— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Depuis quelque temps ,un groupuscule de jeunes activistes, manipulés par des militants politiques indépendantistes chevronnés, se livre à toute sorte de dégradations sur les monuments et repères historiques de la cité, lesquels font partie du patrimoine commun des martiniquais.
On reste confondu par la puérilité des arguments invoqués par ces jeunes gens, en particulier les jeunes filles: restaurer dans leurs esprits un état de bien-être mental perturbé par la représentation matérielle de personnages ayant appartenu à l’histoire.
Comme si le fait de supprimer la statue de d’Esnambuc ou de Joséphine de Beauharnais avait le pouvoir rétroactivement de les empêcher d’exister ,d’ enlever au premier sa qualité de fondateur de la colonie au nom du roi de France et pour la seconde ,de première Impératrice couronnée des français.Par contre , ce qui n’est pas contestable, c’est qu’en faisant disparaître toute trace matérielle visible de cette réalité historique incontournable , ce comportement infantile prive les générations futures de la possibilité de s’interroger , comme ils ont eu la chance de pouvoir le faire , sur les tenants et aboutissants d’ une époque essentielle pour la compréhension de notre destinée.
C’est donc une attitude profondément égoïste de leur part qui renvoie à celle des talibans de sinistre mémoire, chez qui la haine de l’autre, s’ est noyée dans un négativisme et un obscurantisme des plus obtus.
Nos manipulateurs professionnels ne pouvaient en vérité rêver de proies plus malléables, qu’ils se sont employés savamment à mettre en condition ; ils ont bénéficié pour ce faire, du concours empressé d’une cohorte d’historiens, de psychologues, et autres sociologues engagés, grassement rémunérés, de manière directe ou indirecte, sur le budget de la nation qu’ils vouent aux gémonies, et de médias complaisants ( voir le récent billet sur” l’âme des statues,” très révélateur des a priori idéologiques du rédacteur en chef de FA Martinique ).
Face à ses minorités agissantes qui ne représentent qu’elles-mêmes, les autorités ( on ose à peine encore employé ce mot) rivalisent d’inaction et d’impuissance.
Le Préfet, responsable d’un ordre public, il est vrai sans cesse décrié sous prétexte de” violences policières “ ( le cycle provocation-répression étant la méthode favorite des manifestants), s’estime être quitte de ses responsabilités par la publication d’un communiqué.
Quant au Maire de Fort-de France, violemment pris à parti et enchaîné sur le seuil de son hôtel de ville, il n’en finit pas de comprendre les agissements de ces activistes, devenus aujourd’hui ses agresseurs ; gageons qu’il aura définitivement compris le fin mot de l’affaire quand, enhardi par l’impunité dont ils semblent jouir, ils s’en prendront directement au” nègre fondamental”, coupable à leurs yeux, par sa Loi dite “d’assimilation”, d’un pêché bien supérieur à celui du colonisateur d’Esnambuc, ayant consisté à lier indéfectiblement le sort de la Martinique à celui de la France .
Le déboulonnage des témoignages de la présence française aux Antilles ne sont donc pas prêts de s’arrêter car ceux qui tirent les ficelles de ces marionnettes de chair immatures qui ne savent que détruire, n’ont qu’un objectif : obtenir à tout prix l’indépendance de la Martinique.
Ils ont d’ores et déjà engrangé un premier résultat : le maire n’est plus le maître dans sa ville, il n’est plus qu’un fantoche soumis à des ultimatums à répétition, incapable de préserver pour l’avenir le patrimoine historique de la ville dont il n’est que le dépositaire et devrait être le gardien vigilant.
Sa légitimité est fondamentalement remise en question et il ne lui reste qu’une solution, s’il veut retrouver la dignité de sa fonction : démissionner pour demander au peuple qui l’a élu de lui rendre solennellement, face à ses contestataires, la plénitude de ses pouvoirs.
Quant au citoyen martiniquais de base qui observe tout cela avec incrédulité, il est temps qu’il sorte de sa torpeur pour imposer à une classe politique avachie, sinon complice, le respect de sa volonté profonde qui n’est pas de venir grossir le rang des” boat people “et autres catégories de réfugiés climatiques ou politiques qui frappent désespérément aux portes du continent européen, dans l’espoir d’y trouver une chance de survie.
Pierre Alex MARIE-ANNE