Intox :« Vous avez-là l’illustration d’un livre au programme officiel pour initiation à la sexualité dès la maternelle »
L’UFM s’insurge et dénonce la campagne mensongère sur la loi Schiappa en cours actuellement sur les réseaux sociaux. Ces informations toutes plus fallacieuses et complètement folles les unes que les autres, (étayées de documents soi-disant authentiques, provenant notamment des milieux d’extrême droite), sont largement relayées par de nombreuses personnes, certaines mêmes étant connues comme sensées et réfléchies, sans aucune analyse ni filtre de leur part.
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Comme toutes les associations féministes et de nombreuses personnes, nous avons critiqué cette loi, sur l’absence de définition d’un âge présomption de non-consentement des mineurs, comme cela avait été annoncé, pour se contenter d’une formulation plus vague.
Elle a cependant, et c’est extrêmement important et positif, allongé de 10 ans les délais de prescription concernant les viols (reconnus comme des crimes) et agressions sexuels (reconnus comme délits) sur mineurs, leur permettant de passer de 20 à 30 ans après la majorité la possibilité de dénoncer ces actes du fait de leur terrible impact sur les victimes.
Mais la loi n’encourage ni les abus sexuels sur mineurs, ni la pédophilie.
Elle ne parle pas de cours d’éducation sexuelle à l’école.
L’amalgame est volontairement fait à partir d’une déclaration de la ministre de vouloir relancer les 3 cours « d’éducation à la vie affective et sexuelle faites par des associations agrées » prévues dans la loi de 2001. Par contre, elle instaure « une sensibilisation des personnels enseignants aux violences sexistes et sexuelles et à la formation au respect de non consentement ».
Nous attirons l’attention de nos compatriotes sur le danger qu’il y a à s’inscrire sans recherche d’informations fiables dans des actions dangereuses et sans fondement, qui nous détournent des vrais problématiques pour lesquelles nous devons nous mobiliser.
Afin de faire évoluer durablement les mentalités :
– la formation du plus grand nombre sur les violences sexistes et sexuelles,
– la dénonciation du sexisme qui s’exprime au quotidien en les banalisant et les rendant légitimes,
– les moyens pour faire de la prévention à grande échelle dans les établissements scolaires, dans les entreprises, dans les associations, dans les services de l’Etat et des collectivités locales … à fournir par l’Etat et les collectivités territoriales, dont les responsabilités sont primordiales s’agissant des politiques à mettre en œuvre
pour que des centaines de femmes (plus de 400 viennent à l’Espace d’Ecoute, d’Information et d’Accompagnement de l’UFM chaque année) et d’enfants ne se retrouvent plus en situation de souffrance, d’angoisse, de traumatisme durable.
Oui à la mobilisation pour de vraies causes, non à l’intox !
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