Le 23 juin 2024, Paris a été le théâtre d’une manifestation singulière. Près de 400 chrétiens, rassemblés sous l’égide du collectif « Justice et Espérance », ont exprimé leur opposition à la montée des partis d’extrême droite. Devant les Invalides, sur la place Vauban, chants, prières et discours ont rythmé cet événement marquant.
L’appel à l’unité et à la vigilance
Marie Levier, une des figures de proue du mouvement, a pris la parole pour rappeler que le message de Dieu est incompatible avec les idéaux de l’extrême droite. Cette mobilisation, centrée sur les questions sociales et écologiques, a vu se succéder sur scène diverses personnalités issues des milieux religieux et associatifs.
Prises de position fortes
Emmanuelle Seyboldt, présidente de l’Église protestante unie de France, a dénoncé le racisme et l’intolérance religieuse, affirmant que ces attitudes sont inacceptables pour les chrétiens. Marcel Remon, jésuite et directeur du Centre de recherche et d’action sociale, a souligné la fragilité du bien commun et l’importance de se battre pour le préserver, citant l’Évangile : « Si vous vous taisez, il ne restera que des pierres pour crier ».
Témoignages de la base
Parmi les manifestants, Sophie Vandermeeren, catholique de 54 ans, a exprimé ses inquiétudes quant à l’accueil des immigrés et à la culture en cas de victoire du Rassemblement national. Étienne, un protestant de 38 ans, a insisté sur le message d’accueil de l’Évangile, jugeant que poser des conditions à cet accueil va à l’encontre des enseignements divins.
Les dangers de l’extrême droite
Les associations présentes ont mis en garde contre les dangers d’une victoire de l’extrême droite. Henry Masson, président de la Cimade, a critiqué un parti « nostalgique de l’Histoire la plus sombre de notre pays » et a averti contre les illusions de leur façade moderne. Aurélie Radisson, du Secours catholique, a exprimé sa crainte de voir une multiplication des agressions basées sur l’origine ou la religion.
Écologie et justice sociale menacées
Guillaume Theurelle, du collectif Lutte et contemplation, a alerté sur une possible répression accrue des luttes écologistes. Jean-François Courtille, de l’Action catholique ouvrière, a dénoncé l’inaction des élus d’extrême droite concernant les lois visant à améliorer les conditions de travail et de recherche d’emploi. Martin Kopp, de Greenfaith, a fustigé le racisme et l’antisémitisme omniprésents dans ces mouvements.
Un appel à l’action et à la solidarité
Cette manifestation a été un rappel puissant de la nécessité de rester vigilant et solidaire face à la montée des idéologies extrêmes. Le collectif « Justice et Espérance » continue d’appeler à l’unité et à l’action pour défendre les valeurs chrétiennes de justice, d’accueil et de compassion.