26 mai 2017 à 19 h au François près de la Mairie (?)
Performance scénique avec projection de photo-vidéos.
Tout commence avec un chagrin d’amour. Une Martiniquaise, née dans l’hexagone, décide alors de rentrer au pays. « Je quitte le ventre de la France », dit-elle. « La mère porteuse ne console pas les enfants de Manman Négresse ». « Kontan wè zot, Martinique. Ce n’était ni London, ni la lune. Ce n’était pas loin. C’est le territoire de papa, de manman. C’est une île par dépit, un petit dehors où j’entre à reculons. »
Suite à une rupture amoureuse douloureuse, une jeune femme débarque dans son île pré-natale, la Martinique. Alors qu’elle arpente le pays, une grève générale éclate.
Toute la complexité de l’identité martiniquaise s’exprime en un flot lyrique évoquant les souffrances de l’esclavage, les exils forcés, la solitude et le désir d’affranchissement intérieur.
Une parole de femme, vigoureuse, singulière, face aux interrogations existentielles.
Une langue hardie et poétique pour une réinvention de soi.
Journaliste et réalisatrice, Véronique Kanor travaille sur les questions sociales et identitaires antillaises. Sous forme de pict-dub-poetry, Combien de solitudes… a été l’objet d’une mise en scène théâtrale sous le nom de Solitudes Martinique