Madiana : jeudi 25 février 2016 à 19h30
Film d’Ida Panahandeh – 1h44 – 2015
Synopsis
Nahid, jeune divorcée, vit seule avec son fils de 10 ans dans une petite ville au bord de la mer Caspienne. Selon la tradition iranienne, la garde de l’enfant revient au père mais ce dernier a accepté de la céder à son ex femme à condition qu’elle ne se remarie pas. La rencontre de Nahid avec un nouvel homme qui l’aime passionnément et veut l’épouser va bouleverser sa vie de femme et de mère.
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Dans “Nahid”, présenté à Cannes à Un Certain regard, la cinéaste iranienne fait le portrait d’une femme qui lutte pour sa liberté. Ses maîtres, ses inspirations, son parcours, ses envies… questionnaire premier film.
C’est l’effet Cannes, un état de fatigue et d’hypersensibilité maximale qui met tous les festivaliers sans dessus dessous : à la neuvième minute d’un entretien qui en dure une vingtaine, la cinéaste iranienne Ida Panahandeh, 36 ans, a tout à coup la voix qui se brise en évoquant son père, disparu alors qu’elle avait huit ans, que sa mère lui a toujours décrit « comme un homme très talentueux ayant emporté ses talents avec lui… » La traductrice verse une larme. Tout le monde se tait, un ange passe. Pourtant, la petite Ida (dire Aïda, comme chez Verdi) est solide, à l’image de son premier film, Nahid (Un Certain regard, candidat à la Caméra d’or), portrait efficace d’une femme en marche, qui lutte tant bien que mal pour garder sa liberté et la garde de son fils, chronique de la difficile autonomie des femmes iraniennes. Tourné à Anzali, une ville côtière peu vue au cinéma – « parce que tous les cinéastes iraniens habitent Téhéran… » –, où, gamine, la réalisatrice, passa ses vacances, Nahid évoque par ses surprises procédurières, propres à l’Iran (notamment la notion de « mariage temporaire »), les films d’Asghar Farhadi. Mais Ida Panahandeh a d’autres maîtres…
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