— Par Alexis Campion —
Matthieu Chedid sort un album afro-pop né de sa rencontre avec l’Afrique et de sa complicité avec Toumani Diabaté.
Non je ne connais pas l’Afrique » chantait-il en 1999 dans Mama Sam. Depuis, Matthieu Chedid a « un peu » comblé ce manque, pris le temps de découvrir le Sénégal et le Mali. Chemin faisant, de concerts en aéroports, le chanteur-guitariste s’est lié avec des artistes comme Amadou et Mariam, Fatoumata Diawara, Ayo ou Tony Allen. « On partage tous l’évidence du blues. »
Ces dernières années, -M- a fréquenté aussi le grand joueur de kora Toumani Diabaté et son fils Sidiki, star montante du hip-hop malien en plus d’être un virtuose de cet instrument emblématique, en forme de harpe-luth à 21 cordes. Ensemble, les trois artistes cosignent Lamomali, un disque éclectique et bouillonnant où les ballades planantes cohabitent avec des airs plus musclés, où la pureté acoustique peut à tout moment bifurquer vers des riffs électriques plus remuants, à l’instar de Bal de Bamako, le single enregistré avec Oxmo Puccino. « Fatoumata Diawara, qui chante sur presque tous les morceaux, a beaucoup compté aussi, précise-t-il. L’idée de ce disque a germé à Paris lors d’un jam avec Toumani mais c’est elle qui aura fait le plus d’allers-retours entre Paris et Bamako. Chaque fois, on enrichissait nos bandes de sons nouveaux . »…
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