Le journal « Révolution socialiste », du G.R.S., nous parvient maintenant. en version texte. Voici le n° 211 du 26 juillet 2021
Ce que nous avons écrit ici-même est devenu un lieu commun. La défiance à l’égard de la macronie, plus forte encore dans les colonies que dans leur métropole, est un des problèmes créés par le pouvoir lui-même. Le système présidentiel qui ramène tout à l’Exécutif, à son chef et donc qui cristallise et personnifie les oppositions, ne fait qu’accentuer les choses.
L’outrance verbale est souvent l’indice d’une défaite de la pensée. Elle va souvent avec les simplifications abusives et la substitution de l’émotionnel au rationnel. La répétition en cœur de l’expression «dictature sanitaire» mérite à cet égard d’être interrogée. Si c’est une «dictature » il vaudrait mieux dire qu’elle est anti-sanitaire ! Car qu’y a t il de sanitaire dans la gestion de la crise par Macron ? Les mensonges du début, comme la volonté de passer en force aujourd’hui, vont clairement à l’encontre de l’impératif sanitaire. . Nous avons souhaité depuis longtemps que l’exigence sanitaire fut moins facultative du côté du pouvoir !
C’est bien pour ça qu’il faut imposer à Macron une retraite en rase campagneRien n’est plus urgent dans cette perspective que de contrecarrer les manœuvres de division entre pro et anti-vaccins. Les propos, les attitudes, les excommunications qui suintent à cet égard font le jeu du gouvernement qui a beau jeu de rejeter ses opposant-e-s les plus déterminé-e-s dans la catégorie des obscurantistes qui existent évidemment bel et bien
La victoire contre Macron n’est pas seulement nécessaire. Elle est possible. Imposer à toute une population de perdre son travail, sans qu’elle en approuve le motif, est impossible si la résistance se donne un minimum de détermination et de méthode.
La division à vaincre n’est pas seulement entre les anti et les pro. Elle peut se nicher aussi dans les sectarismes habituels, les refus de mettre l’intérêt général au-dessus des querelles de boutiques, de doctrines, d’égos. Le piège est tendu et les enjeux sont réels.
Nous, en tant que composante du mouvement ouvrier, nous savons sur quelles bases nous nous mobilisons. NOTRE . SANTÉ AVANT . LES PROFITS ! La définition d’une stratégie de lutte contre le Covid négociée par la société et non imposée par les diktats du prince, la mise à plat des problèmes dans la transparence et la controverse scientifique, le rejet de toute manœuvre pour utiliser la crise sanitaire comme arme pour réduire les droits et les acquis de nous, qui sommes en bas, à gauche, au profit des cliques en haut, à droite !
Retrait du pass sanitaire et de l’obligation vaccinale !
Derniere heure !
La décision du parlement concernant le licenciement pour absence de vaccin est très symptomatique de l’ensemble des mesures prises par le dit parlement. C’est un pas en arrière quant au plan scélérat envisagé, histoire de désamorcer un mouvement ascendant mais une ruse assez grossière dans la mesure où la suspension du contrat de travail (et donc du salaire !) est maintenue.
Le piège serait de croire que tout est joué, que la messe est dite. Awa ! Ce recul est un encouragement à poursuivre jusqu’à la victoire !
Encore et à nouveau des hauts faits des forces «de l’ordre».
Un an après les scandaleuses brutalités policières de l’affaire Kéziah, on est à nouveau confronté aux méfaits des pandores.
Ici c’est une habitante du centre ville foyalais qui filme l’acharnement ahurissant de gendarmes sur un adolescent coupable de s’être trouvé sur leur chemin à l’angle des rues Lamartine et Isambert
Là ce sont des policiers qui s’illustrent par une lâche agression d’une militante coupable d’avoir filmé une interpellation musclée au bord de mer.
Ailleurs encore, c’est l’impatience de lanceurs de grenades lacrymogènes s’affranchisantt allègrement de l’obligation des trois sommations réglementaires.
Le service après vente de ces prouesses est assuré comme bien souvent par l’inévitable responsable du syndicat Alliance-Police. Comme d’habitude, ce dernier réclame des moyens supplémentaires pour la police, mais n’a pas un mot sur les méthodes de certains de ses collègues, pas l’ombre d’une démarcation face aux pratiques de gangsters utilisées pour faire régner l’ordre des puissants par ces « fonctionnaires »
Ce n’est pas par ce biais que le « syndicalisme policier » se fera prendre en considération!
Actualités cubaine et colombienne.
Les manifestations du 11 juillet à Cuba ont fait la une des journaux. La révolte n’est pas banale. La revue en ligne Communistas éditée par des communistes critiques cubain-e-s attribue ces actions à trois sources : les organisations contre-révolutionnaires financées par les USA, la protestation de groupes d’intellectuels contre la censure, et surtout le mécontentement lié à la pénurie de produits de base (dont des aliments) conséquence du blocus étasunien et l’inefficacité de la bureaucratie d’État. Nous condamnons bien entendu le blocus contre Cuba ; avec beaucoup d’autres nous en exigeons la fin. . Nous ne saurions pour autant approuver la répression frappant les protestataires.
Nous tenons aussi à souligner l’écart existant entre le traitement par la presse de cette actualité cubaine et son quasi silence sur la barbarie qui écrase le peuple voisin de Colombie. Face à la colère des jeunes, des chômeurs et des travailleurs/ses de Colombie, le bilan de la répression du pouvoir est effarant. La grève nationale des 28 et 29 avril et ses suites ont abouti à 75 morts, 83 éborgné-e-s, 1468 cas de violences physiques, 1832 emprisonnements arbitraires, 28 dénonciations de violences sexuelles par les forces de repression, 346 personnes disparues en date du 26 mai.
Tout commentaire est superflu.