— Par Emmanuelle Hirschauer —
Créé par un collectif d’associations, le mouvement « Nous toutes » veut organiser, sur le terrain, une « déferlante féministe contre les violences sexistes et sexuelles ».
Le planning familial, le Groupe F, Osez le féminisme !, le Mouvement du Nid, la Maison des femmes de Montreuil… Ces associations féministes et bien d’autres étaient réunies le 3 juillet dernier à la Bourse du travail, à Paris, pour bâtir les fondements du mouvement « Nous toutes ».
Etaient également présentes des militantes féministes de longue date, des représentantes de la société civile, mais encore des personnes intéressées par la question des violences faites aux femmes. En tout, une petite foule dont le projet est de croître pour former, le 24 novembre prochain, une « déferlante féministe contre les violences sexistes et sexuelles », dans la rue.
Le mouvement est parti de ce constat : depuis le mouvement #MeToo, ou #BalanceTonPorc dans sa version française, il n’y a pas eu de mobilisation collective sur le terrain, comme ça a été le cas dans d’autres pays, en Espagne, en Argentine ou encore au Chili.
Les violences faites aux femmes ne constituent pas un « microphénomène », rappelle Mélanie, membre de « Nous toutes », « c’est un phénomène d’ampleur ». « Une femme sur deux déclare avoir subi, au cours de sa vie, des violences sexuelles », rappelle-t-elle. Des lois auront beau exister, tant que les mentalités n’auront pas changé, les choses n’iront pas dans le bon sens.
D’où cette volonté de créer un raz-de-marée dans les rues. Objectif pour l’heure : mobiliser un maximum de volontaires qui rejoindront les rangs de ce projet naissant, à la rentrée. Avec, donc, en ligne de mire une grande mobilisation prévue le samedi 24 novembre, veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Emmanuelle Hirschauer
Source : L’Obs