« Othello », un film d’Orson Welles

De Orson Welles
Avec Orson Welles, Michael McLiammoir, Robert Coote
19 septembre 1952 / 1h 35min / Drame, Romance
Date de reprise 23 avril 2014

Nationalités français, italien, marocain, américain

Synopsis:
À Venise, des noces ont lieu en secret entre le Maure Othello, général vénitien estimé par ses pairs, et la belle Desdémone, fille du sénateur Brabantio. Au fond de l’église, deux hommes se tiennent en retrait : il y a là Iago, l’officier d’Othello qui voue à son supérieur une haine incommensurable, et Roderigo, amoureux éperdu de Desdémone. Après leur union, Othello s’en va combattre la flotte turque, puis retrouve sa femme sur l’île de Chypre où il est nommé gouverneur. Le fourbe Iago est alors résolu à détruire le bonheur des jeunes mariés et va pour cela s’employer à manipuler leur entourage…

La presse en parle:
DVD Classiq
Othello conserve un rigueur et une unité impressionnantes quant au point de vue adopté sur la pièce de théâtre de Shakespeare. Car Othello, le Maure de Venise est la tragédie la plus riche en thèmes et l’une des pièces les plus complexes du dramaturge anglais, mettant en jeu de nombreuses thématiques et de sentiments humains contradictoires que l’on retrouve dispersés dans son œuvre complète : le dilemme entre passion et raison, la perte d’innocence, l’amour absolu dont la pureté mène à la mort, la haine de l’étranger, l’ambition dévorante, l’honneur, la manipulation, la vengeance, la jalousie, le choc des cultures entre militaires et civils, la lutte entre barbarie et civilisation…

Critikat
Pourquoi Iago est-il jaloux ? Par aigreur sociale ? Par impuissance ? Par amour pour Desdemone ? Pour Othello ? (le film n’interdit aucune de ses lectures). Qu’importe puisqu’à la fin, il ne reste que de la souffrance. L’homme souffre, c’est dans sa nature. Il souffre de l’existence même de l’autre. Il souffre par aliénation dont la jalousie n’est que la forme la plus violente et que Welles qualifiait de « maladie de la passion ». Et il n’y a pas de passion sans débordement, c’est-à-dire sans qu’elle touche également, d’une façon ou d’une autre, ceux qu’elle ne vise pas.

Télérama
Dans une scène prophétique au royaume des morts,s’ouvre la tragédie d’Othello. Welles donne une dimension de géant à ce personnage torturé.

Le blog du cinéma
Merveilleux par ses décors, ses lignes rectilignes et envahissantes qui affluent à l’image, charismatique par son casting irréprochable qui livre des performances majestueuses, OTHELLO d’Orson Welles n’en est pas moins une petite déception. La patte de génie du réalisateur s’est perdue dans la durée du tournage. Les idées de mise en scène, toujours novatrices et originales, s’éparpillent sur l’ensemble du film sans trouver une cohésion d’ensemble parfaite qui donnerait à l’œuvre son statut de chef-d’œuvre.

Sens Critique
Passionnelles et tumultueuses ! C’est ainsi que l’on pourrait qualifier les relations qui unissent Welles et Shakespeare. Après s’être penché sur le cas Macbeth, c’est dans l’adaptation de Othello que le cinéaste se lance cette fois-ci, avec la ferme intention de réaliser une œuvre digne de ce nom. Et là, c’est la poisse qui s’abat…