Dans une tribune, 44 établissements dénoncent la stratégie « discriminatoire » que représente l’augmentation des droits universitaires pour les étrangers.
Les oppositions à la hausse des frais d’inscription des étudiants étrangers en France se multiplient dans le milieu universitaire. Mercredi, c’est le conseil d’administration de l’Association nationale des écoles supérieures d’art ( ANDEA) qui s’est exprimé dans une tribune publiée par le journal Le Monde.
Regroupant ainsi 44 établissements, l’association dénonce une stratégie «discriminatoire», surtout envers les étudiants issus de pays d’Afrique. «Ce qui apparaît est une règle économique de base : modifier la clientèle par le prix de l’objet (une inscription à 2 770 euros au lieu de 170 en licence, de 3 770 euros au lieu de 243 en master et 380 en doctorat), écrivent les signataires. Les étudiants africains peuvent, a minima, se sentir les laissés-pour-compte de cette nouvelle stratégie.»
En outre, l’Association nationale des écoles supérieures d’art exprime son refus de participer à cette démarche, tant qu’elle ne sera pas augmentée «d’une véritable politique concertée avec les pays extra-européens en question», au moment où la France entreprend par ailleurs une restitution du patrimoine culturel africain aux pays concernés.
«Plutôt que de commencer par installer des barrières économiques, nous multiplierons les passerelles artistiques et nous ferons en sorte de continuer d’accueillir les futurs artistes, designers, créatrices et créateurs venant d’Afrique, mais aussi d’Asie, du Moyen-Orient, d’Amérique du Sud, etc.», ajoute l’association.
En prenant position contre cette hausse de frais d’inscription, les écoles d’arts en France rejoignent les universités Le Mans, Paris III et Montpellier dans leur refus de s’aligner sur cette nouvelle grille tarifaire, pointant du doigt notamment l’aspect unilatéral de cette décision ainsi que les aspects discriminatoires qu’elle revêt.
Source : Yabiladi.com