Jeudi 20 juillet à 14h & 16h
Mercredi 26 juillet à 10h & 12h ( Gratuit sur inscription)
Découvrez les merveilleux récits du Voyage et des Jardins de la Mauny lors de notre événement spécial, intitulé « Moment de contes ». Rejoignez-nous les 20 et 26 juillet pour une expérience captivante animée par Déborah Bontemps et Daniel Cibrelus de l’AMI.
L’événement se déroulera à Maison La Mauny, un lieu emblématique du patrimoine martiniquais. Evadez-vous dans un cadre enchanteur.
Activité accessible à partir de 6 ans sous réservation via Bizouk. Places disponibles limitées. Vous pouvez ramener vos chaises pliantes.
Nous avons prévu plusieurs sessions (durée : 1h) :
· Le jeudi 20/07 : 1 session à 14h (Contes du Jardin) + 1 session à 16h (Contes Créoles) (Séances complètes!
· Le mercredi 26/07 : 1 session à 10h (Contes du Voyage) + 1 session à 12h (Contes Créoles)
À très bientôt !
Adresse : Maison La Mauny, Rivière-Pilote 97211, Martinique
Pour plus d’infos : 06 96 41 96 17 (message WhatsApp uniquement)
Le conte aux Antilles joue un rôle primordial dans la culture orale. Issu des transhumances forcées, la culture orale à travers la pratique du conte aux Antilles revêt une dimension forte : elle est la littérature orale, ou plutôt l’oraliture. Contrairement aux contes occidentaux, le conte créole est imprégné du contexte socio-historique dans lequel il se développe et ainsi, en arrière-fond les croyances et le système social, ici le modèle de l’habitation-plantation, tissent une toile qui permet, dans ce contexte, de saisir le conte. Néanmoins, loin de se réduire à ces dimensions d’interprétation, le conte antillais à travers tout un système symbolique est garant de la connaissance, support même des enseignements qui se transmettent de génération en génération et ainsi le conte créole est la forme que revêtent les enseignements.
Histoire et origine du conte antillais
Le conte utilisé comme moyen d’éducation en Afrique connaît un essor dans la littérature antillaise. En effet, avec l’esclavage, les Africains ont été forcés à quitter leurs lieux en ce sens emportèrent avec eux la tradition africaine dans leurs nouvelles localités. Les Antilles, colonisées par les Espagnols, les Anglais et les Français, furent pendant plus de trois siècles le lieu de destination des esclaves de la traite des Noirs. Issu du conte africain originel, le conte antillais fut l’un des rares modes d’expressions ayant permis aux esclaves puis à leurs descendants d’exprimer leurs sentiments et leurs révoltes à l’égard de la société coloniale2. Cette tradition du contage perdure, surtout à l’occasion d’événements particulièrement tragiques. Lors des veillés funéraires, l’entourage du défunt se réunit en cercle, près de la maison où le corps est exposé. Les conteurs se succèdent jusqu’au lever du jour et relatent aux enfants et aux adultes des histoires où des anecdotes sur la vie du disparu. Entre ces récits, on chante, on lance des devinettes. Au petit jour, les flambeaux s’éteignent et chacun se retire après un bref passage auprès du défunt. Le conte ne se disait qu’en créole. Pour maintenir l’attention, les conteurs interrompaient leurs récits par des retentissants : “yé krik”, ou bien, plus loin dans le conte, “yé mistikrik”. Les auditeurs répondraient en chœur : “yé krak”, ou bien “yé mistikrak”. De temps en temps, il lançait : « est-ce que la cour dort?”, “non la cour ne dort pas” répondait-on en chœur, “si la cour ne dort pas, qu’elle écoute encore ce que je vais raconter”, et le conteur poursuivait sa prestation. Le conteur met en scène des personnages et des animaux qui parodient des personnages humains en rapport avec la société esclavagiste. Le conte créole était pour les esclaves une distraction mais aussi un exutoire, un moyen de résistance à l’oppression, une manière de s’exprimer, comme la musique et la danse.