniquaise démocratique et solidaire

L’association présente aujourd’hui au public un carnet de notes illustré présentant 7 femmes de la Caraïbe et des Amériques qui se sont battues à toutes les époques de notre histoire : contre la conquête, comme Anacaona, contre l’esclavage, comme Solitude, Flore ou Harriet, contre la colonisation et le racisme, comme Lumina…

Ce sont des femmes de tous les pays de la Caraïbe ou des Amériques : la Haïtienne Marie-Jeanne, la Martiniquaise Lumina, la Sainte-Lucienne Flore, l’afro-américaine Harriet….

Des femmes de toutes les conditions sociales : Reines comme Anacaona, esclaves comme Marie-Jeanne, libres comme Lumina, déportées à peine débarquées comme Nanny…

Elles ont combattu les armes à la main, parfois enceintes et n’ont pas hésité à se faire meneuses, à la grande et soi-disant vertueuse indignation des racistes, esclavagistes et colonialistes de tout poil, Mais elles ont dû aussi affronter les moqueries, la défiance de leurs propres compagnons d’armes.

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Barack Obama inaugure le Musée afro-américain de Washington

musee_natioanl_afro_usC’est un symbole qui se veut fort : Barack Obama a inauguré ce samedi 24 septembre 2016 à Washington un musée dédié à l’histoire afro-américaine. L’occasion pour lui d’esquisser la trace que laissera son passage à la Maison Blanche. Une cérémonie qui était donc très attendue.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Ce fut une très belle cérémonie pour l’inauguration d’un musée souhaitée par les Afro-Américains depuis 1950 et dont la construction fut finalement autorisée par George Bush en 2003.

L’ancien président républicain figurait au nombre des invités aux côtés de nombreuses personnalités représentant le monde politique – Bill Clinton était là, mais pas Hillary, ni Trump d’ailleurs – mais aussi le monde artistique : Angélique Kidjo, d’origine béninoise avait ouvert les festivités. Stevie Wonder et Patti LaBelle ont également chanté.

Mais bien sûr le discours le plus attendu était celui de Barack Obama, premier président noir, qui a rappelé la large contribution des Afro-Américains à l’histoire des Etats-Unis.

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Réel Merveilleux, Réalisme Merveilleux, Réalisme Magique et Baroque (III)

reel_&_realismeUniversité des Antilles – Faculté des LSH – Campus de Schoelcher
Séminaires thématiques du CRILLASH 2014-2015
*
Journée d’étude interdisciplinaire Jeudi 7 mai 2015
coordonnée par Charles W. Scheel
Réel Merveilleux, Réalisme Merveilleux, Réalisme Magique et Baroque (III)
Focus :
Jacques Stephen Alexis et Haïti in diaspora
Amphi Sellaye
Programme détaillé des communications
*

9h30 : Jean-Durosier DESRIVIÈRES (Écrivain) : La poétique du Mystère dans la composition dramatique et la prose poétique de Faubert Bolivar. Lecture de La Flambeau, Jesika ou Bousiko et Sainte Dérivée des trottoirs
Abstract : Par quelle mathématique des signes le jeune auteur haïtien, Faubert Bolivar (1979), nous donne-t-il à saisir l’univers dramatique singulier de ses pièces de théâtre, La Flambeau et Jesika ou Bousiko, et l’espace fictionnel énigmatique de son récit poétique, Sainte Dérivée des trottoirs ? Comment évaluer cette expression littéraire qui semble toucher le possible extrême de certaines réalités haïtiennes connues, et pourtant si peu vraisemblables pour une catégorie de lecteurs, et la relation que développent les personnages de Bolivar avec ces topos récurrents dans son écriture livrée aux jeux de langage et d’onirisme avéré : la folie, l’intime et le cosmique (ou le religieux) ?

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« La ballade de Leïla Khâne », texte d’Alfred Alexandre, m.e.s. Psyché Anne-Alex

  Jeudi 27 & samedi 29  octobre à 19h. Vendredi 28 octobre à 9h (spécial scolaire) au T.A.C.

La Compagnie KUUMBA régit par l’association Ujima Spectacle présente sa première création théâtrale.
Metteur en scène : Psyché Anne-Alex
Avec
Psyché Anne-Alex (conteuse)
Yannick Eugène (la voix du désert et voix off de Majnoun)
Lindy Callegari (Leila Khane)
Création lumière : Vivianne Vermignon

Regard extérieur / mise en scène : José Exélis

La ballade de Leïla Khane est un grand poème ou peut-être un étrange bateau. Leïla nomme l’absence. Cette légende fait de l’amour une île qui évite aux amants la mort et la folie. C’est encore Leïla qui dit l’exil, les ports, les déserts, les océans et les villes.

Leïla dit que certains jours nos îles meurent
l’après-midi au bord de l’océan
Leïla dit que depuis qu’elle m’a aimé
sa soif est une soif d’îles qui nagent vers les continents
Leïla dit que longtemps elle a cru ne jamais mériter
même la caresse d’un grain de sable
cherchant du bout des doigts l’amour sur son visage

Point de vue de l’auteur

« La ballade de Leïla Khane est une variation autour du mythe de Laylâ et Majnoun

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Riches échanges autour de « Transfert et Lien Social » organisé par le Garefp

— Par Roland Sabra —

C’est à l’invitation de Marie-José Corentin-Vigon que je me suis rendu au Séminaire organisé par le GAREFP (Groupe Antillais de Recherche d’Etude et de Formation Psychanalytique) et dont le thème portait sur Transfert et Lien social. L’histoire de la psychanalyse aux Antilles commence avec la fondation du Garefp en 1975. L’originalité première de cette association comparée à d’autres est, ce qui en fait sa grande richesse à savoir, une ouverture, un appel permanent au dialogue et à l’échange avec l’hétérogène à partir d’une pratique analytique. J’avais été séduit par cette association où tout un chacun pour peu qu’il se soit frotter d’une façon où d’une autre à la psychanalyse avait la possibilité de dire et même de se faire entendre. C’était une époque ou tout un courant issu, parmi d’autres, des décombres, de l’ EFP (École Freudienne de Paris) professait un déclin généralisé de la symbolisation. Crise du principe d’Autorité, d’Altérité, au sein de la famille, de l’école, de l’État, affaiblissement de la fonction du Nom-du-Père  ect. Tout cela conduisant à l’apparition d’un homme « sans gravité » dans un « monde sans limite », de « nouvelles maladies de l’âme » et rien moins qu »une « nouvelle économie psychique ».

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L’éphéméride du 18 novembre

La bataille de Vertières, 18 novembre 1803, Haïti ou le jour où le droit à l’afro descendance et à la citoyenneté a triomphé dans les Amériques
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Valmy, Austerlitz, Ulm, Waterloo… autant de batailles dont les noms nous sont familiers. Mais qui, en dehors d’Haïti, a déjà entendu parler de la bataille de Vertières, point d’aboutissement spectaculaire et sanglant de la guerre d’indépendance haïtienne ? Qui sait que cet affrontement s’est soldé, le 18 novembre 1803, par l’une des pires défaites napoléoniennes ? Que les Noirs s’y réclamaient des idéaux de la Révolution ? Ceux qui connaissent cette histoire sont peu nombreux, car la France vaincue s’est employée à effacer les traces de sa déconfiture dès la bataille terminée. Depuis 220 ans, Vertières est tour à tour occultée, à peine mentionnée ou encore mal datée, sans parler de l’argument encore prévalent selon lequel les soldats de l’armée indigène n’auraient pu triompher n’eussent été de la fatigue et du découragement des soldats français et de l’aide militaire de l’ennemi britannique allié à Jean-Jacques Dessalines. Pourtant, Vertières aurait dû faire date : son issue, désastreuse pour la puissance coloniale française, allait fissurer de manière irrémédiable les assises de l’esclavage et du colonialisme.

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Jacques Adélaïde-Merlande : pionnier de l’enseignement supérieur et figure majeure de l’histoire des Antilles

Jacques Adélaïde-Merlande, historien français, est né le 1er juin 1933 à Fort-de-France, en Martinique, et est décédé le 14 novembre 2024 à l’âge de 91 ans. D’origine guadeloupéenne et martiniquaise, il a marqué l’histoire de l’enseignement supérieur aux Antilles et en Guyane.

Après des études d’histoire à la Sorbonne, où il s’intéresse à la colonisation et au mouvement ouvrier, il obtient l’agrégation en 1962. Deux ans plus tard, il devient le premier directeur du Centre d’enseignement supérieur littéraire de Pointe-à-Pitre, précurseur de l’Université des Antilles et de la Guyane. De 1972 à 1977, il occupe le poste de président du Centre universitaire Antilles-Guyane, jouant un rôle clé dans la structuration et le développement de l’enseignement supérieur dans la région.

Jacques Adélaïde-Merlande est reconnu pour sa contribution à l’histoire des Antilles, en particulier sur les périodes révolutionnaires et les origines du mouvement ouvrier. Il a dirigé plusieurs volumes de l’**Historial antillais**, ouvrage de référence sur les études historiques antillaises, et publié de nombreux articles dans des revues spécialisées. En 2000, il est fait docteur honoris causa de l’Université des Indes occidentales, en reconnaissance de son travail de coordination des recherches historiques dans la Caraïbe.

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Le livre « Vèvè Vodou Haïti » de Roxane Ledan – Taino-L

… ou l’éblouissante traversée d’un univers pictural exceptionnel

Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

 Livre-événement le lundi 11 novembre 2024 à 18 h

 Librairie Le Port-de-Tête

369 Avenue Mont Royal Est

Montréal, Québec

Le livre « Vèvè Vodou Haïti » de Roxane Ledan, de son nom d’artiste Taino-L, a pour la première fois rencontré son public en Haïti, au Cap-Haïtien, le 25 juillet 2023 à l’hôtel Mont Joli, puis le 1er août 2023 à l’Hostellerie du Roy Christophe. Ce remarquable ouvrage de 104 pages est le résultat d’un minutieux travail de terrain mené par l’auteure en Haïti durant plus de vingt ans. Le livre est assorti d’exceptionnelles et inédites photos, toutes prises par l’auteure : il comprend 81 illustrations, incluant 38 vèvè de Milo Rigaud. L’ouvrage a été édité en Haïti en 2023 par AYITI BÈL. La deuxième édition, datée elle aussi de 2023, a été assurée à Montréal par le Cidihca. Le livre « Vèvè Vodou Haïti » sera l’objet, à Montréal, d’un livre-événement le 11 novembre 2024 à 18 h à la Librairie Le Port-de-Tête (369 Avenue Mont-Royal Est, Montréal).

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Parutions : les nouveautés du mois

parutions_sciences_soc » Couples en pays confiné », de Romaine Peraste

Romaine Peraste est née à Fort de France, Martinique. Retraitée dynamique, elle consacre du temps à l’écriture, sa passion. Elle est aussi Conseillère en relation d’aide, et en accompagnement de couples et familles. Ce premier recueil de nouvelles n’est que le début d’une belle aventure.

Résumé :
Nous sommes en pleine pandémie Covid 19. Sous le soleil de Martinique, le confinement semble moins rude, mais comme partout aux quatre coins du monde, c’est une véritable épreuve pour de nombreux couples. Pour certains, les liens se renforcent et l’amour est au beau fixe, mais pour d’autres, c’est l’implosion, car les dysfonctionnements sont mis en exergue et les émotions sont malmenées. Que se passe t’il chez Alain et Virginie ? Où est passée Isabelle ? L’amour triomphe-t-il toujours ?
A travers mes nouvelles, je vous invite, telle une petite souris, à vous glisser discrètement dans l’intimité de six couples qui n’existent que dans mon imagination, et de traverser avec eux, cette saison particulière qui va, à tout jamais impacter leur histoire.. Selon la formule consacrée, « toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence ».

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L’éphéméride du 12 octobre

Christophe Colomb débarque à San Salvador le 12 octobre 1492

San Salvador est une île de l’archipel des Bahamas, également appelée Colombus Island ou Watling Island.

Histoire
Depuis plusieurs milliers d’années, des amérindiens Tainos peuplaient cette île appelée Guanahani – ce mot signifiant L’île (ou plus précisément le rocher, Guana) du seigneur (ha) de l’eau (ni) dans leur langue Taïno Lukayo2.

Dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492 Christophe Colomb aborda une île, après une traversée de plus de 9 semaines. C’est la première terre des Amériques qu’il aperçut ; il la nomma San Salvador (Saint-Sauveur en français) pour témoigner de son soulagement de toucher enfin terre et remercier Dieu.

La population de Guanahani lui donna un nom tainos qui l’accompagna pour le reste de ses voyages d’explorations. Guamakeniha (Soit le grand seigneur de la terre (ke) et de l’eau (ni)).

La population existante, appelée alors de façon erronée indienne, fut décimée en moins de vingt ans à cause des maladies et des mauvais traitements. En particulier ils furent déportés dans les mines d’or de l’île de Saint-Domingue dont la population avait elle-même déjà été exterminée au cours des 20 premières années de la colonisation.

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L’éphéméride du 31 août

Trinité-et-Tobago devient un état indépendant le 31 août 1962

Trinité-et-Tobago, en forme longue La République de Trinité-et-Tobago, en anglais : Republic of Trinidad and Tobago, est un État insulaire des Caraïbes situé dans la mer des Caraïbes, au large du Venezuela.

Membre du Commonwealth, la langue officielle du pays est l’anglais ; le créole trinidadien, à base lexicale française est en déclin. Sa capitale est Port-d’Espagne.

Trinité-et-Tobago est composée de deux îles distantes de 35 km l’une de l’autre : Trinité et Tobago dont Scarborough est le chef-lieu.

En 2015, Trinité-et-Tobago avait le troisième plus important PIB par habitant en parité de pouvoir d’achat d’Amérique, derrière les États-Unis et le Canada. Son économie repose principalement sur l’industrie pétrolière et pétrochimique, grâce aux grandes réserves en hydrocarbures que possède le pays.

Histoire
700 ans avant l’arrivée de Christophe Colomb à Trinité, l’île était peuplée par les peuples Caraïbes ou Arawaks. Au moment de la colonisation par le royaume de Castille, on comptait 40 000 Amérindiens. Pour cette population, l’île de Trinité servait de transit entre l’Amérique du Sud et les Caraïbes.

Colonisation
En 1498, lors de son troisième voyage, Christophe Colomb débarque sur l’île qu’il baptise Trinidad (Trinité).

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Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition

Hommage au Cap 110 ce vendredi 23 août dès 9h45

La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est une commémoration annuelle, instituée par l’UNESCO en 1998, qui se tient chaque 23 août. Cette date a été choisie en référence à l’insurrection de Saint-Domingue, aujourd’hui Haïti, qui a débuté dans la nuit du 22 au 23 août 1791. Cette révolte a joué un rôle crucial dans l’abolition de la traite négrière transatlantique. L’objectif de cette journée est de perpétuer le souvenir de la tragédie de la traite négrière et de ses conséquences, en inscrivant cette histoire douloureuse dans la mémoire collective des peuples. Elle invite à une réflexion approfondie sur les causes historiques, les modalités et les conséquences de la traite négrière, ainsi que sur les interactions qu’elle a engendrées entre l’Afrique, l’Europe, les Amériques et les Caraïbes.

Dans le cadre de cette commémoration, un hommage particulier sera rendu aux esclavisés du Diamant en Martinique et de Ouidah au Bénin. Ouidah, une ville côtière située à 42 kilomètres à l’ouest de Cotonou, a été l’un des principaux centres de vente et d’embarquement d’esclaves au XVIIIe siècle dans le cadre de la traite occidentale.

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Oranges, citrons, mandarines… bientôt un monde sans agrume ? –

— Par Raphael Morillon, Barbara Hufnagel, Patrick Ollitrault, Virginie Ravigné(*) —

Sommes-nous condamnés à ne plus pouvoir consommer d’agrumes dans les années à venir ? La question peut être posée tant la situation est grave dans le monde agrumicole. Une maladie, le Huanglongbing, encore appelée HLB ou « citrus greening », dévaste les vergers en Asie, aux Amériques et dans plusieurs pays africains. Si la production mondiale n’a fait qu’augmenter au cours des dernières années en raison de fortes demandes du marché et à de nouvelles plantations, le développement de la maladie fait craindre le pire pour l’agrumiculture.

Les conséquences économiques sont dramatiques dans certains pays. Dans tous les territoires touchés, au Brésil comme en Guadeloupe, la production s’est effondrée de plus de 60 % en deux à trois ans après la découverte de la maladie. La Floride, producteur bien connu d’oranges, a vu des milliers d’emplois s’envoler dans le secteur agrumicole. Partout des mesures drastiques de quarantaine et de gestion sont mises en place. Le cours du jus d’orange a doublé en un an. Désormais, les industriels du secteur peinent à se fournir en matière première.

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Référentiel méthodologique standardisé en terminologie scientifique et technique créole : pistes prolégomènes

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

L’un des professeurs de sociolinguistique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), friand amateur de la haute poésie du Guadeloupéen Saint-John Perse et mathématicien de formation avant d’arpenter les terres arables de la linguistique, disait souvent, en salle de cours, que dans la langue usuelle comme dans la fiction poétique et romanesque, les mots ont une saveur, une tonalité, une résonance, une histoire, un sens premier ou différencié selon le contexte d’énonciation, selon le registre de langue et selon l’époque. Les dictionnaires de la langue usuelle et les terminologies spécialisées témoignent à des degrés divers de la pertinence des remarques du sociolinguiste de l’UQAM, et l’histoire de la migration des mots en témoigne lorsqu’ils se déplacent d’un territoire à l’autre, d’une époque à l’autre, d’un domaine à l’autre, d’un registre de langue à un autre. Les linguistes et sémioticiens qui suivent depuis plusieurs années les travaux de la psychanalyste et linguiste Julia Kristeva sont familiers de cette problématique repérable notamment dans son roman « Les Samouraïs » (Éditions Fayard, 1990) où la « parole est liée à un plaisir essentiel », à la « saveur des mots » (Kristeva, 1990 : 35), « à la musique des lettres » (ibidem : 38).

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L’éphéméride du 7 juin

Première abolition de l’esclavage par Victor Hugues en Guadeloupe le 7 juin 1794

Le 7 juin 1892 Homer Plessy monte dans une voiture réservée aux Blancs. Cela conduira à la décision Plessy vs. Ferguson. qui rendra légale la ségrégation aux USA

1761-1826 . Personnage énigmatique, le commissaire civil délégué par la Convention aux Isles-du-Vent a épousé tous les méandres de son époque. À la Guadeloupe, il usa de l’émancipation des esclaves noirs comme d’une arme dans la guerre contre l’Angleterre, ralliant à son armée les nouveaux libres acquis à la cause républicaine, faisant tomber les têtes des colons blancs royalistes. Le même, huit ans plus tard, fit appliquer avec zèle, à la Guyane, le décret de Bonaparte rétablissant l’esclavage.

«Cette nuit j’ai vu se dresser à nouveau la Machine. C’était, à la proue, comme une porte ouverte sur le ciel. » Sur le pont du navire qui transporte le commissaire civil délégué par la Convention aux Isles-du-Vent, une guillotine se dresse, redoutable instrument enfanté par la terreur et la vertu. La lugubre vision ouvre le Siècle des Lumières, le roman que le Cubain Alejo Carpentier consacra à l’équivoque personnage de Victor Hugues.

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HDN – Opéra d’un Tout Monde

Samedi 25 mai – 19h30 Tropiques-Atrium

D’après Histoire de Nègre, texte original d’Édouard Glissant et le groupe de théâtre de l’Institut Martiniquais d’Études (IME)
Adaptation et mise en scène : 
Gilbert Laumord
Avec la collaboration artistique
 de Tanbou Bô Kannal, Atelier Théâtre Tropiques Atrium et Voukoum-Mouvman Kiltirèl Gwadloup

50 ans après sa création, voici la première production de cette pièce qui relate les luttes noires contre l’oppression et pour la dignité humaine, une histoire qui gagne aujourd’hui encore à être racontée.

Édouard Glissant, métamorphosé en conteur, invite son auditoire à vivre l’histoire de la colonisation et de l’esclavage, une histoire faite de sang, de chaînes, de domination et de luttes pour la liberté et la justice. Cette histoire célèbre les héros de la résistance et de l’indépendance et engage le spectateur dans une marche épique depuis la terre mère africaine jusqu’aux Amériques en passant par l’Europe.

Héritier du chantre de la Créolisation, le metteur en scène Gilbert Laumord défend un théâtre ancré simultanément dans la tradition caribéenne ancestrale et ouvert sur le monde contemporain : il puise dans les contes créoles et dans le rituel guadeloupéen du Léwòz pour construire un spectacle transversal qui parle à tous les publics.

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Colloque Caribbean Mundus : le programme

Les 23 et 24 mai 2024 sur le campus de Schœlcher
Les 25 mai 2024 au Domaine de la Pagerie des Trois-Ilets

Parce que le monde a déjà traversé de semblables marécages, nous traverserons cette nouvelle épreuve, nous atteindrons une autre rive où, au moins pour un temps, le même monde se fera plus juste, plus vigilant, plus fraternel. Non qu’il s’agisse d’un cycle, obéissant à une vision mécanique comme celle qui réédite les inépuisables frayeurs millénaristes d’invasions barbares et de grands remplacements. Il s’agit de la combativité de celles et ceux qui ne renoncent jamais à façonner la vie, à se charger du monde, à inventer l’avenir.

Nous habitons la Terre, Christiane Taubira.

Récemment renommée autour des grands axes de recherche portés par ses équipes (Pouvoir, Histoire, Environnement, Esclavage, Atlantique, Caraïbe), l’Unité Mixte de Recherche PHEEAC (UA, CNRS, UMR 8053) organise le symposium international Caribbean Mundus en collaboration avec le Centre de développement durable de l’Université de la Havane et de l’Université des West Indies. Cet évènement scientifique bénéficie des financements du programme de recherche et innovation de l’Union européenne H2020 Connected Worlds: The Caribbean, Origin of Modern World (ConnecCaribbean) par le biais de la convention Marie Sklodowska Curie Nº 823846.

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Serge Chalons et Gérard Guillaume : gages d’engagement comme hommage !

— De Jean-Durosier Desrivières, écrivain, comparatiste et créoliste —

Pour dire mon affection aux esprits de Serge Chalons et de Gérard Guillaume, j’aurais aimé que mes mots soient aussi précis que concis, mais non sans poésie. Dire poésie, c’est dire densité et clarté d’une franchise, comme combinaison de mots de Saint-Aude – Clément Magloire – et d’Eluard. Oui, denses, sombres, mais clairs malgré tout, pour cœurs vibrants. La magie, au sens strict, n’est pas toujours principe premier des rencontres importantes. Mais le mystère, sans doute : mystère, au sens d’énigme, de miracle, en marge de toute confession…

De mes deux amis martiniquais partis trop tôt, sans doute, au pays sans chapeau, comme tant d’autres amis et amies chers de l’île d’Aimé – je pense fortement à feu Marius Gottin, caribéen au plus profond de son être –, Serge compte parmi les premiers. J’ai embrassé sa passion en tant que président du Comité Devoir de Mémoire Martinique, un 2 mai 2001, à la galerie André Arsenec de l’ex-Atrium, à Fort-de-France, sous l’auspice de Médecins du Monde. Cela faisait seulement deux ans depuis que j’avais foulé la terre d’Eugène Mona : il y avait colloque, organisé après création dudit comité pour le cent cinquantenaire de l’abolition de l’esclavage en Martinique (1848-1998).

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Que peut la littérature quand elle ne peut?

Discours de Strasbourg. Avril 2024.

— Par Patrick Chamoiseau —

Aujourd’hui, s’il fallait questionner les littératures dans leur rapport au monde, donc à chaque être vivant, il serait indécent de parler d’autre chose que de Gaza. Il serait tout aussi bien honteux de ne pas évoquer l’irréductible intégrité de L’Ukraine quant à la santé de l’Europe, et celle de cet autre monde que nous devons imaginer…

Je parlerai donc, ici, des littératures, mais en présence des palestiniens de Gaza, de Cisjordanie, de toutes les rives de leur exil. Auprès d’eux, restitués à leur terre, institués en État, je suis partisan d’une nation d’Israël qui, avec ses morts et ses souffrances, et au nom de sa mémoire elle-même, et donc plus que toute autre nation, s’inscrirait dans la légitimité juridique mondiale et le couperet de ses sanctions ; et qui se montrerait soucieuse des autres peuples, soucieuse du respect de la vie et de sa dignité ; et qui fonderait sa nécessaire sécurité sur les vivre-ensemble inédits, complexes, à mettre en œuvre dans ce monde autre, cet autre monde, qu’il nous faut désirer.

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L’éphéméride du 17 avril

Signature des Capitulations de Santa Fe par Christophe Colomb le 17 avril 1492
Jean de Verrazane atteint la baie de New York le 17 avril 1524
Mort d’Aimé Césaire le 17 avril 2008

Les capitulations de Santa Fe (en espagnol capitulaciones de Santa Fe, de Capitulación = contrat) est un contrat entre Christophe Colomb et les Rois catholiques, Isabelle Ire de Castille et Ferdinand II d’Aragon, signé le 17 avril 1492, quelques mois après l’achèvement de la Reconquista, dans le camp militaire de Santa Fe de la Vega, dans l’actuelle province espagnole de Grenade. Dans ce document, Colomb détaille toutes les demandes aux Rois catholiques dont il fait dépendre son entreprise d’une route vers les Indes, celle-là même qui allait conduire à la découverte des Amériques. Les capitulations de Santa Fe sont considérées comme un des contrats les plus importants jamais conclus entre une personne privée et son souverain.

Les détails du contrat
Le contrat stipule que Colomb doit chercher pour le compte de l’Espagne une route maritime d’ouest en est vers l’Asie. En outre, le contrat assure à Colomb le titre qu’il a exigé d’amiral de la mer océane (« Almirante del Mar Oceánico ») – ce qui signifie de fait une élévation à la noblesse, puisque le titre castillan Almirante était un titre de noblesse héréditaire – et de vice-roi (« Virrey ») et gouverneur général (« Gobernador General ») sur les régions découvertes par lui.

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Retour sur le parcours d’un éveilleur de consciences : René Ménil

Colloque Mardi 16 avril de 8h30 à 18h à Tropiques-Atrium

René Ménil
(…) J’ai porté mes lèvres aux lèvres du monde
Pour, comme un clairon
Faire retentir ce cri qu’entendront les plus sourds (…)

S.O.S René Ménil (1939

Tracées & Transmission

Un hommage à René Ménil a été rendu le 24 mars 2023, avec le concours de la Ville de Paris et de la CTM sous la forme d’un colloque qui s’est tenu dans l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris.

Le 16 avril 2024, c’est sur ses terres martiniquaises que le philosophe, le poète et le militant anticolonialiste sera honoré à travers un nouveau cycle de conférences qui se tiendra à Tropiques Atrium à Fort-de-France.

Relire l’œuvre de René Ménil, la faire connaître aux jeunes générations (les lycéens, les étudiants), telle est l’ambition de ce rendez-vous.

BIOGRAPHIE

René Ménil est né officiellement le 15 février 1907 au Gros-Morne d’un père petit paysan, Charles-Louis Lentulus Ménil et de Marie Virginie Linconstant, couturière.
Il est décédé le 29 août 2004 à Sainte-Luce.
Jusqu’en 1920 – Il est élève à l’école primaire du Gros Morne
1920 à 1927 – Il fréquente le Lycée Schoelcher, où il passe le baccalauréat.

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L’éphéméride du 27 mars

27 mars 1513 (Amérique du Nord) : le jour des Rameaux, Pascuas floridas, l’Espagnol Juan Ponce de León aborde une nouvelle terre à laquelle il donne le nom de Floride. Au retour, il organise la déportation et la réduction en esclavage des Amérindiens Taïnos de l’archipel des Lucayes (Bahamas).

Taïnos

Les Taïnos, ou Tainos, sont une ethnie amérindienne considérée comme distincte du groupe des Arawaks, qui occupait les grandes Antilles lors de l’arrivée des Européens au xve siècle. Malgré leur quasi-disparition au xvie siècle, beaucoup d’Antillais, plus particulièrement des Cubains, Haïtiens, Portoricains et Dominicains, continuent de se considérer comme Taïnos.

Origine
L’origine des indiens taïnos est controversée. Leur langue est d’origine arawak mais en analysant leur symbolique et leur mythologie, elle semble liée aux Mayas du Yucatán, du Guatemala et d’autres régions adjacentes. Rudolf Schuller dans L’Ouragan, dieux de la tourmente, et le Popol-Vuh (voir Popol Vuh), signale de nombreux parallèles avec les traditions mayas. La parenté de traits de la mythologie taïno avec celle des Mayas inclut l’idée fondamentale de la dualité des démiurges : Yocahú, le père et Guabancex, la mère serpent, dont l’accouplement préside le cycle solaire.

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L’éphéméride du 24 mars

La tuerie du 24 mars 1961 au Lamentin

L’archevêque de San Salvador Óscar Romero est assassiné en pleine messe le 24 mars 1980.

Au nom de l’ordre et de la force publique,
Au nom de l’autorité qui nous régente,
Au nom de la loi et au nom de la France,
Une poignée d’assassins vient de creuser trois tombes,
D’un coup, dans notre sol lamentinois .
Crime plein de lâcheté et plein d’horreur !
Crime policier, crime raciste, crime politique………
C’est ainsi que Georges GRATIANT, maire communiste du LAMENTIN , crie son indignation devant les tombes des trois jeunes assassinés par une troupe de policiers et de gendarmes, un vendredi 24 mars 1961 en plein bourg du LAMENTIN, devant la mairie .
Elle avait 24 ans . Elle s’appelait Suzanne MARIE-CALIXTE. Elle était couturière . Aux environs de 20 heures, elle sortait de la messe . Une salve de mitraillette l’a tuée «d’une balle sous le bras », «sortie par la tête » .
Alexandre LAURENCINE avait 21 ans, Edouard VALIDE, 26 ans . Ils étaient ouvriers agricoles sur l’habitation de Roches Carrées.

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