Les premiers chrétiens du premier siècle se distinguaient par leur refus catégorique d’adopter les pratiques païennes. Malgré cela, l’observation des fêtes païennes a trouvé sa place dans le calendrier chrétien au fil du temps. Louis Réau, membre de l’Institut de France, souligne que bon nombre de célébrations religieuses chrétiennes ont des racines dans les rites agraires et funéraires des Romains païens.
Pourquoi la chrétienté a-t-elle accordé une telle importance aux fêtes païennes dans son calendrier ? Selon Louis Réau, cela facilitait la christianisation rapide du monde païen, tout en évitant de heurter les croyances populaires. Cependant, une question subsiste : cette approche n’a-t-elle pas contribué à christianiser la chrétienté elle-même de manière païenne ?
Un examen des fêtes inscrites au calendrier chrétien soulève des interrogations.
Le Carême, une période de jeûne précédant Pâques, trouve ses racines dans le culte païen babylonien. Les quarante jours de jeûne du Carême étaient directement empruntés aux adorateurs d’une déesse babylonienne.
La fête des trépassés, Pâques et Noël, entre autres, ont des liens avec des coutumes païennes. L’ecclésiastique Alexander Hislop écrivit ce qui suit : “Que veut dire le mot de Easter lui-même ? Ce n’est pas un nom chrétien : il porte en lui-même son origine chaldéenne. Pâques (en anglais Easter) n’est pas autre chose que Astarté, (…) la reine des cieux, dont le nom, tel que le prononçaient autrefois les Ninivites, est évidemment identique à celui qui est usité aujourd’hui, en Angleterre. Ce nom, tel que Layard l’a retrouvé sur les monuments assyriens, est “Ishtar”. Le culte de Bel et d’Astarté fut introduit de très bonne heure en Grande-Bretagne (…). Voilà l’histoire d’Easter.
La fête des morts, observée le 2 novembre pour aider les âmes au purgatoire, trouve ses racines dans une coutume universelle réservant une partie de l’année aux morts, une pratique également présente chez les Babyloniens, Grecs et Romains, tous fondés sur le paganisme babylonien.
Noël, une fête introduite au cinquième siècle par l’Église catholique romaine, commémore la naissance de Jésus, mais coïncide avec les rites mithriaques célébrant la naissance du soleil et les Saturnales romaines. Les coutumes telles que les cadeaux et les festivités étaient empruntées à ces célébrations païennes.
Les premiers chrétiens, fidèles à la vraie foi enseignée par Jésus-Christ, refusaient de participer à ces fêtes païennes. Ils rejetaient la croyance païenne en l’immortalité de l’âme, et leur attachement à la Parole de Dieu les préservait de remplacer les anciennes lois mosaïques par des célébrations païennes dégradantes.
Ainsi, les preuves irréfutables de l’origine païenne des fêtes chrétiennes et le refus des premiers chrétiens de s’y conformer soulèvent des questions fondamentales. Les croyants actuels sont invités à réfléchir sur la véritable nature de ces célébrations et à considérer si leur pratique est conforme à la foi enseignée par Jésus-Christ et les apôtres. La question demeure : adopter ou rejeter ces fêtes païennes dans la pratique chrétienne contemporaine ?