— Par Robert Saé du CNCP —
La conviction que je voudrais partager avec vous aujourd’hui, vous qui êtes l’avant-garde de notre Peuple dans ce combat crucial et tellement difficile que nous menons actuellement, c’est que nous avons là l’occasion de remporter une victoire décisive pour l’histoire de notre pays.
Il est vrai que, dans notre population, règne l’impression de ne pas savoir comment tout cela finira; On se sent pris en étau entre les réelles inquiétudes que fait peser la pandémie de COVID 19 et la certitude que la politique menée par les autorités françaises est mauvaise. Aucune fraction des couches populaires n’a de garantie sur les lendemains qui s’annoncent. Quelle assurance avons-nous de pouvoir nourrir nos familles demain, puisque, au nom de l’ultralibéralisme, les gouvernants remettent en cause les statuts et les droits conquis grâce aux luttes de nos aînés ? Ils systématisent la précarité du travail, sabotent les services publics, le système des retraites et d’indemnisation du chômage, dans un contexte où la hausse du coût de la vie est tout simplement démentielle.
Qu’adviendra-t-il de nos enfants avec cette scolarité en pointillée commanditée à l’aveuglette par un gouvernement qui laissent ses comparses déverser massivement à leur intention une sous-culture violente et déshumanisante dans ses jeux vidéos et autres médias? D’une façon générale, et cela plus encore qu’avant la crise sanitaire, le monde économique local se plaint de «ne pas avoir de visibilité» quant aux politiques gouvernementales. Mais en réalité toute personne sensée sait que nous allons droit dans le mur.
Eh bien, chers compatriotes, dans un tel contexte, il est essentiel que nous nous inspirions de ce sage proverbe que nous a donné notre Mère Afrique :
«Si tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens!»
D’où venons-nous, en vérité? -Nous sommes les héritiers d’un peuple qui s’est forgé dans la résistance contre la barbarie esclavagiste et qui a su y mettre fin par la révolte de mai 1848. -Nous sommes les héritiers de ceux qui, en septembre 1870, se sont insurgés contre un appareil judiciaire qui servait l’ordre colonial raciste, contre l’impossibilité qu’ils avaient de se déplacer sans un livret, contre leur surexploitation sur les habitations. Une insurrection que l’armée française a écrasée en décimant la population, en brûlant les cases, en détruisant les jardins, et en tuant le bétail. Des dizaines de nos aînés en ont payé le prix fort en étant fusillés ou envoyés au bagne ! -Nous sommes les héritiers de ceux qui en 1953 ont mené une grève de trois mois pour imposer que cesse la discrimination instituée par « les lois de la République Française» et qui privait les Martiniquais des traitements dont bénéficiaient les fonctionnaires venant de l’autre bord! Au prix d’énormes sacrifices, ces aînés ont remporté une victoire qui a eu des conséquences spectaculaires dans la société martiniquaise. -Nous sommes les héritiers de ces milliers d’ouvriers et ouvrières agricoles dont la sueur et le sang ont fertilisé notre pays ne recevant en retour que mépris et répression. Chacune de leur grève se concluait par des fusillades avec leur cortège de morts et de blessés et cela jusqu’en 1974 où, parce qu’ils réclamaient le SMIC et l’interdiction des produits toxiques dans les bananeraies, l’armée française a abattu deux de nos frères et blessé grièvement une dizaine d’autres. Cette fois là, leur sacrifice a permis aux travailleurs d’améliorer sensiblement leurs conditions de vie.
Chers compatriotes, notre peuple ne doit son existence qu’aux luttes incessantes qu’il a menées contre un pouvoir colonial barbare et c’est cela qui doit nous indiquer où nous devons aller et quel chemin emprunter !
Notre devoir est de nous dresser, comme nos aînés l’ont fait, contre les lois scélérates du pouvoir colonial et de dénoncer les collabos qui nous intiment l’ordre de nous agenouiller…parce que « c’est la loi » ! Comme nos aînés, nous devons contribuer à l’émancipation de notre Peuple et, comme eux, accepter les sacrifices que nécessite la lutte. N’en déplaise aux larbins, la résistance à l’oppression est un droit naturel et inaliénable !
L’enjeu de la confrontation qui nous oppose actuellement au gouvernement et à ses administrations est fondamental: Ce n’est pas d’une simple lutte contre des mesures liberticides qu’il s’agit. S’il est vrai que nous devons mener la bataille contre la prise en otage de notre corps que cachent l’obligation vaccinale et le passe soi-disant sanitaire, il est surtout question d’enrayer une dynamique globale de fascisation de la société mise en œuvre pour écraser les luttes populaires qui se multiplient sur toute la surface de la terre et bousculent les prédateurs irresponsables qui font peser sur la planète et sur toute l’humanité des risques de destruction.
Réalise-t-on vraiment où nous a déjà mené leur dictature économique ?
«Être compétitifs! Attirer les investisseurs ! Savoir se vendre ! Rentabiliser nos atouts ! Conquérir des marchés » : Voilà les « vaccins » économiques que les maîtres du système ont imposé au monde soi-disant pour combattre la dite « crise économique ». Où tout cela a-t-il mené ?
– Les inégalités sont de plus en plus criantes : Pendant que 8 individus détiennent des richesses équivalentes aux ressources de la moitié de la population mondiale, pendant qu’en une année les profiteurs du système planquent 13.000 milliards de dollars dans des paradis fiscaux (chiffres de l’an dernier), le lot de l’écrasante majorité des habitants de la terre, c’est le désespoir, la misère et les maladies.
-Le changement climatique qu’intensifie la prédation productiviste génère de plus en plus de catastrophes environnementales dévastatrices. Les conséquences de celles-ci sont la mort de millions d’êtres humains, le déplacement massif de populations et des crises alimentaires mondiales majeures qui pointent à l’horizon. Pourtant, malgré la débâcle, ceux qui, quand nous dénoncions leurs solutions perverses, nous taxaient « d’idéologues passéistes » continuent à ne jurer que par l’ultralibéralisme ! Pire, ce sont les mêmes qui vilipendent tous ceux qui refusent d’avaler les bobards qu’ils servent maintenant pour imposer leur dictature sanitaire !
Aujourd’hui, ils voudraient nous persuader que la seule solution envisageable pour surmonter la « crise sanitaire », serait de nous fier aux affirmations des délinquants à col blanc qui dirigent l’industrie pharmaceutique !
Comme s’ils ignoraient la malfaisance des multinationales dont les lobbies corrompent les gouvernements et des pseudo-scientifiques qui publient des études mensongères dans les revues autorisées ! Comme s’ils ignoraient que ces Pfizer et autres sangsues, qu’ils présentent comme les sauveurs de l’humanité, font des expérimentations sauvages et mortifères en Afrique et en Asie, ne produisent pas de médicaments quand ceux-ci ne sont pas rentables et s’octroient des marges scandaleuses sur ceux qui permettent de soigner les maladies les plus graves. La tapageuse campagne menée à l’échelle internationale concernant la crise du COVID n’a qu’un seul but : fourguer un produit qui leur rapportera durablement des bénéfices astronomiques. Pour preuve, jamais une telle campagne ne sera organisée pour combattre le paludisme qui tue 1,2 millions de personnes chaque année. Cette maladie concerne essentiellement des pays du tiers-monde exploités par les impérialistes occidentaux et l’investissement ne serait pas rentable !
Pour forcer l’addiction de la clientèle à leurs nouveaux produits, tels les dealers qui offrent la première dose aux futurs camés, les multinationales ont missionné les gouvernements afin qu’ils distribuent la première injection avant d’imposer toutes les autres. C’est cela qui explique la campagne de propagande anxiogène irresponsable orchestrée dans leurs médias, ainsi que la vaste manipulation des chiffres à laquelle nous avons eu droit. A ce propos, réaffirmons cette incontestable vérité : les centaines de décès que nous avons eu a déplorer pendant la crise en Martinique ne sont pas dues au fait que les gens n’étaient pas vaccinés, mais au fait que les structures hospitalières avaient été sabotées par les autorités françaises et, surtout, au fait que les malades n’ont pas été correctement soignés. L’offensive menée contre l’usage de plantes médicinales et contre la prise de médicaments ayant permis de freiner la pandémie dans certains pays, n’a pour but réel que d’assurer aux multinationales pharmaceutiques une mainmise maffieuse sur le « marché» de la santé. Après des dizaines de milliers d’années d’utilisation des plantes médicinales par les peuples, voilà qu’on entend leurs autorités sanitaires décréter que celles-ci, « n’ont pas fait leurs preuves », qu’elles ne sont pas homologués et que leur usage est interdit ! Venant de la bouche de ces mêmes autorités qui avaient avalisé la mise sur le marché du Médiator, cela est particulièrement abject. En tout cas il n’est pas question que nous obéissions à leurs injonctions !
Quand à ce fameux « Conseil de l’Ordre » qui menace les professionnels de la santé de radiations et de poursuites pénales, il ferait bien de se regarder dans un miroir. Faut-il vous rappeler que ce « Conseil de l’Ordre des Médecins » a été institué sous le régime de Vichy, époque où il a été un agent de la discrimination des juifs. Mais, dira-t-on, c’est le passé et il a été refondé après la guerre. Alors, parlons du présent : Les donneurs de leçons en citoyenneté du Conseil de l’ordre des médecins pourraient-ils nous parler du rapport « accablant » de la Cour des comptes de décembre 2019 qui pointe du doigt ses comptes « souvent incomplets et insincères et les sanctions trop tardives contre des faits d’agressions sexuelles. » Evidemment, les médias aux ordres se sont bien gardés de nous indiquer que 26 syndicats de médecins et associations de patients ont lancé une pétition pour exiger la dissolution de ce « Conseil de l’Ordre » lui reprochant d’être « inutile et nocif » et de « protéger des professionnels de santé corrompus et maltraitants »
Et puis vous, personnel de santé, qui avez vos diplômes ; qui vous dépensez sans compter pour soigner notre peuple, qui n’avez ni jours fériés, ni congés réguliers, dont les revenus sont ponctionnés à hauteur de 60 % par le fisc et leurs organismes de protection sociale, ceci pour des retombées inconséquentes, vous qu’hier, les hypocrites d’en haut applaudissaient et présentaient comme des héros, vous devriez accepter les diktats de ces caciques ! Il ne saurait en être question ! Il faudra qu’ils capitulent et rendent des comptes !
Quant à la clique des arrogants qui prétendent donner aux récalcitrants des leçons de citoyenneté, constatons qu’ils ne font guère recette, car la vérité continue à « monter l’escalier ». Leur parade consistant à traiter de « fakenews » toute information démasquant les supercheries du pouvoir colonial ne convainc pas grand monde. Ils se font servilement les relais de la propagande gouvernementale pour des intérêts inavouables, mais ils savent aussi bien que nous :
1-qu’il est illégal d’imposer des produits en cours d’expérimentation et que le vote par la majorité parlementaire du «Président des riches » ne peut prévaloir sur le droit fondamental au libre consentement ;
2-que leurs « injections » n’empêchent pas d’être contaminé et contaminant et que, dans ces conditions, faire un tri pour autoriser ou pas des personnels, tous professionnellement formés à la lutte contre la propagation des agents pathogènes, à entrer dans leur service, est une mesure dictatoriale et injustifiable.
3-que le vrai problème n’est absolument pas celui de la « surchauffe des hôpitaux » mais c’est celui du sabotage des services publics de santé par le gouvernement et les ARS, en particulier avec la diminution du nombre de lits et la fermeture des établissements de proximité.
4-que les irresponsables et les criminels se trouvent dans les rangs de ceux qui annulent des rendez-vous que les patients ont obtenu après des mois d’attente et qui déprogramment des opérations, entraînant, en toute connaissance de cause, l’aggravation des pathologies et l’augmentation du nombre de décès. Tout cela parce que l’anticipation était le cadet des soucis des autorités;
5-que dans leur volonté de dompter les opposants à leur projet politique et en interdisant aux personnels de santé de tous les secteurs d’exercer leur mission, ils révèlent un profond mépris du droit au soin des Martiniquais et Martiniquaises;
6-que déclarer, sous prétexte qu’ils seraient de « confort », le non remboursement de tests est une hérésie quand on prétend lutter contre une pandémie. De nombreux pays ont pu maîtriser celle-ci parce que leur gouvernement a développé des campagnes massives de test dans tous les quartiers, ceci leur permettant de suivre efficacement l’évolution de la situation.
L’argument du coût de l’opération est mercantile et méprisable. Il faut rappeler, au passage, qu’il avait déjà été utilisé pour dérembourser des médicaments permettant de traiter des maladies cardiaques graves, médicaments, eux aussi, déclarés de « confort ». Mais, en réalité, l’objectif de cette mesure est surtout de contraindre les gens à se faire vacciner.
L’instauration de la vaccination obligatoire et du passe sanitaire qu’ils prétendent être la « seule solution pour reprendre une vie normale » n’est, à vrai dire, qu’une manœuvre pour soumettre l’ensemble de la population à la fascisation de leur système. Au bout du compte leur dictature sanitaire n’est qu’une barbarie de plus et nous devons la combattre avec détermination. Nous sommes déjà montés au front et nous avancerons tant que leurs projets criminels n’auront pas avorté. Nous devons toutefois prendre conscience que la bête blessée est toujours plus dangereuse et notre stratégie pour la combattre doit être sans faille.
-Ils font tout pour nous diviser, faisons tout pour consolider notre unité. Déjà, les employés d’ EDF , les pompiers, les chauffeurs de taxi, les motards, les dockers et beaucoup d’autres ont montré le chemin. Mais c’est tout notre Peuple qui doit faire bloc aujourd’hui car nous sommes à la croisée des chemins.
La gravité de la situation exige que nous surmontions tous les différents familiaux, que nous tournions le dos à toute querelle politicienne et à tout chauvinisme de groupe, pour affronter ensemble, l’ennemi commun. Et pour commencer, consolidons l’unité au sein de nos familles en expliquant à nos enfants la situation et la nécessité de faire, eux aussi ,des sacrifices afin qu’ils soient fiers d’aller dire à leurs camarades dans leurs écoles « Mes parents résistent à la dictature et je les aide ! »
-Ils appliquent la tactique du pourrissement, organisons-nous pour mener une lutte de longue durée sur tous les fronts : Ils espèrent nous mettre à genoux en nous privant de nos moyens de subsistance. Faisons leur échec en reprenant la main sur nos vies et en ressoudant le tissu social. Impulsons des réseaux économiques et solidaires dans nos familles et nos quartiers. Saisissons l’occasion pour changer nos pratiques de vie et de consommation. Que les infirmiers et infirmières résistants qui sillonnent tous les recoins de notre pays , que les bénévoles qui animent les associations dans tous les quartiers se mobilisent pour impulser notre propre lutte contre le covid 19 en portant, par exemple, l’information sur les moyens de booster son immunité, de lutter contre la malbouffe et l’obésité etc.
-Ils utilisent leur appareil judiciaire pour briser notre mouvement ; mobilisons nous pour bloquer leur système et préparons la contre offensive sur le plan juridique. Aujourd’hui, ils sont à la manœuvre mais, en durant, notre mobilisation pourra bloquer leur machine. Viendra alors le temps de la contre-offensive sur le plan juridique, car le droit du travail a été violé, le droit au libre consentement face à une expérimentation a été violé, le droit au secret médical a été violé, le droit à enterrer dignement ses proches décédés et à faire son deuil a été violé.Le moment venu l’État, le Préfet, l’ARS, le Conseil de l’Ordre des Médecins et tous ceux qui ont participé à la violation de nos droits fondamentaux devront rendre des comptes. C’est dès maintenant que doit s’organiser l’offensive sur le plan judiciaire et cela au niveau international, car on ne saurait faire confiance aux tribunaux français qui sont à la fois juge et partie.
Géryé, gérièz, Tjè nou blendé ! O konba ! Sé atchèlman pou maté kat-la pas pli ta ké tro ta !
Robert SAE, militant du CNCP 22 octobre 2021