Quand des organisations syndicales tournent définitivement le dos à toute éthique humaniste, et ne sont mues que par le dogmatisme écervelé et la haine, alors ce sont des organisations moribondes. Trop, c’est trop !
— Collectif —
Depuis quelques jours, après avoir échoué à faire aboutir leurs revendications sur l’abrogation de la loi sur l’obligation vaccinale des professionnels de santé, le collectif des organisations en lutte a décidé à nouveau d’entraver la libre circulation des soignants et des patients à l’entrée du CHU de Pointe-à-Pitre. Mais, loin de se contenter de protester pacifiquement, certains éléments extrémistes de ce collectif ont gravement porté atteinte, une fois de plus – la fois de trop ! –, à la sûreté et la dignité des personnes et des biens de l’hôpital : agressions physiques, menaces de mort, insultes, dégradations de véhicules des personnels soignants, saccage de bureaux et de matériel ! Le directeur du CHU, M. Gérard COTELLON, déjà très éprouvé par des menaces répétées à son encontre depuis le début du mouvement, a été une nouvelle fois particulièrement visé par ces attaques.
Comment peut-on encore prétendre défendre la santé de nos compatriotes quand par de tels actes de terreur on met délibérément la vie des Guadeloupéens en danger, en empêchant notamment l’accès de certains malades au CHU ? Ne devient-on pas alors les premiers responsables de la dégradation de la sûreté et de la qualité des soins dans les établissements de santé à l’approche de la 5e vague épidémique ? N’oublions pas en effet que plusieurs médecins ont déjà démissionné du CHU suite à ces violences répétées. Nous souhaitons rappeler ici que le respect et la protection des soins de santé est un impératif auquel il ne faut jamais déroger. Ce principe est garanti par le droit international humanitaire, même dans les situations de guerre. Nous, membres de la société civile, issus de tous les milieux socioprofessionnels et en dépit de nos différences d’opinions politiques : − Condamnons avec la plus grande indignation et fermeté, ces actes odieux commis par des individus sans foi ni loi ! − Affirmons notre consternation face à l’absence de toute condamnation de la part du collectif en lutte : Dans un tract en date du 16 décembre, les organisations n’ont eu aucun mot bienveillant à l’attention des soignants du CHU. Ces organisations réitèrent leur déni de la réalité sur les causes du drame sanitaire dû au covid-19 en Guadeloupe, renvoyant les responsabilités sur les élus locaux et l’Etat, mais sans jamais faire leur mea culpa ! Nous disons fermement NON à celles et ceux qui souhaiteraient nous entraîner dans une forme de « suicide collectif » ! C’est pourquoi nous appelons l’ensemble du peuple guadeloupéen à marquer publiquement son indignation en signant cette pétition.
Premiers signataires : Jener Bedminster (philosophe), Alex Bissainte (syndicaliste enseignant), Marcel Bride (architecte), Jacky Dahomay (philosophe), David Dahomay (fonctionnaire territorial), Franck Desalme (chef d’entreprise), Sonia Deriau-Reine (enseignante), Danièle Devillers (ancienne haut fonctionnaire), Harry Diado (responsable d’association), Dominique Domiquin (artiste musicien), Alex Doquet (responsable d’association), Jocelyn Durizot (journaliste), Michel Eynaud (médecin), Claude Guilliod (ancien syndicaliste), Greg Germain (acteur), Elisabeth Gustave (enseignante), Béatrice Ibéné (vétérinaire), Bruno Jofa (architecte), Laurence Joseph Theobald (avocate), Nathalie Laul (consultante), Delphine Lauricella (enseignante), Happy Lewis (trompettiste), Danielle Minatchy (météorologue), Rosan Monza (artiste musicien), Stéphanie Mulot (sociologue), Serge Nirelep (chef d’entreprise), Jacques Paul (enseignant), Eric Picord (journaliste), Michel Reinette (journaliste), Pierre Reinette (ancien haut fonctionnaire territorial), Viviane Rolle-Romana (psychologue), Corinne Sainte-Luce (médecin), Christian Saad (universitaire), Mario Varo (responsable syndical), Georges Vila (enseignant retraité).