— Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A. —
Sans aucun diplôme ils ont construit des routes et bien d’autres équipements qui ont duré une éternité, puis les ingénieurs sont arrivés… Aujourd’hui on peut observer certains comportements qui viennent confirmer que la Martinique est victime de ses enfants ; pour certains il faut être doté d’un BAC + 12 pour participer ou donner son avis sur de nombreux sujets.
L’école de la vie a démontré que la rue nous donne des Femmes et des Hommes qui savent écouter pour comprendre et qu’avec l’observation, la pratique, la logique et bien d’autres éléments, on peut évoluer dans la société qui n’est pas une cour de récréation. Dans la classe moyenne, il existe des autodidactes qui ont fait leurs preuves dans bien des domaines, dont l’aménagement de notre territoire. Des exemples, nous en avons à la pelle.
Pour aménager il faut impérativement faire face aux aléas des risques, afin d’éviter toute gesticulation dans le bal des hypocrites lors d’une catastrophe naturelle, comme le cyclone Dean en 2007 qui a mis à mal sur tout le territoire nos réseaux routiers, d’eau, électriques, l’habitat, etc..
Du Nord au Sud, il y a eu différentes casses sur les réseaux entraînant des mouvements de sols et, pour Séguineau, sous le Pont de Soudon, celles-ci par déboitement des tuyaux, phénomènes occultés par la montée en puissance des grands sachants, dont le chef d’orchestre a un doctorat en mensonge. Durant 14 ans, seuls contre tous, armés du bon sens, nous avons combattu ces surdiplômés qui refusaient d’appliquer l’Article L 300-2 du Code de l’Urbanisme impose la concertation. La peur au ventre, certains bureaux d’études ont démontré qu’il leur fallait rendre des études et expertises à charge pour répondre aux injonctions du donneur d’ordre, ce qui inévitablement conduit à travestir la réalité et inventer des phénomènes naturels comme causes.
Pour Séguineau, les Services de l’État ont tout fait en accompagnant l’ancienne majorité de la CTM afin d’éviter d’énerver son Président, en tentant de violer les lois environnementales et techniques. A la demande de l’État, par détournement de procédure, en accord avec le Conseil Municipal de la Ville du Lorrain, on a voulu prendre une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) pour accompagner l’ancienne CTM par le biais d’une enquête publique pour création d’une servitude sur le terrain. N’étant pas dupes, nous avons démontré qu’il existait déjà une servitude qui à l’époque a permis le passage de cet important tuyau. Malgré le bourrage du registre d’enquête publique et l’avis favorable de l’Enquêteur, Monsieur le Préfet n’a en fait jamais donné suite à cette action, ce qui a évité un nouveau contentieux devant les Tribunaux.
Les urnes sont venues en 2021 mettre un terme à ces dérives, l’actuelle majorité a payé le propriétaire et a procédé au lancement de ce chantier. La peur a changé de camp et nos bureaux d’études sont libérés de la pression de cet élu doté de ce Doctorat en mensonge qui a fait reculer de nombreux projets structurants pour la Martinique.
En ce qui concerne le pont de Soudon, le temps nous a donné raison. Les travaux pour une opération durable n’ont jamais été lancés. La population a payé lourdement le retard pris pour une bonne réparation, que l’actuelle CTM a enfin programmée et partiellement réalisée. A réception des derniers travaux provisoires, nous avons entendu les premières déclarations concernant ces travaux qui nous ont laissés sans voix. Visiblement la méconnaissance des sols et du milieu est flagrante.
Comme pour Séguineau, Fond Saint-Jacques, la RN 9 et bien d’autres points noirs, dont le pont de Soudon, le débat reste ouvert. Il faudra chercher à comprendre pourquoi ce n’est pas ‘’dame Nature’’ qui est à l’origine de nos problèmes de sols, mais bel et bien ceux qui ne maîtrisent pas la géologie et ne surveillent pas les aménagements et ouvrages. En travaillant ces dossiers, nous avons découvert la disparition de certaines archives, ce qui ne facilite pas la vie des experts en charge de diagnostiquer ce pont.
Il nous a fallu de la patience pour démontrer à tous ceux qui ont trompé le Président de l’ancienne majorité de la CTM que pour Séguineau, Fond Saint-Jacques, le Galion et la RN 9, les tuyaux du réseau de transport de l’Eau sont à l’origine des mouvements de sols, contrairement à leurs allégations. Avec une bonne dose de sang-froid, nous avons démontré, avec des éléments factuels d’analyse de sols, que l’on a cherché à tromper la population avec des basses manœuvres électoralistes.
Disposant des derniers plans d’exécution des travaux de Séguineau, nous avons constaté que l’utilisation du tuyau existant sous la Rivière du Lorrain n’a pas été prise en considération alors qu’il est en parfait état. Pour ne pas se dédire, nos sachants techniciens s’obstinent à vouloir fouiller le lit de la rivière sans tenir compte de la loi sur l’eau qui protège ce milieu. Nous avons immédiatement alerté le Président de l’exécutif de la CTM.
Concernant les riverains de Fonds Saint-Jacques, nous sommes très inquiets. Ils devront être très vigilants pour faire face à la complexité de ce dossier qui inévitablement va déboucher sur de grandes déceptions. Sous couvert de la bonne générosité de ces victimes, d’importants travaux ont été réalisés sur leur propriété, sans les indemniser. Là encore il est plus facile de taper sur des citoyens sans défense, contrairement à un BALLY qui ne s’est pas laissé faire.
En conclusion, le manque flagrant de surveillance des tirants dans les murs de soutènements, d’observation, de diagnostic et d’entretien des ouvrages engendrant aggravation des désordres et grosses prises de risques, quand on observe tous ces comportements, nous ne sommes pas surpris par l’échec de nombreuses opérations de construction, ce qui nous oblige à poursuivre nos piqûres de rappel, afin de favoriser le retour du diplôme de bon sens de l’ingénierie Pour Une Martinique Autrement.
Pour l’association écologique PUMA
Le Président
Florent GRABIN