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Habdaphai ou la nécessité de l’Art comme un vent de liberté

Exposition jusqu’au 20 mai 2023 à Tropiques-Atrium
— Par Dominique Daeschler —

Assis sur la plage, l’homme a peur « de prendre sommeil ». Du ressac échoue sa mémoire de bois flotté. Dans l’écume, dans le haut de la vague, surgissent des huniers, des misaines, des brigandines … Ce sont autant de drapeaux qui déclineraient, aux caprices du vent, les noms de leurs embarcations : esclavage, colonisation, post-colonialisme, néo-colonialisme, décolonisation, négritude, antillanité, créolité, créolisation, woke attitude, cancel culture…Une Armada tangue au gré des flots. Parodiant Hamlet, l’homme se dit que la mer est hors de ses gonds. Construction et déconstruction. Tout se mêle, tout se détricote… Où sont les timoniers ? Voilà que l’on replie les ris des voiles comme on relit l’Histoire, chahutant ou magnifiant la tradition. Pourtant il faut compter avec la prise au vent, tirer sur les haubans ou lâcher c’est selon.

Sur le sable, le bois flotté et le soleil entrent en « coulée ».La tempête, dans sa violence, coule, fracasse les navires. L’homme se jette à l’eau, arraisonné par tous ces noms lourds de sens, porteurs d’espérance, de désespoirs, livrés aux interprétations, aux dénis, aux défis.

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« Martinica nité / Nèg » Entretiens avec Habdaphaï

« Habdaphaï – Dialogue avec le temps : Confiné, Déconfiné, Reconfiné » à La Galerie André Arsenec et Espace Christiane Eda-Pierre)

Entretiens avec Lydie Lorssery

Le confinement aura produit bien des choses inattendues, à commencer par ce livre […].

J’ai connu Habdaphai à la Bergerie de Soffin, sur le festival. du Chemin des Arts, où il venait faire une performance dansée et dessinée. La rencontre ne s’est pas produite immédiatement, comme souvent pour lui, comme souvent pour moi.

Heureusement, il est.devenu un fidèle du festival, alors on s’est revu, d’année en année.

Et du bal. du soir à la Shegellose, où nous nous sommes retrouvés infirmiers de campagne ensemble, en passant par les stages d’arts plastiques et, la cuisine antillaise, j’ai découvert quelqu’un de bien.

C’est pendant les stages d’été de juillet 2019, qu’il m’a demandé d’écrire un poème sur ses cerfs-volants. Nous avons beaucoup parlé. Il a lu mes poèmes, les a aimés, et m’a demandé d’autres collaborations.

Jusqu’à ce coup de fi.i en avril 2020, quand nous étions tous enfermés chez nous.

« Tu commences à bien me connaître, on pourrait faire ensemble quelques interviews, pour que les gens comprennent mon art.

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Habdaphaï : des corps, du corps

Jusqu’au 16 octobre 2019. Fondation Clément, Cuverie et Salle Carrée.

— Par Roland Sabra —

A propos de l’installation  « Canal Trénelle/ Grosse Roche» Barbara Prézeau-Stephenson, la commissaire de l’exposition «  Mondes/Territoires » d’Habdaphaï visible jusqu’au 16 octobre 2019 à la fondation Clément, écrit dans le dossier de présentation « L’enfance constitue la clé de compréhension de cette installation. » Cette remarque pertinente peut s’étendre à l’ensemble de l’œuvre d’Habdaphaï. Déjà en 2006 dans une brochure consacrée à Rhinoloup, un personnage mi-homme mi animal, que l’artiste à peint et dépeint à l’infini on trouvait cette description «  Une corne : phallique, du désir de la vie, d’amour conquérante… Une bosse : celle de la curiosité, de l’enfance candide : on ne crée bien qu’avec l’enfance. » A l’approche de la soixantaine Habdaphaï préserve au plus précieux de son âme cet enfant que l’adulte assassine au matin des jours sombres de la bienséance éclairés de la pale lueur des nécessités et des convenances. Il est cet enfant qui regarde, qui aborde le monde dans une interrogation infinie, éternelle et qui offerte dans la gratuité  de l’acte qui la constitue invite le regardant au balancier de ses renoncements.

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Mondes/Territoires d’ Habdaphaï

30 août – 16 octobre 2019. Fondation Clément, Cuverie et Salle Carrée.

— Par Barbara Prézeau-Stephenson, commissaire de l’exposition —

Tel un poème sonore extrait d’un chant entier de Nicolas Guillén , l’oeuvre plastique d’Habdaphaï convoque les sensations. Pas n’importe lesquelles. La multitude d’expériences picturales, graphiques, les artefacts, les ready-made, installations, vidéos, performances, chorégraphies, qu’elles soient permanentes, vouées au marché de l’art ou éphémères, invoque une Caraïbe, univers de bruits, de sons, d’odeurs, imprégnée du « regard en arrière, un songe de l’enfance » que l’artiste pudique, souhaiterait « petit » et seulement « parfois ». Comme si toute la geste créatrice d’Habdaphaï pouvait être contenue, retenue, freinée, contrôlée par l’ordre social, la pensée cartésienne, la modernité fabriquée, imposée. Comme si l’horizon dans son immensité circulaire, déterminait l’échelle des rêves, de l’expérience, du vécu.
Parce que, l’oeuvre protéiforme d’Habdaphaï, échappe à toute doctrine, à toute velléité de fixation et par conséquent, à toute classification, ce caractère réfractaire à catégorisation, dérange les doctrinaires de l’art contemporain caribéen. De fait, il ne s’agit pas seulement d’un corpus inclassable fabriqué par un artiste libre et autodidacte, inscrit en faux vis-à-vis des institutions académiques.

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Habdaphaï : après Dak’Art 2018 Off

— Par Antoine Hauban —

En recherche depuis longtemps sur l identité martiniquaise, hanté par le métissage et ses transgressions l’artiste présente sur des petites cartes déchirées et assemblées, l’image d’une foule compacte, s’interrogeant sur ses propres valeurs et sa place dans le monde. Sur un mur, quelques personnages sortis des séries (porteurs de poissons, regards) et d’une future bande dessinée appellent les enfants aux ateliers, suivront performances sur le quotidien et une installation faite avec les déchets,dressée vers la mer comme un ultime et dérisoire défi.

Le parcours artistique, mise en abîme et construction de l’œuvre

L’être multiculturel, c’est lui, Habdaphaï qui performe sa vie dans un espace caribéen défini par la confrontation des cultures : occidentale, africaine, amérindienne. L’une se veut centrée, l’autre

n’a pas de centre et pour la dernière tout est centre. Des héritages contradictoires. En faire un viatique pour bien voyager avec un refus certain d’assimilation, c’est inventer ses propres codes, son

langage. Cela tient sans doute de la provocation mais surtout, à bien écouter les alizés, de la convocation. Entrons. D’abord il y a la main, solide, musclée, arrimée sur l’outil.

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« Alive, en vie » la valeur d’usage d’Habdaphaï

Jusqu’au 16 décembre 2017. Tropiques-Atrium

— Par Christian Antourel —

Un évènement, que l’exposition « Alive en vie »d’Habdaphaï. Une exhibition à ciel ouvert, si l’on peut dire. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ? Cette question rhétorique qui sous-entend juste qu’il existe des options plus faciles pour parvenir à notre but, serait-elle l’étendard de notre artiste qui n’est pas simple. Cette exposition, tout un programme, qu’Habdaphaï nous décline par le menu.

Cherche-t-il à se faire expulser du groupe homogène de ses semblables ? Plasticien
multiculturel, faut-il le dire, il mixe au gré de ses envies, littérature, mémoire, performance, philosophie, contes, maison du bagnard, et tous les ateliers dont il est le maitre, ouverts à tout un chacun. Atelier à la KAZ -Atelier empreinte, Atelier de création, Atelier livres sculptures. Et chantier artistique-Atelier performance à la KAZ. Tout cela sur l’ensemble de, la durée de l’exposition. Bien entendu aux murs se trouvent des œuvres de l’artiste. Il affirme : « J’essaie de faire une approche technique, esthétique et spirituelle de cette contenance qu’est la Martinique, forme de subsistance pour l’émancipation de mon entité concise de vie… » Rien d’incompréhensible à cela, il a une approche multiculturelle de l’art, par trop avant-gardiste disent certains qui n’ont jamais manqué vertueusement de s’indigner devant son style et sa démarche.

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Habdaphaï : « Prière de ne pas effacer »

— Par Dominique Daeschler —

Exposition de dessins et de livres sculptures

Nourri par une culture syncrétique, Habdaphaï conte sur les murs et des objets singuliers des histoires en séries déclinant la problématique identitaire et ses cheminements. Sautant de flaque en sillon, avec plus d’un tour dans sa besace, il sème pour entrer en résistance, prendre son envol ? s’insérer dans l’espace -temps pour nous inviter au partage.

Les dessins en noir et blanc, à l’encre et au feutre, offrent un tracé précis, à même la peau, avec talent de dentellière. Un personnage, bien campé sur ses jambes, porte comme un fardeau et comme une victoire, au-dessus de sa tête « l’autre » et « l’entre-soi » pour traverser l’histoire bouleversée des hommes. Territoires à conquérir et à apprivoiser : la marche est longue et le chemin est labyrinthe.

Les livres-sculptures rendent noblesse aux éléments voués au rebut. Habdaphaï s’amuse avec le détournement, taille, incruste, creuse, transpose. Naissent des livres écrits d’ailes d’oiseaux, de ramures et d’alphabet perdu.

Avec les dessins d’êtres décidés en leurs errances, ils conduisent au cœur du « dit » de l’artiste : comment sortir du cadre, vivre sans frontières, mettre en mouvement sa vie à la hauteur de nos rêves.

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Habdaphaï et le Territoire des Migrants

Habdaphaï expose jusqu’au 23 juin à l’Espace d’art Contemporain T &T en Guadeloupe, la série Territoire.

— Par Matilde dos Santos Ferreira —
Comme toujours l’artiste s’intéresse à la transculturalité propre aux poussières d’îles caribéennes. Ce formidable creuset de races, langues, religions, a forgé des peuples multiculturels dont le langage véritable est encore en construction, car les parties désaxées de ce tout n’ont pas fini de s’ajuster et l’être syncrétique est toujours en gestation.

Cette gestation est l’objet de sa réflexion. Tantôt sur la forme de réminiscences, tantôt sur la forme d’une d’état des lieux- inventaire d’une perception forcément fragmentaire de la réalité. Dans cet espace fragmenté Habdaphaï confronte les strates successifs et concomitants de cultures diverses, irrémédiablement imbriquées et pourtant antagoniques, ignoreuses les unes des autres.

Lire aussi sur Madinin’Art : Habdaphaï

Le syncrétisme pictural
Son processus de création part toujours de cette fusion qui se perpetue dans le temps et dans l’espace, et où l’origine, le passage, le présent et l’avenir ne cessent de se melanger. C’est cela qui l’a appelé depuis le départ le syncrétisme pictural, qui se traduit par une pratique très matiérée, dans laquelle sur des fonds abstraits l’artiste trace de façon quasi obsessionnelle des signes qu’il a inventés/découverts le long des années.

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Habdaphaï, retour sur la série « Porteurs de mots »

— Par Matilde dos Santos —

L’audace est porteuse de génie, de pouvoir et de magie
Jean de la Fontaine

J’étais insoucieux de tous équipages
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais
Le Bateau Ivre – Rimbaud

 

« Porteur » : Coolie, coursier, déménageur, détenteur, docker, livreur, manutentionnaire, messager, sherpa.

L’artiste
Habadaphaï , plasticien, vit et travaille en Martinique.
D’une vie antérieure il a gardé l’assurance du danseur, une maitrise parfaite de l’espace, la permanente recherche de la perfection dans le geste. De ses origines modestes lui vient le besoin du corps à corps avec le public qui l’amène à performer, à réaliser aussi souvent que possible des installations in situ.
De son enfance à Trenelle, lui reste l’habitude du coup de main qui se traduit  aujourd’hui encore par sa participation dans une suite sans fin des mouvements associatifs. De sa nature propre une simplicité à  la limite de la candeur et une furieuse envie de vivre
Habdaphai ne fait pas que passer, il trace ses traces noires sur le dos du monde. Colorie autour pour dire sa vie, son lieu, ses marques,  les espoirs, l’étranglement  de chaque rencontre.  

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« Excentricités VII » à Besançon avec Habdaphaï…l’excentrique

— Par Dominique Daeschler —

habdaphai-4Excentrée dans le domaine des pratiques plastiques, avec un spectre si large qu’elle évoque parfois « la thérapeutique parapluie », la performance appelle à la réflexion, à la diversité des conceptions et des expressions. C’est la raison d’être d’Excentricités (septièmes rencontres internationales de la performance) organisées début avril organisées par l’Isba( école des beaux-arts de Besançon) permettant la rencontre d’artistes en herbe et d’artistes confirmés : échanger, bâtir ensemble, un souci constant de la direction qui, au-delà des formations diplômantes, a su s’imposer comme un équipement culturel pratiquant la découverte artistique en partage au sein de son école et dans une itinérance régionale de bon aloi.

Quoi de plus normal que d’y retrouver Habdaphaï avec lequel l’Isba conduit un fidèle compagnonnage : DU Art-Danse-Performance, résidence, DNSEP-Art et bientôt une participation à Back to the trees (installations en forêt) et une exposition dans le sud de l’hexagone. A vos marques, prêts, partez ! Retrouvons le dans Bois sans savoir pourquoi. Dans cette fable dur la consommation Habdaphaï crée avec Julie Le Toquin ne performance à deux voix CES voix sont aussi deux voies, deux directions de la performance.

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En Franche-Comté Habdaphaï trace ses sillons entre «Reliefs et Creux »

— Par Dominique Daeschler —

habdaphai-1A l’abbaye de Baume les Messieurs,d’où partit le moine Bernon pour fonder Cluny, une biennale internationale consacrée à la gravure, prend ses quartiers de fin d’été et s’étale, hors les murs, dans les médiathèques et les ateliers de graveurs franc-comtois. Habdaphaï dont c’est la huitième exposition dans cette région, y expose lithographies et livres sculptures.
Des premières on retiendra un tracé décidé, une façon de travailler le noir comme une profondeur à atteindre dans la morsure, des seconds, les matières insolites ou sophistiquées.Dignes sur leur tranche, affalés sur le ventre,sur le dos pages en l’air, ces derniers disent toute l’inventivité d’un artiste prolixe qui agace votre imaginaire en vous offrant un travail iconoclaste et raffiné, en quelque sorte cousu main.
Lire ? De la dernière page à la première, à l’endroit, à l’envers , Habdaphaï le facétieux joue avec votre besoin de rationalisation. Certains de ces livres sculptures semblent taillés à la serpe, mêlant au bois la vanité d’un fermoir d’un livre à secrets de petite fille reliés par des bandelettes de tissu pour aller s’alanguir dans des découpes de papier ,cœur fragile, battant au rythme d’un livre accordéon placé en vis à vis.

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Exposition Habdaphaï

Parcours artistique, mise en abîme et construction de l’œuvre. 

habdaphai_mai-2015

Exposition du 16 mai au 27 mai 2015

Vernissage le 15 mai 2015 à 19H

Résidence Chanteclerc du Conseil Général
Route de Didier à Fort de France

Horaires

10H à 18H en semaine et 11H à 13 H le dimanche Entré gratuite

Moi, Habdaphaï !

L’artistique martiniquais présentera 40 œuvres construites de signes et de symboles, reflets de sa vision critique du monde, pour une exposition à la Résidence Départementale de Chanteclerc, jusqu’au mercredi 27 mai 2015.

Fort-de-France, le 5 mai 2015

Le Conseil Général présente l’exposition Parcours artistique, mise en abîme et construction de l’œuvre de l’artiste Habdaphaï, du samedi 16 au mercredi 27 mai 2015, à la Résidence Départementale de Chanteclerc.

Près d’une quarantaine de créations artistiques, rythmées de symboles, de totems ou encore de masques, présenteront des œuvres singulières et évocatrices dans un langage de signes et de traces qui respire la vision critique du monde d’Habdaphaï. Le peintre-sculpteur fera ainsi rejaillir son essence, son âme, son parcours atypique.

Foyalais de naissance, Habdaphaï compte plusieurs influences artistiques à son actif.

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« quatre/mains : habdaphaï – martine baker » au Robert du 8 au 22 novembre

quatre-mains—Dossier de presse —

Portrait d’une femme faite de terre et de feu

— Par Maïté Marque —
Elle vit au bout d’un long chemin défoncé, cahoteux, aux ornières profondes, à la pointe Hyacinthe au bord des rives de la baie du Robert.
La terre de la Martinique ne l’a pas engendrée, mais l’a façonnée, forgée au gré des vents, des vagues et des accidents de la vie.
Pour parler de l’artiste, faut il parler de son art ? L’art et l’artiste font corps, l’une ne va pas sans l’autre. Le style ? Les inspirations ? Je dirais plutôt la respiration. Elle crée comme elle respire, elle donne et se donne, généreuse, comme ses doudou colorées, ses fruits à pain sucrés et rassasiants, élégante comme ses réceptacles de l’univers simplissimes et minimalistes, puissante comme ses structures articulées, partagées entre le vide et le plein, déchirante comme ses cris d’ébène, bouches béantes invitant aux murmures « tumultueuses ».

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Les masques et postures tombent

— Tribune d’Habdaphaï(*) —
La Martinique traverse une crise profonde sous la pression exercée par le Rpprac, et il est impératif que nos politiciens reprennent le pouvoir pour restaurer nos libertés. Dès les premières heures de cette mobilisation, j’ai soutenu la légitimité des revendications contre la vie chère, convaincu que c’était une cause juste et noble. Cependant, cette cause a rapidement dérivé vers l’autoritarisme, incarné par le « R », le Rpprac et les extrêmes. Ce que j’ai vu m’a révélé une réalité inquiétante et sombre que je ne peux plus ignorer.
Le malaise est palpable. Il n’y a aucune considération pour les travailleurs et les entrepreneurs dont les activités se sont effondrées. Ces acteurs, pourtant essentiels au dynamisme de l’économie martiniquaise, sont marginalisés. En lieu et place du soutien, on assiste à une glorification du vandalisme et des barrages sauvages, comme si le chaos était un mode d’expression légitime. Ce n’est pas acceptable.
Monsieur Eli Domota a exposé le vrai visage du « R » et du Rpprac, révélant la manipulation qui les anime. Ils détournent une situation sociale à des fins politiques, prétendant parler au nom des populations sans aucune légitimité.

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L’art contemporain martiniquais en état d’urgence

Vendredi 19 juillet à 15 heures, Case à Vent, Tropiques Atrium

Cette rencontre est destinée à porter une réflexion sur l’art contemporain et à permettre aux artistes de faire des propositions concrètes.

Le destin des artistes plasticiens en Martinique est marqué par un manque de considération criant qui menace la survie de l’art contemporain sur l’île. Depuis plus de dix ans, les artistes locaux sont marginalisés, ignorés par un pouvoir politique qui, sous couvert d’une politique culturelle, privilégie la tradition et le folklore au détriment de la création contemporaine. Cet état d’urgence culturelle pousse les plasticiens de Martinique à lancer un appel désespéré à l’ensemble de leur environnement politique, culturel et économique.

Les artistes martiniquais cherchent à partager, éduquer et vivre de leur art, une mission qu’ils considèrent essentielle pour améliorer la vie des différentes populations de leur société. Malgré leurs efforts, ils se heurtent à une indifférence persistante. La culture, selon eux, ne se résume pas à une simple glorification du passé, mais doit intégrer la modernité et la créativité contemporaine.

La confusion entre culture et folklore dans les politiques culturelles de l’île montre une incompréhension profonde du rôle vital de l’art contemporain.

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La situation difficile des artistes et plasticiens en Martinique

— Par Habdaphai —

Les artistes et plasticiens de Martinique font face à des défis considérables. Malheureusement, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) semble aggraver leurs difficultés en soutenant minimalement les initiatives de développement et de promotion de l’art contemporain en Martinique. La CTM a créé une galerie école à la tour Lumina, avec des frais de location mensuels élevés – 13 000 euros et plus – pour des projets prestigieux de l’institution CTM et du Campus. Les plasticiens martiniquais se sentent ainsi délaissés et humiliés par le manque de respect pour la culture et l’art contemporain.

Absence de politique culturelle efficace

La Martinique est riche de talents artistiques, mais les politiques culturelles mises en place par la CTM sont inefficaces. Les artistes locaux dénoncent un manque de soutien concret et une mauvaise gestion des fonds publics. Les subventions, bien que conséquentes sur le papier, semblent difficilement accessibles et mal distribuées. Les artistes doivent naviguer dans une bureaucratie complexe, ce qui entrave la réalisation de leurs projets.

Humiliation des artistes locaux

Le sentiment d’humiliation ressenti par les plasticiens est palpable. Ils se sentent invisibles et non reconnus par leurs propres institutions.

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Décembre en estampes

Salon d’art contemporain du 4 décembre 2023 au 30 janvier 2024 aux Archives

L’association ÔDIS7 et l’association Armataplanet invitent à l’exposition de gravures « Décembre en estampes“ qui aura lieu du 4 décembre 2023 au 30 janvier 2024, vernissage le 1er décembre 2023, pour découvrir la collection de l’association Armataplanet de Guadeloupe, les gravures de quelques artistes internationaux ainsi que des artistes de Martinique.

L’Estampe : Entre Tradition et Modernité

L’estampe, un terme hérité de l’italien « stampa » (presse), désigne l’impression à l’encre sur un support souple à partir d’une matrice gravée ou dessinée. L’URDLA, Union Régionale pour le Développement de la Lithographie en Art, explore trois procédés majeurs : en relief, en creux, et à plat, illustrant une riche histoire de l’estampe qui remonte au XIIIe siècle en Europe.

Émergence et Évolution de l’Estampe

Au XIIIe siècle en Europe (dès le Ve siècle en Orient), l’estampe a révolutionné la reproduction d’images, permettant une diffusion à grande échelle dans une société largement illettrée. De la taille d’épargne à la taille-douce, elle a été utilisée pour des images pieuses, politiques, et plus tard, commerciales.

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Regards croisés sur la Caraïbe, au profit de la lutte contre le cancer infantile

Vernissage vendredi 26 mai  & Gala samedi 27 mai à La Batelière

Quand l’Art vient sublimer l’action sociale

« Nous servons » 

Telle est la devise du Lions Club.

Dans le droit fil de cette action il nous est donné, à nous Lions Club FORT Royal, de porter pour la seconde fois une action, devenue phare : la lutte contre le cancer infantile.

Le succès rencontré par la première émission, a tout naturellement orienté notre choix sur le projet d’un vernissage le vendredi 26 MAI 2023, suivi d’un gala le samedi 27 Mai à 20 h, deux évènements qui, comme la première fois, se tiendront à l’Hôtel LA BATELIERE.

Les œuvres d’une excellente facture, présentées lors de l’exposition, sous le parrainage de HENRI CHARPENTIER sont, comme vous le constaterez, variées tant par les techniques utilisées que par les thèmes abordés.

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Exposition « Mosaïque »

Du 11 décembre 2021 au 8 janvier 2022 au C.C. de Bellevue. F-d-F

Petits formats et diversité

Pour faire « place à l’art ! » dans le lieu dépendant de l’association Entre Nous & Co, le Centre d’arts Entre Nous, organise sa deuxième exposition intitulée MOSAÏQUE. Cet espace a pour but d’offrir aux artistes une visibilité et de faire découvrir la diversité des avancées artistiques antillaises. L’exposition MOSAÏQUE invite à porter des regards croisés sur l’art pour éclairer et faire dialoguer des problématiques artistiques, et ce faisant, créer du lien social par l’art, dans un lieu fréquenté, déjà animé par des services de santé, des commerces et des activités artistiques et de bien-être psychologique et corporel.

La mosaïque est un assemblage d’éléments disparates, qui, une fois juxtaposés forment un ensemble. Dans cette métaphore, chaque participant accueille les différences, les fait cohabiter pour réaliser un tout, un tout monde… dirait le philosophe poète martiniquais Edouard Glissant, concept qui oppose à la pensée de l’Un à celle d’une ouverture sur le divers, dans une poétique de la relation. Cette nouvelle exposition de peinture et de sculpture porte en elle cet esprit de partage, d’échange, et d’enrichissement mutuel et invite le public à trouver un écho dans la relation au soi, à l’autre et au monde.

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« Diversités poétiques », au Centre commercial de Bellevue

Du 13 novembre au 4 décembre 2021

Origine du projet, nouveau lieu d’exposition

En cette période de distanciations sanitaires, la vie sociale souffre du manque de dynamisme et l’enthousiasme. Le public ressent le besoin de l’art pour rendre la vie qualitative et créative. Les artistes ont nécessité d’un espace de visibilité pour leurs recherches artistiques et leur créativité. C’est ainsi qu’est né le projet d’un Centre d’arts de l’association Entre Nous & Co pour faire « place à l’art ! » au centre commercial de Bellevue. Il y est envisagé d’organiser des expositions et des évènements artistiques pour créer du lien social par l’art, dans un lieu déjà animé par des commerces, des services de santé, et des activités artistiques et de bien-être corporel.

La première exposition intitulée « Diversités poétiques » rassemble 8 artistes : Martine BAKER, HABDAPHAÏ, HAMID, Marie GAUTHIER, Raymond MEDELICE, Luis PANNIER, Eric VINCENT, Dora VITAL.

Titre et concept de l’exposition

Le titre de l’exposition « Diversités poétiques » vient des réflexions d’Edouard Glissant « la Poétique du Divers ». Le philosophe poète martiniquais oppose à la pensée de l’Un ou de l’universalité, celle d’une ouverture sur le divers, dans une poétique de la relation.

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« La collection sort de sa réserve!»

26 avril – 17 juillet 2020. Exposition collective à la Fondation Clément

Thierry Alet, Victor Anicet, Patricia Baffin, Abel Barroso, Christian Bertin, Alex Bertrand, Julie Bessard, Hervé Beuze, Ernest Breleur, Mickaël Caruge, Claude Cauquil, Fermin Ceballos, Robert Charlotte, Chantal Charron, Ronald Cyrille, David Damoison, Jean-Joseph Dumas, Alain Dumbardon , Edouard Duval-Carrié, Hebert Edau, Fred Eucharis, Samuel Gélas, Rodrigue Glombard, Henri Guedon, Habdaphaï, serge Hélénon, Jean-marc Hunt, Thierry Jarrin, Valérie John, JonOne, Kcho, Khokho René Corail, Jean-luc Laguarigue (de), Louis Laouchez, Stonko Lewest, John Lie-A-Fo, Audry Liseron Monfils, Roberto Matta, Maure, Raymond Médélice, Christophe Mert, Ismael Mundaray, Mounia Orosemane, Ricardo Ozier-Lafontaine, José Pelletier, Michel Rovelas, Shirley Ruffin, Luz Sévérino, Kelly Sinnapah Mary, Hervé Télémaque, Philippe Thomarel, Thierry Tian-Sio-Po, Laurent Valère, Wolfric.

. Collectionner est une mission. Acheter, conserver, montrer, publier. La Fondation Clément a choisi de promouvoir la diversité de la création de Martinique, de la Caraïbe et de sa diaspora. Une collection, c’est un ensemble indéfini d’oeuvres, une somme de singularités à décrypter, ordonner, articuler. Cette exposition vous invite à un voyage au coeur des multiples facettes de l’art contemporain de la Caraïbe en explorant la question de la figure humaine, de la matière à l’oeuvre et du cadre.

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Martinique : Histoire & Mémoire, statues de Schœlcher et de quelques autres…

Récapitulatif provisoire de 86 contributions au débat

Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes — Par Édouard de Lépine —

S’appuyer sur une mémoire partagée pour bâtir une vision ambitieuse de l’avenir — Par Olivier-Ernest Jean-Marie —

Casser les statues de Schoelcher est une démarche qui méconnaît une part de l’histoire de la fin de l’esclavage!Par Gilbert Pago —

Points de vue sur un évènement marquant de ce 22 mai 2020 France Antilles du 22 mai 2020 :  l’événement à Fort-de-France

A bas Schoelcher ! Alors faut-t-il sortir du cocon de l’état-providence français ? — Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le débat ce n’est pas ça ! — Par Fola Gadet, écrivain et universitaire

Schoelcher : détruire une statue est-il toujours illégitime ? — Par Catherine Bertho Lavenir —

Une intéressante contribution au débat Tribune de Myriam Cottias

Mauvais geste, saine révolte Déclaration de Louis Maugée après le saccage des statues de Victor Schœlcher

Statues de Schœlcher : n’y aurait-il aucune oreille ? — Par  Anique Sylvestre, écrivaine —

La statue foyalaise de Schoelcher : une œuvre d’anciens esclaves. — Par Yves-Léopold Monthieux —

Cet enfant qui a grandi… — Par Ali Babar Kenjah —

Blablas, leçons et donneurs de leçons.

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Le génie et la conscience collective des artistes piétinés

— Par Habdaphaï —

Je suis représentant du syndicat national des sculpteurs et plasticiens, nous faisons partie de ces artistes qui dénoncent la destruction des deux statues de Victor Schœlcher, le jour du 22 mai 2020.
Le vandalisme et la destruction d’œuvre, que l’on aime ou n’aime pas, ne peut pas être un acte de militantisme. Le militantisme est une lutte politique, utilisant des moyens démocratiques, honorables et pacifiques….
J’ai vu la vidéo, postée sur internet, des deux jeunes filles faisant partie des vandales expliquant pourquoi il était important pour elles de prendre part à cette destruction. Mais elles n’ont jamais su s’exprimer clairement, aveuglées par le manque de savoir. Je pense qu’elles ne savaient pas qu’elles détruisaient l’œuvre d’une grande artiste martiniquaise.
Ces jeunes, comme d’autres, sont instrumentalisés par les mentors qui voudraient changer la vie des Martiniquais, changer son système de consommation. Ils voudraient que nous devenions leur jouet pour asseoir leur pouvoir politique et émotionnel, cela n’a rien à voir avec l’hommage aux ancêtres africains, ni avec le Covid ou le chlordécone. Ils surfent sur tout, pour nous faire adhérer à une haine ressentie par une partie des Martiniquais, ce qui est grave.

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L’Outre-mer enchante Avignon du 19 février au 18 avril

Rencontre avec Isabelle Dimondo

— Par Dominique Daeschler —

Isabelle Dimondo, directrice d’Avignon Bibliothèques instigatrice et cheville ouvrière de « l’Outremer enchante Avignon », nous reçoit dans son bureau de la Bibliothèque Ceccano entre affiches, pile de livres, cartons de livraison du programme.

Action !

D.Daeschler : Comment vous est venue d’inclure, chaque année, une rencontre avec la culture d’un pays ou d’une zone géographique dans la programmation évènementielle des bibliothèques d’Avignon ?

I.Dimondo : Avignon est une ville cosmopolite dont l’histoire est liée à l’immigration (premiers arrivés, les italiens au 19e siècle parler de la culture des Avignonnais c’est parler de cultures multiples et différentes.

DD : Retrouve-t-on dans ce temps fort sur l’Outre-mer un fil directeur commun à tous les projets sur la diversité culturelle ?

ID : Oui, vous allez retrouver dans chaque projet la littérature et la musique. Mais pas que… Pour ce projet spécifique des expositions sur les fêtes, les premiers découvreurs, les animaux, les territoires sont répartis entre les six bibliothèques. La Bibliothèque Ceccano, centrale, accueille celle de l’artiste invité le peintre, performeur Habdaphaï . C’est elle aussi qui accueille les rencontres notamment avec l’écrivaine Suzanne Dracius, le poète Max Rippon, l’illustrateur Alex Godard, l’universitaire Georges Véronique, des projections avec Christiane Salem et Fabrice di Falco musiciens-chanteurs … et sur une scène improvisée Greg Germain.

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“Fragmentation de l’air 2”

Les 14, 15, 16 et 17 novembre 2019 à Fort-de-France, Place de la Savane.

Habdaphaï
Ces rencontres autour de l’art contemporain, deuxième édition, auront lieu les 14, 15, 16 et 17 novembre 2019 à Fort-de-France, place de la Savane, esplanade du monument aux morts.
Le thème
Le thème choisi “Fragmentation de l’air 2” sera axé sur les petits formats afin d’amener les artistes à travailler sur le petit pour traduire de grands desseins.
Ce format, du minuscule au A4, touchant toutes les techniques, toutes les disciplines, toutes les formes, toutes les matières va permettre de transformer les espaces alloués aux artistes.
De petites choses qui deviennent de grandes choses, qui vont remplir un lieu, raconter des histoires.
Ces petites histoires vont envahir un espace pour raconter une grande histoire sur les thèmes de la société, la diversité, la cohésion.
Le spectateur sera convié à traverser toutes ces histoires crées par les artistes, à voyager dans leurs univers et à s’en imprégner.
Une quarantaine d’artistes présents, de toutes disciplines, rassemblés autour d’une volonté commune d’affirmer ensemble la place de l’art dans la cité ; vont travailler et exposer leurs œuvres dans un espace dédié à l’art.

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