La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a annoncé samedi qu’elle allait conduire « une revue en profondeur » des dispositifs d’aides publiques à l’économie des Outre-mer, à périmètre budgétaire « constant a minima », lors de la 6e Journée Outre-mer Développement à Paris. « Les aides économiques pour l’Outre-mer ne sont pas lisibles », a souligné Annick Girardin à l’ouverture de ce grand rassemblement de l’économie ultramarine.
Elle a par exemple critiqué la « TVA non perçue et récupérable », une aide directe à l’investissement qui « n’est pas visible et compréhensible par tous » mais qui représente « près de 100 M d’euros par an ». Elle a aussi évoqué le Crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice), dispositif qui va disparaître au 1er janvier 2019 mais doit être remplacé en Outre-mer par un autre outil, à définir.
« L’ambition de ce gouvernement, c’est d’accompagner avec une revue de toutes les aides, d’accompagner mieux et plus les entreprises dans leur projet et leurs initiatives », a-t-elle affirmé, assurant que cette « revue » se ferait « à périmètre constant a minima, c’est l’accord que j’ai du premier ministre ». La ministre a insisté sur « la nécessité impérieuse de construire un climat des affaires qui corresponde à notre époque », avec l’aide des parlementaires, des collectivités locales et des chefs d’entreprises.
La ministre a également annoncé qu’elle travaillait à « une extension » du dispositif des emplois francs « à tous les Outre-mer » , un dispositif, qui offre une prime aux entreprises qui embauchent les habitants des quartiers populaires et sera expérimenté l’an prochain dans sept agglomérations de l’Hexagone.
Source : LeFigaro.fr avec AFP
LIRE AUSSI:
» L’agriculture d’outre-mer veut croître sans les subventions