— Communiqué de Culture Égalité —
Dénoncer ! Oui, !! Dénoncer encore et toujours toute atteinte à la liberté, aux droits les plus élémentaires des femmes, en quel que lieu qu’elles se trouvent, c’est cela notre vocation.
Les droits des femmes, de façon générale, restent précaires voire menacés. Nous devons rester vigilantes. La preuve : en Afghanistan, l’histoire se répète avec ce retour des Talibans au pouvoir.
Répondant à l’appel à la mobilisation internationale en solidarité avec les femmes afghanes et le peuple d’Afghanistan lancé par la Marche Mondiale des Femmes, l’association Culture Égalité, le Mouvement du Nid et l’association Kap Caraïbe, se sont mobilisées ce mercredi 1er septembre, sur le front de mer de Fort-de-France. Environ une quarantaine de personnes réunies, dans le respect des gestes barrière. Avec des banderoles violettes aux inscriptions féministes, des pancartes exigeant le respect des droits des femmes et une seule volonté : élever leur voix afin de manifester leur solidarité avec les femmes Afghanes, qui, depuis ce funeste dimanche 15 août, redoutent l’utilisation de la charia contre leurs libertés : interdiction de travailler, de se déplacer seule, mariages forcés, port de la burqa…
D’une seule voix, les personnes présentes ont dit leur indignation face à la souffrance et à l’atteinte à la dignité des Afghanes. Elles ont souligné la nécessité absolue, malgré l’éloignement, de porter leur soutien à ces femmes qui redoutent anéantissement de leurs droits.
Des prises de paroles de femmes en colère, amplifiées par une interprétation artistique très émouvante, pleine d’engagement, de deux danseuses, Murielle BEDOT et Kett LOUIS-ELISABETH, qui portaient chacune une cagoule noire très explicite et étaient accompagnées au violon par Alain GRAVIER.
Difficile, après ce moment « suspendu » de reprendre la parole pour dire combien il est important de porter un soutien sans faille aux femmes Afghanes, et pour exhorter la Communauté Internationale à les accueillir sans condition.
De façon unanime et en plusieurs langues, les membres des différentes associations ont scandé leur refus de la stigmatisation des femmes en général : « Konba tout fanm, sé konba-nou ».
Une manifestation pleine d’émotion et de chaleur, sous le signe de la solidarité, qui a vu son terme imposé par le couvre-feu, toujours en vigueur.
Les milliers de kilomètres qui nous séparent des femmes d’Afghanistan, ne représente pas pour nous un frein à la sororité… Chaque fois que les droits des femmes seront mis en danger, chaque fois qu’il y aura oppression féminine, les féministes que nous sommes se feront entendre.
Car « le féminisme ne se résume pas à une revendicaOon de jusOce…. C’est aussi à la promesse, ou du moins l’espoir d’un monde différent et qui pourrait être meilleur » Benoite GROULT
Agnès pour Culture Égalité