Martinique terre d’accueil? Pas pour tout le monde…

—Par l’Asosiyation Solidarité Karayib (ASSOKA)

asille_demandeLa Martinique terre d’accueil, le pays des revenants et des revenantes pour certains et pour certaines.
Les immigré-e-s des pays de la Caraïbe ne partagent certainement pas cette douce réalité…
La Martinique, comme la France d’ailleurs, est loin d’avoir atteint un taux d’immigration critique qui pourrait expliquer une politique des pouvoirs de la préfecture envers les personnes d’origine étrangère.

Chasser l’étranger, l’étrangère par une « mesure d’éloignement » ( ???) est une politique très présente allant jusqu’à ne pas respecter les droits de ces personnes, voire faire preuve d’humanité.

En effet l’ASSOKA a eu connaissance que, depuis des semaines, des contrôles massifs sont effectués à l’encontre des personnes étrangères,contrôles s’apparentant à une véritable chasse à l’être humain étranger.
Cet étranger, cette étrangère est à 98 % un Haïtien ou une Haïtienne. C’est la communauté qui sollicite le plus souvent l’Assoka parce que, se trouvant dans des situations inextricables, elle ne comprend pas ce harcèlement et se sent persécutée.

Par exemple, on note que :
– le séjour irrégulier est assimilé à un délit criminel, au mépris de la jurisprudence de la Cour de Justice de l’UE (arrêt El Dridi qui condamne la pénalisation du séjour irrégulier)
– une fois de plus, que les demandeurs d’asile sont perçus comme de potentiels fraudeurs. Les institutions nourrissent, envers la communauté haïtienne, le fantasme d’une invasion criminelle ce qui conduit les autorités à de véritables opérations de commando… Cette politique des autorités préfectorales et policières a des conséquences sur toute la communauté,
– cette situation présente un grand risque de ghettoïsation et de précarisation des personnes étrangères qui vivent dans une peur et une angoisse permanente, leur interdisant toute vie sociale normale,
– cette situation encourage des employeurs peu scrupuleux à exploiter ces personnes qui ne se défendent pas puisque, même lorsqu’elles sont en situation régulière, leur condition peut toujours être remise en cause lors des renouvellements,
– A cela s’ajoute l’arbitraire des autorités face à certaines décisions prises.

Au cours de cette conférence de presse, l’Assoka, vous présentera différents degrés de persécution subis par les ressortissant-e-s caribéen-ne-s en Martinique.

L’ASSOKA vous invite à la Conférence de Presse qu’elle organise
le mercredi 15 octobre 2014 à 15h à la Maison des Syndicats

Fort-de-France

Ordre du jour :
Condition des ressortissants caribéens demandant une régularisation de leur situation administrative en Martinique.
Présentation de cas par Me Camille CELENICE
Échanges avec la presse