L’usine du Galion n’est pas un terrain de jeux.

— Par Florent Grabin, pour PUMA —

La défense de la santé publique, c’est ce que nous avons entendu tous ces derniers temps de la part de certains qui s’imaginent qu’ils ont le monopole de la protection de notre environnement.

D’autres se sont transformés en rabatteurs de souk du Moyen-Orient ou du Maghreb, pour tenter de se refaire une santé financière.

Qui n’a pas dans sa famille, dans ses relations diverses, une personne ayant travaillé, soit à l’usine, soit dans nos champs de cannes ?

Nous, P.U.M.A., avons en toute responsabilité pris part à l’installation de l’usine de production électrique, ALBIOMA, dite Galion 2 et à son raccordement à la S.A.E.M. du Galion. Après étude et demande d’autorisation, cette installation prévue au départ, pour fonctionner avec de la bagasse de canne et du charbon avait été acceptée par toute la classe politique de la Martinique ; Un arrêté de permis de construire n°2013-280-0005 a été délivré par la Préfecture, pour la création d’une unité de production d’électricité et une digue. Celui-ci n’ayant pas fait l’objet de recours dans le délai légal.

Puis un changement majeur est venu modifier le mode opératoire de cette unité, afin de ne plus utiliser le charbon comme combustible, ce dernier a été remplacé par de la biomasse de bois. Cette technologie a été acceptée par les élus et a reçu l’aval de Madame Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement de l’Énergie et de la Mer à l’époque, qui a confirmé l’intérêt du projet Galion 2 et a réclamé la mise en place d’un schéma de développement de la biomasse.

Le dernier acte politique et administratif aboutit à un important changement : le schéma de développement de la biomasse a été annulé après avoir subi le feu politicien. Comme nous sommes dans un État de droit et encore sous le contrôle de la France, le Conseil National de la Transition Énergétique (C.N.T.E.) a, le 21 décembre 2017, bien inclus lors de sa plénière, un projet biomasse de 36 MW, approuvé dans le décret P.P.E. La présentation sur la Martinique a duré 1h30, dont 20 minutes de présentation  »factuelle » du projet de P.P.E. de Martinique par le représentant de la C.T.M., qui n’a cependant pas évoqué le projet AG2.

Dans le cadre du Caribean Renewable Energy Forum (CREF), qui s’est tenu à Miami du 18 au 20 octobre 2017, le projet Galion 2 a reçu le trophée 2017 du meilleur projet de production d’énergie à partir de biomasse.

Aujourd’hui, où en sommes-nous ?

Depuis le début des élucubrations des  »non-à-tout » qui sont persuadés de détenir le monopole de la défense de la santé de notre population, nous avons mis en place un programme de remise à niveau, afin de démontrer que ce n’est pas en agitant  »l’écologie de la peur » que l’on construit un pays.

Comment comprendre que pour stopper l’installation d’une usine que l’on qualifie de polluante, on commence par dresser six barrages dans des zones habitées, en mettant le feu dans d’importants volumes de pneus ? Curieusement, ce jour-là, nos médecins informateurs de ce groupe, n’ont jamais mis en garde ces hommes, en leur indiquant que la dioxine produite par ce type de matériaux en feu, est très cancérigène.

Malgré toutes les tentatives : manifestations en tout genre, procès devant le Tribunal Administratif qui a été débouté en appel, invitation de toute la population à se rendre devant l’usine du Galion pour obtenir l’arrêt de cette construction etc., il n’y eut que dix-huit personnes environ …

L’usine du Galion n’est pas un terrain de jeux.

Afin de ne pas déroger à la tradition du débat public, nos rabatteurs de souk du Moyen-Orient ou du Maghreb, ont tenté de démontrer qu’il est possible de réparer la chaudière. Sous prétexte d’avoir rencontré le prétendu constructeur de la chaudière de la S.A.E.M. du Galion, ils ont brandi différents devis et expertises, afin d’obtenir que soit confiée à ce constructeur la réparation de cet outil.


Une offre de 400 000 € pour un délai d’exécution de trois mois environ a permis de constater qu’il y a un reste à charge du client de plus de 800 000 € soit 1 200 000 € au total !! Non compris le volet de traitement de l’amiante, ce qui à terme ramène à un délai de plus de trois ans de procédure donc une augmentation de coût.

Heureusement pour nous, il y a des hommes qui savent lire des documents techniques, tout en respectant les textes législatifs et règlementaires, ce qui a permis de débusquer notre imposteur et d’écarter sa proposition. Ayant en main l’expertise du vrai constructeur, nous P.U.M.A., avons tout mis en œuvre pour fournir à différents élus, les plans, coupes et autres éléments techniques démontrant la présence de l’amiante servant d’isolant thermique, entre : le mur de briques réfractaires, les 800 tubes et le reste de la chaudière. De même les photos de l’intérieur de ces tubes ont permis de comprendre, l’usure et l’état d’avancement de la corrosion de ces derniers. En conclusion, il a été admis que cette chaudière en fin de vie, devait impérativement être réformée.

Dans ces conditions, dire que cette chaudière a été délibérément mal entretenue pour justifier sa mise au rebut, est un mépris à l’égard des entreprises qui ont eu à intervenir sur ce site et aux différents ouvriers qui en assurent l’entretien.

Nous tenons à réclamer un très grand respect pour l’ensemble du personnel du Galion, y compris les retraités qui de tout temps, qu’il pleuve, qu’il vente, ont toujours tout fait pour réparer tous les éléments de cette usine, ceci 24 heures sur 24 pendant ou hors récolte, encore une fois , RESPECT !

Épilogue d’une révolution manquée.

Nous ne pouvons passer sous silence un fait récurrent quand il y a des enjeux financiers aussi importants : Nous avons eu vent de ce qui se tramait, en tendant l’oreille lors d’une conversation qui se tenait non loin de nous, au salon d’Orly, concernant ALBIOMA. (Toujours se méfier des voisins de table, de siège dans un avion ou dans les lieux publics).

Dans un deuxième temps, nous avons été approchés par un émissaire qui avait été mandaté par une lobbyiste, afin de torpiller le projet d’ALBIOMA Galion 2, au bénéfice d’un autre projet concurrent devant se réaliser en Guadeloupe. Mais, comme nous ne mangeons pas de ce pain là, nous avons refusé et une autre organisation a été choisie, c’est là que nous avons vu apparaître un texte dans la presse. À ce moment, nous nous sommes dits : pas de problème, le projet AG2 verra le jour.

À notre demande, ALBIOMA a permis aux élus de se rendre dans cette usine, pour se faire une idée précise sur cette installation ; depuis cette visite, le regard de ceux qui étaient présents a changé, ce qui a permis d’élever le niveau du débat.

L’usine AG2 d’ALBIOMA est enfin assemblée, le premier stock de pellets de bois a été importé et transporté vers le dépôt du Galion sans problème, les différents essais de mise en état de marche de l’ensemble, très complexe, des composants de surveillance ont été réalisés avec succès.

Le raccordement provisoire à ALBIOMA a été validé par le Conseil d’Administration de la S.A.E.M. Galion qui est souverain en la matière ; provisoire pourquoi ? Pour la campagne 2018 l’usine recevra 20 bars de pression pour faire tourner la turbine qui elle-même produit l’énergie électrique pour toute l’usine. Pour la campagne 2019, cette turbine sera remplacée par des moteurs électriques alimentés par le réseau public et il suffira de 3 bars pour la production du sucre et du rhum. Une fois ces installations devenues définitives, la SAEM du Galion verra un énorme changement au niveau financier, ce qui, a terme, lui permettra de retrouver son équilibre budgétaire.

Nous arrivons à l’épilogue de cette importante construction, la morale de cette affaire nous autorise à dire que, si nous voulons qu’un projet se réalise, il suffit de contacter ceux dont l’ADN est formaté pour dire non à tout et sans problème il sera construit.

Dès lors, nous avons commencé à communiquer sur la réalisation du prochain projet de cogénération que nous vous invitons à visionner sur ce lien : https://youtu.be/rsbZPVzDav8 Pour Une Martinique Autrement.

Fort-de-France le 28 décembre 2017

Pour l’association écologique P.U.M.A.

Le Président

Florent GRABIN