— Par Jean Samblé —
L’annonce récente de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français, concernant une nouvelle réforme de l’assurance-chômage cette année a ravivé les débats autour des politiques sociales et économiques en France. Alors que le déficit public pour l’année 2023 a été officiellement évalué à 5,5 % du PIB par l’Insee, une augmentation par rapport aux 4,9 % prévus, le gouvernement semble déterminé à prendre des mesures pour réduire les dépenses, principalement dans le domaine de la protection sociale.
Cette initiative, cependant, est loin de faire l’unanimité. Les justifications avancées par le gouvernement sont un faux-fuyant : les chômeurs ne sont en aucun cas responsables de la détérioration des comptes publics. Il est clair que la politique économique actuelle du gouvernement est en échec, et les réformes successives de l’assurance-chômage n’ont pas eu les effets escomptés sur l’emploi.
En effet, la réduction des droits des chômeurs, une constante de la politique macroniste, n’a pas contribué à améliorer le marché du travail. Au contraire, elle a plutôt entraîné un appauvrissement des personnes concernées. Ces réformes semblent être motivées par une logique d’économies budgétaires et de pression sur les demandeurs d’emploi pour accepter des postes précaires et sous-payés.
Par ailleurs il faut considérer toutes les catégories de chômeurs, notamment ceux exerçant une activité réduite (catégories B et C), qui sont souvent ignorés dans le débat public, a l’instar de la politique de communication du gouvernement, qui met en avant des chiffres sélectionnés pour masquer la réalité de la précarité.
Un aspect particulièrement alarmant de cette nouvelle réforme est son impact sur les seniors. Avec une durée maximale d’indemnisation réduite et les réformes des retraites en toile de fond, de nombreux chômeurs âgés risquent de se retrouver sans emploi ni allocation, ce qui représente un risque social et politique majeur.
Par ailleurs, la rhétorique gouvernementale sur les difficultés de recrutement est remise en question. Si certaines offres d’emploi restent non pourvues, cela est souvent dû aux conditions de travail et de rémunération inadéquates plutôt qu’à un manque de volonté des chômeurs. Les demandeurs d’emploi aspirent à des postes dignes et correctement rémunérés, conformes à leurs qualifications.
La nouvelle réforme de l’assurance-chômage suscite des inquiétudes légitimes quant à son impact sur les chômeurs, en particulier les seniors, et sur la stabilité sociale du pays. Il est crucial que les politiques économiques et sociales prennent en compte les besoins et les réalités des citoyens, au lieu de se concentrer uniquement sur des objectifs budgétaires à court terme.
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